Une bombe qui explose tuera sans doute des enfants, mais ces enfants ne mourront pas en ayant l'impression que l'humanité a trahi tout ce qu'ils étaient en droit d'attendre.
Cette horreur restera épinglée jusqu'à la fin des massacres à Gaza.
Existe-t-il pour l'Homme un bien plus précieux que la Santé?
Cette citation n'est pas exactement de Socrate, mais d'un médecin dans l'imaginaire de Socrate qui lui affirme que le plus grand bien est la santé. Elle se trouve dans "Gorgias", dialogue socratique écrit par Platon vers 380 avant J.-C.
Or, Socrate va nous expliquer que la santé et la maladie cohabitent ensemble dans le corps, contrairement au bien et au mal. La santé n'est donc pas un bien mais un désir réalisé (agréable).
Extrait de "Gorgias", dialogue socratique écrit par Platon vers 380 avant J.-C.:
C'est que tu pourrais bien être assailli tout de suite par les artisans de ces biens vantés par l'auteur de la chanson, le médecin, le pédotribe et le financier, et que le médecin le premier pourrait me dire: «Socrate, Gorgias te trompe. Ce n'est pas son art qui a pour objet le plus grand bien de l'humanité, c'est le mien.» Et si je lui demandais: «Qui es-tu, toi, pour parler de la sorte?», il me répondrait sans doute qu'il est médecin. – «Que prétends-tu donc? Que le produit de ton art est le plus grand des biens?» il me répondrait sans doute: «Comment le contester, Socrate, puisque c'est la santé? Y a-t-il pour les hommes un bien plus grand que a santé?» Et si, après le médecin, le pédotribe à son tour me disait: «Je serais, ma foi, bien surpris, moi aussi, Socrate, que Gorgias pût te montrer de son art un bien plus grand que moi du mien», je lui répondrais à lui aussi: «Qui es-tu, l'ami, et quel est ton ouvrage? – Je suis pédotribe, dirait-il, et mon ouvrage, c'est de rendre les hommes beaux et robustes de corps.» Après le pédotribe, ce serait, je pense, le financier qui me dirait, avec un souverain mépris pour tous les autres: «Vois donc, Socrate, si tu peux découvrir un bien plus grand que la richesse, soit chez Gorgias soit chez tout autre. – Quoi donc! lui dirions-nous. Es-tu, toi, fabricant de richesse? – Oui. – En quelle qualité? – En qualité de financier. – Et alors, dirions-nous, tu juges, toi, que la richesse est pour les hommes le plus grand des biens? – Sans contredit, dirait-il. – Voici pourtant, Gorgias, répondrions-nous, qui proteste que son art produit un plus grand bien que le tien.» Il est clair qu'après cela il demanderait: «Et quel est ce bien? Que Gorgias s'explique.» Allons, Gorgias, figure-toi qu'eux et moi, nous te posons cette question. Dis-nous quelle est cette chose que tu prétends être pour les hommes le plus grand des biens et que tu te vantes de produire.
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La sagesse commence dans l'émerveillement.
Citation déformée de Socrate extraite du dialogue socratique "Théétète" de Platon ( milieu du IVe siècle avant J.-C.), mais aussi d'Aristote dans son ouvrage "Métaphysiques", plus tardif puisque Aristote fut l'élève de Platon.
Cependant, c'est à Aristote que j'attribuerais cette pensée à cause de cette citation de lui: «L'amour des mythes est, en quelque manière, amour de la Sagesse, car le mythe est un assemblage de merveilleux.»
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Extrait du dialogue socratique "Théétète" de Platon ( milieu du IVe siècle avant J.-C.):
Socrate: Je vois, mon ami, que Théodore n'a pas mal deviné le caractère de ton esprit; car c'est la vraie marque d'un philosophe que le sentiment d'étonnement que tu éprouves. La philosophie, en effet, n'a pas d'autre origine, et celui qui a fait d'Iris la fille de Thaumas n'est pas, il me semble, un mauvais généalogiste. Mais comprends-tu déjà pourquoi ces choses sont telles en conséquence de la doctrine que nous attribuons à Protagoras; ou ne saisis-tu pas encore?
Extrait de l' ouvrage "Métaphysiques" d'Aristote (après 340 avant J.-C.):
C'est, en effet, l'étonnement qui pousse, comme aujourd'hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Au début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentaient les premières à l'esprit; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils étendirent leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des Étoiles, enfin la genèse de l'Univers. Or apercevoir une difficulté et s'étonner, c'est reconnaître sa propre ignorance (c'est pourquoi même l'amour des mythes est, en quelque manière, amour de la Sagesse, car le mythe est un assemblage de merveilleux).
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Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois...
Réécriture d'un passage "La République", Livre VIII, de Platon, dialogue socratique rédigé vers 375 avant J.-C. Cet apocryphe anachronique semble remonter à 1969 en France (suite aux évènements de 1968?)
Extrait du Livre VIII de la République de Platon:
Socrate - Je veux dire que le père s'accoutume à traiter son enfant comme son égal, à le craindre même; que celui-ci s'égale à son père et n'a ni respect ni crainte pour les auteurs de ses jours, parce qu'autrement sa liberté en souffrirait; que les citoyens et les simples habitants et les étrangers même aspirent aux mêmes droits.
Adimante - C'est bien là ce qui arrive.
Socrate - Oui, et il arrive aussi d’autres misères telles que celles-ci. Sous un pareil gouvernement, le maître craint et ménage ses disciples; ceux-ci se moquent de leurs maîtres et de leurs surveillants. En général les jeunes gens veulent aller de pair avec les vieillards, et lutter avec eux en propos et en actions. Les vieillards, de leur côté, descendent aux manières des jeunes gens, en affectent le ton léger et l'esprit badin, et imitent la jeunesse de peur d’avoir l'air fâcheux et despotique.
Adimante - Tout-à-fait.
Socrate - Mais le dernier excès de la liberté dans un État populaire, c'est quand les esclaves de l'un et de l'autre sexe ne sont pas moins libres que ceux qui les ont achetés. Et nous allions presque oublier de dire jusqu'où vont l'égalité et la liberté dans les rapports des femmes et des hommes.
Adimante - Et pourquoi donc ne dirions-nous pas, selon l'expression d'Eschyle,
Tout ce qui nous vient maintenant à la bouche? [On ignore à quelle tragédie d'Eschyle appartient ce vert qui était passé en proverbe.]
Socrate - Sans doute, et c'est aussi ce que je fais. Il n'est pas jusqu'aux animaux à l'usage des hommes qui en vérité ne soient là plus libres que partout ailleurs; c'est à ne pas le croire, si on ne l'a pas vu. Des petites chiennes y sont tout comme leurs maîtresses, suivant le proverbe; les chevaux et les ânes, accoutumés à une allure fière et libre, s'en vont heurter ceux qu'ils rencontrent, si on ne leur cède le passage. Et ainsi du reste; tout y respire la liberté.
Adimante - Tu me racontes mon propre songe. Je ne vais jamais à la campagne, que cela ne m'arrive.
Socrate - Or, vois-tu le résultat de tout ceci, combien les citoyens en deviennent ombrageux, au point de s'indigner et de se soulever à la moindre apparence de contrainte? Ils en viennent à la fin, comme tu sais, jusqu'à ne tenir aucun compte des lois écrites
ou non écrites, afin de n'avoir absolument aucun maître.
Adimante - Je le sais parfaitement.
Socrate - Eh bien, mon cher ami, c'est de ce jeune et beau gouvernement que naît la tyrannie, du moins à ce que je pense.
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