Une bombe qui explose tuera sans doute des enfants, mais ces enfants ne mourront pas en ayant l'impression que l'humanité a trahi tout ce qu'ils étaient en droit d'attendre.
Cette horreur restera épinglée jusqu'à la fin des massacres à Gaza.
Il ne sert de rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre.
Citation extraite du "Dernier bloc-notes, 1968-1970" de François Mauriac, page du lundi 21 juillet 1969.
Extrait du "Dernier bloc-notes, 1968-1970" de François Mauriac, page du lundi 21 juillet 1969:
Tous les miens ont passé la nuit devant l'écran de la télévision. Je me contente ce matin de la radio, admirant certes ce pouvoir illimité qui a été donné aux hommes, mais songeant qu'il ne sert de rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre. Or, il la perd. Comme le Rhin empoisonné, ses milliers de poissons le ventre en l'air n'ont- ils guère ému que les peuples riverains? Quel rapport avec la conquête de la Lune? C'est la même exigence aveugle que rien n'arrête dans aucun ordre et quoi qu'il en doive coûter...
|Il ne sert de rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre.|
Sans doute faut-il incriminer d’abord les institutions qui, d’avance, détruisent les chefs. Nul régime n’aura, autant que le nôtre, usé d’individus plus rapidement.
Citation extraite de "L'homme qui ne vient pas", texte de François Mauriac écrit en juillet 1933.
Extrait de "L'homme qui ne vient pas", texte de François Mauriac écrit en juillet 1933:
Alors qu'en Allemagne, en Italie, la jeunesse mène le jeu, pourquoi demeure-t-elle, chez nous, éloignée du pouvoir? Mais c'est mal poser la question. Les jeunes Allemands et les jeunes Italiens n'ont rien fait que de subir la volonté d'un homme. Ils n'ont rien pris, ils se sont laissé prendre. Quelqu'un les a asservis qu'ils ont chargé de penser et de vouloir pour eux.
Qu'est-ce donc, en France, qui empêche l'homme de venir - l'individu habile à utiliser la misère d'une génération, la faim des corps de vingt ans, la rancune des cœurs, le désespoir?
Sans doute, faut-il incriminer d'abord les institutions qui, d'avance, détruisent les chefs. Nul régime n'aura, autant que le nôtre, usé d'individus ni plus rapidement. C'est pitié que de les voir au sortir du toril des grandes écoles, ces majors de promotion, ces «caciques» éblouissants d'intelligence, bâtis en force, touche-à-tout, beaux parleurs, débarrassés de toute métaphysique. «Garçons français, les plus intelligents de tous», chantait dans ma jeunesse Henri Franck. Aucun autre pays n'a de telles promesses, et, au début de chaque génération, de tels chefs en herbe.
Mais dès leurs premiers pas, la grande tentation les guette, le Parlement les happe. C'est se séparer, pour eux, et d'un seul coup, des forces vierges du pays.
|Sans doute faut-il incriminer d’abord les institutions qui, d’avance, détruisent les chefs. Nul régime n’aura, autant que le nôtre, usé d’individus plus rapidement.|
Faire rire, c'est faire oublier. Quel bienfaiteur sur la terre, qu'un distributeur d'oubli!
Citation extraite de "L'Homme qui rit", un roman philosophique et dramatique de Victor Hugo publié en avril 1869.
groupugo.div.jussieu.fr/HQR/Ed…
Extrait de "L'Homme qui rit" de Victor Hugo (1869):
Quelle folie que d'être heureux! comme on rêve! Il lui venait des idées. L'absurde lui traversait le cerveau. Parce qu'il avait autrefois secouru un enfant, il sentait des velléités de secourir le monde. Des nuages de rêverie lui obscurcissaient parfois sa propre réalité; il perdait le sentiment de la proportion jusqu'à se dire: que pourrait-on faire pour ce pauvre peuple? Quelquefois son absorption était telle qu'il le disait tout haut. Alors Ursus haussait les épaules et le regardait fixement. Et Gwynplaine continuait de rêver: - Oh! si j'étais puissant, comme je viendrais en aide aux malheureux! Mais que suis-je? un atome. Que puis-je? rien.
Il se trompait. Il pouvait beaucoup pour les malheureux. Il les faisait rire.
Et, nous l'avons dit, faire rire, c'est faire oublier.
Quel bienfaiteur sur la terre, qu'un distributeur d'oubli!
|Faire rire, c'est faire oublier. Quel bienfaiteur sur la terre, qu'un distributeur d'oubli!|
Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe.
Citation déformée et incomplète extraite de la l ettre qu'Albert Einstein a envoyé à Heinrich Zangger datant du 6 décembre 1917 (Collected Papers, Vol . 8, # 403 - 1987).
einsteinpapers.press.princeton…
Extrait de la lettre d'Albert Einstein à Heinrich Zangger datant du 6 décembre 1917:
La théorie générale de la relativité est accueillie avec enthousiasme par les spécialistes. Comment est-il possible que cette époque qui aime la culture soit aussi abominablement amorale? J'en viens de plus en plus à estimer que tout le reste va à l'encontre de l'amour du prochain et de la philanthropie. Ne serait-il pas bon pour le monde que l'Europe dégénérée se détruise complètement? Quand j'entends le nouveau mot dégoûtant de «culture physique», mes intestins se tordent. Tout nos progrès technologiques tant vantés, et de la civilisation en général, sont comparables à la hache dans la main du criminel pathologique. Je pense sincèrement que les Chinois sont supérieurs à nous et j'espère que leur reproduction saine survivra à l'extinction de nos camarades «à la pointe de la technologie».
|Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe.|
Peut-être que si nous disons aux gens que leur cerveau est une application, ils commenceront à s'en servir.
Je ne sais pas pourquoi l'on associe à Morgan Freeman tant de citations.
Cette citation est d'un anonyme.
quotefancy.com/quote/4015864/A…
|Peut-être que si nous disons aux gens que leur cerveau est une application, ils commenceront à s'en servir.|
Chaque coup de colère est un coup de vieux, chaque sourire est un coup de jeune.
Proverbe mal traduit.
«恼一恼,老一老;笑一笑,少一少。»
«Lorsque vous êtes ennuyé, vous vieillissez; lorsque vous souriez, vous rajeunissez.»
Il signifie que l'inquiétude fait vieillir les gens, tandis que la joie les rajeunit.
|Chaque coup de colère est un coup de vieux, chaque sourire est un coup de jeune.|
Quarante ans, c'est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, c'est la jeunesse de la vieillesse.
Citation jamais sourcée et introuvable avant le XXIe siècle. J'en déduis qu'elle est apocryphe.
|Quarante ans, c'est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, c'est la jeunesse de la vieillesse.|
Qui trop écoute la météo, passe sa vie au bistrot.
Ce "proverbe" semble apparue au début du XXIe siècle. Il est évident qu'il ne peut être antérieur au XXe siècle.
|Qui trop écoute la météo, passe sa vie au bistrot.|
Les grands esprits ont toujours rencontré une opposition farouche des esprits médiocres.
Cette citation serait extraite d'une lettre d'Albert Einstein envoyée à Morris Raphael Cohen, professeur émérite de philosophie au College of the City of New York, défendant la nomination de Bertrand Russell à un poste d'enseignant (19 mars 1940).
Extrait d'une lettre d'Albert Einstein envoyée à Morris Raphael Cohen:
Les grands esprits se sont toujours heurtés à l'opposition violente des esprits médiocres. L'esprit médiocre est incapable de comprendre l'homme qui refuse de se plier aveuglément aux préjugés conventionnels et qui choisit au contraire d'exprimer ses opinions avec courage et honnêteté.
en.wikiquote.org/wiki/Albert_E…
Je n'ai pas réussi à trouver une copie de cette lettre.
|Les grands esprits ont toujours rencontré une opposition farouche des esprits médiocres.|
Premier magistrat du pays, l'honneur me met, je vous l'atteste, au-dessus de tous les partis. Aussi, Messieurs, j'y suis, j'y reste.
Citation extraite de la chanson "J'y suis, j'y reste" de Paul Avenel (1873). Elle fait référence à Mac-Mahon, illustre général (héros de la guerre de Crimée sous le Second Empire), devenu vieux maréchal et premier vrai président de la 3ème République.
"J'y suis, j'y reste" de Paul Avenel (1873):
J'Y SUIS, J'Y RESTE
Air: Ah! daignez m'épargner le reste.
Moi, royaliste consommé,
Moi, de souche aristocratique,
Par la Chambre je fus nommé Président de la République.
Monsieur Thiers s'étant retiré,
Je prends sa place sans conteste.
Merci, d'être le préféré!
Mes bons messieurs, j'y suis, j'y reste. (Bis.)La France entre quatre partis
En ce moment est divisée;
De leurs armes le cliquetis
Arrive jusqu'à l'Élysée.
Tout en hurlant avec les loups,
Mon ministère vous l'atteste,
Je sais fort bien parer les coups.
Mes bons messieurs, j'y suis, j'y reste.L'Aigle, qui brilla par son vol,
Prit tout dans ses serres d'acier,
Et le Coq, qui rasait le sol,
Fut plumé par ce carnassier.
Le Lis, la plus belle des fleurs,
Est aussi noble que modeste...
Oui, mais autres temps autres mœurs!
Je les vaux bien: j'y suis, j'y reste.La Chambre à mon honnêteté
A confié la République;
Je dois garder sa liberté,
Et protéger sa politique.
Premier magistrat du pays,
L'honneur me met, je vous l'atteste,
Au-dessus de tous les partis.
Aussi, messieurs, j'y suis, j'y reste.La Loi fut toujours mon devoir,
Malgré ma plus chère espérance
De voir Henri Cinq au pouvoir
Pour faire ton bonheur, ô France!
Mais je comprends que son retour
Aujourd'hui serait bien funeste...
Et la République, à son tour,
Me répondra: J'y suis, j'y reste1.»1. M. Mac-Mahon donna sa démission de président de la République, sa conscience ne lui permettant pas de garder un poste qui le forçait d'agir contre ses opinions politiques. Il était légitimiste. L'auteur, dans sa chanson, parle comme il aurait voulu qu'il parlât; malheureusement, M. le duc de Magenta n'était pas à la hauteur voulue pour remplir la première magistrature du pays, et il aima mieux descendre noblement du pouvoir que de faire les affaires des royalistes, qui le regardaient comme un nouveau Monk.
A ce sujet on fit le quatrain suivant:Mac-Mahon, soldat convaincu,
Loyal, mais avide de gloire,
Tu vas donc avoir dans l'histoire
Le même rôle que Monk (1660) eut!Le victorieux général Monk fit proclamer Charles II roi d'Angleterre en 1660, à la place de la République.
|Premier magistrat du pays, l'honneur me met, je vous l'atteste, au-dessus de tous les partis. Aussi, Messieurs, j'y suis, j'y reste.|
Vous ne pouvez pas espérer construire un monde meilleur sans améliorer les individus.
Citation extraite de "Madame Curie" d'Ève Curie (1937).
Extrait de "Madame Curie" d'Ève Curie (1937):
Je garde un souvenir très vif de cette atmosphère sympathique de camaraderie sociale et intellectuelle. Les moyens d'action étaient faibles et les résultats obtenus ne pouvaient être très considérables; et pourtant je persiste à croire que les idées qui nous guidaient alors sont les seules qui puissent conduire à un véritable progrès social. Nous ne pouvons espérer construire un monde meilleur sans améliorer l'individu. Dans ce but, chacun de nous doit travailler à son propre développement, tout en acceptant sa part de responsabilité dans la vie générale de l'humanité, notre devoir particulier étant d'aider ceux à qui nous pensons pouvoir être le plus utile.
Cette pensée a été émise par bien d'autres personnes avant Marie Curie, comme le baron Nicolas Massias dans "De la souveraineté du peuple" (1833). Seulement beaucoup portaient des idées eugénistes. C'est pour cela que la citation de Marie Curie doit être remise dans son contexte.
Extrait "De la souveraineté du peuple" du baron Nicolas Massias (1833):
Si le gouvernement ne peut presque rien pour l'éducation des facultés d'où dépend leur exercice, et qui sont sous l'empire du libre arbitre de chacun, il peut beaucoup pour leur instruction, c'est- à-dire pour procurer les méthodes qui en abrègent et facilitent l'action. Tout ce qu'il peut à cet égard il le doit; améliorer les individus est améliorer la société.
|Vous ne pouvez pas espérer construire un monde meilleur sans améliorer les individus.|
En prenant l'enfant par la main, on prend la mère par le cœur.
Proverbe publié dans "Le folklore du Danemark, I. Proverbes danois" de Ludovic comte de Colleville et Fritz de Zepelin (1892).
google.fr/books/edition/Le_fol…
|En prenant l'enfant par la main, on prend la mère par le cœur.|
Lire, c'est voyager; voyager, c'est lire.
Citation extraite de "Choses vues", recueil de notes et de mémoires de Victor Hugo, initialement publié à titre posthume sous la forme de deux séries, en 1887 et en 1900. Ce passage vient du portrait du duc de Saxe-Weimar.
archive.org/details/oeuvrescom…
Extrait du portrait du duc de Saxe-Weimar écrit par Victor Hugo en 1844:
M. le duc Bernard de Saxe-Weimar est, en cette année 1844, un homme d'environ cinquante-deux ans. C'est un allemand de haute taille, fort gros, les mains larges, le pied petit, blond, le visage rouge, le nez camard, les moustaches rousses, les yeux enfoncés et vifs.
Il a du monde, de l'esprit et des lettres. Il a beaucoup voyagé et beaucoup lu. Lire, c'est voyager; voyager, c'est lire. On s'en aperçoit en l'écoutant. Il est bienveillant, cordial, ouvert, plein d'idées. Il parle français tout à la fois avec peine et avec facilité, avec peine par la prononciation, avec facilité par l'esprit. Sa façon est aimable, militaire, franche, et plaît sur-le-champ. Il est oncle de Mme la duchesse d'Orléans.
|Lire, c'est voyager; voyager, c'est lire.|
Quand l'enfant quitte la maison, il emporte la main de sa mère.
Proverbe extrait des "Proverbes sentences et maximes" de Maurice Maloux (1960). La référence en chinois n'est pas donnée. Sous cette forme, Il est inconnu en Chine.
Maurice Maloux nous indique que cela signifie que l'enfant emporte les bonnes ou mauvaises manières de sa mère.
|Quand l'enfant quitte la maison, il emporte la main de sa mère.|
La France est un pays qui adore changer de gouvernement à condition que ce soit toujours le même.
Citation apparue en 2007 dans l'ouvrage "Le Meilleur de l'absurde" de Sébastien Bailly sans aucune référence. Elle est introuvable avant le XXIe siècle et elle n'est jamais sourcée, et quand elle l'est la source est fausse.
Introuvable dans l'œuvre de Balzac. Elle est apocryphe.
|La France est un pays qui adore changer de gouvernement à condition que ce soit toujours le même.|
On a des mots pour dire une peine légère, Mais les grandes douleurs ne savent que se taire.
Cette citation est tellement méchamment modifiée que l'on ne peut la considérer autrement qu'apocryphe. Elle s'inspire d'un extrait d'Hippolyte, une pièce de Sénèque. Mais Ovide a tenu des propos similaires avant. On pense même qu'Hippolyte est inspiré d'Ovide.
Extrait d'Hippolyte, Acte IV, Scène I de Sénèque:
LE MESSAGER.
O dure et cruelle condition d'un serviteur! pourquoi faut-il que je sois contraint d'apporter une aussi affreuse nouvelle!
THESÉE.
Ne crains rien; annonce-moi hardiment le malheur que je dois apprendre; mon cœur est préparé d'avance aux plus rudes coups.LE MESSAGER.
L'excès de la douleur m'empêche de trouver des paroles.THÉSÉE.
Parle, dis -moi quel malheur accable ma triste famille.LE MESSAGER.
Hippolyte, hélas! a péri d'une mort cruelle.
google.fr/books/edition/Trag%C…
Extrait "Des Métamorphoses", Livre X, Fable X "Mirra changée en arbre" d'Ovide (1 après J.-C.):
Les douleurs que toujours cause l'accouchement,
Se font enfin sentir, et pressent vivement;
Mais dans ce triste état ce sont douleurs muettes,
Qui manquent de parole, et n'ont point d'interprètes,
Et celle qui les souffre en laisse agir le cours
Sans pouvoir appeler Lucine à son secours.
google.fr/books/edition/Les_m%…
|On a des mots pour dire une peine légère, Mais les grandes douleurs ne savent que se taire.|
On ressemble à ceux que l'on fréquente.
Il s'agit d'une maxime française connue au XVIIIe siècle.
google.fr/books/edition/Le_Phi…
|On ressemble à ceux que l'on fréquente.|
Fais du bien à un cochon et il viendra chier sur ton perron.
Proverbe recensé dans "Le livre des proverbes québécois" de Pierre DesRuisseaux (1978).
Il est inconnu dans la littérature avant la publication de cet ouvrage.
|Fais du bien à un cochon et il viendra chier sur ton perron.|
Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison.
Cette citation est apparue au XXIe siècle. Elle est apocryphe.
Qui est le celui? Victor Hugo ne se serait jamais exprimé ainsi. Les apocryphes comportent toujours des faiblesses car ils viennent de petites personnes, comme les menteurs.
guichetdusavoir.org/question/v…
|Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison.|
J'entends et j'oublie. Je vois et je me souviens. Je fais et je comprends.
Citation apocryphe dont la genèse remonte aux années 1960 aux États-Unis, puis repris en France au début des années 1970 comme un proverbe chinois.
english.stackexchange.com/ques…
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6…
Cet apocryphe pourrait s'inspirer d'une parole de Xun Zi ou Siun Tseu (荀子), penseur chinois confucéen du IIIe siècle av. J.-C., dans "L'effet du confucianisme" (儒效):
«不闻不若闻之,闻之不若见之,见之不若知之,知之不若行之;学至于行之而止矣。»
«Ne pas entendre n'est pas aussi bon que d'entendre, entendre n'est pas aussi bon que de voir, voir n'est pas aussi bon que le savoir, et savoir n'est pas aussi bon que de faire.»
gushiwen.cn/mingju/juv_e85bd84…
|J'entends et j'oublie.
Je vois et je me souviens.
Je fais et je comprends.|
Toute méchanceté a sa source dans la faiblesse.
Citation déformée venant de Jean-Jacques Rousseau dans "Émile ou De l'éducation" (1762). La bonne citation de Sénèque est «Omnis enim feritas est ex infirmitate.» («Car toute cruauté provient de la faiblesse.») extraite de son ouvrage "De la vie heureuse" (vers 58 apr. J.-C.).
Extrait "De la vie heureuse" de Sénèque (vers 58 apr. J.-C.):
La vie heureuse est donc une vie conforme à la nature; mais nul ne saurait l’obtenir, s’il n’a préalablement l’âme saine et en possession constante de son état sain; si cette âme n’est énergique et ardente, belle de ses mérites, patiente, propre à toute circonstance, prenant soin du corps et de ce qui le concerne, sans anxiété toutefois, ne négligeant pas les choses qui font le matériel de la vie, sans s’éblouir d’aucune, et usant des dons de la fortune, sans en être l’esclave. On comprend, quand je ne le dirais pas, que l’homme devient à jamais tranquille et libre, quand il s’est affranchi de tout ce qui nous irrite ou nous terrifie. Car au lieu des voluptés, de ces avantages chétifs et fragiles qui flétrissent l’homme en le perdant, on trouve une satisfaction sans bornes, inébranlable, toujours égale; alors l’âme est en paix, en harmonie avec elle-même, et réunit la grandeur à la bonté. Toute cruauté en effet vient de faiblesse.
fr.wikisource.org/wiki/Page:S%…
|Toute méchanceté a sa source dans la faiblesse.|
L'époque et le monde, l'argent et le pouvoir, appartiennent aux êtres médiocres et fades. Quant aux autres, aux êtres véritables, ils ne possèdent rien, si ce n'est la liberté de mourir. Il en fut ainsi de tout temps et il en sera ainsi pour toujou
Citation déformée extraite de l'ouvrage " Le Loup des steppes" de Hermann Hesse (1927).
dl.dropboxusercontent.com/scl/…
bookwise.io/hermann-hesse/step…
notability.com/g/download/pdf/…
Extrait de l'ouvrage " Le Loup des steppes" de Hermann Hesse (1927):
Mais je pense maintenant à ton préféré, mon ami, dont tu m'as parfois parlé et dont tu m'as aussi lu des lettres, à Mozart. Comment était-ce avec lui? Qui, en son temps, a régné sur le monde, empoché l'argent, donné le ton et compté pour quelque chose: Mozart ou les hommes d'affaires, Mozart ou les dizaines d'hommes superficiels ? Et comment est-il mort et enterré? Et je pense qu'il en a peut-être toujours été ainsi et qu'il en sera toujours ainsi, et que ce qu'on appelle dans les écoles «l'histoire universelle» et qu'il faut apprendre par cœur pour se former, avec tous les héros, les génies, les grandes actions et les grands sentiments - ce n'est qu'une escroquerie, inventée par les maîtres d'école à des fins éducatives et pour que les enfants soient tout de même occupés à quelque chose pendant les années prescrites. Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi: le temps et le monde, l'argent et le pouvoir appartiennent aux petits et aux superficiels , et rien n'appartient aux autres, aux vraies personnes . Rien d'autre que la mort.
|L'époque et le monde, l'argent et le pouvoir, appartiennent aux êtres médiocres et fades. Quant aux autres, aux êtres véritables, ils ne possèdent rien, si ce n'est la liberté de mourir. Il en fut ainsi de tout temps et il en sera ainsi pour toujours.|
Insistons sur le développement de l'amour, la gentillesse, la compréhension, la paix. Le reste nous sera offert.
Citation déformée extraite de l'ouvrage "A gift for God: prayers and meditations" de Mère Teresa (1975).
Extrait de "A gift for God: prayers and meditations" de Mère Teresa (1975):
Essayons dès le début de vivre l'esprit des Missionnaires de la Charité, qui est celui d'un abandon total à Dieu, d'une confiance affectueuse les uns envers les autres et d'une bonne humeur à l'égard de tous. Si nous acceptons vraiment cet esprit, alors, à coup sûr, nous serons les véritables co-ouvriers du Christ, porteurs de son amour. Cet esprit doit rayonner de votre propre cœur vers votre famille, votre voisin, votre ville, votre pays, le monde. Insistons de plus en plus sur la collecte de fonds pour l'amour, la bonté, la compréhension et la paix. L'argent viendra si nous cherchons d'abord le Royaume de Dieu; le reste sera donné.
|Insistons sur le développement de l'amour, la gentillesse, la compréhension, la paix. Le reste nous sera offert.|
L'ignorance est un crépuscule, le mal y rode. Songez à l'éclairage des rues, soit, mais songez aussi, songez surtout, à l'éclairage des esprits.
Citation extraite du discours d'ouverture de Victor Hugo au Congrès Littéraire International de 1878.
google.fr/books/edition/Depuis…
Extrait du discours d'ouverture de Victor Hugo au Congrès Littéraire International de 1878. Nous sommes le 17 juin 1878:
Ah! la lumière! la lumière toujours! la lumière partout! Le besoin de tout c'est la lumière. La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. Qui que vous soyez qui voulez cultiver, vivifier, édifier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout; enseignez, montrez, démontrez; multipliez les écoles; les écoles sont les points lumineux de la civilisation.
Vous avez soin de vos villes, vous voulez être en sûreté dans vos demeures, vous êtes préoccupés de ce péril, laisser la rue obscure; songez à ce péril plus grand encore, laisser obscur l'esprit humain. Les intelligences sont des routes ouvertes; elles ont des allants et venants, elles ont des visiteurs, bien ou mal intentionnés, elles peuvent avoir des passants funestes; une mauvaise pensée est identique à un voleur de nuit, l'âme a des malfaiteurs; faites le jour partout; ne laissez pas dans l'intelligence humaine de ces coins ténébreux où peut se blottir la superstition, où peut se cacher l'erreur, où peut s'embusquer le mensonge. L'ignorance est un crépuscule; le mal y rôde. Songez à l'éclairage des rues, soit; mais songez aussi, songez surtout, à l'éclairage des esprits.
|L'ignorance est un crépuscule, le mal y rode. Songez à l'éclairage des rues, soit, mais songez aussi, songez surtout, à l'éclairage des esprits.|
Il n'y a rien de noble à être supérieur à ses semblables. La vraie noblesse consiste à être supérieur à soi-même.
Citation jamais sourcée et inconnue avant 2001. J'en déduis qu'elle est apocryphe.
Ce texte parle du prochain et non du semblable. Or, il ne viendrait pas à l'idée d'un prochain de vouloir être supérieur à un autre prochain.
«There is nothing noble in being superior to your fellow man; true nobility is being superior to your former self.»
|Il n'y a rien de noble à être supérieur à ses semblables. La vraie noblesse consiste à être supérieur à soi-même.|
Ne demeure pas dans le passé, ne rêve pas du futur, concentre ton esprit sur le moment présent.
Citation apocryphe contraire aux paroles de Siddhartha Gautama.
Prenez garde à la signification de l'expression "moment présent" qui signifie "opportunité" (de croissance spirituelle), et "être présent" signifie "être vigilant" (pour ne pas retomber dans ses erreurs du passé - Jésus nous a aussi prévenu).
C'est le détachement qui compte, pas d'être attaché à un temps.
Extrait du Dhammapada:
348. Abandonnez le passé, abandonnez le futur, abandonnez le présent pour aller sur l'autre rive de l'existence avec le mental libéré de toute chose, ne subissez pas de nouveau la naissance et le déclin.
421. Celui qui n'a pas d'attachement pour les agrégats qui sont passés, futurs ou présents, celui qui est sans attachement ni convoitise, lui, je l'appelle un Brāhmane.
dhammadelaforet.org/sommaire/d…
dhammatalks.net/French/Thaniss…
buddhanet.net/pdf_file/scrndha…
|Ne demeure pas dans le passé, ne rêve pas du futur, concentre ton esprit sur le moment présent.|
La victoire sur soi est la plus grande des victoires.
Citation déformée extraite de l'ouvrage "Les Lois" de Platon (348 avant J.-C.). Cette parole est affirmée par le personnage de Clinias et non par l'Athénien qui n'est autre que Platon ou Socrate dans le dialogue.
ekladata.com/UtbpXcycl2ovR_Jjw…
Extrait du dialogue "Les Lois" de Platon (348 avant J.-C.):
CLINIAS.
Étranger athénien (car je ne voudrais pas t’appeler habitant de l'Attique, et tu me parais mériter plutôt d'être appelé du nom même de la déesse), tu as jeté sur notre discours une nouvelle clarté, en le ramenant à son principe: aussi te sera-t- il plus aisé maintenant de reconnaître si nous avons raison de dire que tous sont ennemis de tous, tant les États que les particuliers, et que chaque individu est en guerre avec lui- même.L'ATHÉNIEN.
Comment cela, je te prie?CLINIAS.
Par rapport à chaque individu aussi, la première et la plus excellente des victoires est celle qu’on remporte sur soi- même; comme aussi de toutes les défaites la plus honteuse et la plus funeste est d'être vaincu par soi-même; ce qui suppose que chacun de nous éprouve une guerre intestine.L'ATHÉNIEN.
Renversons donc l'ordre de notre discours. Puisque chacun de nous est supérieur ou inférieur à soi-même, dirons-nous que cela a également lieu à l'égard des familles, des bourgs et des États, ou ne le dirons-nous pas?CLINIAS.
Quoi? que les uns sont supérieurs à eux-mêmes, les autres inférieurs?L'ATHÉNIEN.
Oui.CLINIAS.
C'est encore avec beaucoup de raison que tu me fais cette demande; oui, les États sont absolument à cet égard dans le même cas que les particuliers. En effet, partout où les bons citoyens ont l'avantage sur les méchants, qui font le grand nombre, on peut dire d'un tel État qu'il est supérieur à lui- même, et une pareille victoire mérite à juste titre les plus grands éloges: c'est le contraire partout où le contraire arrive.L'ATHÉNIEN.
N'examinons pas, pour le présent, s'il se peut faire quelquefois que le mal soit supérieur au bien, cela nous mènerait trop loin. Je comprends ta pensée: tu veux dire que dans un État composé de citoyens formant entre eux une espèce de famille, il arrive quelquefois que la multitude des méchants, venant à se réunir, met la force en usage pour subjuguer le petit nombre des bons; que, quand les méchants ont le dessus, on peut dire avec raison que l'État est inférieur à lui-même et mauvais; qu'au contraire, lorsqu'ils ont le dessous, il est bon, et supérieur à lui-même.
|La victoire sur soi est la plus grande des victoires.|
La Terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la Terre.
Citation apocryphe.
D'abord, elle est traditionnellement attribuée au Chef Seattle (plus correctement connu sous le nom de Seathl - il était un chef Susquamish qui vivait sur les îles du Puget Sound) dans une lettre de 1854 adressée au président Franklin Pierce. Cette lettre n'a jamais été retrouvée et semble être une création du début des années 1970. On parle aussi d'un discours retranscrit 30 ans plus tard mais plein d'incohérences.
en.wikipedia.org/wiki/Chief_Se…
Pour la simple beauté du texte, je vous retransmets la lettre apocryphe associée au chef Seattle:
Le président à Washington fait savoir qu'il souhaite acheter notre terre. Mais comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel? la terre? L'idée nous est étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l'air et l'éclat du ciel, l'eau, comment peut-on les acheter?
Chaque partie de la terre est sacrée pour mon peuple.
Chaque aiguille de pin brillante, chaque rivage sablonneux, chaque brume dans les bois sombres, chaque prairie, chaque bourdonnement d'insecte. Tous sont saints dans la mémoire et l'expérience de mon peuple.
Nous connaissons la sève qui coule dans les arbres comme nous connaissons le sang qui coule dans nos veines. Nous faisons partie de la terre et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs. L'ours, le cerf, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, la rosée des prés, la chaleur corporelle du poney et l'homme appartiennent à la même famille.
L'eau brillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n'est pas seulement de l'eau, mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler qu'elle est sacrée. Chaque reflet brillant dans les eaux claires des lacs raconte des événements et des souvenirs de la vie de mon peuple. Le murmure de l'eau est la voix du père de mon père. Les rivières sont nos frères. Ils étanchent notre soif. Ils portent nos canoës et nourrissent nos enfants. Vous devez donc accorder aux rivières la bonté que vous accorderiez à n'importe quel frère.
Si nous vous vendons notre terrain, rappelez-vous que l'air nous est précieux, qu'il partage son esprit avec toute la vie qu'il abrite. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle a également reçu son dernier soupir. Le vent donne aussi à nos enfants l'esprit de vie. Donc, si nous vendons notre terre, vous devez la garder à l'écart et sacrée, comme un lieu où l'homme peut aller goûter le vent adouci par les fleurs des prés.
Allez-vous enseigner à vos enfants ce que nous avons enseigné à nos enfants ? Que la terre est notre mère? Ce qui arrive à la terre arrive à tous les fils de la terre.
Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre. Toutes choses sont liées comme le sang qui nous unit tous. L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'en est qu'un brin. Quoi qu'il fasse à la toile, il le fait à lui-même. Une chose que nous savons: notre Dieu est aussi votre Dieu. La terre lui est précieuse et nuire à la terre, c'est mépriser son créateur.
Votre destin est un mystère pour nous. Que se passera-t-il lorsque tous les buffles seront abattus? Les chevaux sauvages apprivoisés? Que se passera-t-il lorsque les coins secrets de la forêt seront chargés de l'odeur de nombreux hommes et que la vue sur les collines mûres sera masquée par les fils parlants? Où sera le fourré? Disparu! Où sera l'aigle? Disparu! Et qu'est-ce que dire au revoir au poney rapide et ensuite chasser? La fin de la vie et le début de la survie.
Quand le dernier homme rouge aura disparu avec ce désert, et que son souvenir ne sera plus que l'ombre d'un nuage traversant la prairie, ces rivages et ces forêts seront-ils toujours là ? Restera- t-il un peu de l'esprit de mon peuple?
Nous aimons cette terre comme un nouveau-né aime les battements de cœur de sa mère. Alors, si nous vous vendons notre terre, aimez-la comme nous l'avons aimée. Prenez-en soin, comme nous en avons pris soin. Gardez à l'esprit le souvenir de la terre telle qu'elle est lorsque vous la recevez. Préservez la terre pour tous les enfants et aimez-la, comme Dieu nous aime. Comme nous faisons partie de la terre, vous aussi faites partie
de la terre. Cette terre nous est précieuse. Cela vous est
également précieux.
Une chose que nous savons: il n'y a qu'un seul Dieu. Aucun homme, qu'il soit rouge ou blanc, ne peut être à l'écart. Nous SOMMES tous frères après tout.
|La Terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la Terre.|
La différence entre trahison et patriotisme n'est qu'une question de dates.
Citation apocryphe apparue en 2010 aux États-Unis et en 2022 en France. Elle a vite été associée à Alexandre Dumas dans "Le Comte de Monte-Cristo". C'est un mensonge. Aucune version de ce roman ne la contient.
Je ne l'ai trouvée dans aucun écrit d'Alexandre Dumas.
https://x.com/belettapaula/status/4955053353861120
https://x.com/LamineBeyChikhi/status/1538211283207593984
|La différence entre trahison et patriotisme n'est qu'une question de dates.|
Une personne intelligente résout un problème. Une personne sage l’évite.
Citation apocryphe.
Ce dicton était en circulation en avril 1969. Il a été associé à Jerome Halprin et Abba Eban, mais le véritable auteur reste probablement anonyme.
quoteinvestigator.com/2021/07/…
|Une personne intelligente résout un problème. Une personne sage l’évite.|
Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l'espoir là où règne le désespoir.
Citation déformée extraite d'un discours de Nelson Mandela lors du lancement de "The Elders" (Les Aînés), organisation non gouvernementale regroupant des personnalités publiques reconnues comme homme d'État, activiste politique pour la paix et avocats des droits de l'homme.
Ce discours a été prononcé le du 18 juillet 2007.
Ce ne sont pas des sages comme on l'affirme parfois.
Discours de Nelson Mandela du 18 juillet 2007 lors du lancement de "The Elders":
Dans le monde d'aujourd'hui, de nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés sont de nature mondiale. Il s'agit notamment du changement climatique, des pandémies telles que le sida, le paludisme et la tuberculose. Et bien sûr, ce mal entièrement créé par l'homme : les conflits violents.
Les structures dont nous disposons pour faire face à ces problèmes sont souvent limitées par des contraintes politiques, économiques ou géographiques.
Alors que les institutions gouvernementales se débattent - souvent de manière inégale - avec les défis auxquels elles sont confrontées, les efforts d'un petit groupe de dirigeants dévoués, travaillant de manière objective et sans aucun intérêt personnel dans le résultat, peuvent aider à résoudre ce qui semble souvent être des problèmes insolubles.
Nous avons l'étoffe d'un tel groupe. Certains d'entre eux sont présents, d'autres n'ont malheureusement pas pu venir. Grâce à leur expérience collective, à leur courage moral et à leur capacité à s'élever au-dessus des préoccupations nationales, raciales et religieuses, ils peuvent contribuer à faire de notre planète un lieu de vie plus pacifique, plus sain et plus équitable.
Appelons-les Global Elders, non pas en raison de leur âge, mais de leur sagesse individuelle et collective.
Ce groupe tire sa force non pas du pouvoir politique, économique ou militaire, mais de l'indépendance et de l'intégrité de ceux qui sont ici.
Ils n'ont pas de carrière à construire, d'élections à gagner, d'électeurs à satisfaire. Ils peuvent parler à qui ils veulent et sont libres de suivre les voies qu'ils jugent justes, même si elles sont extrêmement impopulaires.
Cela fait maintenant plusieurs années que Richard Branson et Peter Gabriel m'ont fait part de leur idée pour The Elders. Depuis, j'ai vu le concept grandir, se structurer et se renforcer pour devenir une initiative réelle, viable et pragmatique.
Je crois que, grâce à leur expérience et à leur énergie, ainsi qu'à leur profond engagement à construire un monde meilleur, les Sages peuvent devenir une force farouchement indépendante et robuste au service du bien, s'attaquant à des questions complexes et insolubles, en particulier celles qui ne sont pas populaires.
Cependant, je sais que ce groupe ne deviendra pas arbitraire et arrogant, qu'il demandera conseil à des organisations expertes et qu'il travaillera en coopération avec elles. En outre, il ne choisira pas la voie de la facilité et du court terme, mais soutiendra des approches durables et à long terme qui s'attaquent aux causes profondes des problèmes auxquels il abordent.
Je sais qu'ils s'engagent à travailler avec les connaissances locales et autochtones, à écouter et à réunir les antagonistes et les protagonistes, à travailler avec tous ceux qui sont motivés pour résoudre un problème. Ils peuvent contribuer à promouvoir et à introduire des idées novatrices et des solutions peu connues pour mettre en relation ceux qui ont de réels besoins pratiques et ceux qui ont quelque chose à donner.
Grâce à leurs amis du monde des affaires, ils peuvent mobiliser les technologies les plus récentes et sensibiliser non seulement aux problèmes oubliés, mais aussi aider à trouver les ressources nécessaires pour les résoudre.
Mais quelles que soient les techniques qu'ils utilisent, je crois qu'en fin de compte, c'est la gentillesse et la générosité qui sont les catalyseurs d'un véritable changement. Je sais que mes estimés amis sont capables de faire tout cela.
Et je m'attends à ce que, si mon ami l'archevêque a quelque chose à voir avec cela, ils insisteront pour assumer l'interdépendance essentielle de toute l'humanité. C'est ce que nous appelons l'esprit d'Ubuntu - ce sentiment africain profond que nous ne sommes humains que grâce à l'humanité d'autres êtres humains.
Je suis persuadé que les anciens peuvent devenir un véritable modèle, en menant, guidant et soutenant toutes sortes d'initiatives, les leurs et celles de beaucoup d'autres.
Les aînés peuvent s'exprimer librement et hardiment, travaillant à la fois en public et en coulisses sur les mesures à prendre.
Ils tendront la main à ceux qui ont le plus besoin de leur aide. Ce sont ceux qui ont le moins et qui, par conséquent, souffrent le plus. Ce sont ceux que l'on entend rarement. Ce groupe d'aînés peut les représenter et veiller à ce qu'ils ne soient pas ignorés.
Je suis également certain qu'ils soutiendront le courage là où il y a la peur, qu'ils favoriseront l'accord là où il y a le conflit et qu'ils inspireront l'espoir là où il y a le désespoir.
Cette initiative ne pouvait pas arriver à un moment plus opportun. Elle réunit un ensemble extraordinaire de personnes, dotées des compétences et des ressources nécessaires pour entreprendre ce que nous savons être une tâche gigantesque.
Je suis fier d'être ici pour le lancement de ce que l'on appelle les Global Elders. Comme je l'ai déjà dit, j'essaie de prendre ma retraite au sérieux et je ne pourrai malheureusement pas participer à la partie vraiment passionnante de leur travail, à savoir l'analyse des problèmes, la recherche de solutions et la recherche de partenaires.
Mais je leur souhaite bonne chance et j'espère qu'ils parviendront à éclairer certaines des ténèbres qui affligent notre monde et à insuffler une nouvelle énergie dans des régions où d'autres se sont lassés de l'interminable conflit.
Je vous remercie.
theelders.org/news/nelson-mand…
|Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l'espoir là où règne le désespoir.|
La plus grande erreur que vous puissiez faire, dans la vie, c’est d’avoir peur de faire des erreurs.
Citation apocryphe et mal attribuée. C'est à Elbert Hubbard que revient le mérite de cette citation. Il l'a publiée en 1901 dans «The Philistine». Différentes formulations ont circulé au cours des décennies suivantes.
quoteinvestigator.com/2023/07/…
|La plus grande erreur que vous puissiez faire, dans la vie, c’est d’avoir peur de faire des erreurs.|
Des amis pour faire la fête, on en trouve des milliers, mais dès que l'on tombe dans la misère, il n'y a plus personne.
Ce n'est pas un proverbe, mais un extrait de "Histoires pour éclairer le monde" (喻世明言), un recueil de nouvelles écrites par Feng Menglong (1574-1645) sous la dynastie Ming. Il a été publié à Suzhou en 1620.
«酒肉弟兄千个有,落难之中无一人。»
Extrait du chapitre 8 de "Histoires pour éclairer le monde" (喻世明言 - 1620) traduit par John Kwan-Terry dans "Traditional Chinese Stories: Themes and Variations" (1986):
Pour les anciens, l'amitié était un lien de cœur; pour les hommes d'aujourd'hui, elle n'est qu'un acte social. L'amitié du cœur survit à la vie et à la mort; l'amitié superficielle partagera-t-elle les épreuves et les chagrins? Aujourd'hui, le trafic est dense en hommes et en chevaux;
Le jour et la nuit sont une ronde sans fin de réception et d'escorte;
L'hôte conduira sa femme et ses enfants à l'extérieur pour honorer ses invités, et
Au milieu du vin et des toasts, les amis deviennent des frères jurés.
Mais dès qu'il s'agit de la moindre différence de profit, ils deviennent ennemis;
Comment se comporteront-ils alors lorsque la calamité s'abattra sur eux?
Pensez à Yang et Tso d'antan, «amis jusqu'à la mort», honorés parmi les hommes dans nos chroniques, même aujourd'hui.
zh.wikisource.org/zh-hans/%E5%…
google.fr/books/edition/Tradit…
|Des amis pour faire la fête, on en trouve des milliers, mais dès que l'on tombe dans la misère, il n'y a plus personne.|
La démocratie, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.
On pense que le discours prononcé le 19 février 1852 devant la législature de l'État de l'Ohio par Lajos Kossuth, figure patriotique et un homme d'État hongrois, a pu avoir une influence sur Lincoln. La quête de démocratie et d'indépendance pour la Hongrie l'avait chassé de son pays en l'envoyant en recherche d'aide, d'abord en Grande-Bretagne, puis aux États-Unis.
Son combat n'a pas pris fin avec son exil, et c'est ce combat qui l'a amené à se présenter devant les législateurs de l'Ohio pour demander une aide financière pour soutenir sa cause:
L'esprit de notre époque est la démocratie. Tout pour le peuple et tout par le peuple. Rien sur le peuple sans le peuple... Ma nation se lèvera, appelée à la résurrection par les principes éternels de la loi de la nature et du Dieu de la nature. Elle ne restera pas dans la tombe plus longtemps que le saint chiffre trois, et exigera votre magnanimité en devenant la pierre angulaire de l'indépendance nationale sur le continent européen.
Son discours fut si convaincant que l'Assemblée générale décida immédiatement d'obtenir le manuscrit original, qui sera déposé à la bibliothèque de l'État de l'Ohio. Malheureusement, l'Ohio ne lui accordera pas l'aide financière qu'il demanda (étonnant, non?).
Quatre mois après la bataille de Gettysburg, Lincoln participe à l'inauguration d'un cimetière national sur une partie du champ de bataille. Le discours qu'il a prononcé ce jour-là est devenu l'un des plus célèbres prononcés par un président américain. Nous sommes le 19 novembre 1863:
Il y a quatre cent sept ans, nos pères ont fait naître sur ce continent une nouvelle nation, conçue dans la liberté et dédiée à la proposition selon laquelle tous les hommes sont créés égaux.
Aujourd'hui, nous sommes engagés dans une grande guerre civile qui vise à déterminer si cette nation, ou toute autre nation conçue et consacrée de la sorte, peut durer longtemps. Nous sommes réunis sur un grand champ de bataille de cette guerre. Nous sommes venus dédier une partie de ce champ, comme lieu de repos final pour ceux qui ont donné leur vie pour que cette nation puisse vivre. Il est tout à fait approprié que nous fassions cela.
Mais, dans un sens plus large, nous ne pouvons pas dédier - nous ne pouvons pas consacrer - nous ne pouvons pas sanctifier - ce terrain. Les hommes courageux, vivants et morts, qui ont lutté ici, l'ont consacré, bien au-delà de notre pauvre pouvoir d'y ajouter ou d'en retrancher quelque chose. Le monde ne remarquera pas et ne se souviendra pas longtemps de ce que nous disons ici, mais il ne pourra jamais oublier ce qu'ils ont fait ici. C'est plutôt à nous, les vivants, de nous consacrer ici à l'œuvre inachevée que ceux qui ont combattu ici ont si noblement fait avancer jusqu'à présent. C'est plutôt à nous de nous consacrer ici à la grande tâche qui nous reste à accomplir - que de ces morts honorés nous tirions un dévouement accru à la cause pour laquelle ils ont donné la dernière mesure de leur dévouement - que nous prenions ici la ferme résolution que ces morts ne soient pas morts en vain - que cette nation, sous Dieu, connaisse une nouvelle naissance de la liberté - et que le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple, ne disparaisse pas de la terre.
en.wikipedia.org/wiki/Gettysbu…
web.archive.org/web/2019041413…
millercenter.org/the-presidenc…
|La démocratie, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.|
Ne discutez jamais avec un imbécile, les spectateurs peuvent ne pas être en mesure de faire la différence.
Citation apocryphe.
Le dicton populaire qui a été incorrectement attribué à Mark Twain fait partie d'une grande famille d'énoncés qui ont commencé à apparaître en 1878. Les premières occurrences ont été imprimées sans attribution.
quoteinvestigator.com/2019/02/…
|Ne discutez jamais avec un imbécile, les spectateurs peuvent ne pas être en mesure de faire la différence.|
Nous ne devons pas nous concentrer uniquement sur le rejet négatif de la guerre, mais surtout sur l'affirmation positive de la paix.
Citation extraite de la conférence de Martin Luther King Jr. pour le prix Nobel de la paix à Oslo, le 11 décembre 1964.
nobelprize.org/prizes/peace/19…
Extrait de la conférence de Martin Luther King Jr. pour le prix Nobel de la paix à Oslo, le 11 décembre 1964:
Nous ne construirons pas un monde pacifique en suivant une voie négative. Il ne suffit pas de dire «Nous ne devons pas faire la guerre». Il faut aimer la paix et se sacrifier pour elle. Nous devons nous concentrer non seulement sur l'expulsion négative de la guerre, mais aussi sur l'affirmation positive de la paix. Il existe une petite histoire fascinante qui nous est conservée dans la littérature grecque sur Ulysse et les sirènes. Les sirènes avaient la capacité de chanter si doucement que les marins ne pouvaient s'empêcher de se diriger vers leur île. De nombreux navires ont été attirés sur les rochers, et les hommes ont oublié leur foyer, leur devoir et leur honneur en se jetant à la mer pour être embrassés par des bras qui les ont entraînés vers la mort. Ulysse, déterminé à ne pas se laisser attirer par les sirènes, décide d'abord de s'attacher étroitement au mât de son bateau, et son équipage se bouche les oreilles avec de la cire. Mais finalement, lui et son équipage ont appris un meilleur moyen de se sauver: ils ont embarqué le beau chanteur Orphée dont les mélodies étaient plus douces que la musique des sirènes. Quand Orphée chantait, qui prenait la peine d'écouter les sirènes?
|Nous ne devons pas nous concentrer uniquement sur le rejet négatif de la guerre, mais surtout sur l'affirmation positive de la paix.|
La différence entre la stupidité et le génie est que le génie a ses limites.
Citation apocryphe.
Quote Investigator pense qu'Alexandre Dumas, fils, peut être crédité de l'expression donnée dans la citation de 1865. De même, Elbert Hubbard peut être crédité d'avoir popularisé la version donnée dans la citation de 1906. Il n'existe aucune preuve substantielle qu'Albert Einstein ait dit ou écrit une quelconque occurrence de l'expression.
quoteinvestigator.com/2014/07/…
|La différence entre la stupidité et le génie est que le génie a ses limites.|
Aimez votre voisin mais ne supprimez pas votre clôture.
"Proverbe" associé à la Chine depuis le début du XXIe siècle en France alors qu'il est évident qu'il s'agit d'une boutade en rapport avec le commandement de Dieu d'aimer son prochain comme soi-même. On la doit à Carl Sandburg, écrivain américain né en 1878 et décédé en 1967.
«Aime ton prochain comme toi-même, mais n'enlève pas ta clôture.» Carl Sandburg, "The people, yes" (1936)
|Aimez votre voisin mais ne supprimez pas votre clôture.|
Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. L'excellence n'est donc pas un acte mais une habitude.
Citation apocryphe.
L'erreur d'attribution vient du fait que Will Durant, dans son ouvrage "The Story of Philosophy: The Lives and Opinions of the World's Greatest Philosophers" (1926), a pris le résumé des idées d'Aristote comme étant les mots d'Aristote lui-même.
en.wikiquote.org/wiki/Aristotl…
guichetdusavoir.org/question/v…
|Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. L'excellence n'est donc pas un acte mais une habitude.|
On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver, qu'avec un mot gentil tout seul.
Citation apocryphe.
Quote Investigator émet l'hypothèse que cette boutade a été élaborée par l'humoriste Professeur Irwin Corey en 1953. De plus, QI pense que Corey a fabriqué l'attribution à Al Capone en 1969 pour renforcer l'effet comique et sans réelle intention de tromper. Néanmoins, l'attribution a été prise au sérieux et, aujourd'hui, l'expression est souvent attribuée à tort à Capone.
quoteinvestigator.com/2013/11/…
|On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver, qu'avec un mot gentil tout seul.|