On avale à pleine gorgée le mensonge qui nous flatte, et l’on boit goutte à goutte une vérité qui nous est amère.
Citation extraite du dialogue écrit par Denis Diderot, sans doute entre 1762 et 1773, intitulé "Le Neveu de Rameau".
Extrait du dialogue écrit par Denis Diderot intitulé "Le Neveu de Rameau" (entre 1762 et 1773):
MOI
Mais comment s'en laisse-t-on si grossièrement imposer? car enfin la supériorité des talents de la Dangeville et de la Clairon est décidée.
LUI
On avale à pleine gorgée le mensonge qui nous flatte; et l'on boit goutte à goutte une vérité qui nous est amère. Et puis nous avons l'air si pénétré, si vrai !
MOI
Il faut cependant que vous ayez péché une fois contre les principes de l'art et qu'il vous soit échappé par mégarde quelques-unes de ces vérités amères qui blessent; car en dépit du rôle misérable, abject, vil, abominable que vous faites, je crois qu'au fond, vous avez l'âme délicate.
beq.ebooksgratuits.com/vents/d…
|On avale à pleine gorgée le mensonge qui nous flatte, et l’on boit goutte à goutte une vérité qui nous est amère.|
Le drame de notre temps, c'est que la bêtise se soit mise à penser.
Citation jamais sourcée, très probablement apocryphe, qui semble être apparue dans deux ouvrages de 1967.
Le vrai drame de notre temps, c'est que le mensonge se répète même après correction.
Voici, peut-être, l'origine de cette citation extraite de "Lettre aux Américains" de Jean Cocteau (1949):
Chacun pense chez nous. Même la bêtise pense. Tout le monde occupe la scène. Peu de monde occupe la salle et il est rare que notre public ne décrète pas qu'il pourrait faire bien mieux que nous. Mais cette étonnante indiscipline offre des avantages. La France actuellement est un des seuls pays où la foule puisse faire le succès d'une pièce parce que les journalistes la condamnent. Personne ne croit personne et j'ose dire que l'esprit de contradiction porté à cet extrême pousse la foule à prendre le contrepied des conseils qu'on lui donne et à applaudir contre les siffleurs.
|Le drame de notre temps, c'est que la bêtise se soit mise à penser.|
Il est hélas devenu évident aujourd'hui que notre technologie a dépassé notre humanité.
Cette citation est apocryphe. Elle est probablement dérivée des mots écrits par Victor Salva, auteur du scénario de Powder (1995). Les films sont une source importante de citations apocryphes.
Merci à Quote Investigator!
quoteinvestigator.com/2012/10/…
|Il est hélas devenu évident aujourd'hui que notre technologie a dépassé notre humanité.|
Personne ne peut vous enlever votre liberté de penser. Vous pouvez être conseillé, éclairé par d'autres, mais ne laissez jamais quelqu'un penser pour vous
Cette citation n'est pas de Baruch Spinoza, mais de Diane Cailhier dans l'épisode 3 de la série québécoise "Chartrand et Simonne" (2000), romance de la vie de Michel Chartrand et Simonne Monet, dans une réponse du personnage de Simonne Monet-Chartrand.
Extrait de l'épisode 3 de la série québécoise "Chartrand et Simonne" intitulée "1942-1945 - L'amour et la guerre" (2000) à partir de 24'40:
|Personne ne peut vous enlever votre liberté de penser. Vous pouvez être conseillé, éclairé par d'autres, mais ne laissez jamais quelqu'un penser pour vous.|
Nous devons être respectueux de la démocratie, mais quand quelque chose nous apparaît non légitime, même si c'est légal, il nous appartient de protester, de nous indigner et de désobéir.
Citation extraite de l'entretien de Stéphane Hessel dans l'hebdomadaire "Politis" du 18 novembre 2010 intitulé «Le motif de la résistance, c'est l’indignation».
politis.fr/articles/2010/11/le…
Extrait de l'entretien de Stéphane Hessel dans l'hebdomadaire "Politis" du 18 novembre 2010:
Vous écrivez que «le motif de la résistance, c'est l'indignation?» C'est-à-dire?C'est un peu un appel. Le sentiment le plus grave, aujourd'hui, c'est de penser qu'«il n'y a rien à faire» parce que les choses ne changent pas comme l'on voudrait et que les acteurs politiques et financiers ont toutes les cartes en main. Baisser les bras me paraît tout à fait mauvais. Je dirais donc, un peu comme Sartre, qu'«un homme qui se désintéresse n'est pas vraiment un homme». C'est quand il commence à s'indigner qu'il devient plus beau, c'est-à-dire un militant courageux, un citoyen responsable. Se dire «on n'y peut rien», se retirer, c'est perdre une bonne partie de ce qui fait la joie d'être un homme.
Cela a-t-il partie liée avec la désobéissance ?
Je souligne toujours l'écart entre légalité et légitimité. Je considère la légitimité des valeurs plus importante que la légalité d'un État. Nous avons le devoir de mettre en cause, en tant que citoyens, la légalité d'un gouvernement. Nous devons être respectueux de la démocratie, mais quand quelque chose nous apparaît non légitime, même si c'est légal, il nous appartient de protester, de nous indigner et de désobéir. Dans le cas récent des enseignants qui ont désobéi, ce n'était pas pour une question de salaire mais parce qu'on a voulu leur imposer des choses au détriment des enfants dont ils ont la charge. Ils peuvent donc exciper de cela, comme les faucheurs d'OGM peuvent dire qu'il est peut-être devenu légal d'en semer mais qu'en réalité ce n'est pas légitime. La notion de désobéissance est donc intimement liée à la notion de légitimité.
|Nous devons être respectueux de la démocratie, mais quand quelque chose nous apparaît non légitime, même si c'est légal, il nous appartient de protester, de nous indigner et de désobéir.|
Il vient une heure où protester ne suffit plus; après la philosophie il faut l'action.
Pensée de Marius Pontmercy, personnage du roman "Les Misérables" de Victor Hugo (1862).
|Il vient une heure où protester ne suffit plus; après la philosophie il faut l'action.|
Si la vertu ne suffit pas à assurer le bonheur, la méchanceté suffit à rendre malheureux.
Citation apocryphe et contraire à la pensée d'Aristote.
Cet apocryphe est inexistant ailleurs qu'en France et avant le XXIe siècle. Il semble remonter à 2010.
https://x.com/LouLiMi/status/27476042263
Cette citation n'est pas dans "La Rhétorique" d'Aristote.
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6…
Extrait de "Morale à Nicomaque" d'Aristote (entre 335 et 322 avant J.-C.), livre I, Chapitre VIII:
Il n'est pas besoin d'attendre la mort d'un homme pour dire qu'il est heureux; c'est la vertu qui fait le vrai bonheur ; et il n'y a rien de plus assuré dans la vie humaine que la vertu. - Distinction entre les évènements de notre vie , selon qu'ils sont plus ou moins importants. - Les épreuves fortifient et rehaussent la vertu; l'homme de bien n'est jamais misérable; sérénité du sage et constance de son caractère. - Nécessité des biens extérieurs en une certaine mesure.
google.fr/books/edition/OEuvre…
Extrait de "Lettre LXXXI à Lucilius" de Sénèque (en 63 et 64 après J.C.):
Car si l'on est malheureux par la méchanceté, heureux par la vertu, et si c'est une vertu que la gratitude, pour une restitution ordinaire tu as conquis un bien inestimable, la conscience d'une vertu remplie, et cette conscience n'est donnée qu'à une âme divine et bienheureuse. Quant à l'âme affectée du sentiment contraire, le plus affreux malheur l'accable. Quiconque est ingrat sera misérable; ne le renvoyons pas au futur, il l'est à l'instant même. Gardons-nous donc d'un pareil vice, sinon à cause d'autrui, du moins pour nous. C'est la moindre et la plus légère partie de son fiel que l'iniquité distille sur autrui; ce qu'elle a de plus nuisible et pour ainsi dire toute la lie séjourne et pèse au fond de l'âme perverse. Comme le disait Attalus, l'un des nôtres: «La méchanceté boit la plus grande partie de son propre venin.» Celui des serpents, toujours prêt pour tuer l'ennemi, ne tue point l’animal qui le porte; tel n'est pas le venin du méchant: l'âme qui le renferme en souffre le plus. L'ingrat se torture et se ronge lui-même: il hait ce qu'il a reçu, parce qu'il doit rendre; il le déprise: mais les torts, il les amplifie et les exagère. Or est-il une âme plus à plaindre que celle où le bienfait passe et où l'injure demeure? Le sage, au contraire, relève la moindre des grâces qu'il reçoit et l'embellit à ses propres yeux et en perpétue la jouissance par le souvenir. La satisfaction du méchant n'a lieu qu'une fois, pour un moment, quand il reçoit; celle du sage se prolonge et ne cesse plus. Car ce n'est pas de recevoir, mais d'avoir reçu qu'il est heureux, félicité permanente et de tous les instants. Il ne tient pas compte de ce qui le blesse; et non point par insouciance, mais volontairement, il oublie. Il n'interprète pas tout au pire, ne cherche pas à qui imputer un accident, et préfère attribuer à la Fortune les fautes des humains. Il n'incrimine ni les paroles, ni les airs de visage; il explique tout mécompte dans un esprit de bienveillance qui le lui rend léger: il ne se souvient pas de l'offense plutôt que du service. Autant qu'il le peut, il s'en tient au souvenir plus doux du bienfait précédent, et ne change pas de sentiments pour qui a bien mérité de lui, à moins que les torts ne l'emportent de beaucoup, et que la différence ne frappe l'œil même le plus indulgent; encore ne change-t-il, quand l'injure est la plus forte, que pour redevenir ce qu'il était avant le bienfait. Car si le mal est égal au bien, il laisse encore dans l'âme un reste d'affection. De même que le partage des voix absout un accusé, et que toujours, dans le doute, l'humanité incline pour la douceur; ainsi le cœur du sage, lorsque le mal et le bien se balancent, peut n'être plus redevable, mais ne peut plus ne pas vouloir l'être; il fait comme le débiteur qui, après l'abolition des dettes, persiste à payer.
remacle.org/bloodwolf/philosop…
|Si la vertu ne suffit pas à assurer le bonheur, la méchanceté suffit à rendre malheureux.|
L'avenir n'est jamais que du présent à mettre en ordre. Tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre.
Citation tronquée extraite l'œuvre posthume "Citadelle" d'Antoine de Saint-Exupéry (1948).
L'avenir n'a pas besoin de permission car il existera toujours, et il n'est certainement pas le présent à mettre en ordre.
Extrait de "Citadelle" d' Antoine de Saint-Exupéry (1948):
Alors, me diras-tu, vers quoi dois-je tendre? Puisque les buts n'ont point de signification. Et je te répondrai ce grand secret qui se cache sous des mots vulgaires et simples et que la sagesse peu à peu au long de la vie m'a enseigné: à savoir que préparer l'avenir ce n'est que fonder le présent. Et que ceux-là s'usent dans l'utopie et les démarches de rêve qui poursuivent des images lointaines, fruits de leur invention. Car la seule invention véritable est de déchiffrer le présent sous ses aspects incohérents et son langage contradictoire. Mais si tu te laisses aller aux balivernes que sont tes songes creux concernant l'avenir, tu es semblable à celui-là qui croit pouvoir inventer sa colonne et bâtir des temples nouveaux dans la liberté de sa plume. Car comment rencontrerait-il son ennemi et, ne rencontrant point d'ennemi, par qui serait-il fondé? Contre qui modèlerait-il sa colonne ? La colonne se fonde, à travers les générations, de son usure contre la vie. Ne serait-ce qu'une forme, tu ne l'inventes point mais tu la polis contre l'usage. Et ainsi naissent les grandes œuvres et les empires.
Il n'est jamais que du présent à mettre en ordre. A quoi bon discuter cet héritage? L'avenir, tu n'as point à le prévoir mais à le permettre.
|L'avenir n'est jamais que du présent à mettre en ordre. Tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre.|
La parole perd parfois ce que le silence a gagné.
Ce n'est pas un proverbe, mais un extrait d'un chant contenu dans le roman pastoral "La Galatea" de Miguel de Cervantes (1585).
Extrait du roman pastoral "La Galatea" de Miguel de Cervantes (1585):
A ce moment-là, avant qu'il n'ait eu le temps de me répondre, Eleucus, le berger, arriva et dit d'une voix forte: «Maintenant, beaux bergers et belles bergères, faites sentir votre arrivée au village en chantant quelques cantiques, afin que nous puissions vous répondre, afin que les villageois voient tout ce que nous pouvons faire pour eux, nous qui venons ici pour rendre notre fête joyeuse». Et comme rien de ce que commandait Eleuco ne manquait d'être obéi, les bergers me donnèrent immédiatement la main pour commencer. Et c'est ainsi que, profitant de l'occasion et de ce dont Artidoro et moi avions discuté, je commençai ce chant:
Dans les états de l'amour
Personne ne devient parfait,
Mais l'honnête et le secret.
Pour atteindre le doux
Le goût de l'amour, si l'on est juste,
Le secret est la porte
Et l'honnêteté la clé;
Et cette entrée ne connaît pasCelui qui se targue de discrétion,
Mais l'honnête et le secret.
Aimer la beauté humaine
Est souvent reproché,
Si cet amour n'est pas mesuré
Avec la raison et l'honnêteté:
Et l'amour d'une telle qualité
Alors il l'atteint en effetCelui qui est honnête et secret.
C'est déjà un cas connu,
qu'on ne peut pas le nier,
Que parfois la parole perd
Ce que le silence a gagné:
Et celui qui est amoureux
N'aura jamais d'ennuis
S'il est honnête et secret.Combien de langue bavarde
Et des yeux audacieux
Ils causent généralement mille désagréments
Et mettre l'âme en déclin,
Cette douleur diminue tellement,
Et sors de cette impasse
Celui qui est honnête et secret.
|La parole perd parfois ce que le silence a gagné.|
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément.
Citation extraite du traité "L'Art poétique" de Nicolas Boileau Despréaux (1674), Chant premier.
La première partie de la citation s'inspire de "L'Épître III aux Pisons - Sur l'art poétique" d'Horace (19 avant J.-C.).
Extrait du traité "L'Art poétique" de Nicolas Boileau Despréaux (1674), Chant premier:
Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d'un nuage épais toujours embarrassées:
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure:
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
google.fr/books/edition/L_art_…
Extrait de "L'Épître III (10) aux Pisons - Sur l'art poétique"d'Horace (19 avant J.-C.):
Je prétends qu'un auteur,
De son œuvre toujours devant être vainqueur,
Sache si le sujet choisi, dont il raffole,
Lui convient ou n'est pas trop lourd pour son épaule.
Celui qui s'est rendu maître de son sujet,
Plein d'ordre et de clarté, l'écrira d'un seul jet.
L'ordre, de qui provient la force et l'élégance,
Nous fait dire à présent ce qu'il faut, je le pense,
Et renvoyer ailleurs ce qu'on doit renvoyer :
Auteur, choisis, élague et sache atermoyer.
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6…
|Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément.|
La Révolution est comme Saturne: elle dévore ses propres enfants.
Cette parole de Pierre Victurnien Vergniaud est rapportée par Saint-Just dans un discours rendu le 11 Germinal de l'an II (31 mars 1794) devant la Convention Nationale.
Extrait du discours de Saint-Just du 31 mars 1794:
Ceux qui depuis quatre ans ont conspiré sous le voile du patriotisme, aujourd'hui que la justice les menace, répètent ce mot de Vergniaud: «La révolution, est comme Saturne; elle dévorera tous ses enfants». Hébert répétait ce mot pendant son procès; il est répété par tous ceux qui tremblent et qui se voient démasqués. Non la révolution ne dévorera pas ses enfants, mais ses ennemis, de quelque masque impénétrable qu'ils se soient couverts.
Pierre Victurnien Vergniaud participa à l'organisation de la Commission des Douze chargée de faire la lumière sur les débordements de la Commune. On sait aujourd'hui que l'arrestation et la condamnation à mort des Girondins de cette Commission est le résultat d'un coup monté par Jean-Nicolas Pache alors maire de Paris. Pache était hébertiste et survécu à la Terreur.
youtube.com/watch?v=LOCMtoHDlm…
|La Révolution est comme Saturne: elle dévore ses propres enfants.|
Suivez les trois R: Respect de soi; Respect des autres; Responsabilité de toutes vos actions.
Cette citation n'est pas du Dalai Lama 14, mais de Horace Jackson Brown, Jr. dans son ouvrage "Life's Little Instruction Book Volume II" (1993) qui était un best-seller du New York Times comme le volume I.
Extrait de "Life's Little Instruction Book Volume II" de Horace Jackson Brown, Jr. (1993):
563 - N'oubliez pas qu'au moment même où vous dites «J'abandonne», quelqu'un d'autre se trouve dans la même situation et dit «Quelle belle opportunité».
564 - La prochaine fois que vous serez à New York, visitez l'antenne principale de la bibliothèque publique sur la Cinquième Avenue. Inoubliable.
565 - N'offrez jamais à personne un service à fondue ou un objet peint en vert avocat.
566 - Ne laissez pas votre famille si occupée que vous ne preniez pas au moins un repas par jour ensemble.
567 - N'oubliez pas les trois R: Respect de soi, respect des autres, responsabilité de tous ses actes.
568 - En voyage, emportez votre propre réveil. Les réveils des hôtels ne sont pas toujours fiables.
569 - Lorsque vous perdez, ne perdez pas la leçon.
570 - Laissez la lumière du porche allumée jusqu'à ce que toute la famille soit rentrée pour la nuit.
571 - Ne plantez des courgettes que si vous avez beaucoup d'amis.
572 - Apportez un petit cadeau à l'hôte ou à l'hôtesse lorsque vous êtes invité à dîner. Un livre est un bon choix.
|Suivez les trois R: Respect de soi; Respect des autres; Responsabilité de toutes vos actions.|
L'amour est cette merveilleuse chance qu'un autre vous aime encore quand vous ne pouvez plus vous aimer vous-même.
Citation tronquée extraite de l'ouvrage "Aventures de l'esprit" de Jean Guéhenno (1954).
La photo d'illustration est hors propos.
Extrait de l'ouvrage "Aventures de l'esprit" de Jean Guéhenno (1954):
Si l'amour, dans le cas des nations comme dans le cas des hommes et des femmes, est cette merveilleuse chance qu'un autre vous aime encore quand vous ne pouvez plus vous aimer vous-même, qu'un autre continue de croire en vous quand vous n'osez plus y croire vous-même, j'ai vérifié, au cours de ce voyage, que l'amour ne manque pas à la France, et je veux le dire aux Français. Car tous, à quelque instant de ces cinq années, si entêtés que nous ayons été d'espérance, nous avons douté de nous-mêmes : nous sentions sur nous la souillure de la trahison. Je ne puis dire la douceur qu'il y avait à reconnaître partout une fraternité qui n'avait jamais cessé d'être. Je veux ici remercier nos amis Brésiliens, Argentins, Uruguayens, Chiliens, Péruviens, Mexicains, de m'avoir donné cette joie. Qu'ils m'excusent de ne désigner aucun d'eux nommément. C'est que cela est proprement impossible. J'ai lu dans tous leurs regards qu'ils savaient que nous n'avions jamais perdu l'honneur et qu'ils continuaient d'espérer en nous. Nos désastres de 1940 les avaient, à la lettre, remplis de stupeur. Si éloignés, et trompés par les journaux des traîtres, ils ne comprenaient pas, ils ne pouvaient comprendre ce qui leur paraissait être notre résignation. Ils ne pouvaient y croire. Quand les échos leur vinrent de notre résistance à partir de 1943, ce fut, sur toutes les lèvres, le même « Je vous l'avais bien dit », et le 21 août 1944, à la nouvelle que Paris était délivré, (la nouvelle était fausse encore, mais ils ne pouvaient plus attendre), ce fut, dans toutes les capitales de l'Amérique du Sud, la même fête, la même acclamation, la même Marseillaise.
|L'amour est cette merveilleuse chance qu'un autre vous aime encore quand vous ne pouvez plus vous aimer vous-même.|
Existe-t-il pour l'Homme un bien plus précieux que la Santé?
Cette citation n'est pas exactement de Socrate, mais d'un médecin dans l'imaginaire de Socrate qui lui affirme que le plus grand bien est la santé. Elle se trouve dans "Gorgias", dialogue socratique écrit par Platon vers 380 avant J.-C.
Or, Socrate va nous expliquer que la santé et la maladie cohabitent ensemble dans le corps, contrairement au bien et au mal. La santé n'est donc pas un bien mais un désir réalisé (agréable).
Extrait de "Gorgias", dialogue socratique écrit par Platon vers 380 avant J.-C.:
C'est que tu pourrais bien être assailli tout de suite par les artisans de ces biens vantés par l'auteur de la chanson, le médecin, le pédotribe et le financier, et que le médecin le premier pourrait me dire: «Socrate, Gorgias te trompe. Ce n'est pas son art qui a pour objet le plus grand bien de l'humanité, c'est le mien.» Et si je lui demandais: «Qui es-tu, toi, pour parler de la sorte?», il me répondrait sans doute qu'il est médecin. – «Que prétends-tu donc? Que le produit de ton art est le plus grand des biens?» il me répondrait sans doute: «Comment le contester, Socrate, puisque c'est la santé? Y a-t-il pour les hommes un bien plus grand que a santé?» Et si, après le médecin, le pédotribe à son tour me disait: «Je serais, ma foi, bien surpris, moi aussi, Socrate, que Gorgias pût te montrer de son art un bien plus grand que moi du mien», je lui répondrais à lui aussi: «Qui es-tu, l'ami, et quel est ton ouvrage? – Je suis pédotribe, dirait-il, et mon ouvrage, c'est de rendre les hommes beaux et robustes de corps.» Après le pédotribe, ce serait, je pense, le financier qui me dirait, avec un souverain mépris pour tous les autres: «Vois donc, Socrate, si tu peux découvrir un bien plus grand que la richesse, soit chez Gorgias soit chez tout autre. – Quoi donc! lui dirions-nous. Es-tu, toi, fabricant de richesse? – Oui. – En quelle qualité? – En qualité de financier. – Et alors, dirions-nous, tu juges, toi, que la richesse est pour les hommes le plus grand des biens? – Sans contredit, dirait-il. – Voici pourtant, Gorgias, répondrions-nous, qui proteste que son art produit un plus grand bien que le tien.» Il est clair qu'après cela il demanderait: «Et quel est ce bien? Que Gorgias s'explique.» Allons, Gorgias, figure-toi qu'eux et moi, nous te posons cette question. Dis-nous quelle est cette chose que tu prétends être pour les hommes le plus grand des biens et que tu te vantes de produire.
beq.ebooksgratuits.com/Philoso…
|Existe-t-il pour l'Homme un bien plus précieux que la Santé?|
La vie est trop courte pour la passer à regretter tout ce qu'on n'a pas eu le courage de tenter.
Cette citation serait extraite du roman "Du diable au cœur" de Marie-Claude Bussières-Tremblay (1985).
Je n'ai pas les moyens de vérifier.
|La vie est trop courte pour la passer à regretter tout ce qu'on n'a pas eu le courage de tenter.|
Un moment de patience peut préserver de grands malheurs, un moment d'impatience, détruire toute une vie.
"Proverbe" apparu pour la première fois dans l'ouvrage "Health Readings (inquiry Into Health Problems)" de Stephen Maltz (1968) sous la forme: «Un moment de patience peut éviter un grand désastre, un moment d'impatience peut ruiner toute une vie.»
google.fr/books/edition/Health…
Ce texte n'est pas signé. Il peut soit être anonyme soit être de Stephen Maltz. Un autre ouvrage déclare cette citation comme anonyme. Elle est inconnue en Chine.
|Un moment de patience peut préserver de grands malheurs, un moment d'impatience, détruire toute une vie.|
L'esprit et le corps sont-ils séparés et si oui, lequel vaut-il mieux choisir?
Citation probablement apocryphe introduite par Christophe André sans référence dans "Je médite jour après jour" (2014), puis reprise sans vérification par d'autres auteurs amis du psychiatre.
Le corps, l'âme et l'esprit constitue l'être dans les 3 religions monothéistes. Ils ne seront séparés qu'à la mort.
Il est probable que Christophe André ait repris la citation "Is there a separation between body and mind, and if so which is it better to have?" attribuée à Woody Allen aux États-Unis sans référence et inexistante dans la littérature et sur Twitter (plus maintenant 😁).
Dieu a donné un cerveau et un sexe à l'homme mais pas assez de sang pour irriguer les deux à la fois.
Il n'est pas évident que cette citation soit de Pierre Desproges. Un Internaute la rattache à un "Tribunal des Flagrants délires". Pourtant, elle est introuvable dans les deux tomes de 2003. Un ouvrage de 2019 dit qu'elle est une perle du net.
loi1901.com/intranet/a_news/in…
Le plus probable est qu'elle soit issue du film "Sexy Boys" de 2001.
filmotv.fr/film/sexy-boys/3434…
kaakook.fr/citation-32254
|Dieu a donné un cerveau et un sexe à l'homme mais pas assez de sang pour irriguer les deux à la fois.|
En vérité, quand la jeunesse meurt en nous, il s'agit d'une mort plus dure que n'est la mort en la vieillesse.
Citation tronquée extraite des "Essais" de Montaigne (1580).
Extrait des "Essais" de Montaigne (1580):
César répondit plaisamment à un soldat de sa garde, recru et cassé, qui était venu dans la rue lui demander le droit de se faire mourir, regardant son maintien décrépi: «Tu penses donc être en vie». Si nous y tombions tout d'un coup, je ne crois pas que nous serions capables de supporter un tel changement. Mais, conduit par sa main, d'une douce pente et comme insensible, peu à peu, de degré en degré, elle nous roule dans ce misérable état, et nous y apprivoise, aussi nous ne sentons aucune secousse, quand la jeunesse meurt en nous, qui est en essence et en vérité une mort plus dure que n'est la mort réelle d'une vie languissante, et que n'est la mort de la vieillesse. D'autant que le saut n'est pas si lourd du mal-être au non-être, comme il l'est d'un état doux et florissant à un état pénible et douloureux.
|En vérité, quand la jeunesse meurt en nous, il s'agit d'une mort plus dure que n'est la mort en la vieillesse.|
Politiquement, la faiblesse de l'argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu'ils ont choisi le mal.
Citation extraite de "Responsabilité et jugement" d'Hannah Arendt (édité à titre posthume en 2005).
jugurtha.noblogs.org/files/201…
Extrait de "Responsabilité et jugement" d'Hannah Arendt:
Politiquement, la faiblesse de l'argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu'ils ont choisi le mal. Puisque le mal commis par le IIIe Reich était si monstrueux qu'aucun effort de l'imagination ne pouvait permettre de l'appeler «moindre mal», on devait supposer que, à cette époque, le raisonnement aurait dû s'effondrer une fois pour toutes, ce qui, étonnamment, n'a pas été le cas. De plus, si on considère les techniques de gouvernement totalitaire, il est évident que le raisonnement du «moindre mal» - loin d'être avancé seulement de l'extérieur par ceux qui n'appartiennent pas à l'élite au pouvoir - est l'un des mécanismes intégrés à la machinerie de la terreur et de la criminalité. L'acceptation du moindre mal est consciemment utilisée pour conditionner les fonctionnaires comme la population en général à accepter le mal comme tel. Pour n'en donner qu'un parmi maints exemples: l'extermination des juifs a été précédée par une suite très progressive de mesures antijuives, et chacune a été acceptée au motif que refuser de coopérer aurait empiré les choses - jusqu'au stade où rien de pire n'aurait pu arriver.
Hannah Arendt nous rappelle que le moindre mal dont il est question (acceptation du nazisme) n'en était pas un. Elle dit ensuite que par une escalade d'acceptions de ce genre de croyance, on finit par choisir le mal absolu alors que ce "moindre mal" était dès le départ le mal.
C'est d'un point de vue politique qu'il faut être prudent avec ceux qui parlent d'un moindre mal alors qu'il s'agit de toute évidence du mal. Il convient donc de rester vigilant (il faut veiller comme disait Jésus).
|Politiquement, la faiblesse de l'argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu'ils ont choisi le mal.|
Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être, mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.
Citation apocryphe. Elle est extraite de la "Prière de la Sérénité" qui aurait été composée à l'origine par le théologien protestant Reinhold Niebuhr au début des années 1930, puis elle a été modifiée à plusieurs reprises par plusieurs personnes (comme Winnie Gaines en 1942).
aa.org/sites/default/files/lit…
L'image d'illustration a été générée par IA.
pixabay.com/fr/illustrations/a…
Prière de la Sérénité (version modifiée par Winnie Gaines en 1942):
Dieu, accorde-nous la sérénité d'accepter les choses que nous ne pouvons pas changer, le courage de changer les choses que nous pouvons changer et la sagesse d'en connaître la différence, de vivre un jour à la fois, de profiter d'un moment à la fois, d'accepter les difficultés comme un chemin vers la paix, de prendre ce monde pécheur tel qu'il est, et non tel que nous le voudrions, en ayant confiance que Tu feras tout ce qui est juste si nous nous soumettons à Ta volonté, afin que nous puissions être raisonnablement heureux dans cette vie et extrêmement heureux avec Toi dans la suivante. - Amen.
google.fr/books/edition/Journa…
|Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être, mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.|
La meilleure façon d'empêcher un prisonnier de s'évader est de s'assurer qu'il ne sache jamais qu'il est en prison.
Citation apocryphe jamais référencée qui semble être apparue en 2008 dans l'ouvrage "The Joy Diet - 10 Daily Practices for a Happier Life" de Martha Beck.
|La meilleure façon d'empêcher un prisonnier de s'évader est de s'assurer qu'il ne sache jamais qu'il est en prison.|
C'est une erreur de vivre selon le mode d'autrui et de faire une chose uniquement parce que d'autres la font. C'est un inestimable bien de s'appartenir à soi-même.
Citation apocryphe. Ces paroles ne sont même pas à la hauteur de la 75ème lettre de Sénèque à Lucilius!
Le portrait n'est même pas celui de Sénèque, mais peut-être celui d'Hésiode.
palimpsestes.fr/textes_philo/s…
rubenshuis.be/fr/node/78
fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9s…
Extrait de la 75ème lettre par Sénèque à Lucilius (écrite entre 63-64 après J.-C.):
Songe et regarde combien d'iniquités t'environnent; vois s'il est un seul attentat sans exemple ; quels progrès fait chaque jour le génie du mal; que de méfaits politiques et privés; tu sentiras que pour nous c'est assez faire que de ne pas être parmi les plus corrompus. «Mais j'espère, moi, pouvoir aussi m'élever plus haut.» Je le souhaiterais pour nous plutôt que je ne le promettrais. Le mal en nous a pris l'avance; nous marchons à la vertu, empêtrés de mille vices; j'ai honte de le dire: nous cultivons l'honnête à nos moments perdus. Mais quel magnifique salaire nous est réservé, si nous rompons nos empêchements, nos mauvaises tendances si tenaces! Ni cupidité, ni crainte ne nous feront plus reculer; inébranlables à toutes les alarmes, incorruptibles aux voluptés, nous n'aurons point horreur de la mort, non plus que des dieux ; nous saurons que ni la mort n'est un mal, ni les dieux ne sont méchants. Il y a autant de faiblesse dans l'être qui fait souffrir que dans celui qui souffre: aux êtres bons par excellence le pouvoir de nuire manque. Quel trésor nous attend si, quelque jour, de cette fange nous nous élevons à la hauteur sublime du sage, à cette tranquillité d'âme et, toute erreur bannie, à l'absolue indépendance! «Cette indépendance, quelle est-elle?» Ne craindre ni les hommes ni les dieux, ne vouloir rien de honteux, rien d'immodéré, exercer sans limites la royauté
de soi-même. Inestimable bien que celui de s'appartenir!
|C'est une erreur de vivre selon le mode d'autrui et de faire une chose uniquement parce que d'autres la font. C'est un inestimable bien de s'appartenir à soi-même.|
Il n'est pas possible qu'une musique qui donne une émotion qu'on sent plus élevée, plus pure, plus vraie, ne corresponde pas à une certaine réalité spirituelle, ou la vie n'aurait aucun sens.
Citation modifiée extraite de "La Prisonnière" de Marcel Proust (publication posthume en 1923).
Il existe deux versions de cette citations. L'une avec "la vie n'aurait aucun sens" (à la manière d'Albert Camus, version 1954) et l'autre sans ces mots (éditions 1923 et 1946).
Extrait de "La Prisonnière" de Marcel Proust (version 1954):
ebooks-bnr.com/ebooks/pdf4/pro…
Mais il n'est pas possible qu'une sculpture, une musique qui donne une émotion qu'on sent plus élevée, plus pure, plus vraie, ne corresponde pas à une certaine réalité spirituelle, ou la vie n'aurait aucun sens. Ainsi rien ne ressemblait plus qu'une belle phrase de Vinteuil à ce plaisir particulier que j'avais quelquefois éprouvé dans ma vie, par exemple devant les clochers de Martinville, certains arbres d'une route de Balbec ou plus simplement, au début de cet ouvrage, en buvant une certaine tasse de thé.
Extrait de "La Prisonnière" de Marcel Proust (version 1923):
Il n'est pas possible qu'une sculpture, une musique qui donne une émotion qu'on sent plus élevée, plus pure, plus vraie, ne corresponde pas à une certaine réalité spirituelle. Elle en symbolise sûrement une, pour donner cette impression de profondeur et de vérité. Ainsi rien ne ressemblait plus qu'une telle phrase de Vinteuil à ce plaisir particulier que j'avais quelquefois éprouvé dans ma vie, par exemple devant les clochers de Martainville, certains arbres d'une route de Balbec ou, plus simplement, au début de cet ouvrage, en buvant une certaine tasse de thé.
|Il n'est pas possible qu'une musique qui donne une émotion qu'on sent plus élevée, plus pure, plus vraie, ne corresponde pas à une certaine réalité spirituelle, ou la vie n'aurait aucun sens.|
Les faux amis sont plus dangereux que les ennemis déclarés.
Il ne peut s'agit d'une citation de Henri-Frédéric Amiel puisque cette phrase est présente dans l'ouvrage "Cours académique de langue et de littérature française" publié en 1834 alors que l'écrivain n'avait que 13 ans.
google.fr/books/edition/Cours_…
On retrouve cette expression dans un ouvrage allemand d'apprentissage de l'espagnol datant de 1804:
google.fr/books/edition/Spanis…
Il semble fort probable que cette expression soit de Christoph Johann Rudolph Christiani (1761-1841), pédagogue germano-danois et théologien luthérien. Dans son ouvrage "Beyträge zur Veredlung der Menschheit" Volume 2 (1799), il est écrit:
Unredlichkeit macht ihn zum Freund und Vertheidiger einer Sache, an der ihm an und für sich selbst durchaus nichts gelegen ist. So wie nun jeder scheinbare, aber falsche Freund immer gefährlicher ist, als ein erklärter und offenbarer Feind , so ist auch der Schade, welcher der Aufklärung von ihren unredlichen Freunden zugefügt wird, weit empfindlicher, als ter, den ihre abgesagtesten Gegner ihr zufügen. Bey einem bekannten Gegner weiß jeder bald, mit wem er es zu thun hat ; bey einem falschen Freunde wird man erst durch unangenehme Erfahrungen gewißiget. Der Erste erklärt sich geradezu gegen einen Gegenstand, der ihm hauptsächlich um deßwillen , weil er ihn nicht genau genug kennt, zuwider ist ; der Lekte bedient sich krummer Schleichwege , mittelst deren er jeden , dem es an einem geschärften Unterscheidungsblicke fehlt, auf eine leichte Art hintergeht. Der aufrichtigeFreund der Aufklärung, kann und will für nichts anders gehalten werden, als für den, der er ist ; der unredliche Gegner derselben sucht immer nur in derjenigen Kleidung zu erscheinen , welche ihm für die Rolle, die er den jedesmaligen Umständen nach zu spielen hat, die passendste zu seyn vorkommt.
Traduction en français:
La malhonnêteté fait de lui l'ami et le défenseur d'une cause à laquelle il ne tient absolument pas en soi. De même que tout ami apparent, mais faux, est toujours plus dangereux qu'un ennemi déclaré et manifeste, de même le dommage causé aux Lumières par ses amis malhonnêtes est bien plus sensible que celui que lui causent ses adversaires les plus acharnés. Avec un adversaire connu, chacun sait bientôt à qui il a affaire; avec un faux ami, on ne devient certain que par des expériences désagréables. Le premier se déclare carrément contre un objet qui lui répugne surtout parce qu'il ne le connaît pas assez bien; le second se sert de moyens détournés par lesquels il trompe facilement tous ceux qui manquent de discernement. L'ami sincère des Lumières ne peut et ne veut pas être pris pour autre chose que ce qu'il est; l'adversaire malhonnête de celles-ci cherche toujours à paraître sous l'habit qui lui semble le plus approprié au rôle qu'il doit jouer selon les circonstances.
google.fr/books/edition/Beytr%…
On peut penser que Christoph Johann Rudolph Christiani s'est inspiré du Livre de Ben Sira le Sage (Bible) au chapitre 6:
01 et d'ami ne deviens pas ennemi. Car une mauvaise réputation héritera la honte et l'opprobre, comme il en va pour le pécheur à la langue double.
02 Ne te laisse pas emporter par ta passion, de peur de finir dépecé comme un bœuf;
03 tu dévorerais ton propre feuillage, tu perdrais tes fruits et tu te retrouverais comme du bois sec.
04 Une passion mauvaise perd celui qui la possède et fait de lui la risée de ses ennemis.
05 La parole agréable attire de nombreux amis, le langage aimable attire de nombreuses gentillesses.
06 De bonnes relations, tu peux en avoir avec beaucoup de monde; mais des conseillers ? n'en choisis qu'un seul entre mille!
07 Si tu veux acquérir un ami, acquiers-le en le mettant à l'épreuve; n'aie pas trop vite confiance en lui.
08 Il y a celui qui est ton ami quand cela lui convient, mais qui ne reste pas avec toi au jour de ta détresse.
09 Il y a celui qui d'ami se transforme en ennemi, et qui va divulguer, pour ta confusion, ce qui l'oppose à toi.
10 Il y a celui qui est ton ami pour partager tes repas, mais qui ne reste pas avec toi au jour de ta détresse.
11 Quand tout va bien pour toi, il est comme un autre toi-même et commande avec assurance à tes domestiques;
12 mais si tu deviens pauvre, il est contre toi, et il se cache pour t'éviter.
13 Tes ennemis, tiens-les à distance; avec tes amis, sois sur tes gardes.
14 Un ami fidèle, c'est un refuge assuré, celui qui le trouve a trouvé un trésor.
15 Un ami fidèle n'a pas de prix, sa valeur est inestimable.
|Les faux amis sont plus dangereux que les ennemis déclarés.|
Il faut avoir de la force et du courage, dans ce siècle corrompu, pour être un homme de bien.
Citation déformée extraite de "Éloge de la sincérité" de Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu (1717).
google.fr/books/edition/M%C3%A…
Extrait de "Éloge de la sincérité" de Montesquieu (1717):
Le vice serait réduit à cette triste et déplorable condition où gémit la vertu, et il faudrait avoir autant de force et de courage pour être méchant, qu'il en faut, dans ce siècle corrompu, pour être homme de bien.
Quand la sincérité ne nous guérirait que de l'orgueil, ce serait une grande vertu qui nous guérirait du plus grand de tous les vices.
Il n'y a que trop de Narcisses dans le monde, de ces gens amoureux d'eux-mêmes. Ils sont perdus s'ils trouvent dans leurs amis de la complaisance. Prévenus de leur mérite, remplis d'une idée qui leur est chère, ils passent leur vie à s'admirer. Que faudrait-il pour les guérir d'une folie qui semble incurable? Il ne faudrait que les faire apercevoir du petit nombre de leurs rivaux; que leur faire sentir leurs faibles; que mettre leurs vices dans le point de vue qu'il faut pour les faire voir; que se joindre à eux contre eux-mêmes, et leur parler dans la simplicité de la vérité.
|Il faut avoir de la force et du courage, dans ce siècle corrompu, pour être un homme de bien.|
La Révolution française est l'honneur historique du peuple français. Le culte glorieux qu'elle représente acquiert un contenu et un sens nouveaux à l'heure où le capitalisme livre la nation à l'oppression.
Citation déformée venant d'un tract clandestin du Parti Communiste Français intitulé "Révolution et contre-révolution au 20e siècle" en réponse à "Or et Sang", conférence donnée par Alfred Rosenberg le 28 novembre 1940 à la Chambre des députés de Paris en règlement de comptes des idées de 1789 qui «récupère» la révolte populaire de la fin du XVIIIe siècle pour présenter le national-socialisme comme une authentique révolution nationale. L'auteur de ce tract de 1940 est Georges Politzer.
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6…
Cette citation n'est pas extraite de "La Philosophie et les mythes", texte publié dans le n°1 de "La Pensée" en 1939, contrairement à ce qu'affirme le Café Littéraire.
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6…
Extrait du tract "Révolution et contre-révolution au 20e siècle" écrit par Georges Politzer (1940):
La Révolution française est l'honneur historique du peuple de France. Le culte du passé glorieux qu'elle représente acquiert un contenu et un sens nouveau à l'heure où le capitalisme français livre la nation à l'oppression d'un impérialisme étranger. Le discours de M. Rosenberg appelait donc une réponse. Les marxistes français, c'est-à-dire les communistes, la lui apportent.
Ce fait est à la fois naturel et significatif.
La lutte active contre toute cette colonisation spirituelle, dont le voyage de M. Rosenberg est le symbole, est inséparable de la lutte pour la liberté et l'indépendance de la France. Le Parti Communiste Français a la fierté d'être à l'avant-garde de cette lutte.
Le fait que ce sont les communistes français, et eux seuls, qui répondent à M. Rosenberg, montre, en même temps, combien il est vrai que la défaite a marqué aussi l'effondrement idéologique de tous les autres partis.
M. Rosenberg est venu à Paris pour un «règlement de comptes» avec les idées de 1789.
|La Révolution française est l'honneur historique du peuple français. Le culte glorieux qu'elle représente acquiert un contenu et un sens nouveaux à l'heure où le capitalisme livre la nation à l'oppression.|
Chaque homme cache en lui un enfant qui veut jouer.
Citation un peu déformée extraite de "Ainsi parlait Zarathoustra" de Friedrich Nietzsche (1883) , Première partie "La vieille et la jeune femme".
Ce philosophe n'avait pas la lumière intérieure (et il a déprimé plus d'un de ses lecteurs).
Cette citation n'apporte rien de nouveau dans la connaissance de l'être humain (et il a fait des généralités inacceptables!).
Extrait de "Ainsi parlait Zarathoustra" de Friedrich Nietzsche (1883) , Première partie "La vieille et la jeune femme":
«Maintes fois déjà Zarathoustra a parlé, même à nous autres femmes, mais jamais il ne nous a parlé de la femme.»
Je lui ai répondu: «Il ne faut parler de la femme qu'aux hommes.»
«À moi aussi tu peux parler de la femme, dit-elle; je suis assez vieille pour oublier aussitôt tout ce que tu m'auras dit.»
Et je condescendis aux désirs de la vieille femme et je lui dis:
Chez la femme tout est une énigme: mais il y a un mot à cet énigme: ce mot est grossesse.
L'homme est pour la femme un moyen: le but est toujours l'enfant. Mais qu'est la femme pour l'homme?
L'homme véritable veut deux choses: le danger et le jeu. C'est pourquoi il veut la femme, le jouet le plus dangereux.
L'homme doit être élevé pour la guerre, et la femme pour le délassement du guerrier: tout le reste est folie.
Le guerrier n'aime les fruits trop doux. C'est pourquoi il aime la femme; une saveur amère reste même à la femme la plus douce.
Mieux que l'homme, la femme comprend les enfants, mais l'homme est plus enfant que la femme.
Dans tout homme véritable se cache un enfant: un enfant qui veut jouer. Allons, femmes, découvrez-moi l'enfant dans l'homme!
Que la femme soit un jouet, pur et menu, pareil au diamant, rayonnant des vertus d'un monde qui n'est pas encore!
La_vieille_et_la_jeune_femme | fr.wikisource.org/wiki/Ainsi_p…
|Chaque homme cache en lui un enfant qui veut jouer.|
La mesure de l'intelligence est la capacité de changer.
Citation apocryphe variante d'une autre citation apocryphe attribuée à Stephen Hawking (« L'intelligence est la capacité à s'adapter au changement»).
quora.com/Did-Albert-Einstein-…
washingtonpost.com/news/answer…
|La mesure de l'intelligence est la capacité de changer.|
Un mensonge est un mensonge, et en soi intrinsèquement mauvais, qu'il soit dit avec de bonnes ou de mauvaises intentions.
Citation apocryphe apparue en 2017 aux États-Unis. Elle ne résume même pas la pensée de Kant sur le mensonge. En particulier, Kant ne s'est pas intéressé aux intentions ayant motivé le mensonge. Et c'est là son erreur (voir la pensée de Vladimir Jankélévitch sur sa notion de survérité)!
https://x.com/RayBoomhower/status/830908729306513410
Extrait de "La Métaphysique des mœurs" d'Emmanuel Kant (1797), partie "Doctrine de la vertu", Livre premier, chapitre second, article premier "Du mensonge":
Le mensonge peut être extérieur (mendacium externum), ou intérieur. Par le premier, l'homme se rend méprisable aux yeux des autres; par le second, ce qui est encore pis, il se rend méprisable à ses propres yeux, et offense la dignité de l'humanité dans sa personne. Nous n'avons à tenir compte ni du tort que le mensonge peut causer aux autres hommes, puisque ce n'est pas là ce qui fait le caractère propre de ce vice (autrement il ne serait autre chose que la violation d'un devoir envers autrui), ni de celui que le menteur peut se faire à lui-même, car, considéré comme un défaut de prudence, il serait en contradiction avec les maximes pragmatiques mais non avec les maximes morales, et par conséquent il ne pourrait être considéré comme la transgression d'un devoir. - Le mensonge est l'avilissement et comme l'anéantissement de la dignité humaine. Un homme qui ne croit pas lui-même ce qu'il dit à un autre (fût-ce à une personne idéale), a encore moins de valeur que n'en a une simple chose; car quelqu'un peut tirer parti de l'utilité de cette chose, puisque c'est un objet réel qui lui est donné, tandis que, si en prétendant communiquer à un autre ses pensées, on se sert de mots qui signifient (à dessein) le contraire de ce que l'on pense, on se propose une fin qui va directement contre la destination naturelle de la faculté de communiquer ses pensées, et par conséquent on abdique sa personnalité; aussi le menteur est-il moins un homme véritable que l'apparence trompeuse d'un homme. - La véracité dans les déclarations s'appelle aussi loyauté; quand il s'agit de promesse, probité, et en général bonne foi.
fr.wikisource.org/wiki/Doctrin…
|Un mensonge est un mensonge, et en soi intrinsèquement mauvais, qu'il soit dit avec de bonnes ou de mauvaises intentions.|
La vraie valeur d'un homme réside, non dans ce qu'il a, mais dans ce qu'il est.
Citation extraite de " The Soul of Man under Socialism" (L'âme de l'homme sous le socialisme), essai d'Oscar Wilde publié en 1891 défendant une vision individualiste libertaire dans un monde socialiste.
web.seducoahuila.gob.mx/biblio…
Extrait de " The Soul of Man under Socialism" (L'âme de l'homme sous le socialisme) d'Oscar Wilde (1891):
Dans les nouvelles conditions, l'individualisme sera beaucoup plus libre, beaucoup plus fin et beaucoup plus intense qu'il ne l'est aujourd'hui. Je ne parle pas du grand individualisme imaginairement réalisé par les poètes que j'ai mentionnés, mais du grand individualisme réel latent et potentiel dans l'humanité en général. Car la reconnaissance de la propriété privée a réellement nui à l'individualisme et l'a obscurci, en confondant l'homme avec ce qu'il possède. Elle a complètement détourné l'individualisme de son but. Elle a fait du gain, et non de la croissance, son objectif. C'est ainsi que l'homme a cru que l'important était d'avoir, sans savoir que l'important était d'être. La véritable perfection de l'homme ne réside pas dans ce qu'il possède, mais dans ce qu'il est.
|La vraie valeur d'un homme réside, non dans ce qu'il a, mais dans ce qu'il est.|
Bague au doigt, corde au cou.
Citation apparue comme un proverbe québécois dans l'ouvrage "Le livre des proverbes" de Sylvie Rozé avec la collaboration de Clémentine Pradère Ascione (2012).
Curieusement, c'est aussi le titre français du film "How to Save a Marriage and Ruin Your Life" de Fielder Cook (1968).
|Bague au doigt, corde au cou.|
On trouve toujours de l'argent pour faire la guerre, jamais pour vivre en paix.
Citation de Albert Brie non comprise dans son ouvrage "Le Mot du silencieux" (1978), mais peut-être dans "Le Retour du silencieux" du même auteur (1989), je n'ai pas les moyens de vérifier.
Depuis 1971, il publiait des aphorismes dans le journal québécois "Le Devoir".
Je fais confiance au recensement de Gilles G. Jobin.
gilles-jobin.org/citations/?P=…
ledevoir.com/lire/436400/alber…
|On trouve toujours de l'argent pour faire la guerre, jamais pour vivre en paix.|
La sagesse commence dans l'émerveillement.
Citation déformée de Socrate extraite du dialogue socratique "Théétète" de Platon ( milieu du IVe siècle avant J.-C.), mais aussi d'Aristote dans son ouvrage "Métaphysiques", plus tardif puisque Aristote fut l'élève de Platon.
Cependant, c'est à Aristote que j'attribuerais cette pensée à cause de cette citation de lui: «L'amour des mythes est, en quelque manière, amour de la Sagesse, car le mythe est un assemblage de merveilleux.»
beq.ebooksgratuits.com/Philoso…
philosophie.cegeptr.qc.ca/wp-c…
Extrait du dialogue socratique "Théétète" de Platon ( milieu du IVe siècle avant J.-C.):
Socrate: Je vois, mon ami, que Théodore n'a pas mal deviné le caractère de ton esprit; car c'est la vraie marque d'un philosophe que le sentiment d'étonnement que tu éprouves. La philosophie, en effet, n'a pas d'autre origine, et celui qui a fait d'Iris la fille de Thaumas n'est pas, il me semble, un mauvais généalogiste. Mais comprends-tu déjà pourquoi ces choses sont telles en conséquence de la doctrine que nous attribuons à Protagoras; ou ne saisis-tu pas encore?
Extrait de l' ouvrage "Métaphysiques" d'Aristote (après 340 avant J.-C.):
C'est, en effet, l'étonnement qui pousse, comme aujourd'hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Au début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentaient les premières à l'esprit; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils étendirent leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des Étoiles, enfin la genèse de l'Univers. Or apercevoir une difficulté et s'étonner, c'est reconnaître sa propre ignorance (c'est pourquoi même l'amour des mythes est, en quelque manière, amour de la Sagesse, car le mythe est un assemblage de merveilleux).
|La sagesse commence dans l'émerveillement.|
La démocratie, c'est beaucoup plus que la pratique des élections et le gouvernement de la majorité : c'est un type de mœurs, de vertu, de scrupule, de sens civique, de respect de l'adversaire, c'est un code moral.
Citation extraite de l'ouvrage "La vérité guidait leurs pas" de Pierre Mendès France (1976).
Cohérence omet le plus important qui suit cette citation. Mais en connaît-il la suite?
Extrait de l'ouvrage "La vérité guidait leurs pas" de Pierre Mendès France (1976):
La démocratie, c'est beaucoup plus que la pratique des élections et le gouvernement de la majorité: c'est un type de mœurs, de vertu, de scrupule, de sens civique, de respect de l'adversaire; c'est un code moral. Elle reconnaît à l'opposition comme aux minorités le droit de remettre les options passées en question, pour qu'à tout moment le pays puisse juger, jusqu'à se déjuger. Les partis et les équipes au pouvoir acceptent ainsi d'être désavoués un jour.
Appelés au gouvernement, certains peuvent être tentés de transformer une mission conditionnelle et révocable en une sorte de délégation permanente; se croyant ou se disant investis d'une grande mission, persuadés qu'ils font mieux que l'adversaire, ils peuvent chercher à conserver le pouvoir en abusant d'une propagande unilatérale, en exploitant le charisme d'un chef, les mythes, les peurs et les craintes, le chauvinisme et le racisme, l'égoïsme de classe, les promesses de la démagogie. Une situation de despotisme de fait peut alors se créer, même si elle n'a pas le caractère sanglant de précédents odieux encore présents à nos mémoires (et qui revivent dans de trop nombreux pays aujourd'hui). Une information biaisée, une répression d'abord modérée, des tribunaux d'exception ou, en tout cas, rendus dociles, une législation ambiguë qui sera progressivement interprétée et déviée, des machinations et des provocations policières, des atteintes insidieuses aux libertés conduisent insensiblement a cette «tyrannie douce» dont parlait Tocqueville. On voit souvent des démocraties formelles qui ne refusent pas les consultations électorales, qui même y recourent largement (mais chaque fois dans un contexte captieux pour, en définitive, les falsifier), coexister avec un libéralisme relatif qui serre adroitement les contours du droit constitutionnel.
|La démocratie, c'est beaucoup plus que la pratique des élections et le gouvernement de la majorité : c'est un type de mœurs, de vertu, de scrupule, de sens civique, de respect de l'adversaire, c'est un code moral.|
L'imagination est plus importante que le savoir.
Citation extraite d'une interview d'Albert Einstein réalisée par George Sylvester Viereck en 1929.
Extrait de l'interview d'Albert Einstein réalisée par George Sylvester Viereck en 1929:
Albert Einstein: Je crois aux intuitions et aux inspirations. J'ai parfois l’impression d’avoir raison. Je ne sais pas si j'ai raison. Lorsque deux expéditions scientifiques, financées par la Royal Academy, sont parties tester ma théorie de la relativité, j'étais convaincu que leurs conclusions correspondraient à mon hypothèse. Je n'ai pas été surpris lorsque l'éclipse du 29 mai 1919 a confirmé mes intuitions. J'aurais été surpris si j'avais eu tort.
Sylvester Viereck: Alors vous faites plus confiance à votre imagination qu'à vos connaissances?
Albert Einstein: Je suis suffisamment artiste pour puiser librement dans mon imagination. L'imagination est plus importante que la connaissance. La connaissance est limitée. L'imagination encercle le monde.
|L'imagination est plus importante que le savoir.|
Dans la peine, ne demandez pas conseil à celui qui est heureux.
Proverbe extrait du livre "Proverbes & fables" traduits de l'arabe par Mgr Joseph Doumani, évêque de Tripoli aidé par l'abbé L.-M. Dubois, missionnaire apostolique, docteur en théologie, chanoine honoraire de Tripoli (1899).
Ce proverbe est absurde.
|Dans la peine, ne demandez pas conseil à celui qui est heureux.|
Le paresseux appelle chance le succès du travailleur.
Citation américaine anonyme et déformée remontant au début du XXe siècle (1917).
Bonne version: «La chance est l'estimation par un paresseux du succès d'un travailleur.»
google.fr/books/edition/The_Ma…
|Le paresseux appelle chance le succès du travailleur.|
Le plus grand ennui c'est d'exister sans vivre.
Citation déformée extraite de "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent" (1848) venant du recueil de poèmes satiriques "Les Châtiments" de Victor Hugo (1853).
google.fr/books/edition/Po%C3%…
"Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent" de Victor Hugo (1848):
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front,
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime,
Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime,
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C'est le prophète saint prosterné devant l'arche,
C'est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche;
Ceux dont le cœur est bon, ceux dont les jours sont pleins,
Ceux-là vivent, Seigneur! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d'être en ne pensant pas.
Ils s'appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule.
Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non,
N'a jamais de figure et n'a jamais de nom;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids, sans but, sans nœud, sans âge;
Le bas du genre humain qui s'écroule en nuage;
Ceux qu'on ne connaît pas, ceux qu'on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L'ombre obscure autour d'eux se prolonge et recule;
Ils n'ont du plein midi qu'un lointain crépuscule,
Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit,
Ils errent près du bord sinistre de la nuit.
Quoi, ne point aimer! suivre une morne carrière,
Sans un songe en avant, sans un deuil en arrière!
Quoi! marcher devant soi sans savoir où l'on va!
Rire de Jupiter sans croire à Jéhova!
Regarder sans respect l'astre, la fleur, la femme!
Toujours vouloir le corps, ne jamais chercher l'âme!
Pour de vains résultats faire de vains efforts!
N'attendre rien d'en haut! ciel! oublier les morts!
Oh non, je ne suis point de ceux-là! grands, prospères,
Fiers, puissants, ou cachés dans d'immondes repaires,
Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés;
Et j'aimerais mieux être, ô fourmis des cités,
Tourbe, foule, hommes faux, cœurs morts, races déchues
Un arbre dans les bois qu'une âme en vos cohues!
|Le plus grand ennui c'est d'exister sans vivre.|
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.
Citation apocryphe remontant au XXe, au moins depuis 1935. Elle semble venir du journal l'Excelsior:
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6…
La citation authentifiée qui s'en rapproche le plus est celle de Jacques-Pierre Brissot De Warville ( 1754-1793) dans "Le sang innocent vengé, ou Discours sur les réparations dues aux accusés innocents":
Il en est des procès criminels comme de la plupart des sciences. L'homme qui pèse mûrement la certitude, ne trouve partout que des raisons de douter. L'ignorant affirme où le sage balance, et il balance surtout quand sa décision dépend le bonheur de son semblable.
google.fr/books/edition/Biblio…
|L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.|