Le succès, c'est de promener d'échecs en échecs tout en restant motivé.
Citation apocryphe qui remonte à une phrase anonyme des années 1950.
quoteinvestigator.com/2014/06/…
Il s'agit d'une variante de cet autre apocryphe:
https://x.com/CitationOC/status/1819854474426618213
Merci à Quote Investigator!
|Le succès, c'est de promener d'échecs en échecs tout en restant motivé.|
Seul un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne sans devoir l'accepter.
Citation apocryphe.
atkinsbookshelf.wordpress.com/…
Traduction de l'article:
C'est dans "Religion and the Pursuit of Truth" ( 1959 ) de Lowell Bennion que cette citation apparaît le plus tôt sous forme imprimée . À la page 52 de son livre, Bennion écrit: «Dans cette approche générale du sujet de la science et de la religion, l'auteur ne souhaite pas induire en erreur. Il y aura toujours des conflits dans l'esprit de ceux qui réfléchissent sérieusement à ces deux domaines. De temps en temps, il faudra choisir entre les deux domaines. Cependant, une grande partie du conflit n'est pas nécessaire et peut être résolue... si l'on suit la sagesse de la pensée d'Aristote: «C'est la marque d'un esprit éduqué que d'être capable d'entretenir une pensée sans l'accepter» (ou la rejeter, pourrait-on ajouter)».
Personne ne sait où Bennion a lu cette phrase dans les écrits d'Aristote, ni ce qu'il fumait lorsqu'il a mal lu le passage en question. On ne peut que supposer qu'il s'agit d'une paraphrase assez radicale de la phrase qui figure dans "L'Éthique à Nicomaque" d'Aristote (Livre 1, 1094a.18, traduit par W. D. Ross), bien qu'elle ait un sens très différent: «C'est la marque d'un homme instruit que de rechercher la précision dans chaque classe de choses, dans la mesure où la nature du sujet le permet; il est évidemment tout aussi insensé d'accepter des raisonnements probables de la part d'un mathématicien et d'exiger des preuves scientifiques de la part d'un rhéteur.»
Si Aristote vivait encore aujourd'hui, il dirait peut-être: «C'est la marque d'un esprit cultivé que de ne pas croire tout ce qu'on lit sur l'internet.»
|Seul un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne sans devoir l'accepter.|
Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois...
Réécriture d'un passage "La République", Livre VIII, de Platon, dialogue socratique rédigé vers 375 avant J.-C. Cet apocryphe anachronique semble remonter à 1969 en France (suite aux évènements de 1968?)
Extrait du Livre VIII de la République de Platon:
Socrate - Je veux dire que le père s'accoutume à traiter son enfant comme son égal, à le craindre même; que celui-ci s'égale à son père et n'a ni respect ni crainte pour les auteurs de ses jours, parce qu'autrement sa liberté en souffrirait; que les citoyens et les simples habitants et les étrangers même aspirent aux mêmes droits.
Adimante - C'est bien là ce qui arrive.
Socrate - Oui, et il arrive aussi d’autres misères telles que celles-ci. Sous un pareil gouvernement, le maître craint et ménage ses disciples; ceux-ci se moquent de leurs maîtres et de leurs surveillants. En général les jeunes gens veulent aller de pair avec les vieillards, et lutter avec eux en propos et en actions. Les vieillards, de leur côté, descendent aux manières des jeunes gens, en affectent le ton léger et l'esprit badin, et imitent la jeunesse de peur d’avoir l'air fâcheux et despotique.
Adimante - Tout-à-fait.
Socrate - Mais le dernier excès de la liberté dans un État populaire, c'est quand les esclaves de l'un et de l'autre sexe ne sont pas moins libres que ceux qui les ont achetés. Et nous allions presque oublier de dire jusqu'où vont l'égalité et la liberté dans les rapports des femmes et des hommes.
Adimante - Et pourquoi donc ne dirions-nous pas, selon l'expression d'Eschyle,
Tout ce qui nous vient maintenant à la bouche? [On ignore à quelle tragédie d'Eschyle appartient ce vert qui était passé en proverbe.]
Socrate - Sans doute, et c'est aussi ce que je fais. Il n'est pas jusqu'aux animaux à l'usage des hommes qui en vérité ne soient là plus libres que partout ailleurs; c'est à ne pas le croire, si on ne l'a pas vu. Des petites chiennes y sont tout comme leurs maîtresses, suivant le proverbe; les chevaux et les ânes, accoutumés à une allure fière et libre, s'en vont heurter ceux qu'ils rencontrent, si on ne leur cède le passage. Et ainsi du reste; tout y respire la liberté.
Adimante - Tu me racontes mon propre songe. Je ne vais jamais à la campagne, que cela ne m'arrive.
Socrate - Or, vois-tu le résultat de tout ceci, combien les citoyens en deviennent ombrageux, au point de s'indigner et de se soulever à la moindre apparence de contrainte? Ils en viennent à la fin, comme tu sais, jusqu'à ne tenir aucun compte des lois écrites
ou non écrites, afin de n'avoir absolument aucun maître.
Adimante - Je le sais parfaitement.
Socrate - Eh bien, mon cher ami, c'est de ce jeune et beau gouvernement que naît la tyrannie, du moins à ce que je pense.
|Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois...|
Donnez à ceux que vous aimez les ailes pour voler, les racines pour revenir et les raisons pour rester.
Citation jamais sourcée et inconnue avant 2011. Elle est très probablement apocryphe.
https://x.com/TatianaFalcon/status/73611745742176257
|Donnez à ceux que vous aimez les ailes pour voler, les racines pour revenir et les raisons pour rester.|
Un homme n'est jamais si grand que lorsqu'il est à genoux pour aider un enfant.
Citation apparue à la fin du XXe siècle et associée aux Chevaliers de Pythagore (Knights of Pythagoras), une fondation maçonnique de la jeunesse de Pennsylvanie. Impossible de savoir si elle est authentique ou pas.
google.fr/books/edition/Baby_s…
pmyf-org.translate.goog/masoni…
|Un homme n'est jamais si grand que lorsqu'il est à genoux pour aider un enfant.|
A force de tout voir, on finit par tout supporter… A force de tout supporter, on finit par tout tolérer… A force de tout tolérer, on finit par tout accepter… A force de tout accepter, on finit par tout approuver!
Citation apocryphe dont la genèse est floue et complexe.
Une première attribution à saint Augustin remonte à un panégyrique d'Esprit Fléchier, évêque de Nîmes, pour saint Benoît en 1680.
google.fr/books/edition/Pan%C3…
Voici ce qu'il a écrit:
Qu'il est dangereux, dit Saint Augustin, que les Gens de bien même entraînés par l'exemple et par la coutume, à force de voir le mal ne s'accoutument à le souffrir, et à force de le souffrir ne s'accoutument à le commettre.
Aucune référence n'est donnée.
Dans un ouvrage de 1717, il est écrit qu'il vient du livre (liber en latin) "De Perfectione Iustitiae hominis" ("De la perfection de la justice de l'homme" écrit en 415 après J.-C.). Or, cet écrit de saint Augustin ne contient rien qui s'en rapproche.
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6…
La recherche dans tous les écrits de saint Augustin ne donne rien qui se rapproche, de près, de la citation d'Esprit Fléchier.
Un autre panégyrique pour saint Benoît de Barthélémy Baudrand, prêtre jésuite français, et écrivain spirituel de renom, nous éclaire sur le sujet:
Dans les premiers temps du christianisme, dans les beaux jours de l'Église naissante, la retraite n'était pas nécessaire pour assurer son salut; l'assemblée des fidèles n'était qu'une assemblée de saints dont la sagesse inspirait tous les discours, dont la piété dictait toutes les pensées, dont la charité animait tous les sentiments; mais quand la charité des fidèles se fut ralentie, quand un air contagieux se fut répandu dans le monde, quand le vice eut inondé toutes les conditions, tous les états, il fallut que les vrais Israélites s'enfuissent dans le désert, pour sacrifier librement au Seigneur , il fallut que les bons se séparassent de la contagion des méchants, de peur qu'entraînés par le torrent, à force de voir le mal , ils ne s'accoutumassent à le souffrir, et à force de le souffrir ils ne s'accoutumassent à le commettre.
Tel fut le grand saint dont nous célébrons la mémoire prévenu des bénédictions de Dieu dès l'enfance et favorisé de ces grâces qui font les grands saints, Benoit comprit combien le monde était dangereux, qu'il était nécessaire pour lui de se mettre à couvert du danger, d'éviter les flammes de cette fournaise ardente; que quand Dieu demande un sacrifice, il faut le faire au plutôt, qu'en différant, on s'expose à ne le faire jamais; qu'après tout, nous n'avons qu'une âme à sauver et que pourvu qu'on la sauve, peu importe de tout le reste: pénétré de ces grandes maximes, il prend la résolution de quitter le monde dès l'aurore de ses plus beaux jours et de chercher dans la solitude un asile contre la séduction.
L'auteur ne fait pas référence à saint Augustin, mais il utilise les mêmes termes que d'Esprit Fléchier au sujet de l'accoutumance de voir le mal.
Saint Benoît (480-547) est le fondateur de l'ordre des Bénédictins et a largement inspiré le monachisme occidental ultérieur.
Ces panégyriques d'Esprit Fléchier et Barthélémy Baudrand se devaient le promouvoir les vertus du monachisme. Il fallait donc justifier le fait de se mettre à l'écart des sociétés humaines, pour ne pas voir le mal à l'œuvre dans un monde de plus en plus corrompu.
La citation d'Esprit Fléchier a ensuite évoluée. Dans un article de "L'aube nouvelle" de juin 1911, il est devenu:
A force de voir le mal, nous finissons par tout supporter et même approuver.
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t…
Puis, en 1927:
A force de tout voir, nous finissons par tout supporter, et à force de tout supporter, nous finissons par tout approuver.
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6…
Puis enfin, en 1987, dans "Aux larmes, citoyens!" de Roger Holeindre, on ajoute cet apocryphe:
A force de tout tolérer, on finit par tout justifier.
|A force de tout voir, on finit par tout supporter…
A force de tout supporter, on finit par tout tolérer…
A force de tout tolérer, on finit par tout accepter…
A force de tout accepter, on finit par tout approuver!|
Notre plus grande erreur fut de n'avoir pas planté le pieu au cœur du vampire: la finance.
Citation, jamais sourcée, introuvable dans l'œuvre de Louise Michel. Elle a bien parlé de vampire dans un article, mais pour désigner le capital.
|Notre plus grande erreur fut de n'avoir pas planté le pieu au cœur du vampire: la finance.|
Pardonnons de bon gré afin d’être pardonnés. Témoignons de l’indulgence en passant sur les offenses. Aimons-nous les uns les autres, du pardon soyons apôtres. Honorons nos frères et nos sœurs, et l’amour sera vainqueur.
Grossier apocryphe. Ce texte ne se trouve dans aucun psaume.
Il est, par exemple, cité par un animateur de Mouvement Jeunes Communistes de France. 😁
foyers-ardents.org/2021/01/27/…
|Pardonnons de bon gré afin d’être pardonnés. Témoignons de l’indulgence en passant sur les offenses. Aimons-nous les uns les autres, du pardon soyons apôtres. Honorons nos frères et nos sœurs, et l’amour sera vainqueur.|
Les médias sont les entités les plus puissantes sur terre. Ils ont le pouvoir de rendre les innocents coupables et de faire des coupables des innocents. Et c'est ça le pouvoir. Parce qu'ils contrôlent l'esprit des masses.
Citation apocryphe apparue en 2009 aux États-Unis (et jamais sourcée, bien sûr).
|Les médias sont les entités les plus puissantes sur terre. Ils ont le pouvoir de rendre les innocents coupables et de faire des coupables des innocents. Et c'est ça le pouvoir. Parce qu'ils contrôlent l'esprit des masses.|
Les gens finiront par aimer leur oppression, par adorer les technologies qui détruisent leur capacité à penser.
Citation apocryphe qui remonte à 1985 au États-Unis:
google.fr/books/edition/Psycho…
Cette citation n'est pas présente dans le roman d'Aldous Huxley "Brave New World" ( Le Meilleur des mondes - 1932) ou "Brave New World Revisited" ( Retour au meilleur des mondes - 1958) ou 1984 (1949):
berkshireeagle.com/archives/le…
Elle est d'ailleurs débile.
|Les gens finiront par aimer leur oppression, par adorer les technologies qui détruisent leur capacité à penser.|
Le bonheur c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles.
Cette citation, attestée en 2010 mais pas avant, semble plutôt associée à Mahatma Gandhi:
data0.eklablog.com/fibresdepas…
Dicocitations nous indique qu'elle est dans "Tous les hommes sont frères, vie et pensées de Gandhi d'après ses œuvres" (1953):
dicocitations.com/citations/ci…
Mais elle est trouvable dans cet ouvrage:
unesdoc.unesco.org/ark:/48223/…
Par contre, Mahatma Gandhi a écrit dedans (ce qui bien plus logique et grand que la citation apocryphe ci-dessus):
L'âme est omniprésente ; pourquoi se soucierait-elle d'être confinée dans un corps en cage, ou de faire le mal et même de tuer pour l'amour de cette cage ? Nous parvenons ainsi à l'idéal du renoncement total et apprenons à utiliser le corps à des fins de service tant qu'il existe, à tel point que le service, et non le pain, devient pour nous le bâton de la vie. Nous mangeons et buvons, dormons et nous réveillons pour le seul service. Une telle attitude d'esprit nous apporte le vrai bonheur et la vision béatifique dans la plénitude des temps.
(...)
La civilisation, au sens propre du terme, consiste non pas à multiplier mais à restreindre délibérément et volontairement les besoins. C'est la seule façon de promouvoir le bonheur et la satisfaction réels et d'accroître la capacité de service.
(...)
La santé parfaite ne peut être atteinte qu'en vivant dans l'obéissance aux lois de Dieu et en défiant le pouvoir de Satan . Le vrai bonheur est impossible sans la vraie santé et la vraie santé est impossible sans un contrôle rigide du palais . Tous les autres sens seront automatiquement maîtrisés lorsque le palais aura été maîtrisé. Et celui qui a conquis ses sens a réellement conquis le monde entier, et il devient une partie de Dieu.
(...)
La finalité à rechercher est le bonheur humain associé à un plein épanouissement mental et moral. J'utilise l'adjectif moral comme synonyme de spirituel. Cette fin peut être atteinte dans le cadre de la décentralisation. La centralisation en tant que système est incompatible avec une structure de société non violente.
(...)
L'implication réelle de la distribution égale est que chaque homme doit avoir les moyens de satisfaire tous ses besoins naturels et plus encore. Par exemple, si un homme a une faible digestion et n'a besoin que d'un quart de livre de farine pour son pain et qu'un autre en a besoin d'une livre, tous deux devraient être en mesure de satisfaire leurs besoins. Pour réaliser cet idéal, il faut reconstruire l'ensemble de l'ordre social. Une société fondée sur la non-violence ne peut nourrir aucun autre idéal. Il se peut que nous ne soyons pas en mesure de réaliser cet objectif, mais nous devons le garder à l'esprit et travailler sans relâche pour nous en approcher. Dans la mesure où nous progresserons vers notre but, nous trouverons le contentement et le bonheur, et dans cette mesure également, nous aurons contribué à l'avènement d'une société non-violente.
(...)
L'art véritable ne s'intéresse pas seulement à la forme, mais aussi à ce qui se cache derrière. Il y a un art qui tue et un art qui donne la vie. L'art véritable doit témoigner du bonheur, de la satisfaction et de la pureté de ses auteurs.
|Le bonheur c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles.|
Nos résolutions sont des promesses faites à nous-mêmes et nous savons tous combien il est facile de tromper quelqu'un que l'on connaît si bien.
Citation introuvable dans l'œuvre complète de François de la Rochefoucauld. Elle est aussi introuvable sur Internet.
Et le choix de l'image d'illustration...
Ce compte fabrique des apocryphes à la pelle. C'est sa spécialité.
En revanche, voici la "Maximes et Réflexions morales" CXV de François de la Rochefoucauld (1665):
Il est aussi facile de se tromper soi-même sans s'en apercevoir, qu'il est difficile de tromper les autres sans qu'ils s'en aperçoivent.
Sauf à notre époque où peu de gens vérifient les dires et les écrits alors que les moyens manquent beaucoup moins qu'avant.
|Nos résolutions sont des promesses faites à nous-mêmes et nous savons tous combien il est facile de tromper quelqu'un que l'on connaît si bien.|
La France est un pays qui adore changer de gouvernement à condition que ce soit toujours le même.
Citation apocryphe et anachronique attribuée à Honoré de Balzac et apparue dans la littérature de gondole de supermarché en 2007.
|La France est un pays qui adore changer de gouvernement à condition que ce soit toujours le même.|
La vraie tragédie de la vie, c'est qu'on devient vieux trop tôt et sage trop tard.
Cette citation n'est jamais sourcée et elle est introuvable dans les ouvrages du XIXe siècle. La première occurrence semble remonter à 1932 dans le "Seattle Municipal News" sans référence à Benjamin Franklin (c'est aussi le cas dans les années 1940-1950).
|La vraie tragédie de la vie, c'est qu'on devient vieux trop tôt et sage trop tard.|