Alfred Stevens
Alfred Émile Léopold Stevens, né le 11 mai 1823 à Bruxelles et mort le 24 août 1906 à Paris, était un peintre belge. Élève d'Ingres à École nationale supérieure des beaux-arts de Paris à partir de 1844, sa carrière a connu une ascension fulgurante tant en Belgique qu'en France où il a passé la plus grande partie de sa vie. Très introduit dans les milieux artistiques et mondains de la capitale, il était l'ami d'Édouard Manet, Berthe Morisot, Alexandre Dumas (fils) tandis que son frère, Arthur Stevens, marchand d'art installé à Paris et à Bruxelles, œuvrait pour faire connaître les peintres français. Stevens a en commun avec Manet un modèle féminin: Victorine Meurent qui pose pour Olympia.
D'abord en retrait du courant impressionniste, aimé pour ses scènes de genre dont le sujet est en majorité de jeunes élégantes, ses tableaux se vendent à des prix très élevés. Mais à partir de 1883, saisi d'un doute devant la montée de l'impressionnisme, Stevens a reconsidéré sa peinture et a réalisé des paysages impressionnistes. Pour l'Exposition universelle de 1889, il reçoit la commande d'une fresque panoramique, aujourd'hui propriété des musées des beaux arts de Bruxelles: Le Panorama du siècle.
Fils du Bruxellois Léopold Stevens (mort en 1837) ancien officier passionné de peinture et collectionneur en particulier des œuvres de Théodore Géricault et Eugène Delacroix, Alfred Stevens est le frère du peintre animalier Joseph Stevens et du marchand de tableaux Arthur Stevens (1825-1890). Il est aussi le père du peintre Léopold Stevens.
Après une formation dans l'atelier de François-Joseph Navez, il est très vite lancé à Paris où il s’est installé en 1844 sur les conseils de Camille Roqueplan, dont il a fréquenté l'atelier. Il devient l'ami d'Édouard Manet, Charles Baudelaire, Aurélien Scholl. Il a été admis à l'École nationale supérieure des beaux-arts, dans l'atelier d'Ingres. À cette époque, Stevens paraît dans le registre des copistes du Louvre en tant qu'élève du peintre d'histoire Joseph-Nicolas Robert-Fleury3. Il fréquente ensuite l'atelier du peintre de genre Florent Willems, chez qui il trouve ses premiers modèles4. Il retourne ensuite à à Bruxelles où il expose en 1851 des tableaux parmi lesquels Le Soldat blessé, première esquisse d'un genre qu'il approfondit avec des œuvres témoignant de la misère urbaine.
De retour à Paris, il présente à l'Exposition universelle de 1855 quatre tableaux : La Sieste, Le Premier jour du dévouement, La Mendiante, et aussi Les Chasseurs de Vincennes dit aussi Ce qu'on appelle le vagabondage, que Émilien de Nieuwerkerke voulait faire retirer car le sujet déconsidérait l'armée impériale, l'œuvre présentant des soldats arrêtant des vagabonds. Le tableau attira l'attention de Napoléon III, qui ordonna que les soldats ne soient plus employés à chasser les pauvres dans les rues, et que les pauvres soient transportés en voiture à la Conciergerie.
Le peintre abandonne bientôt les miséreux comme veine d'inspiration pour se consacrer aux représentations de la femme contemporaine, alternant encore avec des scènes militaires. Au Salon d'Anvers, la même année, l'artiste est décoré par le roi Léopold Ier pour son tableau Chez soi, représentant une jeune femme se chauffant. En 1858, il épouse Marie Blanc. Il a pour témoins Alexandre Dumas (fils), Eugène Delacroix et un grand nombre de personnalités des arts.
À partir de 1860, il connaît un énorme succès grâce à ses tableaux de jeunes femmes habillées à la dernière mode posant dans des intérieurs élégants, à la fois intimistes et mondains. Ceux exposés au Salon de peinture et de sculpture de 1861 lui valent un grand nombre d'admirateurs. Il présente entre autres: Tous les bonheurs ayant pour sujet une femme allaitant, huile sur toile, 116,5 × 89,5 cm, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, à Bruxelles,Une Veuve et ses enfants, huile sur toile, 114,5 × 160,5 cm, Musées royaux, Mauvaise nouvelle, encore intitulée La Lettre de rupture, huile sur toile 745 × 54 cm conservée au musée d'Orsay, Le Bouquet surprise, Une mère, Le convalescent...
En 1862, Édouard Manet peindra dans l'atelier du peintre belge - 18, rue Taitbout - plus spacieux que le sien. L'huile sur toile Le ballet espagnol, 60,9 x 90,4 cm, est exposée à Washington (The Phillips Collection).
Le 10 mai 1863, Stevens rencontre Whistler à Londres, quelques jours après l'ouverture du Salon de peinture et de sculpture de Paris où Stevens expose plusieurs toiles; tandis que Whister présente sa Fille en blanc (Symphony in White, N°1: The White Girl) au salon des refusés, ouvert le 15 mai 1863.
Dans les années qui vont suivre, Alfred Stevens est non seulement un peintre reconnu, mais c'est aussi le plus parisien des Belges, qui va tenter avec son frère Arthur d'introduire les artistes français en Belgique. Arthur propose d'ailleurs un contrat à Edgar Degas pour 12000 francs par an, Alfred pousse Manet à envoyer un tableau au Salon des beaux arts de Bruxelles de 1869, Clair de lune sur le port de Boulogne. Dans les années 1860, Arthur Stevens est le propagandiste de l'école de Barbizon dont le succès ne se révèlera pleinement qu'à partir de 1870 avec la présence à Bruxelles d'une succursale de la Galerie Durand-Ruel.
Il rencontre Baudelaire et Eugène Delacroix, qui le cite dans son Journal du 13 mars 1855 pour le prêt d'une tunique turque. Il influence James Whistler avec qui il partage un enthousiasme pour les estampes japonaises.
Dès 1867, Alfred Stevens a triomphé à l'Exposition universelle où il a présenté 18 toiles, qui lui valent l'obtention de la médaille d'or et la promotion au grade d'officier de la Légion d'honneur, parmi lesquelles : Le Bain et L'Inde à Paris (dit aussi Le Bibelot exotique), que le critique d'art Robert de Montesquiou salue ainsi dans la Gazette des beaux-arts: «Le portrait est celui de Cachemire. Il l'a peint comme son maître Vermeer aurait fait d'une de ces cartes de géographie qu'il donnait pour fond à des femmes pensives.»
Stevens devient un ami de Bazille et un habitué du café Guerbois et du café Tortoni. Avec la vogue du japonisme, il est aussi l'un des tout premiers peintres de l'époque, avec James Tissot, James Whistler ou Édouard Manet, à s'intéresser aux objets d'Extrême-Orient qu'il trouve notamment dans le magasin de La Porte chinoise, rue Vivienne à Paris, fréquenté aussi par ses amis Charles Baudelaire et Félix Bracquemond. Parmi ses premiers tableaux japonisants on trouve La Dame en rose de 1866, suivi par Le Bibelot exotique de 1867, La collectionneuse de porcelaines en 1868, puis une série de plusieurs toiles de jeunes femmes en kimono réalisées vers 1872. Confirmé par Claude Pichois, Adolphe Tabarant révèle aussi que sous le pseudonyme de J. Graham il a donné au journal Le Figaro plusieurs chroniques vantant le talent de Manet, dont Le Déjeuner sur l'herbe qui figure au Salon des refusés.
Sa carrière encouragée par Mathilde Bonaparte et la princesse de Metternich a connu une ascension fulgurante. Mais en dépit du confort que procure la célébrité, Stevens demande à Étienne Arago, maire de Paris, l'autorisation de s'engager dans la Garde nationale pour combattre aux côtés de ses amis lors du Siège de Paris (1870). «Je suis à Paris depuis vingt ans, j'ai épousé une Parisienne, mes enfants sont nés à Paris, mon talent, si j'en ai, je le dois en grande partie à la France.»
C'est encore par l'intermédiaire d'Alfred Stevens que Manet va faire la connaissance du marchand de tableaux Paul Durand-Ruel, et de son cercle de relations : Degas, Morisot. Tout-Paris fréquente désormais l'atelier de Stevens situé d'abord au 12, rue Laval qui deviendra, le 10 juin 1885, le second cabaret du Chat Noir de Rodolphe Salis dans les locaux du peintre, et où sont jouées des pièces pour un théâtre d'ombres imaginé par Henri Rivière, puis rue des Martyrs et, à partir de 1880, rue de Calais. Goncourt qui lui rend souvent visite décrit le luxe dans lequel il vit.
À cette même époque, Stevens a créé un atelier de peinture pour femmes avenue Frochot, fréquenté par Sarah Bernhardt dont le peintre fera le portrait. Parmi les élèves les plus assidues de cette école, qui selon l'auteur belge Camille Lemonnier «avait été en son temps la plus belle école de Paris...» certaines se consacreront entièrement à la peinture et seront des artistes reconnues de leur temps comme Louise Desbordes, Alix d'Anethan, Georgette Meunier, Clémence Roth ou Berthe Art. Il faut noter que cette école de peinture pour femmes fut le seul lieu ou s'exerça à proprement dit le professorat de Stevens qui n'avait pas de collaborateurs et ne forma pas de continuateurs. Outre Sarah Bernhardt qui fut une de ses premières élèves et dont le peintre a réalisé plusieurs portraits, il est probable que certaines de ses élèves lui ont servi de modèle en même temps qu'il leur rendait hommage en les immortalisant sur la toile, telle Louise Desbordes pour le portrait en pied de la jeune artiste lyrique dans le tableau Un chant passionné ou Clémence Roth représentant la parisienne amatrice d'art vêtue de noir en allusion à son veuvage dans le tableau Dans l'atelier.
La mort de Manet, en 1883 va beaucoup l'affecter. Stevens traverse une période de doute devant l'arrivée de l'impressionnisme. Commence alors une période de recherche dans laquelle Berthe Morisot joue un rôle prépondérant.
Dans les années 1880 Stevens traverse une crise morale qui l'amène à remettre en question tout ce qu'il fait. Élève d'Ingres, souvent proche de Gustave Courbet, ou de Manet avec Ophelia. Le Bouquet effeuillé, il a peint jusque-là avec une rigueur qu'il abandonne parfois sous l'influence d'autres peintres. C'est le cas de La Jeune mère qui rappelle le style de Berthe Morisot.
Ses peintures s'arrachent, le roi des Belges Léopold II lui commande Les Quatre saisons, les Vanderbilt lui achètent des toiles au prix fort, et pourtant, vers 1883, saisi à la fois d'une grande fatigue physique et d'un doute sur son travail, Stevens part à Menton sur les conseils de son médecin. Et là, il se livre à des expérimentations: des paysages impressionnistes.
Il peint aussi des marines et des scènes côtières dans un style plus libre, presque impressionniste, proche d'Eugène Boudin ou de Johan Barthold Jongkind.
Vers la fin de sa vie, son style n’est pas sans similitude avec celui de son contemporain John Singer Sargent.
Il publie en 1886 Impressions sur la peinture, qui connaît un grand succès.
C'est, en 1900, le premier artiste vivant à obtenir une exposition individuelle à l’École des beaux-arts de Paris.
Il arrête de peindre à partir des années 1890 à la suite de problèmes de santé et il meurt au n°17 avenue Trudaine à Paris en 1906. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (32e division).
Ses tableaux ont été très populaires jusqu'en Amérique, où les tout-puissants Vanderbilt aux États-Unis en achetèrent plusieurs. La plupart restèrent cependant en France ou en Belgique.
Georges Laugée
Georges Paul François Laurent Laugée est un peintre français né le 19 décembre 1853 à Montivilliers (Seine-Maritime) et mort le 5 décembre 1937 à Boullarre (Oise).
Il fut l'élève de son père Désiré François Laugée et était ami de Jean-François Millet.
Georges Laugée est le cadet des trois enfants nés du mariage, le 14 mai 1850, du peintre Désiré François Laugée (1823-1896) et de Célestine Marie Malézieux (1825-1909), ses aînées étant Marie Éléonore Françoise (1851-1937) qui épousera en 1876 le peintre Julien Dupré (1851-1910), et Laurence (1852-1941) qui épousera en 1881 son cousin Jules Malézieux (1851-1906).
Georges Laugée est initié à la peinture dans l'atelier paternel que fréquentent Philibert Léon Couturier et Julien Dupré. En 1870, il entre avec ce dernier à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers d'Isidore Pils et d'Henri Lehmann. Il débute au Salon de 1877 à Paris.
Fréquentant la région de Saint-Quentin et du village de Nauroy (Aisne) où les Malézieux ont leurs racines familiales - ce sont trois mariages qui unissent alors les Laugée et les Malézieux - et où, «en disciple attardé du Romantisme qui accorde à ses modèles une grande noblesse d'allure», il s'attache à la peinture naturaliste de la vie paysanne aux champs, Georges Laugée épouse Évangéline Jermina Fallet (1858-1958) dans le rite protestant, le 19 février 1887 à Saint-Quentin. Le 22 janvier 1888 naît leur fille Désirée Françoise qui, le 18 juillet 1914, épousera à Nauroy le professeur Edmond Eggli (1881-1956), spécialiste de la littérature romantique.
À Paris, Georges Laugée occupe successivement trois ateliers: au n° 20 boulevard Flandrin, en partage avec Julien Dupré jusqu'à la mort de ce dernier en 1910; puis au n° 23 boulevard Lannes jusqu'en 1923; enfin au n° 123 rue de la Tour à partir de 1923. Vers 1930, perdant progressivement la vue, Georges Laugée se retire dans le village de Boullarre (Oise) où il meurt en 1937. Il est inhumé à Paris dans le caveau familial du cimetière de Passy (1re division).
Opinion de Eugène Véron:
Nous ne saurions trop féliciter M. Georges Laugée du progrès que marque son exposition actuelle. Nous nous rappelons avoir vu de lui l'année dernière à l'exposition de Saint-Quentin des peintures blafardes et gélatineuses qui nous faisaient fort mal augurer de son avenir. Sa Glaneuse d'aujourd'hui nous donne un démenti que nous enregistrons avec un grand plaisir. Il a peint une vieille femme qui se présente de face; elle porte une gerbe de blé et marche courbée, non sous le poids du fardeau mais sous celui des années. C'est une peinture ferme et solide; le relief est vigoureusement enlevé sur un fond de soleil couchant dont la clarté et la gaieté font contraste avec le sujet ; mais ce contraste, qui aurait pu être brutal, se trouve très heureusement atténué par l'atmosphère des premiers plans, qui est sombre et triste, comme pour s'accommoder à la physionomie malheureuse et fatiguée de la pauvre femme. Il semble qu'elle entre dans la nuit, et cet effet, en accusant l'heure avancée, ajoute à l'impression générale de tristesse et de fatigue.
Opinion de Gérald Schurr:
Des œuvres champêtres imprévues: sur un fond de paysage d'un éclairage impressionniste, des personnages sculpturaux. Un constat réaliste, sans littérature, bien ordonné plastiquement.
Arthur Hughes
Arthur Hughes (27 janvier 1832 - 22 décembre 1915) était un peintre et illustrateur anglais associé à la Fraternité préraphaélite.
Hughes est né à Londres. En 1846, il entre à l'école d'art de Somerset House, son premier maître étant Alfred Stevens, et plus tard dans les écoles de la Royal Academy. C'est là, après avoir lu un exemplaire de The Germ, qu'il rencontre John Everett Millais, Holman Hunt, et Dante Gabriel Rossetti, bien qu'il ne soit jamais devenu un membre officiel du groupe de peintres préraphaélites. Son premier tableau, Musidora, fut accroché à la Royal Academy alors qu'il n'avait que 17 ans et, par la suite, il contribua presque chaque année non seulement à la Royal Academy mais aussi, plus tard, aux expositions de Grosvenor et de la New Gallery Après avoir accroché son tableau Ophelia près de la version du même nom de Millais, ils devinrent amis et Hughes servit de modèle pour le personnage masculin de The Proscribed Royalis.
En 1855, Hughes épouse Tryphena Foord, son modèle pour April Love. Ils ont cinq enfants, dont l'un, Arthur Foord Hughes, est également devenu peintre. Hughes meurt à Kew Green, Londres, en 1915, laissant environ 700 peintures et dessins connus, ainsi que plus de 750 illustrations de livres. Après la mort de Tryphena Hughes en 1921, leur fille Emily doit déménager dans une maison plus petite. Elle manque alors d'espace. En conséquence, elle fit détruire les derniers croquis préparatoires de son père, ainsi que tous ses papiers privés et sa correspondance. Il était l'oncle d'Edward Robert Hughes.
Hughes est enterré au cimetière de Richmond.
Ses tableaux les plus connus sont April Love et The Long Engagement, qui représentent tous deux des couples troublés contemplant le caractère éphémère de l'amour et de la beauté. Elles s'inspirent des premières peintures de couples de John Everett Millais, mais mettent davantage l'accent sur le pathos de l'incapacité de l'homme à conserver la fraîcheur des sentiments de jeunesse par rapport au pouvoir régénérateur de la nature. April Love a été acheté à Hughes par William Morris.
Comme Millais, Hughes a également peint Ophélie (qui se trouve au Toledo Museum of Art) et illustré le poème de Keats The Eve of St. La version de Hughes de ce dernier se présente sous la forme d'un triptyque séculaire, une technique qu'il a répétée pour les scènes de As You Like It de Shakespeare. Ses œuvres sont réputées pour leurs couleurs magiques et lumineuses, ainsi que pour la finesse de leur dessin.
Le portrait à l'huile Springtide, exposé pour la première fois à Dublin en 1855, représente sa femme Tryphena.
En 1857, Hughes est persuadé par Dante Gabriel Rossetti de se joindre au groupe de jeunes artistes qui se rend à Oxford pour peindre les murs de la salle de débat nouvellement achevée de l'Oxford Union Society. Rossetti avait choisi la légende du roi Arthur comme thème des fresques et Hughes fut chargé de peindre un panneau représentant la mort d'Arthur. Malheureusement, les murs n'ont pas été correctement préparés pour recevoir les peintures, qui se sont rapidement détériorées et dont il ne reste aujourd'hui que les plus petits contours.
Bien que la plupart des dernières peintures de Hughes ne soient pas très appréciées, on considère que les dessins en noir et blanc de la fin de sa carrière sont parmi ses meilleurs. Il a illustré plusieurs livres, dont Tom Brown's Schooldays (1869), At the Back of the North Wind (1871) et The Princess and the Goblin (1872) de George Macdonald, ainsi que Sing Song (1872) et Speaking Likenesses (1874) de Christina Rossetti.
Il a également réalisé de nombreuses illustrations pour le magazine mensuel de Norman MacLeod, Good Words.
William Morgan
William Penn Morgan était un peintre britannique né à Londres en 1826 et décédé à New York en 1900.
À l'âge de quatorze ans, il se rend à Paris et étudie dans l'atelier de Thomas Couture. Cependant, au début de sa résidence, il est beaucoup plus intéressé par les «vues et les sons de Paris» que par les études académiques, mais il finit par étudier les vieux maîtres et étudie également à l'école du gouvernement français au Havre.
Cependant, ne ressentant pas un grand sentiment d'accomplissement et ne voulant pas retourner en Angleterre comme un «raté», il passe les années 1840 comme marin. En 1851, il arrive sans un sou à Brooklyn, à New York, où il mourra en 1900 et où il restera pendant la majeure partie de sa carrière.
N. Henry Bingham
August Heyn
Théophile Emmanuel Duverger
Théophile Emmanuel Duverger était un peintre français né à Bordeaux le 17 mars 1821, mort à Écouen le 25 août 1898.
Il est le beau-père du peintre André-Henri Dargelas.
Sa naissance dans une grande ville comme Bordeaux aurait pu lui faciliter l'accès à une formation artistique, mais Théophile Emmanuel Duverger est autodidacte. Il se forme d'abord par une observation minutieuse et attentive de la nature, puis par l'étude des œuvres des grands maîtres dans les musées et les galeries, de leur technique, de leurs couleurs, de leurs jeux de lumière.
Cet apprentissage personnel a eu l'avantage de permettre à son art et à son inspiration d'évoluer librement, en dehors des contraintes qui s'attachent généralement aux ateliers, surtout à Paris, et c'est peut-être l'une des particularités qui transparaît dans les tableaux de Théodore Emmanuel Duverger.
Il débute au Salon de Paris de 1846 avec un Portrait de femme. Par la suite il a surtout traité des scènes de genre. Il obtient une médaille de 3e classe au Salon de 1861, avec un rappel en 1863, et une nouvelle médaille en 1865. Il fait partie des fondateurs de la colonie d'artistes d'Écouen.
Il arrive à Écouen en 1860 avec son épouse, Élisabeth Seignac, née elle aussi à Bordeaux le 7 décembre 1814. La découverte de ce petit village non loin de Paris l'amènera à enrichir son expérience de la nature. Elle lui permet en tout cas de rencontrer la Colonie des peintres d'Écouen, née sous l'impulsion de Pierre Édouard Frère, et à laquelle il adhère immédiatement.
Sous le Second Empire en particulier, la peinture de genre a su séduire une clientèle bourgeoise, lassée de la peinture historique ou mythologique, ce qui a assuré des revenus confortables aux artistes, ceux de l'école d'Écouen entre autres. Les États-Unis constituent également un débouché que les peintres d'Écouen s'efforcent de développer. Outre la peinture, Duverger, comme ses amis Paul Seignac et André Dargelas, réalise de nombreux dessins qui plaisent à un Américain, William Walters de Baltimore. En 1861, celui-ci vient à plusieurs reprises à Écouen et on le voit se promener dans les rues du village en compagnie de Duverger avant de se retrouver avec d'autres artistes de la colonie pour discuter de commandes.
En 1860, Emmanuel Duverger et son épouse, Elisabeth Seignac, achètent à Écouen une maison donnant sur la rue de la Beauvette et la place de la Beauvette (place Jean Le-Vacher), pour la somme de 20000 francs. Puis le 18 octobre 1869, ils achètent, au 22 rue de la Beauvette, une vaste demeure de dix pièces, agrémentée d'un jardin aux nombreuses allées et terrasses fleuries et dotée de tout le confort (de l'époque...) pour 11000 F.
Le dernier tableau de Duverger, «Aller aux champs», est exposé en 1895. Il meurt trois ans plus tard et est enterré dans le cimetière local. En 1906, un tableau d'Emmanuel Duverger, «La bénédiction du pain», est offert à la ville d'Écouen qui l'expose dans la salle du conseil municipal. Suite à ce don, la rue de la Châtaigneraie devient la rue Emmanuel Duverger. En 2010, la commune d'Écouen acquiert une œuvre de ce peintre : «Le Dresseur de chiens», qui représente une vue du château et du Manoir des Tourelles.
Il est inhumé au cimetière d'Écouen.
Karl Hoff
Karl Heinrich Hoff (né le 8 septembre 1838 à Mannheim, mort le 13 mai 1890 à Karlsruhe) était un peintre allemand de la région de Bade.
Karl Hoff est le fils d'un pâtissier. De 1855 à 1858, il étudie à l'académie des beaux-arts de Karlsruhe auprès de Johann Wilhelm Schirmer et Ludwig des Coudres. À l'été 1858, Hoff répond à l'appel de l'école de peinture de Düsseldorf et s'installe à Düsseldorf pour poursuivre ses études sous la direction de Benjamin Vautier.
En 1862, il passa six mois à Paris. Une série de voyages d'études en Allemagne, en France, en Italie, en Grèce, en Dalmatie et au Monténégro suit et élargit ses horizons et, après avoir créé son atelier à Düsseldorf en 1862, l'aide à se faire un nom avec un certain nombre de peintures de genre sérieuses et gaies. Il aime peindre des compositions avec des personnages costumés, caractérisés par une invention heureuse, une coloration agréable, des caractéristiques fines et un traitement élégant.
Karl Hoff, membre très actif de l'association d'artistes Malkasten, est président de l'Association générale des amis du carnaval de Düsseldorf de 1870 à 1872. Hoff est également poète. Hoff s'implique dans l'initiative privée du jardin zoologique de Düsseldorf, pour lequel en 1874 l'association de protection animale Fauna fonde une société anonyme. Il se distingue quand, en 1886, il ordonne le grand spectacle historique pour la célébration du 500e anniversaire de l'université de Heidelberg.
Au cours de l'été 1878, Hoff est nommé professeur à l'académie de Karlsruhe, en tant que successeur de Wilhelm Riefstahl (de), parti à Munich. Il achète une maison au Oststrasse 34, qu'il vend plus tard au peintre Heinrich Johann Sinkel.
Il meurt le 13 mai 1890 à l'âge de 51 ans, après seulement une brève tuberculose.
Il se marie à Marie Sohn (1841-1893), fille du peintre Karl Ferdinand Sohn. Ils ont plusieurs enfants. Son fils aîné est le portraitiste et peintre de genre du même nom, Carl Hoff. Le fils Ernst Hoff est un cadre de l'industrie. Sa sœur aînée Ernestine Hoff (1832–1880), mariée à Dietzsch, est écrivain sous le nom de Diethoff.
Élisabeth Vigée Le Brun
Élisabeth Vigée Le Brun, aussi appelée Élisabeth Vigée, Élisabeth Le Brun ou Élisabeth Lebrun, née Élisabeth Louise Vigée le 16 avril 1755 à Paris et morte dans la même ville le 30 mars 1842, était une artiste peintre française, considérée comme une grande portraitiste de son temps.
Son art et sa carrière exceptionnelle en font un témoin privilégié des bouleversements de la fin du XVIIIe siècle, de la Révolution française et de la Restauration. Fervente royaliste, elle sera successivement peintre de la cour de France, de Marie-Antoinette et de Louis XVI, du royaume de Naples, de la Cour de l'empereur de Vienne, de l'empereur de Russie et de la Restauration. On lui connaît aussi plusieurs autoportraits, dont deux avec sa fille.
Ses parents, Louis Vigée, pastelliste et membre de l’Académie de Saint-Luc et Jeanne Maissin (1728-1800), d’origine paysanne, se marient en 1750. Élisabeth-Louise Vigée voit le jour en 1755; un frère cadet, Étienne Vigée, qui deviendra un auteur dramatique à succès, naît trois ans plus tard.
Née rue Coquillière à Paris, Élisabeth Vigée est baptisée à l’église Saint-Eustache de Paris, puis mise en nourrice. Dans la bourgeoisie et l'aristocratie, il n'est pas encore dans les habitudes d'élever ses enfants soi-même, aussi l’enfant est-elle confiée à des paysans des environs d’Épernon.
Son père vient la rechercher six ans plus tard, la ramène à Paris dans l'appartement familial rue de Cléry.
Élisabeth-Louise Vigée entre comme pensionnaire à l’école du couvent de la Trinité, rue de Charonne dans le faubourg Saint-Antoine, afin de recevoir la meilleure éducation possible. Dès cet âge, son talent précoce pour le dessin s’exprime : dans ses cahiers, sur les murs de son école3.
C'est à cette époque que Louis Vigée s’extasie un jour devant un dessin de sa petite fille prodige, dessin représentant un homme barbu. Il prophétise dès lors qu’elle sera peintre.
En 1766, Élisabeth-Louise Vigée quitte le couvent et vient vivre aux côtés de ses parents.
Son père meurt accidentellement d'une septicémie après avoir avalé une arête de poisson, le 9 mai 1767. Élisabeth-Louise Vigée, qui n'a que douze ans, mettra longtemps à faire son deuil puis décide de s'adonner à ses passions, la peinture, le dessin et le pastel.
Sa mère se remarie dès le 26 décembre 1767 avec un joaillier fortuné mais avare, Jacques-François Le Sèvre (1724-1810) ; les relations d'Élisabeth-Louise Vigée avec son beau-père sont difficiles.
Le premier professeur d’Élisabeth Vigée fut son père, Louis Vigée. Après le décès de ce dernier, c’est un autre peintre, Gabriel-François Doyen, meilleur ami de la famille et célèbre en son temps comme peintre d'histoire, qui l’encourage à persévérer dans le pastel et dans l’huile; conseil qu'elle suivra.
C’est certainement conseillée par Doyen, qu'en 1769 Élisabeth Vigée se rend chez le peintre Gabriel Briard, une connaissance de ce dernier (pour avoir eu le même maître, Carle van Loo). Briard est membre de l'Académie royale de peinture, et donne volontiers des leçons, bien qu'il ne soit pas encore professeur. Peintre médiocre, il a surtout la réputation d’être un bon dessinateur et possède en plus un atelier au palais du Louvre ; Élisabeth Vigée fait de rapides progrès et, déjà, commence à faire parler d’elle.
C'est au Louvre qu'elle fait la connaissance de Joseph Vernet, artiste célèbre dans toute l'Europe. Il est l'un des peintres les plus courus de Paris, ses conseils font autorité, et il ne manquera pas de lui en prodiguer.
«J'ai constamment suivi ses avis; car je n’ai jamais eu de maître proprement dit», écrit-elle dans ses mémoires.
Quoi qu’il en soit, Vernet, qui consacrera de son temps à la formation de «Mlle Vigée», et Jean-Baptiste Greuze la remarquent et la conseillent.
La jeune fille peint de nombreuses copies d'après les maîtres. Elle va admirer les chefs-d'œuvre du palais du Luxembourg; de plus, la renommée de ces peintres lui ouvre toutes les portes des collections d'art privées princières et aristocratiques à Paris où elle peut étudier à loisir les grands maîtres, copier des têtes de Rembrandt, Van Dyck ou Greuze, étudier les semi-tons ainsi que les dégradations sur les parties saillantes d’une tête. Elle écrit:
«On pouvait exactement me comparer à l'abeille, tant j’y récoltais de connaissances…».
Toute sa vie, ce besoin d'apprendre ne la quittera pas, car elle a compris qu'un don se travaille. Déjà, on lui commande des portraits et elle commence à gagner sa vie.
Elle peint son premier tableau reconnu en 1770, un portrait de sa mère (Madame Le Sèvre, née Jeanne Maissin, collection particulière). Ayant à son âge peu d'espoir d'intégrer l'Académie royale de peinture et de sculpture, institution prestigieuse mais conservatrice, elle présente plusieurs de ses tableaux à l'Académie de Saint-Luc dont elle devient officiellement membre le 25 octobre 1774.
En 1770, le dauphin Louis-Auguste, futur Louis XVI, petit-fils du roi Louis XV, épouse Marie-Antoinette d'Autriche à Versailles, fille de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche.
Louise-Élisabeth Vigée commence à réaliser des portraits de commande, mais son beau-père accapare ses revenus. Elle prend l'habitude de dresser la liste des portraits qu'elle a peints dans l'année. Ainsi, il est possible de savoir qu'en 1773, elle en a peint vingt sept. Elle commence à peindre de nombreux autoportraits.
Elle est membre de l'Académie de Saint-Luc dès 1774. En 1775, elle offre à l’Académie royale deux portraits; en récompense, elle reçoit une lettre; signée par d'Alembert, l'informant qu'elle est admise à participer aux séances publiques de l’Académie.
Marie-Antoinette en robe à panier en satin blanc (1778) avec les traits des Habsbourg (menton un peu tombant, yeux globuleux, nez légèrement busqué, lèvre inférieure épaisse), Musée d'histoire de l'art de Vienne.
Lorsque son beau-père se retire des affaires en 1775, la famille s'installe au No 19-21 rue de Cléry, dans l'hôtel Lubert, dont le principal locataire est Jean-Baptiste-Pierre Lebrun qui exerce les professions de marchand et restaurateur de tableaux, d'antiquaire et de peintre. Il est un spécialiste de peinture hollandaise dont il a publié des catalogues. Elle visite avec le plus vif intérêt la galerie de tableaux de Lebrun et y parfait ses connaissances picturales. Ce dernier devient son agent, s'occupe de ses affaires. Déjà marié une première fois en Hollande, il la demande en mariage. Libertin et joueur, il a mauvaise réputation, et le mariage est formellement déconseillé à la jeune artiste. Cependant, désireuse d'échapper à sa famille, elle l'épouse le 11 janvier 1776 dans l'intimité, avec la dispense de deux bans, en l'église Saint-Eustache. Élisabeth Vigée devient Élisabeth Vigée Le Brun.
Elle reçoit cette même année sa première commande de la Cour du comte de Provence, le frère du roi puis, le 30 novembre 1776, Élisabeth Vigée Le Brun est admise à travailler pour la Cour de Louis XVI.
En 1778, elle devient peintre officielle de la reine et est donc appelée pour réaliser le premier portrait de la reine Marie-Antoinette d'Autriche d'après nature.
C'est également à cette époque qu'elle peint le portrait de Antoine-Jean Gros, enfant, à sept ans, et qu'elle ouvre une académie et enseigne.
Son hôtel particulier devient un lieu à la mode, Élisabeth Vigée Le Brun traverse une période de succès et son mari y ouvre une salle des ventes dans laquelle il vend des antiquités et des tableaux de Greuze, Fragonard, etc. Elle vend ses portraits pour 12000 francs sur lesquels elle ne touche que 6 francs, son mari empochant le reste, comme elle le dit dans ses Souvenirs: « J'avais sur l'argent une telle insouciance, que je n'en connaissais presque pas la valeur.»
Le 12 février 1780, Élisabeth Vigée Le Brun donne naissance à sa fille; Jeanne-Julie-Louise Vigée Le Brun. Elle continue à peindre pendant les premières contractions et, dit-on, lâche à peine ses pinceaux pendant l’accouchement. Sa fille Julie Le Brun sera le sujet de nombreux portraits. Une seconde grossesse quelques années plus tard donnera un enfant mort en bas âge.
En 1781, elle voyage à Bruxelles avec son mari pour assister et acheter à la vente de la collection du défunt gouverneur Charles-Alexandre de Lorraine; elle y rencontre le prince de Ligne.
Inspirée par Rubens qu'elle admire, elle peint son Autoportrait au chapeau de paille en 1782 (Londres, National Gallery). Ses portraits de femmes lui attirent la sympathie de Marie-Adélaïde de Bourbon, duchesse de Chartres et princesse du sang, qui la présente à la reine, sa contemporaine exacte, cette dernière faisant d’elle sa peintre officielle et favorite en 1778. Elle multiplie les originaux et les copies. Certaines toiles restent la propriété du roi, d'autres sont offertes aux familiers, aux ambassadeurs et aux cours étrangères.
Alors qu'elle n'arrivait pas à y être admise, elle est reçue à l’Académie royale de peinture et de sculpture le 31 mai 1783 en même temps que sa concurrente Adélaïde Labille-Guiard et contre la volonté de Jean-Baptiste Marie Pierre, premier peintre du roi. Son sexe et la profession de son mari, marchand de tableaux, sont pourtant de fortes oppositions à son entrée, mais l'intervention protectrice de Marie-Antoinette lui permet d'obtenir ce privilège de Louis XVI.
Vigée Le Brun présente une peinture de réception (alors qu’on ne lui en demandait pas), La Paix ramenant l’Abondance réalisée en 1783 (Paris, musée du Louvre), pour être admise en qualité de peintre d’Histoire. Forte de l'appui de la reine, elle se permet l'impertinence d'y montrer un sein découvert, alors que les nus académiques étaient réservés aux hommes. Elle est reçue sans qu’aucune catégorie soit précisée.
En septembre de la même année, elle participe au Salon pour la première fois et y présente Marie-Antoinette en gaulle: elle a l'audace de présenter la reine dans une robe en gaule, mousseline de coton qui est généralement utilisée en linge de corps ou d'intérieur. Les critiques se scandalisent du fait que la reine s'est fait peindre en chemise, si bien qu'au bout de quelques jours, Vigée Le Brun doit retirer le tableau et le remplacer par un portrait identique mais avec une robe plus conventionnelle, Marie-Antoinette dit «à la Rose». Dès lors, les prix de ses tableaux s'envolent.
Le couple Lebrun ayant acheté l’hôtel de Lubert aux héritiers de cette famille en 1778, ils l'agrandissent, de 1784 à 1785, en faisant construire un second bâtiment au fond du jardin par l'architecte Jean-Arnaud Raymond (1739-1811). Il va prendre le nom d'hôtel Lebrun et ouvrira au no 4 de la rue du Gros-Chenet. L'architecte Jean-Arnaud Raymond est également chargé d’agrandir l’ancien hôtel de Lubert et réalise une salle destinée à la vente de tableaux. L’hôtel est relié par un escalier à une salle circulaire couverte d’une coupole lui offrant ainsi un éclairage zénithal. Des gradins surmontés d'arcades en plein cintre elles-mêmes surmontées de rideaux entourent cette grande salle, lui donnant un aspect de théâtre antique. Pendant la Révolution, l’Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Paris étant fermée, la salle Lebrun est réquisitionnée pour la célébration de mariages et de baptêmes. Puis elle sert de salle de concert et disparait finalement au cours du XIXe siècle. Plus aucune trace n’en subsiste aujourd’hui.
Le 19 octobre 1785, son jeune frère Étienne épouse Suzanne Rivière, dont le frère sera le compagnon d'exil d'Élisabeth Vigée Le Brun entre 1792 et 1801. Elle peint le portrait du ministre des Finances Charles Alexandre de Calonne qui lui est payé 800000 francs.
Faisant partie des intimes de la Cour, elle est l'objet comme le roi et la reine de critiques et médisances. Des rumeurs plus ou moins fondées accusent notamment Vigée Le Brun d'entretenir une liaison avec le ministre Calonne, mais également avec le comte de Vaudreuil (dont elle a une mèche dans sa tabatière et dont les Correspondances avec lui sont publiées) ou le peintre Ménageot.
Avant 1789, l'œuvre d'Élisabeth Vigée Le Brun est composé de portraits, genre à la mode dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, pour les clients fortunés et aristocratiques qui constituent sa clientèle. Vigée Le Brun était, au dire de sa biographe Geneviève Haroche-Bouzinac: «une belle femme, d’un abord agréable, d’une conversation enjouée, elle jouait d'un instrument, était une bonne actrice, avait des talents de société qui lui ont facilité son intégration dans les milieux mondains et un grand talent de pordtraitiste qui possédait l'art de flatter ses modèles…». Pour Marc Fumaroli, l'art du portrait de Vigée Le Brun est un prolongement de l'art de la conversation des salons, où on se présente sous son meilleur jour, écoute et fait société dans un monde féminin à l'écart du bruit du monde. Les portraits de Vigée Le Brun sont un des summums de l'art de peindre «au naturel».
Elle écrira un court texte, Conseils pour la peinture du portrait, pour sa nièce.
Parmi ses portraits de femmes, on peut citer notamment les portraits de Marie-Antoinette (une vingtaine sans compter ceux des enfants); Catherine Noël Worlee (la future princesse de Talleyrand) qu’elle réalisa en 1783 et qui fut exposé au Salon de peinture de Paris de cette même année 1783 ; la sœur de Louis XVI, Mme Élisabeth ; l'épouse du comte d'Artois ; deux amies de la reine : la princesse de Lamballe et la comtesse de Polignac. En 1786, elle peint (simultanément ?) son premier autoportrait avec sa fille (voir plus bas) et le portrait de Marie-Antoinette et ses enfants. Les deux tableaux sont exposés au Salon de peinture de Paris de la même année et c'est l'autoportrait avec sa fille qui est encensé par le public.
En 1788, elle peint ce qu'elle considère comme son chef-d'œuvre: Le Portrait du peintre Hubert Robert.
Au sommet de sa gloire, dans son hôtel particulier parisien, rue de Cléry, où elle reçoit une fois par semaine la haute société, elle donne un «souper grec», qui défraie la chronique par l'ostentation qui s'y déploie et pour laquelle on la soupçonne d'avoir dépensé une fortune.
Des lettres et des libelles circulent dans Paris, pour prouver sa relation avec Calonne. On l'accuse d'avoir des lambris d'or, d'allumer son feu avec des billets de caisse, de brûler du bois d’aloès dans sa cheminée. Le coût du dîner de 20000 francs fut rapporté au roi Louis XVI qui s'emporta contre l'artiste.
À l’été 1789, Élisabeth Vigée Le Brun se trouve à Louveciennes chez la comtesse du Barry, la dernière maîtresse de Louis XV, dont elle a commencé le portrait, lorsque les deux femmes entendent le canon tonner dans Paris. L’ancienne favorite se serait écriée: «Si Louis XV vivait, sûrement tout cela n'aurait pas été ainsi.»
Son hôtel particulier est saccagé, des sans-culottes déversent du soufre dans ses caves et tentent d'y mettre le feu. Elle se réfugie chez l'architecte Alexandre-Théodore Brongniart.
Dans la nuit du 5 au 6 octobre 1789, alors que la famille royale est ramenée de force à Paris, Élisabeth Vigée Le Brun quitte la capitale avec sa fille, Julie Le Brun, sa gouvernante et cent louis, laissant derrière elle son époux qui l'encourage à fuir, ses peintures et le million de francs qu'elle a gagné à son mari, n'emportant que 20 francs, écrit-elle dans ses Souvenirs.
Elle dit plus tard de la fin de l’Ancien Régime: «Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées.»
Elle quitte Paris pour Lyon, déguisée en ouvrière, puis traverse le mont Cenis vers la Savoie (alors possession du royaume de Sardaigne), où elle est reconnue par un postillon qui lui propose un mulet :
-«Ah! reprit-il en riant, madame n'est pas une ouvrière, on sait qui elle est.
- Eh bien, qui suis-je donc? demandai-je.
- Vous êtes madame Lebrun, qui peint dans la perfection.»
Elle arrive à Rome en novembre 1789. En 1790, elle est reçue à la Galerie des Offices en réalisant son Autoportrait, qui obtient un grand succès. Elle envoie des œuvres à Paris au Salon. L'artiste effectue son Grand Tour et vit entre Florence, Rome où elle retrouve Ménageot, et Naples avec Talleyrand et Lady Hamilton, puis Vivant Denon, le premier directeur du Louvre, à Venise. Elle veut rentrer en France, mais elle est inscrite, en 1792, sur la liste des émigrés et perd ainsi ses droits civiques. Elle laisse un autoportrait à l'Accademia di San Luca (Accademia Nazionale di San Luca (Académie Nationale de Saint-Luc): Autorittrato – Autoportrait. Le 14 février 1792, elle quitte Rome pour Venise. Alors que l'Armée du midi rentre en Savoie et au Piémont, elle se rend à Vienne en Autriche, d'où elle ne pense pas partir et où, en tant qu'ancienne peintre de la reine Marie-Antoinette, elle bénéficie de la protection de la famille impériale.
À Paris, Jean-Baptiste-Pierre Lebrun a vendu tout son fonds de commerce en 1791 pour éviter la faillite, alors que le marché de l'art s'est effondré et a perdu la moitié de sa valeur. Proche de Jacques-Louis David, il demande en 1793, sans succès, que le nom de sa femme soit retiré de la liste des émigrés. Il publie un opuscule: Précis Historique de la Citoyenne Lebrun. Comme son beau-frère Étienne, Jean-Baptiste-Pierre est emprisonné quelques mois.
Invoquant la désertion de sa femme, Jean-Baptiste-Pierre Lebrun demande et obtient le divorce en 1794 pour se protéger et préserver leurs biens. Dans le même temps, il expertise les collections saisies par la Révolution à l'aristocratie dont il dresse les inventaires et publie les Observations sur le Muséum National préfigurant les collections et l'organisation du musée du Louvre, dont il devient le commissaire-expert. Puis comme adjoint à la commission des arts, An III (1795), il publie Essai sur les moyens d'encourager la peinture, la sculpture, l'architecture et la gravure. Ainsi le tableau de maternité de Madame Vigée Le Brun et sa fille (v.1789), commandé par le comte d'Angivillier, directeur des Bâtiments du roi, saisi par Le Brun intègre les collections du Louvre.
Quant à Élisabeth-Louise Vigée Le Brun, elle parcourt l'Europe en triomphe.
À l'invitation de l'ambassadeur de Russie, Élisabeth Vigée Le Brun se rend en Russie, pays qu'elle considèrera comme sa seconde patrie. En 1795, elle est à Saint-Pétersbourg où elle fait un séjour de plusieurs années favorisé par des commandes de la haute société russe et des appuis de Gabriel-François Doyen, proche de l'impératrice et de son fils. Elle demeure en particulier chez la comtesse Saltykoff en 1801.
Invitée par les grandes cours d’Europe et devant subvenir à ses moyens, elle peint sans cesse.
Elle se refuse à lire les nouvelles, car elle y apprend l'exécution de ses amis guillotinés pendant la Terreur. Elle apprend entre autres la mort de son amant Doyen, cousin de Gabriel-François, né en 1759 à Versailles, qui fut cuisinier de Marie-Antoinette pendant dix ans.
En 1799, une pétition de deux cent cinquante-cinq artistes, littérateurs et scientifiques, soumise par son époux au Directoire, demande le retrait de son nom de la liste des émigrés.
En 1800, son retour est précipité par le décès de sa mère à Neuilly et le mariage, qu'elle n'approuve pas, de sa fille Julie Le Brun avec Gaëtan Bertrand Nigris, directeur des Théâtres impériaux à Saint-Pétersbourg. C'est pour elle un déchirement. Déçue par son mari, elle avait fondé tout son univers affectif sur sa fille. Les deux femmes ne se réconcilieront jamais totalement.
Après un bref séjour à Moscou en 1801, puis en Allemagne, elle peut rentrer à Paris en toute sécurité depuis qu'elle a été radiée de la liste des émigrés en 1800. Elle est accueillie à Paris le 18 janvier 1802, où elle retrouve son mari, avec qui elle revit sous le même toit.
Si le retour d’Élisabeth Vigée Le Brun est salué par la presse, elle a du mal à retrouver sa place dans la nouvelle société née de la Révolution et de l'Empire.
« Je n'essaierai point de peindre ce qui se passa en moi lorsque je touchai cette terre de France que j'avais quittée depuis douze ans: la douleur, l'effroi, la joie qui m'agitaient tour à tour […] Je pleurais les amis que j'avais perdus sur l'échafaud; mais j'allais revoir ceux qui me restaient encore.[…] Mais ce qui me déplaisait bien davantage, c'était de voir encore écrit sur les murs: liberté, fraternité ou la mort...»
Quelques mois plus tard, elle quitte la France pour l'Angleterre, où elle s'installe à Londres pour trois ans. Là, elle rencontre Lord Byron, le peintre Benjamin West, retrouve Lady Hamilton, la maîtresse de l'amiral Nelson qu'elle avait connue à Naples, et admire la peinture de Joshua Reynolds.
Elle vit avec la Cour de Louis XVIII et du comte d'Artois en exil entre Londres, Bath et Douvres.
Après un passage par la Hollande, elle retrouve Paris en juillet 1805, et sa fille Julie qui a quitté la Russie en 1804. En 1805, elle reçoit la commande du portrait de Caroline Murat, épouse du général Murat, une des sœurs de Napoléon devenue reine de Naples, et cela se passe mal: «J’ai peint de véritables princesses qui ne m’ont jamais tourmentée et ne m'ont pas fait attendre », dira l'artiste quinquagénaire à cette jeune reine parvenue.
Le 14 janvier 1807, elle rachète à son mari endetté ses hôtels particuliers parisiens et sa salle des ventes qui est toujours en activité en 1827, et dont l’architecture de forme ronde est inspirée de l'œuvre de l'architecte italien Palladio. La façade forme un demi-cercle qui a été conservée et que l'on peut voir en franchissant le porche du numéro 8 de la rue du Sentier. Ce sont en 2023 des bureaux , 17, 18, 19,34. Mais en butte au pouvoir impérial, Vigée Le Brun quitte la France pour la Suisse, où elle rencontre Madame de Staël en 1807.
En 1809, Élisabeth Vigée Le Brun revient en France et s'installe à Louveciennes, dans une maison de campagne voisine du château ayant appartenu à la comtesse du Barry (guillotinée en 1793) dont elle avait peint trois portraits avant la Révolution. Elle vit alors entre Louveciennes et Paris, où elle tient salon et croise les artistes en renom. Son mari, dont elle avait divorcé, meurt en 1813.
En 1814, elle se réjouit du retour de Louis XVIII, «Le monarque qui convenait à l'époque», écrit-elle dans ses mémoires. Après 1815 et la Restauration, ses tableaux, en particulier les portraits de Marie-Antoinette, sont restaurés et réaccrochés au Louvre, à Fontainebleau et à Versailles.
Sa fille finit sa vie dans la misère en 1819, et son frère, Étienne Vigée, meurt en 1820. Elle effectue un dernier voyage à Bordeaux au cours duquel elle effectue de nombreux dessins de ruines. Elle peint encore quelques couchers de soleils, des études de ciel ou la montagne, dont la vallée de Chamonix au pastel (Le Mont blanc, L'Aiguille du Goûter, musée de Grenoble).
À Louveciennes, où elle vit huit mois de l'année, le reste en hiver à Paris, elle reçoit le dimanche des amis et des artistes dont son ami le peintre Antoine-Jean Gros, qu'elle connaît depuis 1778, et elle est très affectée par son suicide en 1835.
En 1829, elle écrit une courte autobiographie qu'elle envoie à la princesse Nathalie Kourakine, et rédige son testament. En 1835, elle publie ses Souvenirs avec l'aide de ses nièces Caroline Rivière, venue vivre avec elle, et d'Eugénie Tripier Le Franc, peintre portraitiste et dernière élève. C'est cette dernière qui écrit de sa main une partie des souvenirs du peintre, d'où les doutes émis par certains historiens quant à leur authenticité.
À la fin de sa vie, l'artiste en proie à des attaques cérébrales, perd la vue.
Elle meurt à Paris à son domicile de la rue Saint-Lazare le 30 mars 1842 et est enterrée au cimetière paroissial de Louveciennes. Sur la pierre tombale, privée de sa grille d'entourage, se dresse la stèle de marbre blanc portant l'épitaphe «Ici, enfin, je repose…», ornée d'un médaillon représentant une palette sur un socle et surmontée d'une croix. Sa tombe a été transférée en 1880 au cimetière des Arches de Louveciennes, lorsque l'ancien cimetière a été désaffecté.
Emilio Longoni
Emilio Longoni, né le 9 juillet 1859 à Barlassina ou à Seveso, et mort le 29 novembre 1932 à Milan, était un peintre italien.
D'après le Bénézit, Emilio Longoni naît le 9 juillet 1859 à Barlassina, selon l'encyclopédie Treccani en ligne c'est à Seveso. Il est le quatrième des douze enfants de Matteo Longoni et de Luigia Meroni.
Depuis qu'il est enfant, il sent une grande passion pour la peinture. Après avoir terminé l'école primaire, il a été envoyé à Milan pour travailler comme servant. À partir de 1875, il étudie d'abord à l'école de nuit de l'Académie des beaux-arts de Brera. En 1876, il rejoint les cours réguliers, avec Gaetano Previati et Giovanni Segantini, avec qui il partage un studio en 1882. Il expose à Brera en 1880 et 1882. Il a passe du temps à Naples et à Brianza au cours des années 1880-1884; au cours de cette décennie, il peint surtout des natures mortes. À la Trienale de Brera de 1891, il montre Oratore dello sciopero, sa première œuvre divisioniste. Il se diririge vers la peinture de paysages.
En 1882, il rencontre Giovanni Segantini, son camarade de Brera, qui lui présente les frères Alberto et Vittore Grubicy, propriétaires d'une galerie d'art actifs dans la promotion de jeunes artistes. En 1886, il réussit à louer une étude dans la via della Stella, aujourd'hui via Corridoni 45. Il commence à peindre des portraits et vit toujours pour l'aristocratie et la classe moyenne de Milan. Parmi ses clients, il y a le banquier Giovanni Torelli, le collectionneur Giuseppe Treves frère de l'éditeur Emilio Treves, le banquier Lazzaro Donati. En 1891, il participe à la première Triennale de Brera avec des œuvres qui le font connaître au public et à la critique. Il développe un style de peinture divisionniste.
Entre 1900 et 1932, il participe aux plus importantes expositions italiennes et internationales. Il développe un lien de plus en plus étroit avec la nature et se rapproche du bouddhisme, passant de longues périodes à peindre dans les montagnes, principalement dans la chaîne de la Bernina, où il peint de nombreuses œuvres de la vie.
Après la première guerre mondiale, il se renferme sur lui-même, son âge lui interdisant d'aller en haute montagne alors que sa peinture devient de plus en plus immatérielle. Loin des expositions, il travaille avec le peu de personnes avec lesquelles il a un contact direct et se tient à l'écart des marchands d'art. En 1928, il épouse sa compagne Fiorenza de Gaspari, qu'il rencontre dans la maison de l'Avv. Luigi Majno, un de ses admirateurs.
Les œuvres d'Emilio Longoni sont proposées à de multiples reprises aux enchères, avec des prix réalisés allant de 1 426 $ à 335 910 $, selon la taille et le médium de l'œuvre. Depuis 2002, le prix record pour cet artiste aux enchères est de 335 910 $ pour Natura morta con frutta candita e caramelle, studio dal vero, vendu chez Sotheby's Milan en 2007.
Il meurt dans son bureau le 29 novembre 1932 et est inhumé au cimetière monumental de Milan.
Emil Rau
Emil Rau (1858-1937) était un peintre allemand surtout connu pour ses peintures de la vie quotidienne dans l'Allemagne rurale. Ses sujets sont souvent représentés de manière romantique, avec des vêtements traditionnels et des joues roses. Né en 1858 à Dresde, en Allemagne, Rau a étudié à l'Académie de Dresde dans sa jeunesse, travaillant avec Ferdinand Wilhelm Pauwels, avant de déménager à Munich en 1879.
Pendant ses études à l'Académie de Munich, il rencontre un autre peintre, Wilhelm von Lindenschmit le Jeune, dont Rau rejette les idées progressistes. Il continue à se concentrer sur la représentation de l'Allemagne pastorale de ses légendes. Rau est mort en 1937 à Munich, en Allemagne, et son œuvre est exposée au Lenbachhaus de Munich.
Karl Hetz
Johann Karl (Carl) Hetz (11 novembre 1828 à Kulmbach - 5 août 1899 à Munich) était un peintre, dessinateur, professeur d'art et professeur royal bavarois à l'école des arts appliqués de Neuburg an der Donau.
Comme Franz Defregger et Rudolf Epp, Hetz était un représentant du réalisme et de la peinture de genre. Il est classé parmi les peintres de l'école de Munich.
Il était le fils d'un fabricant d'instruments et d'un maître menuisier de Mainleus près de Kulmbach. Après avoir terminé sa scolarité à Kulmbach, il devint enseignant, conformément au souhait de ses parents. Comme son talent et son penchant artistiques prévalaient, il s'installa en 1858 à Munich, où il fréquenta l'école polytechnique. Il fut admis à l'Académie des Beaux-Arts de Munich le 24 octobre 1860 et étudia entre autres avec Arthur von Ramberg. Après un bref engagement à l'école royale des arts et métiers de Neuburg an der Donau, il a peint et enseigné à Munich à partir de 1868. Hetz y travailla de 1868 à 1893 en tant que professeur de dessin et de modelage à l'école royale des arts et métiers. En 1875, il fut nommé professeur royal de Bavière. Pendant son temps libre, il se consacrait surtout au paysage et au portrait. Chaque année, Hetz entreprenait de vastes voyages d'étude dans le sud de l'Europe et dans les Alpes. Il dessina et peignit de nombreux tableaux de genre, d'architecture et des paysages en Bavière, en Souabe, au Tyrol, en Italie, en Dalmatie, en Bosnie et en Herzégovine. En 1897, il présentait encore un grand nombre de vedute à l'aquarelle de ces pays méridionaux dans des expositions et des galeries bavaroises.
Les tableaux de genre de Karl Hetz représentent, sous forme de dessins, d'aquarelles et de peintures à l'huile, des scènes de la vie des gens ordinaires de Franconie, de Bavière et d'Europe du Sud. Outre les paysages, l'œuvre de Hetz comprend également de nombreux tableaux d'intérieurs de milieux bourgeois et paysans, ce qui a fait de lui un représentant très remarqué de la peinture d'intérieur, surtout grâce à sa diffusion par la gravure. Avec ses œuvres tardives, Hetz donne souvent une image des tendances sociales de son époque. Il représentait justement la vie rurale, surtout dans des scènes domestiques de petits et moyens formats. Ses tableaux sont une source précieuse pour la culture quotidienne paysanne et les mondes de l'habitat entre la forêt de Franconie et l'Adriatique au 19e siècle. Nombre de ses tableaux de genre ont été utilisés comme illustrations dans des journaux et des magazines, entre autres dans Die Gartenlaube.
Les œuvres de Carl Hetz, surtout ses tableaux de genre, ses représentations de paysages et ses pièces d'architecture, ont déjà trouvé des acheteurs aux États-Unis de son vivant et s'échangent aujourd'hui dans de nombreuses ventes aux enchères là-bas comme en Europe. Outre les galeries, plusieurs associations artistiques de villes bavaroises diffusaient les œuvres de Hetz de son vivant. En 1886, Hetz a soumis comme contribution à l'exposition d'art suisse d'Aarau, qui s'est tenue du 9 au 30 mai 1886, le tableau «Der Herr Bräutigam», qui a été proposé sur place pour 1200 francs.
Max Hammerl
Max Hammerl (1856-1886) était un peintre allemand qui a fréquenté l'école des arts et métiers de Munich où il a perfectionné ses talents. Après cette formation, il réalise des peintures de genre, des portraits ainsi que des travaux décoratifs, notamment une fresque dans l'église paroissiale de Kelheim, au nord de Munich, et le plafond du théâtre municipal de Mayence.
Son approche douce de la peinture d'enfants le rapproche des académiciens de l'école de Munich comme Gustav Igler.
Victor Ravet
Victor Ravet était un peintre belge né en 1840 à Bruxelles et décédé en 1895.
Il a peint la vie de la petite bourgeoisie dans des tableaux de genre narratifs et finement élaborés. Il connaissait la vie de cette classe sociale, car il en était lui-même issu. Les simples ouvriers et les lavandières étaient également un sujet populaire. Ravet a reçu des leçons de peinture de Jean-François Portaels, qui s'était fait connaître par des peintures d'histoire romancées, des scènes religieuses, des portraits et des scènes de genre. À partir de 1845, Ravet expose régulièrement ses œuvres lors d'expositions, notamment aux Salons de Bruxelles et de Gand.
Theodor Grust
Theodor Grust (27 août 1857 à Meissen - 9 novembre 1919 à Meissen) est un peintre de genre et de porcelaine allemand. De 1905 à 1909, il fut directeur de la peinture à la manufacture de porcelaine de Meissen.
Grust étudia à partir de 1878 à l'Académie des Beaux-Arts de Dresde, où il fut parfois l'élève de Theodor Grosse. En 1886, il se rendit à Munich. De là, des voyages d'études l'ont conduit en Belgique et aux Pays-Bas.
En 1898, il retourne à Meissen. Il y devient d'abord collaborateur, puis directeur de la peinture de la manufacture royale de porcelaine de Saxe. Grust est l'auteur de nombreux projets de formes et de décors, par exemple le «décor en trèfle», le «décor en étrier» ou le décor «Misnia». C'est également à cette époque qu'il réalise plusieurs peintures à l'huile représentant des scènes du genre petit-bourgeois.
Dans les années 1905/06, on lui confia la direction artistique de la restauration de ce que l'on appelle le train des princes sur le mur nord de la cour des écuries à Dresde.
Il est le père de F. G. Grust, artiste peintre né en 1889, dont on ne sait pas grand chose.
F. G. Grust
F. G. Grust était un peintre allemand né en 1889 et décédé à une date inconnue (après 1925). Il est surtout connu pour ses scènes d'intérieur domestique représentant une mère avec ses jeunes enfants. Il est le fils de l'artiste Theordor Grust (1859-1919), qui a également peint des scènes de genre hollandaises.
On en sait pas plus sur lui.
Léon Perrault
Léon Bazille Perrault était un peintre français représentatif de la peinture académique, né le 14 juin 1832 à Poitiers et mort le 6 août 1908 à Royan.
Léon Bazille Perrault naît le 14 juin 1832 à Poitiers, rue des Trois piliers (actuelle rue Carnot) dans une famille modeste. Son père, Henri, alors âgé de 30 ans est tailleur. Il intègre l’école communale du «Père Danjou» vers l’âge de 9 ans. À l’âge de 10 ans, il entre à l’école de dessin de la ville de Poitiers. Cette école est alors dirigée par les frères Hivonnait. Les professeurs saluent le talent de leur élève. Léon Perrault y restera jusqu’à l’âge de 14 ans, où il remporta tous les concours communaux. À 14 ans, il trouve un travail auprès d’un peintre décorateur. Il participe à de nombreux chantiers dont celui de la restauration des peintures murales de l’église poitevine de Sainte-Radegonde.
À 19 ans, il obtient une bourse municipale de 600 francs pour pouvoir étudier à Paris à la prestigieuse École des beaux-arts. Il devient alors élève dans l’atelier de Picot, avant de le quitter pour l'atelier de William Bouguereau. Ses débuts sont qualifiés de «romantiques».
1861 est l’année de départ de sa longue carrière de peintre académique. Il présente La Mort de Priam cette année-là au prix de Rome. Après plusieurs échecs au concours du Prix de Rome, Léon Perrault entre au Salon. Il y présente Le Vieillard et les Trois jeunes hommes et obtient une mention honorable. Léon Perrault reste présent au Salon jusqu’à sa mort. En quarante-six ans de carrière, il fut absent au Salon seulement quatre années. Il y rencontra de nombreux succès. En 1866, Napoléon III achète sa toile intitulée La Nichée, sujet de peinture enfantine qui le poussera à continuer dans cette thématique. Outre les différentes œuvres acquises par l’État, Léon Perrault est récompensé par le jury du Salon. En 1876, son Saint Jean le Précurseur lui offre une médaille de deuxième classe, en 1878 une deuxième récompense lui est attribuée. Trois ans plus tôt, il était félicité par Vienne, Philadelphie et Londres qui lui accordaient un diplôme d’honneur. L’Exposition universelle de 1889 lui offre une médaille de bronze et celle de 1900, une médaille d’argent. En 1887, à la suite de la demande de ses amis de la Société des artistes français, il obtient la Légion d'honneur. Son succès s’exprime aussi par l’obtention d’une importante commande du ministère de l’Instruction publique. En 1882, il est chargé de proposer deux images de la République servant à décorer la salle des mariages de l’hôtel de ville de Poitiers.
Léon Perrault s’installe au 43, boulevard Lannes dans le XVIe arrondissement de Paris. Fort de sa réussite, il mène un train de vie bourgeois. Goupil & Co. reproduit ses œuvres, et son succès traverse les frontières. En effet, il apparaît très recherché en Angleterre et aux États-Unis. Sa carrière internationale semble être calquée dans une moindre mesure sur son ancien maître et ami Bouguereau.
Léon Perrault est décrit comme un homme travailleur qui n’oublie pas ses origines. La revue américaine The Century, rapporte que ce «gentleman français raffiné […] et courtois dans ses manières, fort et vigoureux, travaillant avec sérieux […] passait 10 heures par jour à travailler dans son atelier».
En 1879, Léon Perrault est témoin au mariage de son élève Jeanne Scapre, peintre de portraits, avec Paul Pierret, conservateur du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre.
Marié à Marie-Louise Aimée Reboux (1840-1920), modiste née à Bruxelles, ils eurent deux garçons, Émile et Henry, et quatre filles dont l’une, Alice, mourut à l’âge de neuf ans en 1880. Une autre épousera le peintre Frédéric Cabane. Henry, suivant les traces de son père, devint peintre avant de se tourner vers l’illustration, il fut aussi conservateur du musée municipal de Poitiers. Quant à Émile, il fit une brillante carrière de sculpteur animalier et épousa l'écrivaine Myriam Harry. Il apparaît aujourd’hui que ses élèves se résument uniquement à ses enfants.
Le 6 août 1908, Léon Perrault, malade du cœur depuis deux ans, s’éteignit à Royan. Depuis quelques années, il avait choisi cette station balnéaire comme maison secondaire. Là il recevait ses amis et différents artistes en visite dans la région. Son ami Bouguereau y venait jusqu’à sa mort. Outre l’affiliation plastique, Bouguereau et Perrault semblent être très proches. Ils se suivirent tout au long de leurs carrières. En 1868, Perrault fut témoin de l’acte de naissance du troisième enfant de Bouguereau.
Léon Perrault repose avec sa femme et sa fille au cimetière de Passy (7e division). En octobre 1910, la ville de Poitiers lui érigea un monument, que l’on peut aujourd’hui admirer dans le parc de Blossac. Ce monument fut le seul érigé par la ville de Poitiers pour un de ses artistes.
Aujourd’hui oublié par le public, son nom est souvent présent dans les catalogues de Sotheby's et autres maisons de vente. Malgré sa présence dans quelques musées, ses toiles sont avant tout exposées dans des collections privées, majoritairement américaines.
François-Alfred Delobbe
François-Alfred Delobbe, né le 13 octobre 1835 à Paris et mort à Paris 14e le 10 février 1915, était un peintre naturaliste français.
Élève d'Abel-François Lucas, de Thomas Couture et de William Bouguereau à l'École des beaux-arts de Paris, puis des cours de l'École impériale de dessin, il débute au Salon des artistes français de 1861 avec un portrait de sa mère qui attire l'attention. C'est un peintre de genre, de portraits et de paysages. Il reçoit de nombreuses distinctions et prix (une médaille en 1874 pour son tableau "Musique Champêtre" et en 1875 pour "Pyrame et Thisbée", ainsi que des commandes officielles, comme la décoration de la mairie du XVe siècle arrondissement de Paris.
De 1875 jusqu'à sa mort, il séjourne régulièrement à Concarneau où il se lie d'amitié avec le peintre Alfred Guillou, dans la maison duquel il habite parfois (il peint d'ailleurs un Portrait de Mélanie Guillou, la sœur de son hôte), mais il descend aussi à l'Hôtel de France près de la gare de Concarneau. Il peint simplement sous une lumière douce et blonde des scènes de genre, des paysages inspirés par cette région bretonne, des portraits d'enfants ou de jeunes femmes, des scènes souvent paysannes. François-Alfred Delobbe peint des esquisses en plein air pendant le printemps et l'été et achève ses tableaux l'hiver dans son atelier parisien. Plusieurs de ses modèles préférés habitaient Concarneau et sa région (Beuzec-Conq, Lanriec).
Wenzel Tornøe
Wenzel Ulrik Tornøe (9 septembre 1844 à la ferme Lehnshøj à Svendborg - 5 décembre 1907 à Frederiksberg) était un peintre danois.
Tornøe était le fils du juge Jens Wenzel Tornøe (1792-1866) et d'Eleonore Jakobine née Lacoppidan (1797-1872).
De 1861 à 1965, il passe en revue l'Académie des beaux-arts et fait ses débuts en 1865 à Charlottenborg avec le carton d'Uffe den spages Holmgang, qui avait été exécuté à la faillite de Neuhausen, mais qui n'a pas été primé. 1865. En 1871, sa joyeuse image de la vie populaire attire l'attention de la rue; la même année, il voyage à ses frais à Rome, où il peint une quantité de tableaux de genre pour lesquels il trouve des acheteurs, ce qui lui permet de prolonger son séjour dans le Sud pendant plus de deux ans. À son retour, il expose jusqu'en 1877 presque exclusivement des peintures italiennes, dont le Premier modèle de gang (1877) est acheté par la Société des beaux-arts, mais s'occupe ensuite surtout de motifs danois.
En 1876, il épouse l'artiste Karen Elisabeth Blumer (Elisabeth Tornøe).
En 1878, il voyage à travers les Pays-Bas et la Belgique jusqu'à Paris pour voir la Grande Exposition et, un peu plus tard, en Italie du Nord, où il reste dix mois ; parmi ses voyages ultérieurs, on peut mentionner celui qu'il effectue en 1886 à Rome, où il passe l'hiver.
Parmi ses nombreuses présentations, on peut citer From a Children's Playground at the old Kirkegaard in Horsens (1878) ainsi que les deux expositions de 1881 From a københavnsk Pub et En Sypike, Pentecostal morning, dont la dernière attire particulièrement l'attention par son humeur mélancolique, puis En Veninde (1883), Fra West Coast (1884, Musée d'Aarhus) et Hos Klinkemanden, achetée en 1892 pour le Statens Sample. Tornøe l'a donné le 18 juillet 1876 à Karen Elisabeth Blumer (née à Horsens le 18 septembre 1847), fille du marchand Samuel Blumer (1795 - l885) et de Bolette Marie Abigael née Vendelboe (1814 - 1889). Elle a fait ses débuts en 1874 à Charlottenborg avec un tableau exposé anonymement, An aaben Jewelry box, qui excelle à un avantage coloristique non négligeable ; plus tard, elle a exposé des portraits et des pièces de genre, dont In the time of engagement (1885) a été acheté pour le musée d'Odense.Le fondateur de Volunteer Boys Confederation Holger Tornøe était le fils du couple marié Tornøe.
Eugenio Zampighi
Eugenio Zampighi, né en 1859 à Modène, et mort en 1944 à Maranello, était un artiste peintre et photographe italien, principalement de sujets de genre.
Eugenio Zampighi s'inscrit à l'Académie des Beaux-Arts de Modène, et reçoit les enseignements sous la direction d'Antonio Simonazzi. Très jeune, et dès ses premières peintures d'histoire, il a été influencé par le peintre modénois Giovanni Muzzioli. Après avoir remporté le Prix Poletti pour la peinture en 1880, avec son entrée, Un rétiaire blessé dans l'amphithéâtre Flavien, il a eu l'occasion de poursuivre ses études d'abord à Rome puis à Florence où il s'installe définitivement en 1884. Dans les années 1880, il commence à produire un répertoire de scènes de genre, qui connaît un succès extraordinaire sur le marché de l'art et lui apporte des commandes internationales, influencé par le style de Gaetano Chierici et par l'école florentine des Macchiaioli. Il travailla surtout dans ces dernières villes plus tard dans son parcours.
Son travail intense en tant que photographe fut pour la plupart orienté vers sa peinture et se déroulait principalement dans son atelier à l'aide de modèles en costume paysan ou de la robe des gens du peuple. Après avoir pris ces photographies, l'artiste les a utilisées pour créer une image joyeuse et idyllique de la vie rurale italienne, dépourvue de toute critique sociale, si appréciée par les touristes étrangers que cela l'a amené à produire une série des mêmes stéréotypes retardataires jusqu'aux premières décennies du XXe siècle.
Charles Sillem Lidderdale
Charles Sillem Lidderdale (28 septembre 1830 à Saint-Pétersbourg - 7 juin 1895 à Hampstead, Londres) était un portraitiste britannique.
Lidderdale est né comme fils aîné de John Lidderdale (1752-1845), banquier écossais de la banque Aberdeen travaillant à Saint-Pétersbourg, où il a été baptisé la même année à l'église anglicane de la rive anglaise. Il est parti en Angleterre dans les années 1840. Son père est décédé en 1845 à Saint-Pétersbourg peu après s'être remis de la faillite de la banque.
Lidderdale a commencé sa carrière de portraitiste au milieu des années 1850 et a exposé pour la première fois en 1856 à la Royal Academy of Arts de Londres, où il a exposé 36 tableaux au cours des années suivantes jusqu'en 1893. En 1858, il épousa Kazie Morris à Pancras, à Londres. Le couple eut un fils et trois filles dans les années qui suivirent. Le peintre était membre de l'association artistique British Institution et de la Royal Society of British Artists. Il a été enterré au cimetière londonien de Kensal Green Cemetery.
William Gale
William Gale (16 janvier 1823 à Marylebone, Londres - 10 octobre 1909 Sutton, Surrey) était un peintre et un graveur anglais.
Gale était le fils du marchand de bois londonien William Gale et de sa femme Ann Crossley (née Williams, vers 1787-1859). Il avait une sœur aînée, Mary Ann Gale, et est né au 16 Harcourt Street, dans le quartier londonien de Marylebone. Il ne reçut son baptême officiel que le 15 mars 1844. Gale fréquenta la Brompton Grammar School, puis l'Art Academy fondée par Henry Sass dans Charlotte Street, où il apprit la peinture. En 1841, il entra comme élève à la Royal Academy Schools et reçut trois médailles d'argent dans les années qui suivirent pour ses premières peintures de genre historiques. De 1844 à 1893, il a régulièrement alimenté les expositions de la Royal Academy of Arts avec ses œuvres. En outre, à partir de 1867, ses tableaux ont souvent été exposés à la British Institution.
Le 28 août 1851, Gale épousa Mary (née Warner Chubb), la fille d'un marchand de maïs et malteur de Fordingbridge. Ensemble, ils ont ensuite entrepris un long voyage de noces en Italie. Ils séjournèrent notamment longtemps à Rome, où ils réalisèrent un tableau du carnaval et une marche vers la chapelle Sixtine. Pour l'exposition de l'Académie en 1852, il envoya une jeune fille italienne et l'étude d'une tête à Londres. En 1862 et 1867, il fit des voyages en Palestine (Jérusalem) et en Syrie, en 1871 et 1872 en Suisse et en 1876 et 1877 en Algérie.
De tous ses voyages, il rapporta de nombreuses esquisses qu'il utilisa ensuite pour ses peintures à l'huile ultérieures. Il a réalisé de nombreuses histoires bibliques, des tableaux religieux et profanes, des scènes de genre, des paysages et des portraits. La vue de Gale s'est détériorée et il aurait perdu la vue dans les dernières années de sa vie.
Gale et sa femme Mary (1830-28 avril 1891) ont eu quatre enfants:
- Mary Ann Gale est née en 1853.
- William Joseph Gale, né en 1858, partit début 1877 pour Haïfa où il travaillait dans des exploitations agricoles avec M. C. Oldorf de la colonie allemande. Le 14 septembre 1877, il a été assassiné par des voleurs près de Nazareth alors qu'il s'apprêtait à retourner à Haïfa.
- Benjamin Chubb Gale (1867-1936).
- Caroline Gale (1873-1897), n'a vécu que 24 ans.
Le 2 octobre 1905, il épousa Louisa Georgina Chilcott Gale (1858-1936), âgée de 47 ans, qui était probablement sa cousine, ou du moins une proche parente.
Albert Anker
Albert Anker, né le 1er avril 1831 et mort le 16 juillet 1910 à Anet (canton de Berne), était un illustrateur et peintre suisse. On l'appelle souvent le «peintre national» de la Suisse en raison de ses représentations populaires de la vie sociale de son pays au XIXe siècle.
Albert Anker est le deuxième enfant du vétérinaire d’Anet, Samuel Anker (1791–1860). Il va à l'école à Neuchâtel, où, en compagnie d'Auguste Bachelin, il suit ses premiers cours de dessin chez Louis Wallinger entre 1845 et 18482. Il étudie ensuite au gymnase de Kirchenfeld à Berne, où il obtient sa maturité en 1851. Anker entreprend ensuite des études de théologie à l'université de Berne, qu'il poursuit à celle de Halle, en Allemagne. Mais il écrit à son père à Noël 1853, de Iéna, qu'il se sent irrésistiblement attiré par une carrière artistique: «Toute profession est belle lorsqu'elle est accomplie avec sincérité et conscience».
Anker se rend alors à Paris, pour étudier dans l'atelier du peintre suisse Charles Gleyre. Celui-ci, malgré la rigueur académique de son enseignement, a formé toute une génération d'élèves talentueux comme Renoir ou Monet. Le jeune Albert, au tempérament créatif, s'est senti bridé par cet enseignement extrêmement technique. Toutefois ses natures mortes caressées par la lumière témoignent de la maîtrise acquise chez Gleyre. Ce cercle d'artistes comprend également l'aquarelliste Henri Zuber, dont le cousin, le juge Armand Weiss, lie amitié avec Anker.
Puis, entre 1855 et 1860, il suit les cours de l'École nationale supérieure des beaux-arts. Il installe ensuite un studio dans la maison de ses parents et participe régulièrement à des expositions en Suisse et à Paris Anker épouse, en 1864, Anna Rüfli, de Langnau. Le couple a six enfants dont deux meurent très jeunes, les quatre autres Louise, Marie, Maurice et Cécile apparaissent dans certaines de ses peintures. En 1866, Albert Anker commence à faire des maquettes pour le céramiste Théodore Deck ; au fil des ans, il va réaliser plus de 300 dessins pour des faïences1. La même année, il reçoit la médaille d'or du Salon de Paris pour Schlafendes Mädchen im Walde (1865) et Schreibunterricht (1865).
La famille Anker passe généralement l'hiver à Paris et l'été à Anet. Entre 1870 et 1874, il est élu député au Grand Conseil du canton de Berne, où il soutient la construction du Musée des beaux-arts. Anker voyage beaucoup, il se rend à Bruxelles, Anvers, Gand, Lille, passe l'hiver 1883-1884 à l'Académie Colarossi où il réalise des aquarelles, puis part pour l'Italie. Anker est membre de la Commission fédérale des beaux-arts, une première fois de 1889 à 1893, puis de 1895 à 1898.
En 1890, il renonce à son domicile parisien pour demeurer uniquement à Anet. Il siège, dès 1891, à la commission fédérale de la fondation Gottfried Keller. Anker est membre du jury de l'Exposition internationale d'art de Munich, en 1897. Il effectue, en 1899, son dernier voyage à Paris. L'université de Berne lui confère, en 1900, le titre de docteur honoris causa.
En septembre 1901, Anker est victime d'une attaque qui paralyse temporairement sa main droite. À cause de cette invalidité, il ne lui est plus possible de travailler sur de grandes toiles. Dans une position de travail qui lui est confortable - assis sur une chaise et la feuille de papier posée sur les genoux - il peint des aquarelles, plus de 500, dont le croquis au crayon est minimaliste.
Albert Anker meurt le 16 juillet 1910 à Ins. Deux expositions commémoratives sont organisées, la première au Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel du 1er au 30 novembre 1910, puis au Musée des beaux-arts de Berne du 15 janvier au 12 février 1911.
«Anker est-il encore vivant ? Je pense souvent à ses œuvres, elles sont conçues avec tant d’habileté et de finesse. Il est vraiment d’un autre temps…» Vincent Van Gogh
Benjamin Vautier
Marc Louis Benjamin Vautier, dit l'Aîné, ou plus simplement Benjamin Vautier, est un peintre suisse né à Morges le 27 avril 1829 et mort le 25 avril 1898 à Düsseldorf. Établi dans la capitale du district de Düsseldorf de la province de Rhénanie, il en devient l’un des maitres de l’école locale de peinture de genre. Il est l’arrière-grand-père de l’artiste Ben (Benjamin Vautier).
Fils du futur pasteur Rodolphe Benjamin Louis (alors encore maître au collège de Morges) et de Jeanne Marie Sophie Chevalier, il fréquente dès 1839 le collège secondaire de Morges, puis suit des cours à l’Académie de Lausanne avant d’entreprendre à Genève un apprentissage de peintre sur émail chez Jacques Aimé et Charles Louis François Glardon. Il quitte cependant bientôt cette activité pour entrer dans l’atelier du peintre Jean-Léonard Lugardon.
À 21 ans, en 1850, il se rend à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf, où il entre dans la classe de peinture de Karl Ferdinand Sohn, suivant aussi les cours de Heinrich Mücke en théorie de l'anatomie et des proportions. Il ne reste cependant que huit mois dans cette institution, préférant une formation dans l'atelier prestigieux de Rudolf Jordan. Il devient membre de l’association d’artistes Malkasten. Inspiré par l'exemple de Ludwig Knaus qui deviendra son ami et avec qui il voyage en Forêt-Noire et en Suisse, particulièrement dans l’Oberland bernois (1853), puis encore en Suisse et à Paris (1856-1857), il se décide à se consacrer à l'illustration de la vie paysanne et à la peinture de genre.
Il s’installe définitivement à Düsseldorf et y épouse en 1858 Bertha Louise Euler, fille de notaire. Il reste dorénavant établi dans cette ville, travaillant parfois en association avec Carl d’Unker (de). Il y organise des fêtes extravagantes sur des thèmes suisses et alpestres qui feront beaucoup parler d'elles. On lui connait une dizaine d’élèves privés. Durant une quarantaine d’années, il produit en moyenne cinq œuvres par année, toiles et dessins aujourd'hui éparpillés en Europe et aux États-Unis.
Son œuvre comporte également une importante activité d'illustrateur, notamment pour La grande ferme de Karl Leberecht Immermann, ou de Hermann et Dorothée, de Johann Wolfgang von Goethe.
L'artiste décède à Düsseldorf le 25 avril 1898, et l’Allemagne officielle lui rend hommage, y compris l’empereur Guillaume II, qui fait déposer une couronne. Benjamin Vautier laisse quatre enfants: 1) Charles Joseph Benjamin Vautier (*1860), peintre à Paris; 2) Clara Antonia Vautier (1862-1944), mère du peintre paysagiste Otto von Wätjen; 3) Otto Vautier (de) (1863-1919), peintre lui-même et père de deux peintres de l’école genevoise, Otto Vautier (1894-1918) et Benjamin Vautier (1895-1974); 4) Paul Louis, née en 1865, qui suivit une carrière commerciale.
Vautier reçoit des diplômes de reconnaissance honorifique émanant de l'Ordre de François-Joseph, de l'Ordre de l'Aigle rouge, de l'Ordre de Saint-Michel (Bavière).
Chevalier de l'ordre de Leopold Chevalier de l'ordre de Léopold (Belgique, 9 novembre 1869).
Henrik Nordenberg
Carl Henrik Nordenberg (19 mai 1857 à Ringamåla landskommun ou Asarum près de Karlshamn, dans le sud de la Suède - 1er novembre 1928 à Düsseldorf) est un peintre de paysage, de genre et d'intérieur, graveur et lithographe allemand-suédois de l'école de Düsseldorf.
Nordenberg, neveu du peintre de genre Bengt Nordenberg, suivit son oncle à Düsseldorf en 1873, où il reçut des cours privés de ce dernier. De 1873 à 1883/1884, il étudia à l'académie des arts de Düsseldorf. Il y eut pour professeurs Andreas et Karl Müller, Heinrich Lauenstein, Eduard Gebhardt, Julius Roeting, Carl Ernst Forberg et Wilhelm Sohn. Après ses études, il devint membre de l'association d'artistes Malkasten, dont il fit partie jusqu'à sa mort. Sur la scène du Malkasten, il présenta en décembre 1909 plusieurs représentations du tableau vivant Guten Morgen, mein Liebchen d'après un tableau de Benjamin Vautier. Le rapport annuel de l'association des artistes notait que ce «tableau délicieux et plein d'humour [...] remportait toujours un grand succès d'hilarité ». Dans les années 1880, Nordenberg voyagea à Katwijk et Volendam. Lorsque le peintre de genre et d'intérieur suédois Anders Montan décéda à Düsseldorf le 14 mai 1917, Nordenberg était le dernier artiste des «Suédois de Düsseldorf», une colonie de peintres suédois autrefois florissante dans la ville.
L'une des préférences picturales de Nordenberg était de représenter des intérieurs avec des ouvertures et des perspectives en profondeur sur l'extérieur, par exemple par des fenêtres ouvertes, des portes et des balustrades de balcon. Il a souvent représenté des femmes dans des activités domestiques.
Richard Bergh
Sven Richard Bergh (28 décembre 1858 - 29 janvier 1919) était un peintre, critique d'art et directeur de musée suédois. Malgré de nombreuses années passées en France, il n'est pas attiré par l'impressionnisme, préférant le naturalisme de peintres tels que Jules Bastien-Lepage. Il rejette également l'idée de créer des paysages en plein air.
Ses deux parents, Johan Edvard Bergh et Amanda Helander (1825-1888), étaient des artistes et, vraisemblablement, ses premiers professeurs. Il commence ses études formelles avec Edvard Perséus, dans son école privée, puis, de 1878 à 1881, à l'Académie royale des beaux-arts de Suède. Ses premières œuvres sont des scènes de l'histoire suédoise, peintes dans le style académique. En 1881, il se rend à Paris, où il suit les cours de Jean-Paul Laurens à l'Académie Colarossi. Il expose pour la première fois au Salon en 1883 et termine ses études en 1884.
L'année suivante, il devient, avec son ami Ernst Josephson, membre de la colonie d'art nordique de Grez-sur-Loing. La même année, il rejoint les artistes suédois connus sous le nom d'opposants (Opponenterna), un groupe qui proteste contre ce qu'ils estiment être des méthodes d'enseignement dépassées à l'Académie. Peu après, ils créent l'Association des artistes (Konstnärsförbundet), dont Bergh devient le secrétaire. En 1886, il épouse Helena Maria Klemming (1863-1889), fille d'un libraire. Leur fille, Amie, naît la même année. Il avait peint son portrait en 1885, et elle lui servira de modèle à de nombreuses reprises au cours de leur court mariage.
N'ayant jamais été en bonne santé, Helena déclina après la naissance d'Amie et il commença à s'intéresser aux séances de spiritisme. Lorsqu'elle sentit la mort approcher, ils retournèrent à Stockholm, à sa demande, et c'est là qu'elle mourut de ce qui est simplement décrit comme une «maladie incurable». Peu de temps après, il attrape une pneumonie et frôle lui-même la mort. Pendant sa longue convalescence, Gerda Winkrans (1864-1919), dont le père était recteur dans la région, s'est occupée de lui. Il l'épouse en 1890.
En 1893, Bergh et sa famille s'installent à Varberg, où il envisage d'établir une colonie d'artistes. Avec Nils Kreuger et Karl Nordström, de vieux amis de l'Académie, il crée un nouveau style de peinture de paysage, connu sous le nom d'école de Varberg [sv] (Varbergsskolan). Il est également plus attiré par le nationalisme romantique, une prédilection renforcée par un séjour en Italie de 1897 à 1898, où l'art qu'il observe l'impressionne comme représentant exactement le contraire. Le peintre Hedvig Hamilton étudie avec lui à Stockholm.
En 1904, il décide de s'installer à Storängen, dans la municipalité de Nacka (qui fait aujourd'hui partie de Stockholm). Il engage l'architecte Albin Brag pour concevoir sa maison, aujourd'hui connue sous le nom de Villa Bergh à Värmdövägen. Gerda et lui y vivront jusqu'à leur mort. Malgré cette apparente retraite, il accepte en 1915 d'être nommé conservateur (Överintendent) et directeur du Nationalmuseum; il consacre ses dernières années à un projet de modernisation comprenant de nouvelles directives d'achat. Au cours de ces années, il écrit également de nombreux essais sur l'art et un compte rendu de sa participation à l'Opponenterna.
Ses œuvres sont exposées au musée d'art de Göteborg, au musée national, au musée nordique, à la bibliothèque universitaire d'Uppsala, à la galerie Thiel, au musée d'art de Malmö, au Livrustkammaren et au Prins Eugens Waldemarsudde.
Edward Bergh
Johan Edward Bergh (29 mars 1828 - 23 septembre 1880) était un juriste et un peintre paysagiste suédois, associé à l'école de Düsseldorf.
Bergh est né à Stockholm, en Suède. Il est le fils de Severin Bergh et d'Emma Forsström. Ses parents étaient commerçants. Il fréquente la Maria Læromsskola puis, en 1844, l'université d'Uppsala. Il étudie d'abord les sciences naturelles, puis se tourne vers des études juridiques et obtient une maîtrise en 1849. Il travaille d'abord comme notaire à la cour d'appel de Svea et à la mairie de Stockholm. Son intérêt pour l'art naît lors d'un voyage à Gotland, où il rencontre plusieurs artistes et se lie d'amitié avec l'architecte Fredrik Wilhelm Scholander.
De retour chez lui, il prend contact avec Johan Way, un professeur de son alma mater, qui compte la peinture parmi ses nombreuses réalisations. Par la suite, il consacre de moins en moins de temps au droit et de plus en plus à l'art. Sa première tentative d'inscription à l'Académie royale suédoise des beaux-arts est rejetée, mais il ne se décourage pas. Il commence à exposer sous les auspices de l'Association suédoise des arts (Sveriges allmänna konstförening). Le comte Michael Gustaf Anckarsvärd, fonctionnaire de l'Académie royale, assiste à l'une de ces expositions. Il est impressionné par le travail de Bergh et lui assure qu'une nouvelle candidature sera acceptée.
En 1854, il obtient une bourse qui lui permet d'effectuer un voyage d'études de trois ans. Il visite la Suisse, l'Italie et l'Allemagne, où il étudie à la Kunstakademie de Düsseldorf avec le peintre romantique norvégien Hans Gude. Il suit également les cours du peintre allemand de paysages et de marines Andreas Achenbach et du peintre paysagiste suisse Alexandre Calame.
En 1857, il crée une école de peinture de paysage à la Royal Academy et y devient professeur en 1861. En 1862, il est l'un des membres fondateurs de Sällskapet Idun, une association d'hommes. À la fin des années 1860, il s'éloigne des paysages traditionnels et se concentre sur des scènes du centre de la Suède. Il reçoit une médaille d'or à l'Exposition universelle (1867) à Paris.
En 1874, il est victime d'une hémorragie intracrânienne et devient partiellement paralysé. Il se met alors à répéter des motifs populaires et son œuvre ne retrouve jamais son niveau de qualité initial. Il meurt en 1880 à Stockholm.
En 1855, il épouse l'artiste Amanda Helander. Ils sont les parents de Richard Bergh (1858-1919), qui devient lui aussi peintre.
Paul Seignac
Paul Seignac était un peintre qui naquit à Bordeaux le 12 février 1826 et mourut à Paris en 1904.
A Paris, il devient l’élève d'Édouard Picot (1786-1868), un peintre d’histoire qui réalise un certain nombre de commandes pour des églises parisiennes. Après avoir envisagé différentes voies, il se spécialise dans la peinture de genre, attiré en particulier par la description de scènes rurales et de tableaux d'enfants. En 1849, il expose au Salon de Paris trois portraits, il obtient une mention honorable en 1889 et il continue jusqu’en 1897.
Après avoir habité quelque temps le village de Sarcelles, il arrive à Écouen où il rejoint la colonie des peintres. Il s'installe alors dans une vaste maison entourée d’un joli jardin, aujourd’hui encore dotée de sa verrière d'atelier et qui porte sur sa façade la devise «Labor»; ce qui ne pouvait mieux convenir à l'infatigable travailleur qu'est Paul signac.
Lorsqu’il rejoint la colonie des peintres réunis autour de Pierre Édouard Frère, celle-ci est déjà nombreuse. Ce groupe d'artistes semble avoir été particulièrement lié par l'amitié. Quelques enfants se marient entre-eux. Deux ou trois fois par semaine, chacun a sa soirée de réception où viennent amis et connaissances, bavarder pour se distraire autour de verres de vin et de quelques gâteaux.
A cette époque, ce choix de peindre la vie réelle des gens ordinaires aspire aussi à offrir une peinture accessible à tous, ce qui, pour les artistes, équivaut à donner une signification sociale à leur art. Seignac connait très tôt le succès. Des articles élogieux construisent peu à peu sa notoriété, y compris à l'étranger puisqu’en 1885, le New York Times vantait son talent.
Comment Paul Seignac passe-t-il les dernières années de sa vie? Dans les archives, un certificat du 5 Septembre 1892 atteste que le soldat de la classe 1890, n° 58 (il s’agit de Guillaume, le peintre de 22 ans), est l’'unique et indispensable soutien de la famille qui et composée de son père, Paul Seignac, 66 ans, marié et paralysé, Augustine Salemke, 54 ans, et une sœur, Marie Adeline 29 ans. En 1894, il vend sa demeure d’Écouen au peintre William Bouguereau, professeur de son fils.
Paul seignac fut et est encore aujourd'hui un des artistes les plus appréciés de l'École d'Écouen.
Eugène de Blaas
Eugène de Blaas, également connu sous le nom d'Eugène von Blaas ou Eugenio Blaas (24 juillet 1843 - 10 février 1931), était un peintre italien appartenant à l'école connue sous le nom de classicisme académique.
Il est né à Albano, près de Rome, d'un père tyrolien et d'une mère italienne. Son père Karl, également peintre, fut son professeur. Sa mère, Agnesina Auda, était une Romaine aisée. La famille s'installe à Venise lorsque Karl devient professeur à l'Académie de Venise. Il a souvent peint des scènes de Venise, mais aussi des portraits et des peintures religieuses.
Parmi ses œuvres, citons La forma nuziale in sacrestia; La tombola in Campiello a Venezia; Una scena di burattini in un educandato; et La Ninetta. Le critique d'art Luigi Chirtani, lorsque le tableau a été exposé à la Mostra Nazionale di Venezia, l'a décrit comme «belle, flatteuse, jolie, caressée, nettoyée, polie, blanchisseuse dans un tableau de M. Blaas, le portraitiste préféré des grands aristocrates vénitiens, vêtue de satins de gala, de bijoux brillants, de coiffures de riches...».
Ses images d'époque colorées et plutôt théâtrales de la société vénitienne, par exemple Au balcon (1877; collection privée), étaient très différentes des délicats pastels et gravures des cours, balcons et canaux de la Venise moderne.
Les peintures d'Eugène de Blaas ont été exposées à la Royal Academy, à la Fine Art Society, à la New Gallery et à la Arthur Tooth and Sons Gallery à Londres, ainsi qu'à la Walker Art Gallery à Liverpool.
Vassili Petrovitch Verechtchaguine
Vassili Petrovitch Verechtchaguine (en russe : Василий Петрович Верещагин), né le 1er janvier 1835 (13 janvier dans le calendrier grégorien) à Perm et mort le 9 octobre 1909 (22 octobre dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg, était un peintre historique et portraitiste russe.
Il naît le 1er janvier 1835 (13 janvier dans le calendrier grégorien) à Perm. Son père, Piotr Prokopevitch Verechtchaguine (1795—1843) et son grand-père, Procope Danilovitch Verechtchaguine (1764 — après 1811) sont tous deux peintres d'icônes. Ses deux frères sont peintres également : Piotr Petrovitch Verechtchaguine (1834—1886) et Mitrophane Petrovitch Verechtchaguine (1842-1894). Vassili suit l'enseignement primaire de l'école du district. C'est son grand-père qui lui enseigne la peinture, prenant ainsi une part importante à son avenir d'artiste.
Sa première formation à l'art est donc restée locale. Mais en 1856 il entre à l'Académie russe des beaux-arts où il est l'élève d'Alexeï Markov (en). Il passe six années à l'académie. Lors des festivités de fin d'année sur le thème du souvenir du «mariage de Sophie de Lituanie avec le grand-duc Vassili Ier Dmitrievitch» il reçoit la médaille d'or académique et le titre d'artiste du premier degré.
Grâce à une bourse de l'Académie il part à l'étranger et visite tous les centres artistiques importants de l'époque. Mais il travaille surtout à Rome, et y étudie les maîtres anciens en les copiant. Revenu à Saint-Pétersbourg en 1869, il donne un compte rendu de son séjour en Europe occidentale et présente ses toiles: «Saint Grégoire Ier maudissant la dépouille d'un moine défroqué» (1862; Musée russe), «Rencontre du prisonnier avec sa famille» (1868; Galerie Tretiakov, copie à la Galerie des beaux-arts de la ville de Perm, «Nuit sur le Golgotha» (1869; Musée russe), «Prière de Hanna, mère du prophète Samuel» (1864, Médaille d'or de l'Exposition universelle de 1867 ) Paris), trois portraits, deux grands tableaux et une vingtaine d'aquarelles. Il est nommé professeur de portrait et de peinture historique à la suite de sa présentation. Pendant plus de 20 ans il donnera des cours de dessins et de compositions à l'Académie.
En 1870, Verechtchaguine se rend à nouveau à Rome et, après son retour, il est chargé de réaliser la décoration du palais du grand prince Vladimir Alexandrovitch de Russie sur le thème de la poésie populaire. Il peint alors les tableaux: «Ilya Mouromets lors d'un banquet chez le prince Vladimir» (1872), «Aliocha Popovitch», «Combat de Dobrynia Nikititch avec le dragon Zmeï», «Avsien», dans des dimensions impressionnantes, sur une toile de texture particulière comparable à de la tapisserie. Il obtient pour ces toiles la médaille d'or de l'Exposition universelle de 1873 à Vienne en Autriche.
Les toiles qui sont considérées comme les plus remarquables sont: «Le baptême de Saint Vladimir», «Introduction du christianisme à Kiev» et «L'église de la dîme». Ces dernières toiles se trouvent dans l'église du palais du grand prince Vladimir Alexandrovitch de Russie. Ses œuvres majeures se trouvent à la Cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou (1875—1879), mais aussi à la Cathédrale de la Dormition de la Laure des Grottes de Kiev. Et encore ses toiles: «Descente de croix», «Jeune-fille romaine», «Tchoutchar», «Aou!». En 1891 il publie «Album de l'histoire de l'État russe par les tableaux de ses représentants». Pour l'exposition académique de 1891 il présente son tableau: «Les défenseurs du siège de la laure de la Trinité-Saint-Serge en 1608» (1891; Musée russe). Il réalise des lithographies telle que: «Sviatopolk Ier, poursuivi par les ombres de ses deux frères», «Saint tenant une croix devant la gueule ouverte d'un ours», «Trois têtes de lions».
Il était membre de la Société des artistes de peinture historique.
Il meurt le 23 octobre 1909 à Saint-Pétersbourg.
Paul Hermann Wagner
Paul Hermann Wagner était un peintre de paysages et de figures né à Rothenburg le 1er janvier 1852 et mort en 1937 à Kochel am See.
Il étudie à Munich en 1875 avec Ludwig Von Lofftz. Il a également étudié avec Wilhelm Von Lindenschmit et, en 1884, avec Albert Schmidt à Schafflerstrae. Il est connu pour sa superbe technique et son travail au pinceau dans ses figures de nymphes et de fées, ainsi que dans ses peintures de paysages.
Vladimir Makovski
Vladimir Egorovitch Makovski (en russe Владимир Егорович Маковский), né le 7 février 1846 à Moscou et mort le 21 février 1920 à Petrograd (aujourd'hui Saint-Pétersbourg), était un peintre de genre réaliste, portraitiste et collectionneur russe.
Vladimir Makovski est le fils d'Egor Ivanovitch Makovski, collectionneur d'art et l'un des fondateurs de l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou. Sa mère est d'origine germano-balte. Il a deux frères Nicolas et Constantin et une sœur Alexandra qui furent tous des peintres renommés de leur époque. Il prit des leçons avec Vassili Tropinine. Il réalisa sa première toile à quinze ans, Garçon vendeur de kvas. Vladimir devient membre des ambulants, après avoir terminé l'école de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou en 1869, où il fut entre autres l'élève de Vassili Zarianko, d'Eugraphe Sorokine et de Tropinine.
Il prend l'enfance pour thème, après la naissance de son fils Alexandre en 1869 et Tretiakov lui achète ses premiers tableaux pour sa galerie. Il est nommé académicien en 1873 avec son tableau Les Amateurs de rossignol qui est exposé à l'exposition internationale de Vienne. Il s'attire l'admiration de Dostoïevski. Makovski enseigne à l'école de peinture, sculpture et architecture de 1882 à 1894 et de 1894 à 1918 à l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, dont il devient recteur en 1895. Il fait un portrait officiel de l'impératrice Maria Fiodorovna en 1885.
Il est enterré au cimetière Volkovo.
Il a eu notamment pour élève Sergueï Vinogradov.
Son fils Alexandre Makovski, ses frères Constantin et Nikolaï et sa sœur Alexandra Makovskaïa sont également des peintres réputés.
François-Alfred Delobbe
François-Alfred Delobbe, né le 13 octobre 1835 à Paris et mort à Paris 14e le 10 février 1915, était un peintre naturaliste français.
Élève d'Abel-François Lucas, de Thomas Couture et de William Bouguereau à l'École des beaux-arts de Paris, puis des cours de l'École impériale de dessin, il débute au Salon des artistes français de 1861 avec un portrait de sa mère qui attire l'attention. C'est un peintre de genre, de portraits et de paysages. Il reçoit de nombreuses distinctions et prix (une médaille en 1874 pour son tableau "Musique Champêtre" et en 1875 pour "Pyrame et Thisbée", ainsi que des commandes officielles, comme la décoration de la mairie du XVe siècle arrondissement de Paris.
De 1875 jusqu'à sa mort, il séjourne régulièrement à Concarneau où il se lie d'amitié avec le peintre Alfred Guillou, dans la maison duquel il habite parfois (il peint d'ailleurs un Portrait de Mélanie Guillou, la sœur de son hôte), mais il descend aussi à l'Hôtel de France près de la gare de Concarneau. Il peint simplement sous une lumière douce et blonde des scènes de genre, des paysages inspirés par cette région bretonne, des portraits d'enfants ou de jeunes femmes, des scènes souvent paysannes. François-Alfred Delobbe peint des esquisses en plein air pendant le printemps et l'été et achève ses tableaux l'hiver dans son atelier parisien. Plusieurs de ses modèles préférés habitaient Concarneau et sa région (Beuzec-Conq, Lanriec).
Thérèse Schwartze
Thérèse Schwartze, née le 20 décembre 1851 et morte le 23 décembre 1918, était une peintre hollandaise de portraits.
Thérèse Schwartze est née le 20 décembre 1851 à Amsterdam aux Pays-Bas. Elle est la fille du peintre Johan Georg Schwartze, qui avait grandi à Philadelphie et s'était formé à Düsseldorf.
Elle reçoit sa première formation auprès de son père, avant d'étudier pendant un an à la Rijksacademie van Beeldende Kunsten. Ensuite, elle se rend à Munich et étudie sous la direction de Gabriel Max et de Franz von Lenbach. En 1879, elle se rend à Paris pour poursuivre ses études auprès de Jean-Jacques Henner. Quand elle retourne à Amsterdam, elle devient membre de la société d'artistes plasticiens Arti et Amicitiae.
Le 22 juillet 1918, son mari, Anton van Duyl, meurt. Comme Thérèse Schwartze était en mauvaise santé à l'époque (et essayait de le cacher), la mort de son mari a été un choc qu'elle ne pouvait pas surmonter facilement. Elle meurt à Amsterdam le 23 décembre 1918 d'une maladie soudaine.
Elle est inhumée au cimetière de Zorgvlied à Amsterdam. Plus tard, elle est inhumée au cimetière Nieuwe Ooster à Amsterdam, où sa sœur a créé un monument en sa mémoire, modelé d'après son masque de mort, qui est maintenant considéré comme un monument national.
Ses portraits, principalement de l'élite d'Amsterdam, sont remarquables pour l'excellence du dessin de personnages, une largeur et une vigueur de manipulation et une richesse de pigment. Elle signe ses œuvres «Th. Schwartze» et se marie à la fin de sa vie en 1906 à Anton van Duyl, après quoi elle signe ses œuvres «Th. V Duyl.Schwartze». Elle est l'une des rares femmes peintres à être honorée par une invitation à apporter ses portraits à la salle des peintres à la Galerie Uffizi de Florence. Certaines de ses meilleures œuvres, notamment un portrait de Petrus Jacobus Joubert, et Trois pensionnaires de l'orphelinat d'Amsterdam, se trouvent au Rijksmuseum, et une autre intitulée Cinq orhelines d'Amsterdam au musée Boijmans Van Beuningen à Rotterdam. Sa nièce Lizzy Ansingh, qu'elle a peinte quelques fois, est également devenue peintre. Sa sœur Georgine Schwartze est devenue sculptrice. Elle a vécu avec sa famille élargie au 1091 Prinsengracht à Amsterdam et a peint ses camarades en 1915.
Henry Mosler
Henry Mosler (né le 6 juin 1841 à Tropplowitz et mort le 21 avril 1920 à New York), était un peintre américain, graveur sur bois, dessinateur et illustrateur qui a documenté la vie américaine, y compris les thèmes coloniaux, illustrations de la guerre de Sécession, et fait des portraits d'hommes et de femmes de la société.
Henry Mosler déménage avec sa famille à New York en 1849 alors qu'il a huit ans. Son père, Gustave Mosler, avait travaillé comme lithographe en Europe, mais à New York, il trouve du travail chez un fabricant de cigares et de tabac. En 1851, la famille déménage à Cincinnati (Ohio), site d'une communauté juive allemande importante. Henry, encore adolescent, entre en apprentissage chez un graveur sur bois, Horace C. Grosvenor, et apprend aussi les rudiments de la peinture grâce à un peintre paysagiste amateur, George Kerr.
Après des études de dessin, Henry Mosler devient un dessinateur de bande dessinée sur papier à l'Omnibus (Cincinnati) en 1855. De 1859 à 1861, il étudie avec James Henry Beard, et de 1862 à 1863, pendant la guerre de Sécession, il sert en tant que correspondant de guerre de l'hebdomadaire Harper's weekly.
Comme la plupart des Juifs nordistes, Mosler était un fervent partisan de l'Union. Il est aide de camp de l'armée de l'Ohio, de 1861 à 1863, et publie 34 dessins dans Harper's weekly, 18 d'entre eux représentant la campagne du Kentucky et de l'Ohio en 1862 Il a également fait plusieurs portraits de généraux.
En 1863, Henry Mosler se rend à Düsseldorf, où pendant près de trois ans, il étudie à l'Académie royale, recevant l'enseignement de Heinrich Mücke et d'Albert Kindler (1833-1876), puis il se rend à Paris, où il étudie pendant six mois chez Ernest Hébert. Il revient à Cincinnati en 1866, où il reçoit de nombreuses commandes de portraits. Son premier tableau célèbre The Lost Cause (La Cause perdue) est exposé à l'Académie américaine de design en 1868, suivi bientôt par le groupe Betsy Ross Making the First American Flag (Betsy Ross faisant le premier drapeau américain).
Après avoir épousé Sara Cahn en 1869 à Cincinnati, Henry Mosler est de retour en France en 1874, puis étudie à Munich pendant trois ans sous la direction de Carl Theodor von Piloty, remportant une médaille à la Royal Academy. En 1877, il revient en France, et pendant son séjour en Bretagne, notamment à Pont-Aven, il peint The Quadroon Girl et Early Care, qui tous deux ont été acceptés par le Salon de 1879. Son Retour [du fils prodigue], exposé au Salon de Paris de 1879, est la première peinture américaine jamais achetée pour le palais du Luxembourg. Il reçoit une médaille d'argent au Salon de Paris de 1889, et une médaille d'or à Paris en 1888 et à Vienne en 1893. Il reste en France jusqu'en 1894.
Henry Mosler «sillonna la région de Pont-Aven entre 1879 et 1884 où il peignit des scènes rurales au réalisme parfois exacerbé. Mosler s'inscrit dans la mouvance artistique de la fin du XIXe siècle faisant l'éloge la vie rurale et de ses valeurs profondes face à la montée de l'urbanisme et de l'industrialisation».
En 1894, il déménage avec sa famille à New York, ouvrant un studio à Carnegie Hall. Il sert en tant qu'associé à l'Académie américaine de design, et continue à peindre pendant les premières années du XXe siècle. Il meurt d'une crise cardiaque à l'âge de 78 ans.
Des tableaux de lui sont actuellement dans les collections du musée d'art d'Allentown, le musée d'art de Wichita, le Smithsonian American Art Museum, la Bibliothèque Huntington, le musée des beaux-arts de Boston, le musée d'art Morris à Augusta, le Sydney Art Museum, le Cincinnati Art Museum, le musée d'art de Richmond, les musées d'art de Springfield, dans le Massachusetts, et divers musées à New York.
Lajos Bruck
Lajos Bruck, né à Pápa le 3 novembre 1846 et mort à Budapest le 3 décembre 1910, était un peintre hongrois.
À l'âge de quinze ans, il est emmené à Pest, où il acquiert les premiers éléments de la peinture dans des ateliers de peintres. En 1865, il est admis à l'Académie de Vienne. Il y étudie avec Geiger et Wurzinger. En 1869, il se rendit en Italie avec une bourse publique, où il peignit pendant un certain temps à l'Académie des beaux-arts sous la direction de Molmenti.
Lors de l'exposition universelle de 1873 à Vienne, il apparaît pour la première fois avec ses deux tableaux, la foire à Ponte Rialto, peinte en plan fixe, et une cuisine Falusi de style hongrois, qu'il a exposée à Pest cette année. Il se rend alors à Pár (1874) pour le prix de ces tableaux et une bourse publique, où il travaille quelque temps chez Munkácsy. Après deux ans de séjour, il s'installe en 1876 au Salon de la paroisse.
Il vit ensuite à Londres, où il est le portraitiste le plus recherché de la cour et de l'aristocratie anglaise, et travaille activement en tant que président de l'Association hongroise de Londres. Parmi ses expositions les plus importantes à la Royal Academy figurent le portrait de Lady Folkestone, du comte de Radnor et le célèbre quatuor Joachim.
En 1885, il retourne à Budapest avec sa famille et y vit jusqu'à sa mort. En 1899, il dirige l'exposition d'artistes hongrois à Saint-Pétersbourg, que le tsar Miklós ouvre pour lui et pour laquelle le tsar lui remet la croix de chevalier de l'ordre du Soleil. Il est l'un des membres fondateurs du Salon national. En 1896, il peint les portraits du roi Ferenc József Ier et de la reine Élisabeth pour la salle d'audience du palais de justice de Budapest.
Ses esquisses présentées dans l'exposition montrent ces peintures contemporaines avec des maîtres français contemporains, et pas seulement avec des maîtres liés à Corot.
Ses œuvres sont conservées à la Galerie nationale hongroise.
Daniel Ridgway Knight
Daniel Ridgway Knight, né le 15 mars 1839 à Philadelphie en Pennsylvanie et mort le 9 mars 1924 à Neuilly-sur-Seine, était un peintre américain.
En 1861, Daniel Knight vient à Paris pour étudier la peinture et rentre à l'École des beaux-arts, avec Cabanel comme professeur puis dans l'atelier de Charles Gleyre et plus tard dans celui de Jean-Louis-Ernest Meissonier.
En 1863, il repart aux États-Unis à l'armée et étudie les portraits et les expressions.
En 1872, il revient vivre en France, dans sa maison et son atelier de Poissy. Il rencontre Renoir, Sisley.
Impressionné par le travail de Jean-François Millet en 1874 à Barbizon, il rencontre le peintre mais trouve que ses œuvres sont par trop fatalistes, il préfère peindre le peuple dans ses bons moments de tous les jours: des paysannes dans la nature ou aux tâches ménagères. C'est un peintre naturaliste.
À partir de 1883, il peint des vues de son jardin à Rolleboise, à l'ouest de Paris.
La médaille d'argent et la croix de la Légion d'honneur lui ont été décernées à l'Exposition universelle de Paris en 1889 2 et il a été fait chevalier de l'Ordre royal de Saint-Michel en Bavière à Munich en 1893. La même année, il reçut également la médaille d'or de l'Académie des Beaux arts de Pennsylvanie à Philadelphie.
Il meurt à Neuilly-sur-Seine le 9 mars 1924.
L'un de ses fils, Louis Aston Knight est un peintre de paysage. Son fils Charly Knight est architecte.
César Pattein
César Pattein, né le 30 septembre 1850 à Steenvoorde et mort 26 janvier 1931 à Hazebrouck, était un artiste peintre français.
César Auguste Pattein est le fils de Martin Jean Pattein, cultivateur et de Reine Robitaillie.
Dans la fratrie Pattein, l'ainé David devient ferronnier d'art, Constant, Gustave et Édouard deviennent sculpteurs, c'est donc naturellement que le cadet César étudie la gravure auprès de Guillaume Cabasson. César a aussi trois sœurs plus âgées.
Progressivement arrivé à la peinture, il suit les cours d'Alphonse Colas à l'académie de Lille et se lie d'amitié avec le peintre Jules Breton. Il expose au Salon à partir de 1882.
Dans des décors de paysages de Flandre, il aime représenter des scènes où se retrouvent des enfants, comme avec Nid d'oiseaux ou Joyeux ébats, mais peint également plusieurs portraits.
Il obtient une troisième médaille au Salon de 18966.
En 1904, il épouse à Paris Marie Zoë Vermoote.
Lorsque la première Guerre mondiale éclate, il installe son atelier à Saint-Omer, et ne retrouve ses terres qu'à l'armistice, il se pose à Hondeghem.
Par le mariage de leur fille unique Georgette (1888-1969), César Pattein devient en 1919 le beau-père du peintre Maurice Deschodt.
Pour l'église de son village natal, il réalise un tableau représentant une scène de destruction, ex-voto de souffrance après les bombardements et les combats de la première Guerre mondiale.
À la création du Musée d'Hazebrouck, il est un des premiers donateurs.
Il meurt le 26 janvier 1931, à l'âge de 80 ans.
Henry James Johnstone
Henry James Johnstone (1835-1907) était l'un des principaux photographes portraitistes de Melbourne, dans l'État de Victoria, en Australie, dans les années 1870 et 1880, ainsi qu'un artiste de premier plan.
Henry Johnstone est né à Birmingham, en Angleterre, en 1835. Il a étudié l'art auprès de plusieurs professeurs privés et à la Birmingham School of Design avant de rejoindre l'entreprise photographique de son père.
Il est arrivé à Melbourne, en Australie, en 1853, à l'âge de 18 ans. En 1862, il rachète le studio Duryea et MacDonald et commence à travailler sous le nom de Johnstone and Co. En 1865, l'entreprise devient Johnstone, O'Shannessy and Co. avec sa partenaire Emily O'Shannessy et le copropriétaire George Hasler.
Johnstone, O'Shannessy & Co. étaient les principaux photographes portraitistes de Melbourne, dont les services étaient sollicités par des gouverneurs, des membres de la famille royale en visite, des hommes politiques et d'autres membres éminents de la société. Johnstone impressionne le duc d'Édimbourg lors de sa visite dans le Victoria et est nommé photographe royal.
Des exemples de portraits photographiques de Johnstone, O'Shannessy & Co. ont été présentés à l'exposition du centenaire de Philadelphie en 1875 et à l'exposition internationale de Melbourne en 1888, où l'excellence de leur travail a été soulignée par les juges.
Johnstone était également un artiste de premier plan. Après avoir étudié avec le sculpteur Charles Summers, puis rejoint l'école de peinture de Louis Buvelot en 1867, il s'inscrit à l'école de peinture de la National Gallery de Melbourne sous la direction de Thomas Clark. Il devient membre de l'Académie victorienne des arts en 1871 et de la Société des artistes britanniques.
En 1876, Johnstone quitte Melbourne pour l'Australie-Méridionale, où ses études réalistes et très détaillées de scènes locales sont bien accueillies ; il est représenté à l'Art Gallery of South Australia par trois tableaux : Evening shadows, backwater of the Murray, The Waterfall, Morialta et un nu sans titre assis au bord d'un ruisseau. Il voyage ensuite beaucoup en Amérique, puis en 1880 à Londres, où il expose régulièrement à la Royal Academy jusqu'en 1900. Il peint sur commande plusieurs paysages pour l'entrepreneur de théâtre Edgar Chapman. Il meurt à Londres en 1907 à l'âge de 72 ans.
Victor Gilbert
Victor Gabriel Gilbert, né le 13 février 1847 à Paris et mort le 21 juillet 1935 dans la même ville, était un artiste peintre français.
D'origine modeste, Victor Gilbert est placé en 1860 comme apprenti chez un peintre décorateur. Il suit, le soir, des cours d’art sous la direction du père Levasseur, à l’École de la Ville de Paris. Il débute au Salon des artistes français de 1873, avec deux toiles, Avant le bal et Les apprêts du diner. Vers la fin des années 1870, son goût pour le naturalisme s'affirme et il se tourne vers la peinture de genre avec des scènes de rues, de cafés, de marchés, en particulier celui des Halles. Il obtient une médaille de seconde classe au Salon de 1880 et une médaille d’argent à l’exposition universelle de 1889. Il devient sociétaire de la Société des artistes français en 1914.
Son travail devient populaire dans les années 1880, du fait que la maison Goupil & Cie, gros producteur d'estampes, traduit ses toiles en «chromos» photogravés, et les diffuse partout.
Victor Gilbert est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 18975, et reçoit le prix Léon Bonnat en 1926.
Durant la Belle Époque, les trottoirs de Paris étaient peuplés de marchands de toutes sortes. Témoin de son temps, Victor Gilbert s'intéresse à la stature et fierté des travailleurs des Halles, aux marchés de Paris, mais aussi de province. Ses bols de soupe fumante et autre bœuf dépecé, sa vision, sensible, témoigne aussi de la dureté de la vie quotidienne.
Les critiques de l’époque disent de lui «La peinture de Victor Gilbert chante le travail au grand jour (…) elle n’exalte que les labeurs honnêtes. Elle est vivante et bien moderne, pleine d’exubérance et de force, avec des raffinements et des délicatesses de tons d’une habilité et d’une souplesse qui sentent la maîtrise.»
Victor Gilbert aime tout autant peindre la fraîcheur et gaîté de l'enfance à Paris ou en province. Ses couleurs sont paisibles, reposante aux harmonies heureuses. Durant cette période, enfin le statut de l’enfant évolue. Le mariage arrangé fait place petit à petit au mariage par amour, qui va sacraliser le nouveau-né. Victor Gilbert peint remarquablement cette période de l'enfant-roi… qui croise celui qui mendie.
Primé au Salon des artistes français, reconnu comme un personnage illustre de son temps, Victor Gilbert est reçu dans les milieux mondains. Son élégance naturelle en fait un invité de choix. Il témoignera également de ces moments de fêtes qui marquèrent la Belle époque.
Il est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris (19e division).