Skip to main content



First post? Or first conversation? Doesn't matter, down the internet tubes it goes!


Le paresseux appelle chance le succès du travailleur.


Citation américaine anonyme et déformée remontant au début du XXe siècle (1917).

Bonne version: «La chance est l'estimation par un paresseux du succès d'un travailleur.»

https://www.google.fr/books/edition/The_Manufacturers_Side_of_Certain_Propos/slpCAQAAMAAJ?hl=fr&gbpv=0


|Le paresseux appelle chance le succès du travailleur.|



Le plus grand ennui c'est d'exister sans vivre.


Citation déformée extraite de "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent" (1848) venant du recueil de poèmes satiriques "Les Châtiments" de Victor Hugo (1853).

https://www.google.fr/books/edition/Po%C3%A9sie/Pn0-AQAAMAAJ?hl=fr&gbpv=0

"Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent" de Victor Hugo (1848):

Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front,
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime,
Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime,
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C'est le prophète saint prosterné devant l'arche,
C'est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche;
Ceux dont le cœur est bon, ceux dont les jours sont pleins,
Ceux-là vivent, Seigneur! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d'être en ne pensant pas.
Ils s'appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule.
Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non,
N'a jamais de figure et n'a jamais de nom;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids, sans but, sans nœud, sans âge;
Le bas du genre humain qui s'écroule en nuage;
Ceux qu'on ne connaît pas, ceux qu'on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L'ombre obscure autour d'eux se prolonge et recule;
Ils n'ont du plein midi qu'un lointain crépuscule,
Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit,
Ils errent près du bord sinistre de la nuit.


Quoi, ne point aimer! suivre une morne carrière,
Sans un songe en avant, sans un deuil en arrière!
Quoi! marcher devant soi sans savoir où l'on va!
Rire de Jupiter sans croire à Jéhova!
Regarder sans respect l'astre, la fleur, la femme!
Toujours vouloir le corps, ne jamais chercher l'âme!
Pour de vains résultats faire de vains efforts!
N'attendre rien d'en haut! ciel! oublier les morts!
Oh non, je ne suis point de ceux-là! grands, prospères,
Fiers, puissants, ou cachés dans d'immondes repaires,
Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés;
Et j'aimerais mieux être, ô fourmis des cités,
Tourbe, foule, hommes faux, cœurs morts, races déchues
Un arbre dans les bois qu'une âme en vos cohues!


|Le plus grand ennui c'est d'exister sans vivre.|



L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.


Citation apocryphe remontant au XXe, au moins depuis 1935. Elle semble venir du journal l'Excelsior:

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4610552z/f1

La citation authentifiée qui s'en rapproche le plus est celle de Jacques-Pierre Brissot De Warville ( 1754-1793) dans "Le sang innocent vengé, ou Discours sur les réparations dues aux accusés innocents":

Il en est des procès criminels comme de la plupart des sciences. L'homme qui pèse mûrement la certitude, ne trouve partout que des raisons de douter. L'ignorant affirme où le sage balance, et il balance surtout quand sa décision dépend le bonheur de son semblable.

https://www.google.fr/books/edition/Biblioth%C3%A8que_philosophique_du_l%C3%A9gislat/plAD8sJoRn8C?hl=fr&gbpv=0


|L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.|




C'est grâce à une bonne éducation que surgit tout le bien du monde.


Citation extraite de l'introduction au "Traité de pédagogie" d'Emmanuel Kant (1803).

La position du philosophe sur le mal dans l'homme est discutable. De ce fait, son affirmation n'est que théorique. Qu'est-ce une "bonne éducation" et qui va l'assurer?

https://www.google.fr/books/edition/Elements_metaphysiques_de_la_doctrine_de/mFIGU17LP6QC?hl=fr&gbpv=0

Extrait de l'introduction au "Traité de pédagogie" d'Emmanuel Kant (1803):

Les parents songent à la maison et les princes à l'État. Les uns et les autres ne se proposent pas pour but dernier le bien
général et la perfection à laquelle l'humanité est destinée. Les bases d'un plan d'éducation doivent avoir un caractère cosmopolitique. Mais le bien général est-il une idée qui puisse être nuisible à notre bien particulier? Nullement! Car, quoiqu'il semble qu'il lui faille faire des sacrifices, on n'en travaille que mieux au bien de son état présent. Et alors que de nobles conséquences ne s'ensuivent pas! Une bonne éducation est précisément la source de tout bien dans le monde. Les germes qui sont dans l'homme doivent toujours se développer davantage; car il n'y a pas dans les dispositions naturelles de l'homme de principe du mal. La seule cause du mal, c'est qu'on ne ramène pas la nature à des règles. Il n'y a dans l'homme de germe que pour le bien.

|C'est grâce à une bonne éducation que surgit tout le bien du monde.|



Il vaut mieux mettre son cœur dans la prière sans trouver de paroles que trouver des mots sans y mettre son cœur.


Citation légèrement modifiée extraite de l'article du Mahatma Gandhi publié dans l'ancien hebdomadaire "Young India", le 23 janvier 1930.

https://www.gandhiashramsevagram.org/my-religion/chapter-27-fasting-and-prayer.php

Extrait de l'article du Mahatma Gandhi publié dans l'ancien hebdomadaire "Young India", le 23 janvier 1930:

Je suis heureux que vous souhaitiez que je vous parle de la signification et de la nécessité de la prière. La prière est le cœur même de la vie de l’homme, car elle est la partie la plus vitale de la religion. La prière est soit une demande, soit, dans son sens le plus large, une communion intérieure. Dans les deux cas, le résultat final est le même. Même lorsqu’elle est une demande, la demande doit viser à purifier l'âme, à la libérer des couches d'ignorance et d'obscurité qui l'enveloppent. Celui donc qui a soif de l'éveil du divin en lui doit recourir à la prière. Mais la prière n'est pas un simple exercice de mots ou d'oreilles, elle n’est pas une simple répétition de formules creuses. Il vaut mieux avoir un cœur sans paroles que des paroles sans cœur. Elle doit être une réponse claire à l'esprit qui en a soif. Et de même qu’un homme affamé savoure un repas copieux, une âme affamée savourera une prière sincère. Et je vous donne un peu de mon expérience et de celle de mes compagnons quand je dis que celui qui a expérimenté la magie de la prière peut se passer de nourriture pendant des jours entiers, mais pas un seul instant sans prier. Car sans prière, il n'y a pas de paix intérieure.

|Il vaut mieux mettre son cœur dans la prière sans trouver de paroles que trouver des mots sans y mettre son cœur.|



La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence, infiniment plus profonde. L'intelligence a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas.


Citation extraite de l'interview de Claude Chabrol dans les "Cahiers du Cinéma" n°139 de décembre 1962.

Extrait de l'interview de Claude Chabrol dans les "Cahiers du Cinéma" n°139 de décembre 1962:

La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence, infiniment plus profonde. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas. Voir un être humain profondément bête, c'est très enrichissant, et l'on n'a pas à le mépriser pour autant.
Je connais un crétin, un crétin absolu, je le sais, ce qui est un état passionnant. Je l'utilise, lui m'utilise: on s'utilise l'un l'autre. Nous n'avons aucun mépris l'un pour l'autre.
Je crois d'ailleurs qu'il est conscient de sa bêtise. Cela ne change rien, car ce n'est pas d'être conscient de sa bêtise qui vous rend moins bête, cela rend simplement la bêtise encore plus fascinante.
Ce type, qui est foncièrement bête comme d'autres ont les cheveux foncièrement noirs, on ne se lasse pas de lui parler, d'écouter ses histoires, et c'est merveilleux. J'ai là un prospectus intitulé: «Le Droit Chemin pour mes amis les enfants et leur protecteur.» Il y en a six pages. C'est envoyé par un coiffeur et ça parle de coupes de cheveux et de shampooings. C'est là une chose impensable, mais je n'ai nul sentiment de supériorité vis-à-vis du type qui a fait le plus beau prospectus que j'ai jamais vu de ma vie. Ça prouve que la sottise est efficace.
Comment peut-on en arriver à mépriser quelqu'un? Ce serait une autre forme de bêtise. Peut-être, à la rigueur, pourrait-on mépriser un salaud, un épouvantable salaud, et encore... Mais qu'on fasse un film là-dessus, et les gens sont persuadés qu'on a un sentiment de supériorité. Ce n'est pas vrai. Les gens intelligents que je connais, n'ont qu'un rêve: l'être moins. Il est vrai qu'on aime toujours son contraire, mais en même temps ce n'est pas vrai, car je connais des gens infiniment plus intelligents que moi qui ne sont pas du tout fascinés par la bêtise: ce n'est pas leur rayon.


|La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence, infiniment plus profonde. L'intelligence a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas.|





Guérir quelquefois, soulager souvent, écouter toujours.


Citation apocryphe modifiée. La bonne formule est «Guérir quelquefois, soulager souvent et consoler toujours» attestée dès 1830 dans la "Gazette médicale". On ne connaît pas l'auteur de cette formule comme celle du «primum non nocere».

Cette dernière est attestée en 1829 dans les "Archives générales de médecine".

https://www.google.fr/books/edition/Gazette_m%C3%A9dicale_de_Paris/sw5AAAAAcAAJ?hl=fr&gbpv=0
https://www.google.fr/books/edition/Archives_g%C3%A9n%C3%A9rales_de_m%C3%A9decine/gscGAAAAcAAJ?hl=fr&gbpv=0

Ces 2 formules semblent être apparues dans la même période et permet de constituer une suite logique des 4 adverbes jamais, parfois, souvent, toujours:

«Ne jamais nuire, parfois guérir, souvent soulager et toujours consoler.»


|Guérir quelquefois, soulager souvent, écouter toujours.|



Le peuple est difficile à gouverner quand il est trop savant.


Ce proverbe n'est mentionné pour la première fois dans le "Dictionnaire des proverbes du monde" de Elian-J. Finbert" (1965).

Il ne s'agit pas d'un proverbe, mais d'un extrait mal traduit du "Livre de la voie et de la vertu" de Lao Tseu (IVe siècle av. J.-C.) au chapitre 65:

« 民之难治,以其智多。 »

«Le peuple est difficile à gouverner parce qu'il a trop de prudence.»

Le mot sage ou prudent a été traduit par savant, ce qui est une grossière erreur.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5421337w/f304

Voici une autre citation souvent attribuée à Henry Peter Brougham (et probablement apocryphe):

Par l'éducation, les hommes deviennent faciles à diriger, mais difficiles à conduire, faciles à gouverner, mais impossibles à asservir.


|Le peuple est difficile à gouverner quand il est trop savant.|



Chaque parole a une conséquence. Chaque silence aussi.


Citation légèrement modifiée extraite de l'ouverture de la revue "Les Temps modernes" écrite par Jean-Paul Sartre en 1945.

Extrait de l'ouverture de la revue "Les Temps modernes" écrite par Jean-Paul Sartre en 1945:

Le populisme est un enfant de vieux, le triste rejeton des derniers réalistes; c'est encore un essai pour tirer son épingle du jeu. Serions-nous muets et cois comme des cailloux, notre passivité même serait une action. Celui qui consacrerait sa vie à faire des romans sur les Hittites, son abstention serait par elle-même une prise de position. L'écrivain est en situation dans son époque: chaque parole a des retentissements. Chaque silence aussi. Je tiens Flaubert et Goncourt pour responsables de la répression qui suivit la Commune parce qu'ils n'ont pas écrit une ligne pour l'empêcher. Ce n'était pas leur affaire, dira-t-on. Mais le procès Calas, était-ce l'affaire de Voltaire? La condamnation de Dreyfus, était-ce l'affaire de Zola? L'administration du Congo, était-ce l'affaire de Gide? Chacun de ces auteurs, en une circonstance particulière de sa vie, a mesuré sa responsabilité d'écrivain.


|Chaque parole a une conséquence. Chaque silence aussi.|



Mieux vaut une conscience tranquille qu'une destinée prospère. J'aime mieux un bon sommeil qu'un bon lit.


Citation extraite de "Océan - Tas de pierres" de Victor Hugo (1828-1847) édition de 1942.

https://archive.org/details/oeuvrescomplte40hugouoft/page/310


|Mieux vaut une conscience tranquille qu'une destinée prospère. J'aime mieux un bon sommeil qu'un bon lit.|



L'éducation, c'est la famille qui la donne; l'instruction, c'est l'État qui la doit.


Citation extraite de la lettre de Victor Hugo à M. Trébois, Président de la société des écoles laïques, en date du 2 juin 1872.

https://fr.wikisource.org/wiki/Actes_et_paroles/Depuis_l%E2%80%99exil/Paris_2

Lettre de Victor Hugo à M. Trébois, Président de la société des écoles laïques, en date du 2 juin 1872:

Vous avez raison de le penser, j'adhère complètement à l'éloquente et irréfutable lettre que vous a adressée Louis Blanc. Je n'ai rien à y ajouter que ma signature. Louis Blanc est dans le vrai absolu et pose les réels principes de l'instruction laïque, aussi bien pour les femmes que pour les hommes.
Quant à moi, je vois clairement deux faits distincts, l'éducation et l'instruction. L'éducation, c'est la famille qui la donne; l'instruction, c'est l’état qui la doit. L'enfant veut être élevé par la famille et instruit par la patrie. Le père donne à l'enfant sa foi ou sa philosophie; l'état donne à l'enfant l'enseignement positif.
De là, cette évidence que l'éducation peut être religieuse et que l'instruction doit être laïque. Le domaine de l'éducation, c'est la conscience; le domaine de l'instruction, c'est la science. Plus tard, dans l'homme fait, ces deux lumières se complètent l'une par l'autre.
Votre fondation d'enseignement laïque pour les jeunes filles est une œuvre logique et utile, et je vous applaudis.

|L'éducation, c'est la famille qui la donne; l'instruction, c'est l'État qui la doit.|




Personne ne se connaît soi-même sans avoir été éprouvé, ne peut être couronné sans avoir vaincu, ne peut vaincre sans avoir combattu, et ne peut combattre s'il n'a pas rencontré l'ennemi et les tentations.


Citation détournée extraite du "Discours sur le psaume LX" de saint Augustin.

https://www.google.fr/books/edition/%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_de_Saint_Augustin/sRfgAAAAMAAJ?hl=fr&gbpv=0

Saint Augustin parle de l'épreuve du péché, pas de grimper une montagne. Il ne s'agit pas de développement personnel.

Extrait du "Discours sur le psaume LX" de saint Augustin:

Et, en effet, notre vie, dans cet exil sur la terre, ne peut être exempte de tentations; car notre avancement a lieu par le fait même de nos tentations, et nul ne se connaît qu'autant qu'il a été éprouvé, nul ne peut recevoir la couronne qu'autant qu'il a remporté la victoire, nul ne peut vaincre qu'autant qu'il combat, et nul ne peut combattre s'il n'a un ennemi et s'il n'est attaqué. Celui qui crie des extrémités de la terre est donc dans les angoisses, mais il n'est pas abandonné.


|Personne ne se connaît soi-même sans avoir été éprouvé, ne peut être couronné sans avoir vaincu, ne peut vaincre sans avoir combattu, et ne peut combattre s'il n'a pas rencontré l'ennemi et les tentations.|



Mais au fond, il n'y a pas d'amis, il n'y a que des complices. Et quand la complicité cesse, l'amitié s'évanouit.


Citation extraite du recueil de poésies "Le Livre de mon bord" de Pierre Reverdy (1948).

Il s'agit des paroles d'un homme égaré, comme Friedrich Nietzsche et Albert Camus. Ces hommes n'ont pas trouvé Dieu.

Extrait de "Le Livre de mon bord" de Pierre Reverdy (1948):

Il ne s'agirait pas tellement d'aimer, mais seulement de pouvoir admettre et supporter le prochain, tel qu'il est, en lui-même et encore, si l'on y tient, pour l’amour de Dieu.


Un ami, c'est quelqu'un à qui l'on a donné barre sur soi mais qui doit bien se garder d'en abuser. C'est ce qui, entre l'homme et la femme, mériterait surtout d'être compris.

Mais, au fond, il n'y a pas d'amis, il n'y a que des complices. Et, quand la complicité cesse, l'amitié s'évanouit.

Il y a deux sortes d'unions qui durent - celle où l'on ne s'entend pas, bien qu'on s'aime - celle où l'on s'entend, bien qu’on ne s'aime pas. Et enfin peut-être, aussi, une troisième — mais n'en parlons pas.


|Mais au fond, il n'y a pas d'amis, il n'y a que des complices. Et quand la complicité cesse, l'amitié s'évanouit.|



Si ce n'est aujourd'hui, ce sera demain: rappelons-nous que la patience est le pilier de la sagesse.


Citation extraite du poème "Voyons venir" du recueil "Les Olivades" de Frédéric Mistral (1912).

Je ne crois pas que la patience soit le pilier de la sagesse. Aimer la Création l'est plus, et la patience n'est que le fruit de cet amour.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k296931/f127

"Voyons venir" du recueil "Les Olivades" de Frédéric Mistral (3 mars 1907):

Si ce n'est aujourd'hui, ce sera pour demain: -
les amandiers de la côte se vont couvrir de leurs
fleurs blanches, - pour le plaisir du chemineau -
qui est en marche sur la route.


Si ce n'est aujourd'hui, ce sera pour demain: -
la belle floraison porte avec elle - les amandes
vertes, les amandes mûres. - Et nos gosses, petits
gourmands, - tous vont y envoyer la main.

Si ce n'est aujourd'hui, ce sera pour demain: -
dès que la violette embaume, le papillon voltige
sur elle; - et la fillette a un amant, dès que
son sein en pomme s'arrondit.

Si ce n'est aujourd'hui, ce sera pour demain: -
cela ne dure pas, lorsqu'il pleut ou qu'il neige; -
le soleil se lève pour tous, - et !a goutte de rosée
qui se forme - luit aussi bien que le diamant.

Si ce n'est aujourd'hui, ce sera pour demain: -
l'humble qui est dans la misère, - son jour venu,
monte au triomphe; - et le présomptueux - tombe
soudain comme une poutre.

Si ce n'est aujourd'hui, ce sera pour demain: -
rappelons-nous que la patience - est le pilier de la
sagesse
; - et, malgré tout, nous florissons, -
quand nous nous armons de patience.

Si ce n'est aujourd'hui, ce sera pour demain: -
du Félibrige et de ses membres - on gardera jolie
mémoire - et notre gai parler roman - fera envie
au parler de France.

Si ce n'est aujourd'hui, ce sera pour demain: -
en un débord de lois mauvaises - parfois le monde
se débride; - mais vienne l'heure, et les méchants,
- Dieu les courbera sous ses ordres.

Si ce n'est aujourd'hui, ce sera pour demain: -
le torrent fou court à la chute... - Fasse le ciel
qu'après le branle-bas - nous ne regrettions pas,
pauvres humains, - le temps charmant du vieux
passé!

|Si ce n'est aujourd'hui, ce sera demain: rappelons-nous que la patience est le pilier de la sagesse.|



Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas.


Citation légèrement modifiée extraite du "Livre de la voie et de la vertu" (Tao Tö King) de Lao Tseu (IVe siècle av. J.-C.).

Un li est une ancienne mesure chinoise de distance qui vaut 576 km (1 lieu vaut 4,828 km).

https://www.taichi-kungfu.fr/wp-content/uploads/2016/11/eBook-PDF-Taoisme-Le-Lao-Tseu-Tao-Te-King-Le-Livre-de-la-Voie-et-de-la-Vertu-Stanislas-Julien-Laozi-Da-De-Jing-v2.pdf

Extrait du "Livre de la voie et de la vertu" (Tao Tö King) de Lao Tseu:

Ce qui est calme est aisé à maintenir; ce qui n'a pas encore paru est aisé à prévenir; ce qui est faible est aisé à briser; ce qui est menu est aisé à disperser.
Arrêtez le mal avant qu'il n’existe; calmez le désordre avant qu'il n'éclate.
Un arbre d'une grande circonférence est né d'une racine aussi déliée qu'un cheveu; une tour de neuf étages est sortie d'une poignée de terre; un voyage de mille lis a commencé par un pas!
Celui qui agit échoue; celui qui s'attache à une chose la perd.
De là vient que le Saint n'agit pas, c'est pourquoi il n'échoue point.
Il ne s'attache à rien, c'est pourquoi il ne perd point.
Lorsque le peuple fait une chose, il échoue toujours au moment de réussir.
Soyez attentif à la fin comme au commencement, et alors vous n'échouerez jamais.
De là vient que le Saint fait consister ses désirs dans l'absence de tout désir. Il n'estime point les biens d'une acquisition difficile.
Il fait consister son étude dans l'absence de toute étude, et se préserve des fautes des autres hommes.


|Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas.|



C'est dans l'adversité que se révèlent les vrais amis.


Citation déformée qui serait plus poche d'Ennius (père de la poésie latine) cité par Cicéron dans "Laelius de amicitia" (Laelius, sur l'amitié), traité philosophique de Cicéron rédigé en 44 av. JC à la demande insistante de son ami Atticus.

https://www.google.fr/books/edition/Oeuvres_compl%C3%A8tes_de_M_T_Cic%C3%A9ron/JRhBAAAAMAAJ?hl=fr&gbpv=0

Extrait de "Laelius de amicitia" (Laelius, sur l'amitié) de Cicéron:

Aussi est-il bien difficile de rencontrer de vrais amis dans ceux qui se livrent aux affaires publiques, et qui courent la carrière des honneurs. Où trouver celui qui préfère l'élévation de son ami à la sienne propre? Mais quoi! sans parler de ces rivalités, combien peu sont capables de partager avec un ami le poids de ses malheurs! Ennius a dit cependant avec raison :
Quand la fortune change, on voit l'ami fidèle.
Mais il n'en est pas moins vrai que les deux plus grands écueils de la constance, en amitié, sont la prospérité et l'adversité: la plupart nous méprisent lorsqu'ils sont heureux, ou nous abandonnent dans nos disgrâces. Il faut donc regarder comme un homme d'une espèce rare et presque divine, l'ami solide qui ne varie point avec la fortune.

|C'est dans l'adversité que se révèlent les vrais amis.|



L'important ce n'est pas d'être grand, mais d'être à la hauteur.


Citation apocryphe apparue en France en 2012 sans jamais être associée à Lino Ventura pendant des années.

https://x.com/Stay_Yourself_/status/210371707771428865


|L'important ce n'est pas d'être grand, mais d'être à la hauteur.|



Une personne intelligente résout un problème. Une personne sage l'évite.


Cette citation apocryphe était en circulation en avril 1969. Elle a été associée à Jerome Halprin et Abba Eban, mais il est bien plus probable que le véritable auteur reste anonyme.

https://quoteinvestigator.com/2021/07/14/clever-wise/


|Une personne intelligente résout un problème. Une personne sage l'évite.|



C'est un ami très, très intime - il ne faut pas s'aviser de dire du mal de moi devant lui. Il ne faut pas en dire trop de bien non plus - pitié pour lui! - c'est un ami très, très intime.


C'est un ami très, très intime - il ne faut pas s'aviser de dire du mal de moi devant lui.
Il ne faut pas en dire trop de bien non plus - pitié pour lui! - c'est un ami très, très intime.


Sacha Guitry, "Toutes Réflexions Faites" (1946)



Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage.


Citation mentionnée dans "Encyclopédie des citations" (1959) comme rattachée à l'ouvrage "Toutes Réflexions Faites" de Sacha Guitry, tome I (alors qu'il n'y a qu'un seul tome) alors qu'elle ne s'y trouve pas!

https://www.google.fr/books/edition/Encyclop%C3%A9die_des_citations/diwBEQAAQBAJ?hl=fr&gbpv=0

En fait, cette citation est extraite d'une interview de Sacha Guitry accordée à des journalistes à la fin d'une représentation de sa pièce de Théâtre "Une folie" au Théâtre Royal du Parc à Bruxelles en mars 1952:


|Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage.|



Mieux vaut tenir un lapin que poursuivre un lièvre.


Proverbe occitan, en effet.
«Val miels tener un lapin que segre una lebre.»


|Mieux vaut tenir un lapin que poursuivre un lièvre.|



Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister.


Citation déformée extraite de "The Soul of Man under Socialism" (L'âme de l'homme sous le socialisme), essai d'Oscar Wilde publié en 1891 défendant une vision individualiste libertaire dans un monde socialiste.

https://web.seducoahuila.gob.mx/biblioweb/upload/the_soul_of_man_under_socialism.pdf

Extrait de "L'âme de l'homme sous le socialisme", essai d'Oscar Wilde publié en 1891:

Avec l'abolition de la propriété privée, nous aurons donc un véritable, beau et sain individualisme. Personne ne perdra sa vie à accumuler des choses et des symboles pour des choses. On vivra. Vivre est la chose la plus rare au monde. La plupart des gens existent, c'est tout.
La question est de savoir si nous avons jamais vu la pleine expression d'une personnalité, sauf sur le plan imaginatif de l'art. Dans l'action, nous ne l'avons jamais vu. César, dit Mommsen, était l'homme complet et parfait.


|Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister.|



Good watch for those of you not in the US to understand how bad the country is

https://youtu.be/eRPeU1DYOWA?si=iaX8x8UGXRrLcmX4

#adhd #dystopia #WeNeedHelp



Cultiver l'humilité revient à cultiver l'hypocrisie. L'humble n'a pas conscience de son humilité.


Extrait de la lettre de Mahatma Gandhi (Bapu) envoyé à son petit neveu Narandas Gandhi, le 7 octobre 1930.

Cette parole du grand homme doit être absolument replacée dans son contexte complet pour en comprendre le sens. C'est très important!

https://www.gandhipedia150.in/static/data/highlighted_pdfs_output/Poona_volume44_book_289.pdf

Lettre de Mahatma Gandhi (Bapu) envoyé à son petit neveu Narandas Gandhi, le 7 octobre 1930:

L'humilité ne peut être une observance en soi. En effet, elle ne se prête pas à une pratique délibérée. Elle est cependant un test indispensable de l'ahimsa. Chez celui qui a l'ahimsa en lui, elle fait partie de sa nature même. Un avant-projet des règles et règlements de l'ashram Satyagraha a circulé parmi les amis, dont feu Sir Gurudas Banerji. Il a suggéré d'accorder une place à l'humilité parmi les observances. Cette suggestion n'a pas pu être acceptée pour la raison que je viens de mentionner. Mais bien que l'humilité ne fasse pas partie des observances, elle est certainement aussi essentielle, et peut-être même plus essentielle, que n'importe laquelle d'entre elles. Seulement, elle n'a jamais été acquise par la pratique. La vérité se cultive aussi bien que l'amour. Mais cultiver l'humilité, c'est cultiver l'hypocrisie. L'humilité ne doit pas être confondue ici avec les simples manières ou l'étiquette. Il arrive qu'un homme se prosterne devant un autre alors que son cœur est plein d'amertume contre lui. Ce n'est pas de l'humilité, mais de la ruse. Un homme peut chanter le Ramanama ou raconter ses perles toute la journée, et se mouvoir dans la société comme un sage; mais s'il est égoïste au fond de lui, il n'est pas doux, mais seulement hypocrite. Une personne humble n'est pas elle-même consciente de son humilité. La vérité et les autres choses de ce genre sont peut-être mesurables, mais pas l'humilité. L'humilité innée ne peut jamais rester cachée, et pourtant celui qui la possède n'est pas conscient de son existence. Se sentir quelque chose, c'est dresser une barrière entre Dieu et soi; cesser de se sentir quelque chose, c'est devenir un avec Dieu. Une goutte d'eau dans l'océan participe à la grandeur de son parent, bien qu'elle en soit inconsciente. Mais elle se dessèche dès qu'elle commence une existence indépendante de l'océan. Nous n'exagérons pas en disant que la vie sur terre n'est qu'une bulle. Comment est-il possible de cultiver une telle humilité? Elle se développe d'elle-même si nous comprenons l'esprit de nos observances. Celui qui aspire à suivre la vérité peut-il jamais être un homme orgueilleux? Une vie de service doit être empreinte d'humilité. Celui qui sacrifie sa vie pour les autres n'a guère le temps de se réserver une place au soleil. L'inertie ne doit pas être confondue avec l'humilité, comme cela a été le cas dans l'hindouisme. C'est parce qu'on l'a confondue avec l'humilité que la léthargie et l'hypocrisie ont souvent fleuri en son nom. La véritable humilité est l'effort le plus acharné et le plus constant, entièrement orienté vers le service de l'humanité. Dieu est continuellement en action, sans se reposer un seul instant. Si nous voulons le servir ou devenir un avec lui, notre activité doit être aussi inlassable que la sienne. La goutte d'eau séparée de l'océan peut connaître un repos momentané, mais pas la goutte d'eau dans l'océan, qui ne connaît pas le repos. Il en va de même pour nous-mêmes. Dès que nous ne faisons plus qu'un avec l'océan, sous la forme de Dieu, il n'y a plus de repos pour nous, et nous n'avons d'ailleurs plus besoin de repos. Notre sommeil même est action. Car nous dormons avec la pensée de Dieu dans notre cœur. Cette agitation constitue le véritable repos. Cette agitation permanente est la clé d'une paix ineffable. La véritable humilité exige donc que nous nous consacrions au service de toutes les créatures vivantes. Lorsque nous nous sommes ainsi abandonnés, aucun jour de la semaine n'est un jour de repos pour nous. Cet état suprême d'abandon total est difficile à décrire, mais il ne dépasse pas les limites de l'expérience humaine. Il a été atteint par de nombreuses âmes dévouées et peut l'être également par nous-mêmes. C'est le but que nous nous sommes fixé à l'Ashram Satyagraha; toutes nos observances et nos activités sont calculées pour nous aider à l'atteindre. Nous l'atteindrons un jour, à notre insu, si nous avons la vérité en nous. Il est inatteignable si nous nous efforçons consciemment de l'atteindre.

|Cultiver l'humilité revient à cultiver l'hypocrisie. L'humble n'a pas conscience de son humilité.|



Le succès, c'est de promener d'échecs en échecs tout en restant motivé.


Citation apocryphe qui remonte à une phrase anonyme des années 1950.

https://quoteinvestigator.com/2014/06/28/success/

Il s'agit d'une variante de cet autre apocryphe:

https://x.com/CitationOC/status/1819854474426618213

Merci à Quote Investigator!


|Le succès, c'est de promener d'échecs en échecs tout en restant motivé.|



Si ton ennemi est dans l'eau jusqu'à la ceinture, tends-lui la main ; si l'eau lui monte aux épaules, appuie sur sa tête.


Il ne s'agit pas d'un proverbe, mais d'une citation attribuée à "certains Espagnols" à l'époque de leur guerre contre Élisabeth Iere au XVIe siècle dans l'ouvrage "Élisabeth Iere, reine d'Angleterre, 1533-1603" de Marguerite Humbert-Zeller (1953).

L'auteur n'apporte pas la preuve de ce propos infâme.

https://www.google.fr/books/edition/%C3%89lisabeth_Iere_reine_d_Angleterre_1533/eGUKAQAAMAAJ?hl=fr&gbpv=1&printsec=frontcover


|Si ton ennemi est dans l'eau jusqu'à la ceinture, tends-lui la main ; si l'eau lui monte aux épaules, appuie sur sa tête.|



Seul un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne sans devoir l'accepter.


Citation apocryphe.

https://atkinsbookshelf.wordpress.com/2019/05/01/famous-misquotations-it-is-the-mark-of-an-educated-mind/

Traduction de l'article:

C'est dans "Religion and the Pursuit of Truth" ( 1959 ) de Lowell Bennion que cette citation apparaît le plus tôt sous forme imprimée . À la page 52 de son livre, Bennion écrit: «Dans cette approche générale du sujet de la science et de la religion, l'auteur ne souhaite pas induire en erreur. Il y aura toujours des conflits dans l'esprit de ceux qui réfléchissent sérieusement à ces deux domaines. De temps en temps, il faudra choisir entre les deux domaines. Cependant, une grande partie du conflit n'est pas nécessaire et peut être résolue... si l'on suit la sagesse de la pensée d'Aristote: «C'est la marque d'un esprit éduqué que d'être capable d'entretenir une pensée sans l'accepter» (ou la rejeter, pourrait-on ajouter)».
Personne ne sait où Bennion a lu cette phrase dans les écrits d'Aristote, ni ce qu'il fumait lorsqu'il a mal lu le passage en question. On ne peut que supposer qu'il s'agit d'une paraphrase assez radicale de la phrase qui figure dans "L'Éthique à Nicomaque" d'Aristote (Livre 1, 1094a.18, traduit par W. D. Ross), bien qu'elle ait un sens très différent: «C'est la marque d'un homme instruit que de rechercher la précision dans chaque classe de choses, dans la mesure où la nature du sujet le permet; il est évidemment tout aussi insensé d'accepter des raisonnements probables de la part d'un mathématicien et d'exiger des preuves scientifiques de la part d'un rhéteur.»
Si Aristote vivait encore aujourd'hui, il dirait peut-être: «C'est la marque d'un esprit cultivé que de ne pas croire tout ce qu'on lit sur l'internet.»


|Seul un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne sans devoir l'accepter.|



La vérité est bonne mais elle blesse, le mensonge est mauvais, mais il engraisse.


1090ème proverbe recueilli par I.N. Kuteïnikov et offert à sa mère en souvenir en 1968.

«Хороша правда , да колет , плоха ложь , да кормит.» ou « Хороша правда да колит, плоха ложь да кормит.»

https://www.ruthenia.ru/folklore/kuteinikov1.htm

Il est aussi présent dans un ouvrage russe destiné à l'aide à la traduction du russe en français (1981). Cette traduction vient d'ailleurs de cet ouvrage (elle essaye de reproduite le jeu de mot avec "blesse" et "engraisse"):

https://www.google.fr/books/edition/%D0%9C%D0%B0%D1%81%D1%82%D0%B5%D1%80%D1%81%D1%82%D0%B2%D0%BE_%D0%BF%D0%B5%D1%80%D0%B5%D0%B2%D0%BE%D0%B4%D0%B0/haFkAAAAMAAJ?hl=fr&gbpv=0


|La vérité est bonne mais elle blesse, le mensonge est mauvais, mais il engraisse.|



On ne peut s'empêcher de vieillir, mais on peut s'empêcher de devenir vieux.


Cette citation serait de George Burns, comédien de vaudeville américain qui a continué sa carrière dans le cinéma, la radio et la télévision.

Elle est inconnue en France avant 2009, mais elle est connue aux États-Unis en 1984.

https://x.com/NiQoxPat/status/5734039921
https://www.google.fr/books/edition/Life_Changes/XTiAGPsKbvQC?hl=fr&gbpv=0

Elle a été citée par l'Association québécoise de défense des retraités en juin 2006 sans mention d'auteur.

https://www.assnat.qc.ca/Media/Process.aspx?MediaId=ANQ.Vigie.Bll.DocumentGenerique_80485&process=Original&token=ZyMoxNwUn8ikQ+TRKYwPCjWrKwg+vIv9rjij7p3xLGTZDmLVSmJLoqe/vG7/YWzz


|On ne peut s'empêcher de vieillir, mais on peut s'empêcher de devenir vieux.|




En toutes choses, il vaut mieux espérer que désespérer.


Extrait de "Torquato Tasso", pièce de théâtre de Johann Wolfgang von Goethe (1790).

Extrait de "Torquato Tasso" de Johann Wolfgang von Goethe (1790):

LÉONORE.
Espères-tu maintenant agir sur un caractère qui te semblait tout à l'heure impraticable?


ANTONIO.
Nous espérons toujours, et en toutes choses il vaut mieux espérer que désespérer; car qui peut calculer ce qui est possible? Il est cher à notre prince, il faut qu'il reste avec nous; et si c'est en vain que nous aurons cherché à le corriger, il ne sera pas le seul dont nous supportions les défauts.

LÉONORE .
Je ne te crois pas à ce point affranchi de passion et de partialité! Tu t'es bien vite converti.

ANTONIO.
Il faut bien que l'âge ait du moins cette prérogative de savoir s'arrêter à temps , s'il n'a pas réussi à éviter l'erreur. Tu voulais d'abord m'amener à pardonner à ton ami: c'est à présent moi qui t'en prie. Fais ce que tu pourras pour qu'enfin il revienne à lui, et que tout rentre bientôt dans l'ordre accoutumé. J'irai moi-même à sa rencontre, dès que tu m'auras dit qu'il est calmé, que ma présence ne peut plus accroître le mal. Mais ne perds pas de temps: Alphonse repart ce soir, et je dois l'accompagner. En attendant, adieu.


|En toutes choses, il vaut mieux espérer que désespérer.|



Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois...


Réécriture d'un passage "La République", Livre VIII, de Platon, dialogue socratique rédigé vers 375 avant J.-C. Cet apocryphe anachronique semble remonter à 1969 en France (suite aux évènements de 1968?)

Extrait du Livre VIII de la République de Platon:

Socrate - Je veux dire que le père s'accoutume à traiter son enfant comme son égal, à le craindre même; que celui-ci s'égale à son père et n'a ni respect ni crainte pour les auteurs de ses jours, parce qu'autrement sa liberté en souffrirait; que les citoyens et les simples habitants et les étrangers même aspirent aux mêmes droits.
Adimante - C'est bien là ce qui arrive.
Socrate - Oui, et il arrive aussi d’autres misères telles que celles-ci. Sous un pareil gouvernement, le maître craint et ménage ses disciples; ceux-ci se moquent de leurs maîtres et de leurs surveillants. En général les jeunes gens veulent aller de pair avec les vieillards, et lutter avec eux en propos et en actions. Les vieillards, de leur côté, descendent aux manières des jeunes gens, en affectent le ton léger et l'esprit badin, et imitent la jeunesse de peur d’avoir l'air fâcheux et despotique.
Adimante - Tout-à-fait.
Socrate - Mais le dernier excès de la liberté dans un État populaire, c'est quand les esclaves de l'un et de l'autre sexe ne sont pas moins libres que ceux qui les ont achetés. Et nous allions presque oublier de dire jusqu'où vont l'égalité et la liberté dans les rapports des femmes et des hommes.
Adimante - Et pourquoi donc ne dirions-nous pas, selon l'expression d'Eschyle,
Tout ce qui nous vient maintenant à la bouche? [On ignore à quelle tragédie d'Eschyle appartient ce vert qui était passé en proverbe.]
Socrate - Sans doute, et c'est aussi ce que je fais. Il n'est pas jusqu'aux animaux à l'usage des hommes qui en vérité ne soient là plus libres que partout ailleurs; c'est à ne pas le croire, si on ne l'a pas vu. Des petites chiennes y sont tout comme leurs maîtresses, suivant le proverbe; les chevaux et les ânes, accoutumés à une allure fière et libre, s'en vont heurter ceux qu'ils rencontrent, si on ne leur cède le passage. Et ainsi du reste; tout y respire la liberté.
Adimante - Tu me racontes mon propre songe. Je ne vais jamais à la campagne, que cela ne m'arrive.
Socrate - Or, vois-tu le résultat de tout ceci, combien les citoyens en deviennent ombrageux, au point de s'indigner et de se soulever à la moindre apparence de contrainte? Ils en viennent à la fin, comme tu sais, jusqu'à ne tenir aucun compte des lois écrites
ou non écrites, afin de n'avoir absolument aucun maître.
Adimante - Je le sais parfaitement.
Socrate - Eh bien, mon cher ami, c'est de ce jeune et beau gouvernement que naît la tyrannie, du moins à ce que je pense.


|Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois...|



On n'est pas responsable de la tête que l'on a, mais de la tête que l'on fait.


Citation déformée du cardinal Désiré Mercier attestée dans les ouvrages "Alexis le trotteur" de Jean-Claude Larouche (1971) et "Les soifs de l'homme" de Jacques d'Arnoux (1978).

Pourquoi l'associer à la Chine? Parce que c'est le Pays du sourire?

Citation du cardinal Désiré Mercier:

Si personne n'est responsable de la tête qu'il a, tout le monde, à partir d'un certain âge, est responsable de la tête qu'il fait.


|On n'est pas responsable de la tête que l'on a, mais de la tête que l'on fait.|



Les opportunités ne sont pas offertes. Elles doivent être arrachées. Et cela demande de la persévérance... et du courage.


Citation modifiée extraite du discours prononcé par Indira Gandhi le 16 novembre 1968 à l'Indian Institute of Technology de New Delhi.

https://archive.org/details/in.ernet.dli.2015.107970/page/n225

Extrait du discours prononcé par Indira Gandhi le 16 novembre 1968 à l'Indian Institute of Technology de New Delhi:

Partout dans le monde, les entrepreneurs sont nombreux parmi les ingénieurs. Dans notre pays, même si nous avons mis l'accent sur le fait que les industries de base et les industries stratégiques relèvent du secteur public, les possibilités de création d'entreprises par des jeunes hommes et des jeunes femmes entreprenants sont pratiquement illimitées. Mais les opportunités ne sont pas offertes; il faut les arracher et travailler pour les obtenir. Cela demande de la persévérance et de la ténacité, de la détermination et du courage. Plus de la moitié de nos investissements dans le plan sont consacrés à la construction et à l'équipement. Ainsi, vous et vos collègues seniors êtes les dépositaires de notre développement. Aujourd'hui, nous sommes confrontés à des difficultés particulières, car nous passons d'une situation où nous recevions une aide étrangère importante à une situation d'autosuffisance. C'est la plus difficile de toutes les phases du développement et elle exige le plus grand effort pour mobiliser et utiliser pleinement nos ressources. Dans tout ce que vous faites, vous devez vous efforcer de réaliser un maximum d'économies, libérant ainsi des ressources rares pour d'autres activités productives. Aujourd'hui, nous devons mobiliser chaque paisa et chaque once d'énergie. Nous devons travailler avec dévouement et surtout avec le sentiment d'un engagement profond envers notre pays. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons assurer notre avenir.

|Les opportunités ne sont pas offertes. Elles doivent être arrachées. Et cela demande de la persévérance... et du courage.|



Donnez à ceux que vous aimez les ailes pour voler, les racines pour revenir et les raisons pour rester.


Citation jamais sourcée et inconnue avant 2011. Elle est très probablement apocryphe.

https://x.com/TatianaFalcon/status/73611745742176257


|Donnez à ceux que vous aimez les ailes pour voler, les racines pour revenir et les raisons pour rester.|