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Mon respect pour les êtres humains n'est pas basé sur la couleur de la peau d'un homme ni sur l'autorité qu'il peut exercer, mais uniquement sur le mérite.


Citation extraite d'un courrier de Nelson Mandela envoyé au Commissaire des Prisons Pretoria le 12 juillet 1976 alors qu'il était emprisonné depuis 1962.

Extrait d'un courrier de Nelson Mandela envoyé au Commissaire des Prisons Pretoria le 12 juillet 1976:

Au Commissaire des Prisons Pretoria


Je dois attirer votre attention sur l'abus d'autorité, la persécution politique et les autres irrégularités commises par le commandant de cette prison et les membres de son personnel...

Au cours des 14 dernières années de mon incarcération, j'ai essayé, dans la mesure du possible, de coopérer avec tous les fonctionnaires, du commissaire des prisons au gardien de section, tant que cette coopération ne compromettait pas mes principes. Je n'ai jamais considéré un homme comme mon supérieur, que ce soit dans ma vie à l'extérieur ou à l'intérieur de la prison, et j'ai librement offert ma coopération, convaincu que cela favoriserait des relations harmonieuses entre les prisonniers et les gardiens et contribuerait au bien-être général de tous. Mon respect pour les êtres humains est fondé, non pas sur la couleur de la peau d'un homme ou sur l'autorité qu'il peut exercer, mais purement sur le mérite...

Interférence inappropriée dans les relations sociales

(a) Ma fille cadette, Zindziswa, m'a envoyé des photos à trois reprises, dont une que j'ai vue dans mon dossier en 1974, lorsque WIO Du Plessis et moi-même cherchions la copie d'une lettre que j'avais écrite à un ancien ministre de la justice. Lorsque j'ai demandé la photo, il m'a dit que nous devions traiter une chose à la fois et, ce jour-là, j'ai laissé l'affaire en suspens. Lorsque je l'ai réclamée par la suite, la photo avait disparu...

J'ajouterai que je n'ai eu aucun problème avec les lettres de mes filles jusqu'à ce que Zindziswa se plaigne auprès des Nations unies de la persécution systématique de ma femme. Sur les 6 que j'ai reçues en 1973, seules 3 étaient mutilées. Sur les 11 lettres reçues en 1974, 7 étaient fortement censurées et en 1975, 6 sur 16. Mais le tableau pour 1976 est totalement différent. Sur les 9 que j'ai reçus depuis le début de l'année, 1 seul m'est parvenu intact...

Il est vain de penser que toute forme de persécution nous fera changer d'avis. Votre gouvernement et votre ministère ont une réputation notoire de haine, de mépris et de persécution de l'homme noir, en particulier de l'Africain, une haine et un mépris qui constituent le principe de base d'une multiplicité de lois et d'affaires du pays...

|Mon respect pour les êtres humains n'est pas basé sur la couleur de la peau d'un homme ni sur l'autorité qu'il peut exercer, mais uniquement sur le mérite.|