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Une bombe qui explose tuera sans doute des enfants, mais ces enfants ne mourront pas en ayant l'impression que l'humanité a trahi tout ce qu'ils étaient en droit d'attendre.


«Une bombe qui explose tuera sans doute des enfants, mais ces enfants ne mourront pas en ayant l'impression que l'humanité a trahi tout ce qu'ils étaient en droit d'attendre.» Céline Pina, 3 novembre 2023
Cette horreur restera épinglée jusqu'à la fin des massacres à Gaza.
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Si la vertu ne suffit pas à assurer le bonheur, la méchanceté suffit à rendre malheureux.


Citation apocryphe et contraire à la pensée d'Aristote.

Cet apocryphe est inexistant ailleurs qu'en France et avant le XXIe siècle. Il semble remonter à 2010.

https://x.com/LouLiMi/status/27476042263

Cette citation n'est pas dans "La Rhétorique" d'Aristote.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6342639k/f9

Extrait de "Morale à Nicomaque" d'Aristote (entre 335 et 322 avant J.-C.), livre I, Chapitre VIII:

Il n'est pas besoin d'attendre la mort d'un homme pour dire qu'il est heureux; c'est la vertu qui fait le vrai bonheur ; et il n'y a rien de plus assuré dans la vie humaine que la vertu. - Distinction entre les évènements de notre vie , selon qu'ils sont plus ou moins importants. - Les épreuves fortifient et rehaussent la vertu; l'homme de bien n'est jamais misérable; sérénité du sage et constance de son caractère. - Nécessité des biens extérieurs en une certaine mesure.

https://www.google.fr/books/edition/OEuvres_d_Aristote/TctMAAAAMAAJ?hl=fr&gbpv=0

Extrait de "Lettre LXXXI à Lucilius" de Sénèque (en 63 et 64 après J.C.):
Car si l'on est malheureux par la méchanceté, heureux par la vertu, et si c'est une vertu que la gratitude, pour une restitution ordinaire tu as conquis un bien inestimable, la conscience d'une vertu remplie, et cette conscience n'est donnée qu'à une âme divine et bienheureuse. Quant à l'âme affectée du sentiment contraire, le plus affreux malheur l'accable. Quiconque est ingrat sera misérable; ne le renvoyons pas au futur, il l'est à l'instant même. Gardons-nous donc d'un pareil vice, sinon à cause d'autrui, du moins pour nous. C'est la moindre et la plus légère partie de son fiel que l'iniquité distille sur autrui; ce qu'elle a de plus nuisible et pour ainsi dire toute la lie séjourne et pèse au fond de l'âme perverse. Comme le disait Attalus, l'un des nôtres: «La méchanceté boit la plus grande partie de son propre venin.» Celui des serpents, toujours prêt pour tuer l'ennemi, ne tue point l’animal qui le porte; tel n'est pas le venin du méchant: l'âme qui le renferme en souffre le plus. L'ingrat se torture et se ronge lui-même: il hait ce qu'il a reçu, parce qu'il doit rendre; il le déprise: mais les torts, il les amplifie et les exagère. Or est-il une âme plus à plaindre que celle où le bienfait passe et où l'injure demeure? Le sage, au contraire, relève la moindre des grâces qu'il reçoit et l'embellit à ses propres yeux et en perpétue la jouissance par le souvenir. La satisfaction du méchant n'a lieu qu'une fois, pour un moment, quand il reçoit; celle du sage se prolonge et ne cesse plus. Car ce n'est pas de recevoir, mais d'avoir reçu qu'il est heureux, félicité permanente et de tous les instants. Il ne tient pas compte de ce qui le blesse; et non point par insouciance, mais volontairement, il oublie. Il n'interprète pas tout au pire, ne cherche pas à qui imputer un accident, et préfère attribuer à la Fortune les fautes des humains. Il n'incrimine ni les paroles, ni les airs de visage; il explique tout mécompte dans un esprit de bienveillance qui le lui rend léger: il ne se souvient pas de l'offense plutôt que du service. Autant qu'il le peut, il s'en tient au souvenir plus doux du bienfait précédent, et ne change pas de sentiments pour qui a bien mérité de lui, à moins que les torts ne l'emportent de beaucoup, et que la différence ne frappe l'œil même le plus indulgent; encore ne change-t-il, quand l'injure est la plus forte, que pour redevenir ce qu'il était avant le bienfait. Car si le mal est égal au bien, il laisse encore dans l'âme un reste d'affection. De même que le partage des voix absout un accusé, et que toujours, dans le doute, l'humanité incline pour la douceur; ainsi le cœur du sage, lorsque le mal et le bien se balancent, peut n'être plus redevable, mais ne peut plus ne pas vouloir l'être; il fait comme le débiteur qui, après l'abolition des dettes, persiste à payer.

https://remacle.org/bloodwolf/philosophes/seneque/lucilius3.htm


|Si la vertu ne suffit pas à assurer le bonheur, la méchanceté suffit à rendre malheureux.|

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La sagesse commence dans l'émerveillement.


Citation déformée de Socrate extraite du dialogue socratique "Théétète" de Platon ( milieu du IVe siècle avant J.-C.), mais aussi d'Aristote dans son ouvrage "Métaphysiques", plus tardif puisque Aristote fut l'élève de Platon.

Cependant, c'est à Aristote que j'attribuerais cette pensée à cause de cette citation de lui: «L'amour des mythes est, en quelque manière, amour de la Sagesse, car le mythe est un assemblage de merveilleux.»

https://beq.ebooksgratuits.com/Philosophie/Platon-Theetete.pdf

https://philosophie.cegeptr.qc.ca/wp-content/documents/M%C3%A9taphysique.pdf

Extrait du dialogue socratique "Théétète" de Platon ( milieu du IVe siècle avant J.-C.):

Socrate: Je vois, mon ami, que Théodore n'a pas mal deviné le caractère de ton esprit; car c'est la vraie marque d'un philosophe que le sentiment d'étonnement que tu éprouves. La philosophie, en effet, n'a pas d'autre origine, et celui qui a fait d'Iris la fille de Thaumas n'est pas, il me semble, un mauvais généalogiste. Mais comprends-tu déjà pourquoi ces choses sont telles en conséquence de la doctrine que nous attribuons à Protagoras; ou ne saisis-tu pas encore?

Extrait de l' ouvrage "Métaphysiques" d'Aristote (après 340 avant J.-C.):

C'est, en effet, l'étonnement qui pousse, comme aujourd'hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Au début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentaient les premières à l'esprit; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils étendirent leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des Étoiles, enfin la genèse de l'Univers. Or apercevoir une difficulté et s'étonner, c'est reconnaître sa propre ignorance (c'est pourquoi même l'amour des mythes est, en quelque manière, amour de la Sagesse, car le mythe est un assemblage de merveilleux).

|La sagesse commence dans l'émerveillement.|



L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.


Citation apocryphe remontant au XXe, au moins depuis 1935. Elle semble venir du journal l'Excelsior:

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4610552z/f1

La citation authentifiée qui s'en rapproche le plus est celle de Jacques-Pierre Brissot De Warville ( 1754-1793) dans "Le sang innocent vengé, ou Discours sur les réparations dues aux accusés innocents":

Il en est des procès criminels comme de la plupart des sciences. L'homme qui pèse mûrement la certitude, ne trouve partout que des raisons de douter. L'ignorant affirme où le sage balance, et il balance surtout quand sa décision dépend le bonheur de son semblable.

https://www.google.fr/books/edition/Biblioth%C3%A8que_philosophique_du_l%C3%A9gislat/plAD8sJoRn8C?hl=fr&gbpv=0


|L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.|



Seul un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne sans devoir l'accepter.


Citation apocryphe.

https://atkinsbookshelf.wordpress.com/2019/05/01/famous-misquotations-it-is-the-mark-of-an-educated-mind/

Traduction de l'article:

C'est dans "Religion and the Pursuit of Truth" ( 1959 ) de Lowell Bennion que cette citation apparaît le plus tôt sous forme imprimée . À la page 52 de son livre, Bennion écrit: «Dans cette approche générale du sujet de la science et de la religion, l'auteur ne souhaite pas induire en erreur. Il y aura toujours des conflits dans l'esprit de ceux qui réfléchissent sérieusement à ces deux domaines. De temps en temps, il faudra choisir entre les deux domaines. Cependant, une grande partie du conflit n'est pas nécessaire et peut être résolue... si l'on suit la sagesse de la pensée d'Aristote: «C'est la marque d'un esprit éduqué que d'être capable d'entretenir une pensée sans l'accepter» (ou la rejeter, pourrait-on ajouter)».
Personne ne sait où Bennion a lu cette phrase dans les écrits d'Aristote, ni ce qu'il fumait lorsqu'il a mal lu le passage en question. On ne peut que supposer qu'il s'agit d'une paraphrase assez radicale de la phrase qui figure dans "L'Éthique à Nicomaque" d'Aristote (Livre 1, 1094a.18, traduit par W. D. Ross), bien qu'elle ait un sens très différent: «C'est la marque d'un homme instruit que de rechercher la précision dans chaque classe de choses, dans la mesure où la nature du sujet le permet; il est évidemment tout aussi insensé d'accepter des raisonnements probables de la part d'un mathématicien et d'exiger des preuves scientifiques de la part d'un rhéteur.»
Si Aristote vivait encore aujourd'hui, il dirait peut-être: «C'est la marque d'un esprit cultivé que de ne pas croire tout ce qu'on lit sur l'internet.»


|Seul un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne sans devoir l'accepter.|

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