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Une bombe qui explose tuera sans doute des enfants, mais ces enfants ne mourront pas en ayant l'impression que l'humanité a trahi tout ce qu'ils étaient en droit d'attendre.


«Une bombe qui explose tuera sans doute des enfants, mais ces enfants ne mourront pas en ayant l'impression que l'humanité a trahi tout ce qu'ils étaient en droit d'attendre.» Céline Pina, 3 novembre 2023
Cette horreur restera épinglée jusqu'à la fin des massacres à Gaza.
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Il est hélas devenu évident aujourd'hui que notre technologie a dépassé notre humanité.


Cette citation est apocryphe. Elle est probablement dérivée des mots écrits par Victor Salva, auteur du scénario de Powder (1995). Les films sont une source importante de citations apocryphes.

Merci à Quote Investigator!

https://quoteinvestigator.com/2012/10/25/tech-exceeded/


|Il est hélas devenu évident aujourd'hui que notre technologie a dépassé notre humanité.|



Si la vertu ne suffit pas à assurer le bonheur, la méchanceté suffit à rendre malheureux.


Citation apocryphe et contraire à la pensée d'Aristote.

Cet apocryphe est inexistant ailleurs qu'en France et avant le XXIe siècle. Il semble remonter à 2010.

https://x.com/LouLiMi/status/27476042263

Cette citation n'est pas dans "La Rhétorique" d'Aristote.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6342639k/f9

Extrait de "Morale à Nicomaque" d'Aristote (entre 335 et 322 avant J.-C.), livre I, Chapitre VIII:

Il n'est pas besoin d'attendre la mort d'un homme pour dire qu'il est heureux; c'est la vertu qui fait le vrai bonheur ; et il n'y a rien de plus assuré dans la vie humaine que la vertu. - Distinction entre les évènements de notre vie , selon qu'ils sont plus ou moins importants. - Les épreuves fortifient et rehaussent la vertu; l'homme de bien n'est jamais misérable; sérénité du sage et constance de son caractère. - Nécessité des biens extérieurs en une certaine mesure.

https://www.google.fr/books/edition/OEuvres_d_Aristote/TctMAAAAMAAJ?hl=fr&gbpv=0

Extrait de "Lettre LXXXI à Lucilius" de Sénèque (en 63 et 64 après J.C.):
Car si l'on est malheureux par la méchanceté, heureux par la vertu, et si c'est une vertu que la gratitude, pour une restitution ordinaire tu as conquis un bien inestimable, la conscience d'une vertu remplie, et cette conscience n'est donnée qu'à une âme divine et bienheureuse. Quant à l'âme affectée du sentiment contraire, le plus affreux malheur l'accable. Quiconque est ingrat sera misérable; ne le renvoyons pas au futur, il l'est à l'instant même. Gardons-nous donc d'un pareil vice, sinon à cause d'autrui, du moins pour nous. C'est la moindre et la plus légère partie de son fiel que l'iniquité distille sur autrui; ce qu'elle a de plus nuisible et pour ainsi dire toute la lie séjourne et pèse au fond de l'âme perverse. Comme le disait Attalus, l'un des nôtres: «La méchanceté boit la plus grande partie de son propre venin.» Celui des serpents, toujours prêt pour tuer l'ennemi, ne tue point l’animal qui le porte; tel n'est pas le venin du méchant: l'âme qui le renferme en souffre le plus. L'ingrat se torture et se ronge lui-même: il hait ce qu'il a reçu, parce qu'il doit rendre; il le déprise: mais les torts, il les amplifie et les exagère. Or est-il une âme plus à plaindre que celle où le bienfait passe et où l'injure demeure? Le sage, au contraire, relève la moindre des grâces qu'il reçoit et l'embellit à ses propres yeux et en perpétue la jouissance par le souvenir. La satisfaction du méchant n'a lieu qu'une fois, pour un moment, quand il reçoit; celle du sage se prolonge et ne cesse plus. Car ce n'est pas de recevoir, mais d'avoir reçu qu'il est heureux, félicité permanente et de tous les instants. Il ne tient pas compte de ce qui le blesse; et non point par insouciance, mais volontairement, il oublie. Il n'interprète pas tout au pire, ne cherche pas à qui imputer un accident, et préfère attribuer à la Fortune les fautes des humains. Il n'incrimine ni les paroles, ni les airs de visage; il explique tout mécompte dans un esprit de bienveillance qui le lui rend léger: il ne se souvient pas de l'offense plutôt que du service. Autant qu'il le peut, il s'en tient au souvenir plus doux du bienfait précédent, et ne change pas de sentiments pour qui a bien mérité de lui, à moins que les torts ne l'emportent de beaucoup, et que la différence ne frappe l'œil même le plus indulgent; encore ne change-t-il, quand l'injure est la plus forte, que pour redevenir ce qu'il était avant le bienfait. Car si le mal est égal au bien, il laisse encore dans l'âme un reste d'affection. De même que le partage des voix absout un accusé, et que toujours, dans le doute, l'humanité incline pour la douceur; ainsi le cœur du sage, lorsque le mal et le bien se balancent, peut n'être plus redevable, mais ne peut plus ne pas vouloir l'être; il fait comme le débiteur qui, après l'abolition des dettes, persiste à payer.

https://remacle.org/bloodwolf/philosophes/seneque/lucilius3.htm


|Si la vertu ne suffit pas à assurer le bonheur, la méchanceté suffit à rendre malheureux.|

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Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être, mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.


Citation apocryphe. Elle est extraite de la "Prière de la Sérénité" qui aurait été composée à l'origine par le théologien protestant Reinhold Niebuhr au début des années 1930, puis elle a été modifiée à plusieurs reprises par plusieurs personnes (comme Winnie Gaines en 1942).

https://www.aa.org/sites/default/files/literature/assets/smf-129_en.pdf

L'image d'illustration a été générée par IA.

https://pixabay.com/fr/illustrations/ai-g%C3%A9n%C3%A9r%C3%A9-marc-aur%C3%A8le-statue-aur%C3%A8le-8338999/

Prière de la Sérénité (version modifiée par Winnie Gaines en 1942):

Dieu, accorde-nous la sérénité d'accepter les choses que nous ne pouvons pas changer, le courage de changer les choses que nous pouvons changer et la sagesse d'en connaître la différence, de vivre un jour à la fois, de profiter d'un moment à la fois, d'accepter les difficultés comme un chemin vers la paix, de prendre ce monde pécheur tel qu'il est, et non tel que nous le voudrions, en ayant confiance que Tu feras tout ce qui est juste si nous nous soumettons à Ta volonté, afin que nous puissions être raisonnablement heureux dans cette vie et extrêmement heureux avec Toi dans la suivante. - Amen.

https://www.google.fr/books/edition/Journal_of_the_Senate_Legislature_of_the/ULxHAQAAIAAJ?hl=fr&gbpv=0


|Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être, mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.|



La meilleure façon d'empêcher un prisonnier de s'évader est de s'assurer qu'il ne sache jamais qu'il est en prison.


Citation apocryphe jamais référencée qui semble être apparue en 2008 dans l'ouvrage "The Joy Diet - 10 Daily Practices for a Happier Life" de Martha Beck.


|La meilleure façon d'empêcher un prisonnier de s'évader est de s'assurer qu'il ne sache jamais qu'il est en prison.|



C'est une erreur de vivre selon le mode d'autrui et de faire une chose uniquement parce que d'autres la font. C'est un inestimable bien de s'appartenir à soi-même.


Citation apocryphe. Ces paroles ne sont même pas à la hauteur de la 75ème lettre de Sénèque à Lucilius!

Le portrait n'est même pas celui de Sénèque, mais peut-être celui d'Hésiode.

http://palimpsestes.fr/textes_philo/seneque/lucilius.pdf

https://rubenshuis.be/fr/node/78
https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9siode

Extrait de la 75ème lettre par Sénèque à Lucilius (écrite entre 63-64 après J.-C.):

Songe et regarde combien d'iniquités t'environnent; vois s'il est un seul attentat sans exemple ; quels progrès fait chaque jour le génie du mal; que de méfaits politiques et privés; tu sentiras que pour nous c'est assez faire que de ne pas être parmi les plus corrompus. «Mais j'espère, moi, pouvoir aussi m'élever plus haut.» Je le souhaiterais pour nous plutôt que je ne le promettrais. Le mal en nous a pris l'avance; nous marchons à la vertu, empêtrés de mille vices; j'ai honte de le dire: nous cultivons l'honnête à nos moments perdus. Mais quel magnifique salaire nous est réservé, si nous rompons nos empêchements, nos mauvaises tendances si tenaces! Ni cupidité, ni crainte ne nous feront plus reculer; inébranlables à toutes les alarmes, incorruptibles aux voluptés, nous n'aurons point horreur de la mort, non plus que des dieux ; nous saurons que ni la mort n'est un mal, ni les dieux ne sont méchants. Il y a autant de faiblesse dans l'être qui fait souffrir que dans celui qui souffre: aux êtres bons par excellence le pouvoir de nuire manque. Quel trésor nous attend si, quelque jour, de cette fange nous nous élevons à la hauteur sublime du sage, à cette tranquillité d'âme et, toute erreur bannie, à l'absolue indépendance! «Cette indépendance, quelle est-elle?» Ne craindre ni les hommes ni les dieux, ne vouloir rien de honteux, rien d'immodéré, exercer sans limites la royauté
de soi-même. Inestimable bien que celui de s'appartenir!


|C'est une erreur de vivre selon le mode d'autrui et de faire une chose uniquement parce que d'autres la font. C'est un inestimable bien de s'appartenir à soi-même.|




Un mensonge est un mensonge, et en soi intrinsèquement mauvais, qu'il soit dit avec de bonnes ou de mauvaises intentions.


Citation apocryphe apparue en 2017 aux États-Unis. Elle ne résume même pas la pensée de Kant sur le mensonge. En particulier, Kant ne s'est pas intéressé aux intentions ayant motivé le mensonge. Et c'est là son erreur (voir la pensée de Vladimir Jankélévitch sur sa notion de survérité)!

https://x.com/RayBoomhower/status/830908729306513410

Extrait de "La Métaphysique des mœurs" d'Emmanuel Kant (1797), partie "Doctrine de la vertu", Livre premier, chapitre second, article premier "Du mensonge":

Le mensonge peut être extérieur (mendacium externum), ou intérieur. Par le premier, l'homme se rend méprisable aux yeux des autres; par le second, ce qui est encore pis, il se rend méprisable à ses propres yeux, et offense la dignité de l'humanité dans sa personne. Nous n'avons à tenir compte ni du tort que le mensonge peut causer aux autres hommes, puisque ce n'est pas là ce qui fait le caractère propre de ce vice (autrement il ne serait autre chose que la violation d'un devoir envers autrui), ni de celui que le menteur peut se faire à lui-même, car, considéré comme un défaut de prudence, il serait en contradiction avec les maximes pragmatiques mais non avec les maximes morales, et par conséquent il ne pourrait être considéré comme la transgression d'un devoir. - Le mensonge est l'avilissement et comme l'anéantissement de la dignité humaine. Un homme qui ne croit pas lui-même ce qu'il dit à un autre (fût-ce à une personne idéale), a encore moins de valeur que n'en a une simple chose; car quelqu'un peut tirer parti de l'utilité de cette chose, puisque c'est un objet réel qui lui est donné, tandis que, si en prétendant communiquer à un autre ses pensées, on se sert de mots qui signifient (à dessein) le contraire de ce que l'on pense, on se propose une fin qui va directement contre la destination naturelle de la faculté de communiquer ses pensées, et par conséquent on abdique sa personnalité; aussi le menteur est-il moins un homme véritable que l'apparence trompeuse d'un homme. - La véracité dans les déclarations s'appelle aussi loyauté; quand il s'agit de promesse, probité, et en général bonne foi.

https://fr.wikisource.org/wiki/Doctrine_de_la_vertu/Texte_entier


|Un mensonge est un mensonge, et en soi intrinsèquement mauvais, qu'il soit dit avec de bonnes ou de mauvaises intentions.|



L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.


Citation apocryphe remontant au XXe, au moins depuis 1935. Elle semble venir du journal l'Excelsior:

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4610552z/f1

La citation authentifiée qui s'en rapproche le plus est celle de Jacques-Pierre Brissot De Warville ( 1754-1793) dans "Le sang innocent vengé, ou Discours sur les réparations dues aux accusés innocents":

Il en est des procès criminels comme de la plupart des sciences. L'homme qui pèse mûrement la certitude, ne trouve partout que des raisons de douter. L'ignorant affirme où le sage balance, et il balance surtout quand sa décision dépend le bonheur de son semblable.

https://www.google.fr/books/edition/Biblioth%C3%A8que_philosophique_du_l%C3%A9gislat/plAD8sJoRn8C?hl=fr&gbpv=0


|L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.|




Guérir quelquefois, soulager souvent, écouter toujours.


Citation apocryphe modifiée. La bonne formule est «Guérir quelquefois, soulager souvent et consoler toujours» attestée dès 1830 dans la "Gazette médicale". On ne connaît pas l'auteur de cette formule comme celle du «primum non nocere».

Cette dernière est attestée en 1829 dans les "Archives générales de médecine".

https://www.google.fr/books/edition/Gazette_m%C3%A9dicale_de_Paris/sw5AAAAAcAAJ?hl=fr&gbpv=0
https://www.google.fr/books/edition/Archives_g%C3%A9n%C3%A9rales_de_m%C3%A9decine/gscGAAAAcAAJ?hl=fr&gbpv=0

Ces 2 formules semblent être apparues dans la même période et permet de constituer une suite logique des 4 adverbes jamais, parfois, souvent, toujours:

«Ne jamais nuire, parfois guérir, souvent soulager et toujours consoler.»


|Guérir quelquefois, soulager souvent, écouter toujours.|



L'important ce n'est pas d'être grand, mais d'être à la hauteur.


Citation apocryphe apparue en France en 2012 sans jamais être associée à Lino Ventura pendant des années.

https://x.com/Stay_Yourself_/status/210371707771428865


|L'important ce n'est pas d'être grand, mais d'être à la hauteur.|



Une personne intelligente résout un problème. Une personne sage l'évite.


Cette citation apocryphe était en circulation en avril 1969. Elle a été associée à Jerome Halprin et Abba Eban, mais il est bien plus probable que le véritable auteur reste anonyme.

https://quoteinvestigator.com/2021/07/14/clever-wise/


|Une personne intelligente résout un problème. Une personne sage l'évite.|



Le succès, c'est de promener d'échecs en échecs tout en restant motivé.


Citation apocryphe qui remonte à une phrase anonyme des années 1950.

https://quoteinvestigator.com/2014/06/28/success/

Il s'agit d'une variante de cet autre apocryphe:

https://x.com/CitationOC/status/1819854474426618213

Merci à Quote Investigator!


|Le succès, c'est de promener d'échecs en échecs tout en restant motivé.|



Seul un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne sans devoir l'accepter.


Citation apocryphe.

https://atkinsbookshelf.wordpress.com/2019/05/01/famous-misquotations-it-is-the-mark-of-an-educated-mind/

Traduction de l'article:

C'est dans "Religion and the Pursuit of Truth" ( 1959 ) de Lowell Bennion que cette citation apparaît le plus tôt sous forme imprimée . À la page 52 de son livre, Bennion écrit: «Dans cette approche générale du sujet de la science et de la religion, l'auteur ne souhaite pas induire en erreur. Il y aura toujours des conflits dans l'esprit de ceux qui réfléchissent sérieusement à ces deux domaines. De temps en temps, il faudra choisir entre les deux domaines. Cependant, une grande partie du conflit n'est pas nécessaire et peut être résolue... si l'on suit la sagesse de la pensée d'Aristote: «C'est la marque d'un esprit éduqué que d'être capable d'entretenir une pensée sans l'accepter» (ou la rejeter, pourrait-on ajouter)».
Personne ne sait où Bennion a lu cette phrase dans les écrits d'Aristote, ni ce qu'il fumait lorsqu'il a mal lu le passage en question. On ne peut que supposer qu'il s'agit d'une paraphrase assez radicale de la phrase qui figure dans "L'Éthique à Nicomaque" d'Aristote (Livre 1, 1094a.18, traduit par W. D. Ross), bien qu'elle ait un sens très différent: «C'est la marque d'un homme instruit que de rechercher la précision dans chaque classe de choses, dans la mesure où la nature du sujet le permet; il est évidemment tout aussi insensé d'accepter des raisonnements probables de la part d'un mathématicien et d'exiger des preuves scientifiques de la part d'un rhéteur.»
Si Aristote vivait encore aujourd'hui, il dirait peut-être: «C'est la marque d'un esprit cultivé que de ne pas croire tout ce qu'on lit sur l'internet.»


|Seul un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne sans devoir l'accepter.|

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Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois...


Réécriture d'un passage "La République", Livre VIII, de Platon, dialogue socratique rédigé vers 375 avant J.-C. Cet apocryphe anachronique semble remonter à 1969 en France (suite aux évènements de 1968?)

Extrait du Livre VIII de la République de Platon:

Socrate - Je veux dire que le père s'accoutume à traiter son enfant comme son égal, à le craindre même; que celui-ci s'égale à son père et n'a ni respect ni crainte pour les auteurs de ses jours, parce qu'autrement sa liberté en souffrirait; que les citoyens et les simples habitants et les étrangers même aspirent aux mêmes droits.
Adimante - C'est bien là ce qui arrive.
Socrate - Oui, et il arrive aussi d’autres misères telles que celles-ci. Sous un pareil gouvernement, le maître craint et ménage ses disciples; ceux-ci se moquent de leurs maîtres et de leurs surveillants. En général les jeunes gens veulent aller de pair avec les vieillards, et lutter avec eux en propos et en actions. Les vieillards, de leur côté, descendent aux manières des jeunes gens, en affectent le ton léger et l'esprit badin, et imitent la jeunesse de peur d’avoir l'air fâcheux et despotique.
Adimante - Tout-à-fait.
Socrate - Mais le dernier excès de la liberté dans un État populaire, c'est quand les esclaves de l'un et de l'autre sexe ne sont pas moins libres que ceux qui les ont achetés. Et nous allions presque oublier de dire jusqu'où vont l'égalité et la liberté dans les rapports des femmes et des hommes.
Adimante - Et pourquoi donc ne dirions-nous pas, selon l'expression d'Eschyle,
Tout ce qui nous vient maintenant à la bouche? [On ignore à quelle tragédie d'Eschyle appartient ce vert qui était passé en proverbe.]
Socrate - Sans doute, et c'est aussi ce que je fais. Il n'est pas jusqu'aux animaux à l'usage des hommes qui en vérité ne soient là plus libres que partout ailleurs; c'est à ne pas le croire, si on ne l'a pas vu. Des petites chiennes y sont tout comme leurs maîtresses, suivant le proverbe; les chevaux et les ânes, accoutumés à une allure fière et libre, s'en vont heurter ceux qu'ils rencontrent, si on ne leur cède le passage. Et ainsi du reste; tout y respire la liberté.
Adimante - Tu me racontes mon propre songe. Je ne vais jamais à la campagne, que cela ne m'arrive.
Socrate - Or, vois-tu le résultat de tout ceci, combien les citoyens en deviennent ombrageux, au point de s'indigner et de se soulever à la moindre apparence de contrainte? Ils en viennent à la fin, comme tu sais, jusqu'à ne tenir aucun compte des lois écrites
ou non écrites, afin de n'avoir absolument aucun maître.
Adimante - Je le sais parfaitement.
Socrate - Eh bien, mon cher ami, c'est de ce jeune et beau gouvernement que naît la tyrannie, du moins à ce que je pense.


|Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois...|

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Donnez à ceux que vous aimez les ailes pour voler, les racines pour revenir et les raisons pour rester.


Citation jamais sourcée et inconnue avant 2011. Elle est très probablement apocryphe.

https://x.com/TatianaFalcon/status/73611745742176257


|Donnez à ceux que vous aimez les ailes pour voler, les racines pour revenir et les raisons pour rester.|

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Un homme n'est jamais si grand que lorsqu'il est à genoux pour aider un enfant.


Citation apparue à la fin du XXe siècle et associée aux Chevaliers de Pythagore (Knights of Pythagoras), une fondation maçonnique de la jeunesse de Pennsylvanie. Impossible de savoir si elle est authentique ou pas.

https://www.google.fr/books/edition/Baby_s_First_Year_Journal/SVVIYImJfoYC?hl=fr&gbpv=0
https://pmyf-org.translate.goog/masonic-youth/knights-of-pythagoras/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=rq



|Un homme n'est jamais si grand que lorsqu'il est à genoux pour aider un enfant.|

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A force de tout voir, on finit par tout supporter… A force de tout supporter, on finit par tout tolérer… A force de tout tolérer, on finit par tout accepter… A force de tout accepter, on finit par tout approuver!


Citation apocryphe dont la genèse est floue et complexe.

Une première attribution à saint Augustin remonte à un panégyrique d'Esprit Fléchier, évêque de Nîmes, pour saint Benoît en 1680.

https://www.google.fr/books/edition/Pan%C3%A9gyriques_et_autres_sermons_pr%C3%AAchez/CSR4m4hgl2EC?hl=fr&gbpv=1&pg=PA372&printsec=frontcover

Voici ce qu'il a écrit:

Qu'il est dangereux, dit Saint Augustin, que les Gens de bien même entraînés par l'exemple et par la coutume, à force de voir le mal ne s'accoutument à le souffrir, et à force de le souffrir ne s'accoutument à le commettre.

Aucune référence n'est donnée.

Dans un ouvrage de 1717, il est écrit qu'il vient du livre (liber en latin) "De Perfectione Iustitiae hominis" ("De la perfection de la justice de l'homme" écrit en 415 après J.-C.). Or, cet écrit de saint Augustin ne contient rien qui s'en rapproche.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5612049k/f17

La recherche dans tous les écrits de saint Augustin ne donne rien qui se rapproche, de près, de la citation d'Esprit Fléchier.

Un autre panégyrique pour saint Benoît de Barthélémy Baudrand, prêtre jésuite français, et écrivain spirituel de renom, nous éclaire sur le sujet:

Dans les premiers temps du christianisme, dans les beaux jours de l'Église naissante, la retraite n'était pas nécessaire pour assurer son salut; l'assemblée des fidèles n'était qu'une assemblée de saints dont la sagesse inspirait tous les discours, dont la piété dictait toutes les pensées, dont la charité animait tous les sentiments; mais quand la charité des fidèles se fut ralentie, quand un air contagieux se fut répandu dans le monde, quand le vice eut inondé toutes les conditions, tous les états, il fallut que les vrais Israélites s'enfuissent dans le désert, pour sacrifier librement au Seigneur , il fallut que les bons se séparassent de la contagion des méchants, de peur qu'entraînés par le torrent, à force de voir le mal , ils ne s'accoutumassent à le souffrir, et à force de le souffrir ils ne s'accoutumassent à le commettre.
Tel fut le grand saint dont nous célébrons la mémoire prévenu des bénédictions de Dieu dès l'enfance et favorisé de ces grâces qui font les grands saints, Benoit comprit combien le monde était dangereux, qu'il était nécessaire pour lui de se mettre à couvert du danger, d'éviter les flammes de cette fournaise ardente; que quand Dieu demande un sacrifice, il faut le faire au plutôt, qu'en différant, on s'expose à ne le faire jamais; qu'après tout, nous n'avons qu'une âme à sauver et que pourvu qu'on la sauve, peu importe de tout le reste: pénétré de ces grandes maximes, il prend la résolution de quitter le monde dès l'aurore de ses plus beaux jours et de chercher dans la solitude un asile contre la séduction.

L'auteur ne fait pas référence à saint Augustin, mais il utilise les mêmes termes que d'Esprit Fléchier au sujet de l'accoutumance de voir le mal.

Saint Benoît (480-547) est le fondateur de l'ordre des Bénédictins et a largement inspiré le monachisme occidental ultérieur.

Ces panégyriques d'Esprit Fléchier et Barthélémy Baudrand se devaient le promouvoir les vertus du monachisme. Il fallait donc justifier le fait de se mettre à l'écart des sociétés humaines, pour ne pas voir le mal à l'œuvre dans un monde de plus en plus corrompu.

La citation d'Esprit Fléchier a ensuite évoluée. Dans un article de "L'aube nouvelle" de juin 1911, il est devenu:

A force de voir le mal, nous finissons par tout supporter et même approuver.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t52633276d/f1

Puis, en 1927:

A force de tout voir, nous finissons par tout supporter, et à force de tout supporter, nous finissons par tout approuver.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5082117f/f1

Puis enfin, en 1987, dans "Aux larmes, citoyens!" de Roger Holeindre, on ajoute cet apocryphe:

A force de tout tolérer, on finit par tout justifier.

|A force de tout voir, on finit par tout supporter…
A force de tout supporter, on finit par tout tolérer…
A force de tout tolérer, on finit par tout accepter…
A force de tout accepter, on finit par tout approuver!|

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Notre plus grande erreur fut de n'avoir pas planté le pieu au cœur du vampire: la finance.


Citation, jamais sourcée, introuvable dans l'œuvre de Louise Michel. Elle a bien parlé de vampire dans un article, mais pour désigner le capital.


|Notre plus grande erreur fut de n'avoir pas planté le pieu au cœur du vampire: la finance.|

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Pardonnons de bon gré afin d’être pardonnés. Témoignons de l’indulgence en passant sur les offenses. Aimons-nous les uns les autres, du pardon soyons apôtres. Honorons nos frères et nos sœurs, et l’amour sera vainqueur.


Grossier apocryphe. Ce texte ne se trouve dans aucun psaume.
Il est, par exemple, cité par un animateur de Mouvement Jeunes Communistes de France. 😁

https://foyers-ardents.org/2021/01/27/le-pardon-chez-les-non-catholiques/


|Pardonnons de bon gré afin d’être pardonnés. Témoignons de l’indulgence en passant sur les offenses. Aimons-nous les uns les autres, du pardon soyons apôtres. Honorons nos frères et nos sœurs, et l’amour sera vainqueur.|

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Les médias sont les entités les plus puissantes sur terre. Ils ont le pouvoir de rendre les innocents coupables et de faire des coupables des innocents. Et c'est ça le pouvoir. Parce qu'ils contrôlent l'esprit des masses.


Citation apocryphe apparue en 2009 aux États-Unis (et jamais sourcée, bien sûr).


|Les médias sont les entités les plus puissantes sur terre. Ils ont le pouvoir de rendre les innocents coupables et de faire des coupables des innocents. Et c'est ça le pouvoir. Parce qu'ils contrôlent l'esprit des masses.|

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Les gens finiront par aimer leur oppression, par adorer les technologies qui détruisent leur capacité à penser.


Citation apocryphe qui remonte à 1985 au États-Unis:
https://www.google.fr/books/edition/Psychology_Today/iqAUcEjNxBMC?hl=fr&gbpv=0

Cette citation n'est pas présente dans le roman d'Aldous Huxley "Brave New World" ( Le Meilleur des mondes - 1932) ou "Brave New World Revisited" ( Retour au meilleur des mondes - 1958) ou 1984 (1949):

https://www.berkshireeagle.com/archives/letter-huxleys-nightmare-vision-realized-in-2016/article_65b796ab-9b59-5201-b2e0-39e0cc125835.html

Elle est d'ailleurs débile.


|Les gens finiront par aimer leur oppression, par adorer les technologies qui détruisent leur capacité à penser.|

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Le bonheur c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles.


Cette citation, attestée en 2010 mais pas avant, semble plutôt associée à Mahatma Gandhi:
http://data0.eklablog.com/fibresdepassions/perso/images%20/personnages%20exceptionnels/gandhi%20-%20citations%20et%20priere.pdf
Dicocitations nous indique qu'elle est dans "Tous les hommes sont frères, vie et pensées de Gandhi d'après ses œuvres" (1953):
https://www.dicocitations.com/citations/citation-32649.php

Mais elle est trouvable dans cet ouvrage:
https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000071082
Par contre, Mahatma Gandhi a écrit dedans (ce qui bien plus logique et grand que la citation apocryphe ci-dessus):

L'âme est omniprésente ; pourquoi se soucierait-elle d'être confinée dans un corps en cage, ou de faire le mal et même de tuer pour l'amour de cette cage ? Nous parvenons ainsi à l'idéal du renoncement total et apprenons à utiliser le corps à des fins de service tant qu'il existe, à tel point que le service, et non le pain, devient pour nous le bâton de la vie. Nous mangeons et buvons, dormons et nous réveillons pour le seul service. Une telle attitude d'esprit nous apporte le vrai bonheur et la vision béatifique dans la plénitude des temps.
(...)
La civilisation, au sens propre du terme, consiste non pas à multiplier mais à restreindre délibérément et volontairement les besoins. C'est la seule façon de promouvoir le bonheur et la satisfaction réels et d'accroître la capacité de service.
(...)
La santé parfaite ne peut être atteinte qu'en vivant dans l'obéissance aux lois de Dieu et en défiant le pouvoir de Satan . Le vrai bonheur est impossible sans la vraie santé et la vraie santé est impossible sans un contrôle rigide du palais . Tous les autres sens seront automatiquement maîtrisés lorsque le palais aura été maîtrisé. Et celui qui a conquis ses sens a réellement conquis le monde entier, et il devient une partie de Dieu.
(...)
La finalité à rechercher est le bonheur humain associé à un plein épanouissement mental et moral. J'utilise l'adjectif moral comme synonyme de spirituel. Cette fin peut être atteinte dans le cadre de la décentralisation. La centralisation en tant que système est incompatible avec une structure de société non violente.
(...)
L'implication réelle de la distribution égale est que chaque homme doit avoir les moyens de satisfaire tous ses besoins naturels et plus encore. Par exemple, si un homme a une faible digestion et n'a besoin que d'un quart de livre de farine pour son pain et qu'un autre en a besoin d'une livre, tous deux devraient être en mesure de satisfaire leurs besoins. Pour réaliser cet idéal, il faut reconstruire l'ensemble de l'ordre social. Une société fondée sur la non-violence ne peut nourrir aucun autre idéal. Il se peut que nous ne soyons pas en mesure de réaliser cet objectif, mais nous devons le garder à l'esprit et travailler sans relâche pour nous en approcher. Dans la mesure où nous progresserons vers notre but, nous trouverons le contentement et le bonheur, et dans cette mesure également, nous aurons contribué à l'avènement d'une société non-violente.
(...)
L'art véritable ne s'intéresse pas seulement à la forme, mais aussi à ce qui se cache derrière. Il y a un art qui tue et un art qui donne la vie. L'art véritable doit témoigner du bonheur, de la satisfaction et de la pureté de ses auteurs.


|Le bonheur c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles.|

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Nos résolutions sont des promesses faites à nous-mêmes et nous savons tous combien il est facile de tromper quelqu'un que l'on connaît si bien.


Citation introuvable dans l'œuvre complète de François de la Rochefoucauld. Elle est aussi introuvable sur Internet.
Et le choix de l'image d'illustration...
Ce compte fabrique des apocryphes à la pelle. C'est sa spécialité.

En revanche, voici la "Maximes et Réflexions morales" CXV de François de la Rochefoucauld (1665):

Il est aussi facile de se tromper soi-même sans s'en apercevoir, qu'il est difficile de tromper les autres sans qu'ils s'en aperçoivent.

Sauf à notre époque où peu de gens vérifient les dires et les écrits alors que les moyens manquent beaucoup moins qu'avant.


|Nos résolutions sont des promesses faites à nous-mêmes et nous savons tous combien il est facile de tromper quelqu'un que l'on connaît si bien.|

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La France est un pays qui adore changer de gouvernement à condition que ce soit toujours le même.


Citation apocryphe et anachronique attribuée à Honoré de Balzac et apparue dans la littérature de gondole de supermarché en 2007.

|La France est un pays qui adore changer de gouvernement à condition que ce soit toujours le même.|

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La vraie tragédie de la vie, c'est qu'on devient vieux trop tôt et sage trop tard.


Cette citation n'est jamais sourcée et elle est introuvable dans les ouvrages du XIXe siècle. La première occurrence semble remonter à 1932 dans le "Seattle Municipal News" sans référence à Benjamin Franklin (c'est aussi le cas dans les années 1940-1950).

|La vraie tragédie de la vie, c'est qu'on devient vieux trop tôt et sage trop tard.|

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