Qui est souvent à la cour du roi, finit toujours par trahir ses amis.
Il s'agit d'un discours proverbial venant de l'écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma dans son roman "En attendant le vote des bêtes sauvages" (1998).
Extrait de "En attendant le vote des bêtes sauvages" d'Ahmadou Kourouma (1998):
Dans sa République, le Guide suprême était partout et en tout temps omniprésent. Tous les fonctionnaires responsables du parti, tous les dépositaires d’un petit bout d’autorité dans la République portaient son effigie en médaillon. Le plus insignifiant hameau, aussi perdu soit-il, avait sa place et sa maison de Koyaga. Dans chaque agglomération d’une quelconque importance, trônait au milieu de la place Koyaga une statue de Koyaga.
Un monument, un mémorial était édifié dans tous les lieux où il avait échappé à un attentat.
Avant de créer une chute, le fleuve se calme et crée un petit lac. Imitons-le. Annonce le sora Bingo. Il s’interrompt et pince la cora. Le répondeur joue de la flûte et danse. Le sora donne trois proverbes sur la trahison:
Si quelqu’un t’a mordu, il t’a rappelé que tu as des dents.
Si tu portes un vieillard depuis l’aube et que le soir tu le traînes, il ne se souvient que d’avoir été traîné.
Qui est souvent à la cour du roi finit toujours par trahir ses amis.
|Qui est souvent à la cour du roi, finit toujours par trahir ses amis.|