Il ne sert de rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre.
Citation extraite du "Dernier bloc-notes, 1968-1970" de François Mauriac, page du lundi 21 juillet 1969.
Extrait du "Dernier bloc-notes, 1968-1970" de François Mauriac, page du lundi 21 juillet 1969:
Tous les miens ont passé la nuit devant l'écran de la télévision. Je me contente ce matin de la radio, admirant certes ce pouvoir illimité qui a été donné aux hommes, mais songeant qu'il ne sert de rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre. Or, il la perd. Comme le Rhin empoisonné, ses milliers de poissons le ventre en l'air n'ont- ils guère ému que les peuples riverains? Quel rapport avec la conquête de la Lune? C'est la même exigence aveugle que rien n'arrête dans aucun ordre et quoi qu'il en doive coûter...
|Il ne sert de rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre.|
Natale Schiavoni
Natale Schiavoni (Chioggia, 1777 - Venise, 16 avril 1858) était un peintre italien qui a été actif à la fin du XVIIIe et dans la première moitié du XIXe siècle.
Natale Schiavoni apprit d'abord à l'Accademia de Venise comme élève de Francesco Maggiotto et ensuite à Florence auprès de Raffaelo Morghen. Il avait une préférence pour les portraits et il se rendit à Trieste où il développa la réalisation de portraits en miniature fort demandés. Par la suite il se rendit à Milan jusqu'en 1815. François Ier d'Autriche l'appela à la cour de Vienne où il réalisa de nombreuses commandes de portraits en miniature et des toiles de sujets féminins et odalisques d'inspiration renaissance ce qui lui valut d'être surnommé par ses contemporains de Pittore delle grazie («Le peintre des grâces»). En 1821, il s'établit définitivement à Chioggia où il se dédia à l'étude de la peinture tout en continuant à voyager en Autriche et en Allemagne. En 1840 il fut nommé professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Venise et acheta le Palazzo Giustiniani.
Sans doute faut-il incriminer d’abord les institutions qui, d’avance, détruisent les chefs. Nul régime n’aura, autant que le nôtre, usé d’individus plus rapidement.
Citation extraite de "L'homme qui ne vient pas", texte de François Mauriac écrit en juillet 1933.
Extrait de "L'homme qui ne vient pas", texte de François Mauriac écrit en juillet 1933:
Alors qu'en Allemagne, en Italie, la jeunesse mène le jeu, pourquoi demeure-t-elle, chez nous, éloignée du pouvoir? Mais c'est mal poser la question. Les jeunes Allemands et les jeunes Italiens n'ont rien fait que de subir la volonté d'un homme. Ils n'ont rien pris, ils se sont laissé prendre. Quelqu'un les a asservis qu'ils ont chargé de penser et de vouloir pour eux.
Qu'est-ce donc, en France, qui empêche l'homme de venir - l'individu habile à utiliser la misère d'une génération, la faim des corps de vingt ans, la rancune des cœurs, le désespoir?
Sans doute, faut-il incriminer d'abord les institutions qui, d'avance, détruisent les chefs. Nul régime n'aura, autant que le nôtre, usé d'individus ni plus rapidement. C'est pitié que de les voir au sortir du toril des grandes écoles, ces majors de promotion, ces «caciques» éblouissants d'intelligence, bâtis en force, touche-à-tout, beaux parleurs, débarrassés de toute métaphysique. «Garçons français, les plus intelligents de tous», chantait dans ma jeunesse Henri Franck. Aucun autre pays n'a de telles promesses, et, au début de chaque génération, de tels chefs en herbe.
Mais dès leurs premiers pas, la grande tentation les guette, le Parlement les happe. C'est se séparer, pour eux, et d'un seul coup, des forces vierges du pays.
|Sans doute faut-il incriminer d’abord les institutions qui, d’avance, détruisent les chefs. Nul régime n’aura, autant que le nôtre, usé d’individus plus rapidement.|
Faire rire, c'est faire oublier. Quel bienfaiteur sur la terre, qu'un distributeur d'oubli!
Citation extraite de "L'Homme qui rit", un roman philosophique et dramatique de Victor Hugo publié en avril 1869.
groupugo.div.jussieu.fr/HQR/Ed…
Extrait de "L'Homme qui rit" de Victor Hugo (1869):
Quelle folie que d'être heureux! comme on rêve! Il lui venait des idées. L'absurde lui traversait le cerveau. Parce qu'il avait autrefois secouru un enfant, il sentait des velléités de secourir le monde. Des nuages de rêverie lui obscurcissaient parfois sa propre réalité; il perdait le sentiment de la proportion jusqu'à se dire: que pourrait-on faire pour ce pauvre peuple? Quelquefois son absorption était telle qu'il le disait tout haut. Alors Ursus haussait les épaules et le regardait fixement. Et Gwynplaine continuait de rêver: - Oh! si j'étais puissant, comme je viendrais en aide aux malheureux! Mais que suis-je? un atome. Que puis-je? rien.
Il se trompait. Il pouvait beaucoup pour les malheureux. Il les faisait rire.
Et, nous l'avons dit, faire rire, c'est faire oublier.
Quel bienfaiteur sur la terre, qu'un distributeur d'oubli!
|Faire rire, c'est faire oublier. Quel bienfaiteur sur la terre, qu'un distributeur d'oubli!|
We need to start accepting that Christmas ‘experiences’ are hell on earth and lower our expectations | The Independent
independent.co.uk/life-style/c…
Sandor Nyulassy
Sandor Nyulassy, ou Alexander Nyulassy, était un artiste peintre né en 1840 et mort en 1903. Sa mère s'appelait Ľudovít Nyulassy.
On en sait pas plus sur lui.
Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe.
Citation déformée et incomplète extraite de la l ettre qu'Albert Einstein a envoyé à Heinrich Zangger datant du 6 décembre 1917 (Collected Papers, Vol . 8, # 403 - 1987).
einsteinpapers.press.princeton…
Extrait de la lettre d'Albert Einstein à Heinrich Zangger datant du 6 décembre 1917:
La théorie générale de la relativité est accueillie avec enthousiasme par les spécialistes. Comment est-il possible que cette époque qui aime la culture soit aussi abominablement amorale? J'en viens de plus en plus à estimer que tout le reste va à l'encontre de l'amour du prochain et de la philanthropie. Ne serait-il pas bon pour le monde que l'Europe dégénérée se détruise complètement? Quand j'entends le nouveau mot dégoûtant de «culture physique», mes intestins se tordent. Tout nos progrès technologiques tant vantés, et de la civilisation en général, sont comparables à la hache dans la main du criminel pathologique. Je pense sincèrement que les Chinois sont supérieurs à nous et j'espère que leur reproduction saine survivra à l'extinction de nos camarades «à la pointe de la technologie».
|Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe.|
