Thomas Gainsborough
Thomas Gainsborough (Sudbury, 14 mai 1727 - Londres, Royaume de Grande-Bretagne, 2 août 1788) est un artiste peintre, graveur et dessinateur britannique, et l'un des plus célèbres portraitistes et paysagistes de la Grande-Bretagne du XVIIIe siècle.
Gainsborough est né en 1727 à Sudbury, dans le Suffolk, en Angleterre. Son père, dont il était le cinquième fils, était un instituteur en relation avec le commerce de la laine. À 13 ans, il impressionne si bien son père par ses talents de dessinateur, qu’il peut partir à Londres pour étudier l'art en 1740. À Londres, il a été apprenti à l'âge de treize ans chez un orfèvre, puis se forme chez le graveur Hubert-François Gravelot, un dessinateur français installé à Londres. Il s'associe ensuite avec William Hogarth et son école, la St Martin's Lane Academy. Un autre de ses mentors est Francis Hayman.
Il ouvre son premier atelier en 1745. Il se fait très vite un nom à Londres, où il est invité à exposer avec les plus grands de son temps dès l'âge de 21 ans. Au cours de ces années, il participe à la décoration de ce qui est maintenant la Thomas Coram Foundation for Children et des Supper Boxes des Vauxhall Gardens.
En 1746, Gainsborough épouse Margaret Burr, âgée de 18 ans3. Ils auront deux filles, dont il fit souvent le portrait, depuis leur enfance jusqu'à la fin de leur vingtième année. Soucieux de leur avenir, il veille à ce qu'elles soient bien éduquées, les envoyant dans un pensionnat exclusif à Chelsea et les encadrant en dessin et en peinture de paysage4. Le père illégitime de Margaret, le duc de Beaufort, Henry Scudamore, leur verse une rente de 200 £.
À cette époque, son œuvre, essentiellement des paysages, ne se vend pas très bien. Il repart à Sudbury en 1748-1749 et concentre son activité sur les portraits. «Un homme, dira Gainsborough, peut faire de grandes choses et pourtant mourir méconnu dans un grenier s’il ne maîtrise pas ses inclinations et ne se conforme pas à l’œil du vulgaire en choisissant la spécialité que tout le monde paiera et encouragera.»
Gainsborough rencontra le peintre Joshua Kirby à l'occasion de leur collaboration à un tableau commun vers 1748. Ils restèrent amis toute leur vie. Peu après, il a peint un portrait de son ami avec sa femme Sarah Bull, conservé à la National Portrait Gallery.
En 1752, avec sa famille, il déménage à Ipswich. Les commandes de portraits augmentent, mais sa clientèle est surtout constituée de marchands locaux et de propriétaires terriens. Il doit emprunter, gageant la rente de sa femme.
Au printemps 1759, il fait le portrait de sa nièce Susanna Gardiner. La mère de Susanna, Susan, était l’une de ses sœurs, menuisière dans leur ville natale de Sudbury. Le portrait était peut-être destiné à être un cadeau avant son départ à Bath.
En 1759, Gainsborough se rend à Bath et s'installe au 17 du complexe résidentiel The Circus. Il y étudie des portraits d'Antoine van Dyck dans les collections de différents manoirs, et finit par attirer une clientèle de la haute société, plus rémunératrice.
En 1760, il fait le portrait d'un de ses amis, le collectionneur et dessinateur Uvedale Tomkins Price. Cette œuvre est aujourd'hui conservée à la Alte Pinakothek de Munich.
En 1761, il commence à envoyer des œuvres à la Society of Arts exhibition de Londres (devenue la Royal Society of Arts, dont il est l'un des premiers membres) et à partir de 1769 aux expositions annuelles de la Royal Academy. Il choisit des portraits de clients célèbres pour attirer l'attention. Les expositions l’aident à gagner une réputation nationale, et il est invité à devenir un des membres fondateurs de la Royal Academy en 17687. Pourtant, sa relation avec l'Académie n'est pas facile. En 1773, il est en désaccord sur l'installation de ses tableaux et il cesse d'y exposer jusqu'en 1777.
Il prend comme apprenti son neveu, Gainsborough Dupont (1754-1797) en 1772. Il n'y a aucune trace d'aucun autre élève ou assistant.
Gainsborough et sa famille retournent à Londres en 1774. Établi comme portraitiste à la mode, il vit à Schomberg House, Pall Mall. En 1777, il recommence à exposer à la Royal Academy, avec des portraits de célébrités de l'époque, notamment le frère et la belle-sœur du roi, le duc Henri et la duchesse Anne de Cumberland. Ces expositions se poursuivent pendant dix ans.
En 1780, il réalise les portraits du roi George III et de la reine Charlotte, et reçoit par la suite de nombreuses commandes royales. Cela lui donne de l’influence sur l'Académie pour définir de quelle façon son œuvre doit être exposée.
Il visite le West Country avec Gainsborough Dupont vers 1782 et la région des lacs avec Samuel Kilderbee en 1783.
En 1784, il est à nouveau en conflit avec l'Académie, en particulier à propos du Portrait des trois filles aînées de Georges III. Le comité de 1784 a décidé de le suspendre «au-dessus de la ligne» (la «ligne» étant une division à peu près au niveau des yeux entre les peintures de cabinet accrochées au-dessous, et les œuvres de grand format, accrochées au-dessus). Les commentaires de Gainsborough fournissent un aperçu précieux de ce qu'il considérait comme une particularité de sa manière de peindre: «il approuve beaucoup la ligne établie pour des effets puissants», écrit-il, mais cette œuvre ne devrait pas être placée à une hauteur supérieure à cinq pieds et demi, car "Il a peint ce tableau des princesses d'une lumière tendre"». Cette formulation «lumière tendre» résume son style de peinture doux, subtilement coloré et évocateur; le contraire des «effets forts». Le comité n'était pas disposé à accepter et Gainsborough a retiré le travail, le montrant plutôt dans son studio à Schomberg House et n'envoyant plus jamais de travail à l'Académie. En 1784, le peintre officiel de la cour, Allan Ramsay, meurt. Le roi doit offrir le titre au rival de Gainsborough, le président de l’Académie, Joshua Reynolds, même si Gainsborough reste le peintre préféré de la famille royale.
Il parvient à une réconciliation avec son grand rival, Sir Joshua Reynolds, qui le louangeait à la Royal Academy, déclarant que «quoi qu'il tentât, il atteignait un degré d'excellence élevé» (R. Wark, éd., Sir Joshua Reynolds: Discourses on Art, New Haven et London 1975, p.254).
Gainsborough meurt d'un cancer le 2 août 1788 dans sa 62e année, dans sa maison Schomberg House à Pall Mall, Londres. Il est enterré à l'église de Kew à Londres. Une vente à titre posthume de ses tableaux et dessins a eu lieu à la maison Schomberg en 1789. Une rue à Kew, Gainsborough Road, est nommée d'après lui.
Avec Richard Wilson, il est l’un des fondateurs de l’école britannique du paysage du XVIIIe siècle et, avec Joshua Reynolds, il est le portraitiste britannique dominant de la seconde moitié du même siècle. Mais contrairement à Reynolds, il évite les références à l'art de la Renaissance italienne ou à l'Antiquité et montre ses modèles en costume contemporain à la mode.
À ses débuts, dans son Suffolk natal, il s'inspire des paysages hollandais du xviie siècle. Cependant, les coups de pinceau légèrement peints, les formes oscillantes, la lumière répartie en taches irrégulières et la coloration finement réglée caractérisent un changement stylistique en légèreté enjouée. Il peignait plus selon ses observations de la nature qu’en appliquant des règles formelles. Il travaillait rapidement, fusionnant souvent ses portraits avec la scène en arrière-plan, recourant à une palette restreinte.
Son installation à Bath en 1759 s'accompagne d'un changement de style. Alors que l'influence de la manière hollandaise est manifeste dans ses paysages antérieurs, qui observent de près la nature et ordonnent des compositions ordonnées, ceux peints à Bath, puis à Londres, deviennent plus pastoraux et poétiques. C'était probablement une réponse aux goûts sophistiqués de ses nouveaux clients et dû au fait qu'il ait vu des œuvres de Claude Lorrain et de Rubens, dans certaines des collections d’art voisines, telles que celles de Wilton et de Stourhead. Il est influencé par la structure et la poésie de Claude Lorrain (1600-82), considérée à l'époque comme l'un des plus grands maîtres en peinture de paysage. Il fait de fréquentes excursions de dessin dans la campagne environnante. Il aurait construit à cette époque dans son atelier des maquettes en bois composées de charbon, d'argile ou de sable, avec des morceaux de miroir pour les lacs et des branches de brocoli pour représenter les arbres, afin de l’aider construire ses compositions. Ces modèles artificiels, créés par la faible lumière d’une bougie, ont servi de base à ses peintures finies - des compositions de paysages entièrement imaginaires.
Ses œuvres comme Portrait de Mrs Graham, Les Filles du peintre, William Hallett et son épouse Elizabeth, née Stephen, connue sous le nom de Promenade matinale (1785) et Petite paysanne au chien et à la cruche (1785) montrent le caractère unique (l'individualité) de ses sujets.
À Bath, de 1759 à 1774, il développe un style de portrait combinant l'élégance de Van Dyck avec sa propre approche plus informelle. Pour Gainsborough, la ressemblance était «la principale beauté et l'intention du portrait», tandis que Reynolds, au contraire, tenait la «simple ressemblance» sous-estimée et cherchait à intellectualiser ses œuvres en incluant des références à l’Antiquité classique. Si les portraits de Gainsborough peuvent être conçus pour une salle familiale, ceux de Reynolds, pleins de dignité et de réserve, seraient destinés à une grande salle de réception ou à un escalier.
Ses deux filles sont parmi ses sujets de prédilection. Il en a peint au moins cinq doubles et plusieurs portraits individuels à différents âges.
Basile De Loose
Basile De Loose (17 décembre 1809 - 24 octobre 1885) était un peintre belge.
Il est né le 17 décembre 1809 à Zele, en Flandre orientale, dans le Premier Empire français, de Johannes Josephus de Loose, dont le père était également peintre. Douze tableaux de son père sont accrochés dans l'église de Zele, où se trouve également un tableau de Basile De Loose (Le chemin de croix). Il a été formé à Anvers et, en 1835, il était actif à Paris. De Loose a été formé par son père et a également été l'élève de Mattheus Ignatius van Bree.
Il meurt à Bruxelles le 24 octobre 1885.
George Romney
George Romney était un peintre anglais. Il est né à Dalton-in-Furness dans le Lancashire (aujourd'hui dans le comté de Cumbria) le 26 décembre 1734 et mort à Kendal le 15 novembre 1802.
En 1755, il arrive à Kendal chez son père ébéniste et apprend la peinture avec Christopher Steele (1733-1767), peintre portraitiste itinérant.
En 1757 il commence à se faire connaître comme portraitiste mais il tombe malade. En 1762, il est marié avec deux enfants. Il les abandonne et part pour Londres où il connaît son premier succès avec Mort de Général Wolfe, qui remporte le prix de la Société Royale des Arts.
Il peint très vite, cela se voit dans ses œuvres et leur donne un mouvement très enlevé, malgré quelques maladresses au début.
En 1764, il arrive à Paris et visite le Louvre et découvre François Boucher et Greuze. Poussé par Horace Vernet qu'il rencontre, il part pour l'Italie de 1773 à 1775. Il y découvre le néoclassicisme, décisif pour son art.
De retour à Londres en 1775, il installe son atelier au 32 Cavendish Square. Pendant quinze ans, Sir Joshua Reynolds, le peintre officiel de la "gentry " le considéra comme un rival. Ce dernier, académicien, n'aimait pas Romney, d'ailleurs boudé par l'académie. Mais George Romney eut sa revanche car il fut le portraitiste le plus recherché d'Europe à partir de 1776.
Son atelier fut vite le salon des rendez-vous à la mode et le duc de Richmond s'y rendait parfois avec des membres du Parlement.
En 1802, à 68 ans, malade et oublié de tous, il meurt dans le décor de son enfance.
Son style s'affirme à son arrivée à Londres en 1762. C'est là qu'il mit au point la fluidité et la hardiesse que l'on retrouve dans ses meilleures œuvres. Lorsqu'il manque d'inspiration ses portraits revêtent un air de routine, mais si le modèle est une ravissante jeune femme, un officier éblouissant ou un enfant aux joues roses, il leur insuffle une aisance et une vigueur rarement présentes chez ses contemporains1. En 1782, Emma Hart, la future Lady Hamilton présentée par George Gréville, le frère de Lord Warwick, deviendra son modèle pendant plus de 10 ans. Il peignit près de deux mille portraits. dont une cinquantaine d'Emma dans les costumes les plus divers, Cassandre, Circé... et plus de cinq mille dessins et lavis, représentations de sorcières dans de mythiques forêts. Son geste rapide s'accélère au fil des dessins successifs et séduit les amateurs de romantisme.
Ferdinand Georg Waldmüller
Ferdinand Georg Waldmüller (né le 15 janvier 1793 à Vienne - mort le 23 août 1865 à Hinterbrühl) était l'un des peintres autrichiens les plus importants de la période Biedermeier.
En 1807, Waldmüller fréquente l'Académie des beaux-arts de Vienne. Il vit à Bratislava et, en 1811, il travaille comme professeur d'art pour les enfants du comte Gyulay en Croatie. Il retourne à l'Académie de Vienne et étudie la peinture de portraits. En 1814, il épouse la chanteuse Katharina Weidner et part en tournée avec elle, travaillant comme décorateur.
En 1817, Waldmüller retourne à Vienne et passe beaucoup de temps à copier les œuvres des maîtres anciens et à peindre des portraits, des sujets de genre et des natures mortes. En 1823, il réalise un portrait de Ludwig van Beethoven. Plus tard, Waldmüller s'intéresse à la nature et commence à peindre des paysages qui, par l'attention qu'ils portent aux détails, illustrent la conviction de Waldmüller selon laquelle l'étude minutieuse de la nature doit être la base de la peinture. Il s'agit de ses œuvres les plus remarquables, dans lesquelles son sens de la couleur et sa connaissance de la nature l'ont aidé à atteindre un niveau de maîtrise élevé.
En 1819, Waldmüller devient professeur à l'Académie des beaux-arts de Vienne, mais il est en conflit avec l'establishment viennois, notamment pour ses commentaires sur le système de l'académie, où il souhaite que l'étude soit centrée sur la nature. Ses opinions étaient en opposition avec les doctrines officielles de l'art idéal promulguées par l'Académie de Vienne et, après avoir publié ses travaux sur l'éducation artistique, il a été contraint de se retirer en 1857. En 1863, il est à nouveau accepté dans les cercles artistiques de Vienne et est fait chevalier en 1865.
Ferdinand Georg Waldmüller est l'un des plus importants peintres autrichiens de la période Biedermeier. Qu'il s'agisse de la conquête du paysage et donc du rendu convaincant de la proximité ou de la distance, de la caractérisation précise du visage humain, de la description détaillée et raffinée des textures ou de la représentation de la vie quotidienne rurale, ses œuvres - brillantes, explicatives, moralisatrices et socialement critiques - ont influencé toute une génération d'artistes. Défenseur de l'observation naturelle et de la peinture en plein air, critique de la peinture académique, Waldmüller était très en avance sur son temps.
Waldmuller est décédé le 23 août 1865 à Hinterbrühl, Autriche.
Waldmüller était l'un des artistes préférés d'Adolf Hitler. Sous le régime nazi, de 1933 à 1945, de nombreuses œuvres d'art de Waldmüller ont été saisies auprès de collectionneurs juifs et plusieurs d'entre elles ont été acheminées vers le musée du Führer d'Hitler à Linz. Les demandes de restitution d'œuvres d'art de Waldmüller pillées comprennent :
- Les enfants sur le chemin de l'école a été volé à Amalie Redlich dans l'Autriche nazie.
- Le petit comte Esterhazy a été volé à la collection Bloch-Bauer.
- «Bildnis der Familie Gierster» a été volé à Franz et Melania Popper.
- Wiedergenesene a été volé à Hermann Eissler.
- Irma et Oscar Lowenstein pour trois Walmüller saisis en vertu des lois antijuives de Nuremberg pour le musée de Linz prévu par Hitler: L'enfant au bon naturel; Préparer la célébration des vendanges, et La visite des grands-parents.
Victor Charles Thirion
Victor Charles Thirion était un peintre français né à Langres, en Haute-Saône, le 30 mars 1833, et mort à Paris, le 27 avril 1878.
Il s'installe à Paris pour étudier à l'École des Beaux-Arts avec William Adolphe Bouguereau (1825-1905), le principal peintre de salon et professeur de sa génération, et avec Marc Gabriel Charles Gleyre (1808-1874), peintre de genre et d'histoire d'origine suisse.
Thirion s'est établi comme peintre et graveur de sujets de genre, principalement le genre paysan rustique idéalisé qui était devenu de plus en plus populaire au cours de la seconde moitié du dix-neuvième siècle. L'interprétation de Thirion de ce genre diffère de celle de ses contemporains, Jules Breton (1827-1906) et Julien Dupré (1851-1910), dont les œuvres dépeignent la noblesse de la vie paysanne. Thirion a peint des scènes intimes de la vie paysanne, souvent des enfants dans un cadre domestique, mais à la différence de nombre de ses contemporains qui se sont également spécialisés dans ce genre, Thirion a peint dans un style distinctif de salon. Il a hérité du style classique de Bouguereau et de sa vision de l'enfance, empreinte de sentiment. Les enfants paysans de Thirion sont sains, bien nourris et beaux, délicatement peints et observés avec acuité.
Il expose au Salon de Paris à partir de 1861 et meurt à l'âge précoce de quarante-cinq ans à Paris le 27 avril 1878.
Pieter de Hooch
Pieter Hendricksz de Hooch, baptisé le 20 décembre 1629 à Rotterdam et mort entre 1684 et 1694 à Amsterdam, était un peintre néerlandais du siècle d’or. Représentant du baroque.
Il est considéré comme l’un des principaux maîtres de la scène de genre.
Pieter de Hooch est baptisé à l'église Saint-Laurent de Rotterdam le 20 décembre 1629. De Hooch est l'aîné des cinq enfants de Hendrick Hendricksz. De Hooch, maçon, et d'Annetge Pieters, sage-femme, mais les quatre autres enfants mourront tous en bas âge. Selon Arnold Houbraken, il aurait fait son apprentissage à Haarlem, entre 1645 et 1647 environ, qu'en même temps que Jacob Ochtervelt chez le peintre paysagiste Nicolaes Berchem; son œuvre ne montre cependant aucune parenté stylistique avec celle de ce dernier. Roland E. Fleischer soutient, quant à lui, l'hypothèse selon laquelle Hooch aurait été l'élève de Ludolf de Jongh à Rotterdam, ce qui semble plausible, étant donné les similitudes de style entre les premières œuvres de De Hooch et les réalisations de De Jongh. Par la suite, De Hooch subira l’influence de Rembrandt et de Carel Fabritius.
La première source qui le mentionne comme résidant à Delft date d’août 1652: lui et Hendrick van der Burch, son apprenti, sont alors mentionnés comme témoins lors de l’ouverture d’un testament. Il y travaille surtout pour un riche marchand de linge et collectionneur de peintures du nom de Justus de La Grange, lequel possédera en 1655 au moins onze œuvres du peintre. En mai 1654, il épouse la sœur de Van der Bruch, Jannetje, union dont naîtront sept enfants. Dès l'année suivante, en 1655, il est inscrit à la guilde de Saint-Luc locale. Ses débuts de la période à Delft sont marqués par la pauvreté car, si l'on excepte les commandes de La Grange, ses œuvres, scènes comiques aux couleurs sombres, ne rencontrent pas le succès.
Vers 1658, le style de De Hooch évolue vers plus de clarté; ses représentations deviennent plus aérées et, grâce à l'utilisation de la perspective, elles gagnent également en profondeur. Vraisemblablement influencé par Johannes Vermeer, il réalise ses meilleures œuvres pendant cette courte période, jusqu’à environ 1662.
En 1660 ou 1661, il part s’établir à Amsterdam, où il entre sans doute en contact avec la haute société, comme l'attestent les riches et élégants intérieurs qu'il représente. Les formats sont plus grands, mais le style pictural plus lourd, avec des ombres moins transparentes. On connaît de cette période moins d’œuvres de Pieter de Hooch.
Malgré de riches clients, il passe ses premières années à Amsterdam dans un quartier pauvre. Ce n’est qu'en 1668 qu'il emménage dans un meilleur quartier, ses moyens ne lui permettant toutefois pas d'acheter sa propre maison.
Peu de choses sont connues des dernières années de sa vie. Il a souvent, alors, été confondu avec son fils, Pieter Pietersz. De Hooch, qui semble avoir été également son apprenti. Celui-ci est mort à l'Asile de fous (la Dolhuis) d'Amsterdam, où il était interné depuis 1679, et fut enterré le 24 mars 1684 au cimetière Saint-Antoine (St. Anthonius Kerkhof). On ignore l'année où il est mort, soit la même année que son fils, soit dans la décennie qui suivit.
Arnold Houbraken, important auteur de biographies de peintres, ne disposait en 1719 que de peu d'informations concernant Pieter de Hooch. Dans le jugement qu'il porte sur son œuvre, il le qualifie comme «ayant excellé dans la peinture d'intérieurs avec des groupes de messieurs et dames». Néanmoins, Houbraken ne comprend pas de Hooch - pas plus d’ailleurs que Vermeer -, dans sa liste des meilleurs artistes du XVIIe siècle.
Le style de Pieter de Hooch est caractérisé par le raffinement lyrique de la composition picturale et une grande maîtrise de la profondeur spatiale. Au début de sa carrière, celui-ci, comme beaucoup de jeunes peintres à son époque, peint surtout la vie des soldats, des paysages avec des cavaliers et des archers par exemple; mais, il ne s'intéresse pas tant aux sujets qu'au développement de son traitement de la lumière, de la couleur et de la perspective. Après son arrivée à Delft, il se met à réaliser des scènes de genre avec des personnages qui mangent, boivent et jouent de la musique.
Plus tard, à partir de 1658, il représente surtout les intérieurs du siècle d'or, avec des personnages essentiellement féminins. De façon frappante, il peint quasi systématiquement des sols en carrelage, qui permettent d'observer sa maîtrise évidente des lignes de perspective. La profondeur des peintures est en général renforcée par une vue vers l’extérieur, vers une cour, ou une autre pièce de la maison, qui est toujours plus éclairée que la scène principale du tableau.
La représentation d'un intérieur paisible était populaire au siècle d'or, ce qui peut s'expliquer par le fait que la guerre de Quatre-Vingts Ans (1568-1648) venait juste de prendre fin et que le pays aspirait à la paix et à la tranquillité.
En peignant des femmes au travail, Pieter de Hooch idéalise la vie domestique hollandaise, les vertus simples, la gestion ménagère efficace, et la bonne éducation des enfants. Ainsi dit-on du tableau Tâche maternelle, qui représente une mère épouillant son enfant, qu'il se réfère à un poème de Jacob Cats: «Kam, kam u menigmaal, en niet het haar alleen, maar ook dat binnen schuilt, tot aan het innig been.», («Peignez, peignez-vous moult fois, et pas les cheveux seulement, aussi ce qui se cache en dedans, jusqu'à l'os intérieur.»), qui signifie que l'on ne doit pas seulement soigner et nettoyer ses cheveux, mais aussi son âme.
Pieter de Hooch utilise une palette de couleurs chaude, avec beaucoup de rouge et de tons rouge-brun.
Le nom de Pieter de Hooch est souvent cité aux côtés de celui de Vermeer. Il n'est pas évident de savoir lequel des deux influença l'autre - et peut-être l’influence fut-elle réciproque - mais les deux œuvres, affectionnant les femmes occupées à des tâches ménagères, sont tout à fait différents. Ses peintures contiennent presque toujours une vue vers l'extérieur, tandis que Vermeer se limite la plupart du temps à une fenêtre laissant pénétrer la lumière depuis la gauche. Vermeer préfère représenter l'humanité des scènes intimes, et peint avec une douceur extrême qui rend ses femmes particulièrement charmantes, vivantes et presque accessibles. De Hooch, quant à lui, joue sur la précision du contexte culturel et social, ce qui fait de son œuvre un témoignage précieux sur la société hollandaise du XVIIe siècle, sans pour autant devoir être considérée comme un simple miroir promené dans les maisons cossues.
D'autres peintres sont également cités parmi les influences de De Hooch: pour sa période du début, Rembrandt, Carel Fabritius et Nicolaes Maes. Jan Steen, ensuite, même si les intérieurs de De Hooch sont toujours plus propres et rangés. Enfin citons Gerard ter Borch.
Kirill Lemokh
Kirill Vikentievitch Lemokh, également connu sous le nom de Carl Johann Lemoch, (en russe : Лемох, Кирилл Викентьевич), né le 7 juin 1841 à Moscou en Russie et mort le 24 février 1910 à Saint-Pétersbourg en Russie était un peintre russe.
Le 7 juin 1841 Karl Johann Lemoch, 3e enfant de Viktor Lemokh professeur de musique d'origine allemande et d'Elisabeth Karlovna Shildbakh voit le jour à Moscou où il passera son enfance Plus tard il adoptera le prénom orthodoxe Kirill plus harmonieux pour les oreilles russes.
De 1851 à 1856, il étudie à l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou sous la direction d'Iegor Iakovlevitch Vassiliev et d'A. E. Sorokine.
De 1858 (1856 selon deux autres sites) à 1863, il entre à l'Académie impériale des beaux-arts à Saint-Pétersbourg dans la classe de peinture historique de Piotr Bassine et d'Alekseï Markov et pendant un certain temps dans l'atelier d'Ivan Aïvazovski. Il y reçoit de nombreuses médailles: en 1859 une petite médaille d'argent pour une esquisse, en 1860 une petite et une grande médaille pour une esquisse et une peinture, en 1861 une grande médaille d'argent pour un dessin et en 1863 il remporte la petite médaille d'or de l'Académie et son diplôme pour Moïse puisant de l'eau d'un rocher. Il est sélectionné pour participer au concours de la grande médaille d'or permettant l'obtention d'une bourse d'études de six ans en Italie, financée par le ministère de la cour impériale. À l'occasion du 100e anniversaire de l'Académie, le conseil académique modifie toutefois les règles de l'épreuve: elle soumet les auteurs de peinture de genre aux règles réservées auparavant aux auteurs de peinture d'histoire. Ces derniers ne pouvaient pas choisir leur sujet, mais devaient répondre d'un thème imposé. Cette initiative provoque tant de mécontentement qu'une pétition est signée par Karl Lemokh et les treize autres élèves concernés. Bien que leur réclamation soit prise en considération, les étudiants, ignorant tout du succès de leur démarche, écrivent au vice-président de l'Académie, sans recevoir de réponse de sa part. Le 9 novembre 1863, le thème annoncé est Un banquet au Walhalla. Treize candidats, dont Lemokh, décident de quitter l'Académie. Cet événement, appelé Révolte des Quatorze, a pour conséquences la fondation de l'Artel des artistes. Cet aléa n'empêchera pas Lemoch d'obtenir en 1865 un certificat lui donnant le droit d'enseigner la peinture dans les établissements d'enseignement supérieur. L'administration ne s'opposera pas davantage à ce que huit des quatorze «protestants» obtiennent ultérieurement des responsabilités élevées.
Ne pouvant bénéficier, pas plus que ses camarades, de la bourse qui lui aurait permis d'étudier en Italie, Lemoch doit se débrouiller pour gagner sa vie. En revanche il n'a pas, comme d'autres, de problèmes pour se loger car il habite déjà à Saint-Pétersbourg, dans l'Île Vassilievski, au quatrième étage d'une maison où il a aménagé un atelier. Cela lui permet de peindre mais aussi de recevoir quotidiennement des amis artistes, universitaires et scientifiques. Ivan Kramskoï a l'idée de créer une coopérative qui s'appelle, comme cité précédemment, l'Artel des artistes, et dont Kirill Lemokh devient membre en 1868. Les quatorze se retrouvent dans un local qui se trouve aussi dans l'Île Vassilievski où certains peuvent loger et où tous peuvent travailler, mettre en commun leurs talents, leurs idées et leurs moyens. Pour gagner les revenus du travail nécessaire à leur existence, ils placent des annonces dans la revue Bulletin de Saint-Pétersbourg afin d'informer les lecteurs qu'ils donnent des cours privés de peinture et des cours collectifs de dessin et invitent les amateurs à des séances de lecture d'écrits sur l'art. Dans ce contexte, Lemokh vend des leçons dans des familles aristocratiques; initiative lui permettant de voyager à travers l'Europe en 1864. Il passe l'été à Khovrino, où il a construit un atelier.
En 1868, il présente à l'exposition de l'Académie des arts son tableau Le Chagrin familial pour lequel il reçoit le titre d'artiste de classe du 1er degré et deux ans après avec Grigori Miassoïedov il fonde l'association des Ambulants mais l'année suivante il en est exclu pour violation de la charte à savoir: absence de présentation d'une œuvre pour l'ouverture d'une exposition. En 1878 il en redevient membre puis en 1879 membre du conseil d'administration, en 1880 trésorier permanent pour son impeccable honnêteté et sa gestion scrupuleuse des finances. Il conserve les archives de l'association et rend compte de tous les revenus et dépenses liés à l'organisation des expositions et les vérifie tous les jours dans son atelier.
En 1875, il soumet au jury lors de l'exposition organisée par l'Académie sept tableaux dont Le Patron, Le Travailleur de demain, Le Matin, dans une loge de concierge en Suisse, Fille avec un chaton, Étude de vieille femme, Femme au berceau pour lesquels il reçoit le titre d'académicien de l'Académie impériale des beaux-arts. Il enseigne le dessin et la peinture aux enfants d'Alexandre III : à Nicolas Alexandrovitch qui deviendra le dernier tsar de toutes les Russies et à Olga Alexandrovna qui continuera à peindre toute sa vie. Quelquefois le grand père Alexandre II vient discuter avec Kirill Lemokh car son talent très apprécié par la famille impériale ce qui lui permet de vendre ses travaux à un bon prix, de se faire une clientèle dans les milieux aristocratiques et de bénéficier d'une pension viagère. Ainsi il peut vivre sans la crainte du lendemain. En 1893, il est élu membre du comité artistique de l'Académie et de la commission du bureau de la mosaïque fonctions pour lesquelles il reçoit une pension et deux ans plus tard il est élu au conseil d'administration pour un mandat de cinq ans. De 1897, 1901 selon une autre source, à 1909, c'est-à-dire jusqu'à sa retraite, il occupe le poste de directeur (ou conservateur) du département des beaux-arts du Musée russe de S.M.I. Alexandre III.
Ces bonnes conditions matérielles ne mettent pas Lemokh à l'abri des épreuves: sa fille Varvara, mariée à Vladimir Mendeleïev (fils du célèbre Dmitri Mendeleïev), devient veuve en 1889. Comme un malheur ne vient jamais seule, elle perd aussi son enfant à l'âge de trois ans. En mémoire de ce petit fils disparu, Lemokh fait ouvrir à grand frais une école diocésaine près de l'église de son village. En 1904, c'est au tour de son épouse de disparaître. Frappé de tristesse, le peintre quitte Khovrino, qui n'est plus pour lui qu'un décors sans âme. Il n'y reviendra qu'en 1909, après un voyage de cinq ans en Italie. Il envisage aussitôt de réparer son atelier frappé de désuétude. Il va recommencer comme il le faisait auparavant à peindre des scènes de la vie des paysans russes et de leurs enfants dont il a été très proche et qu'il connaissait tous. Il avait représenté les souffrances, les conditions de vie parfois terribles, les drames familiaux mais aussi les joies de ce peuple qu'il nous a rendu si sympathique. Il ne s'est d'ailleurs pas contenté de les peindre, mais est venu à leur aide. Il a notamment payé la construction d'un puits ; fait reconstruire des maisons détruites par des incendies; donné de l'argent aux gens les plus démunis ; fait offrir une vache à ceux qui n'avaient pas de quoi acheter du lait.
Kirill Lemokh meurt le 24 février 1910 à Saint-Pétersbourg. Ses funérailles se déroulent dans l'église de l'Académie impériale des arts. Le corps est enseveli dans le cimetière du monastère de Kazan Golovinski.
Théodore Gérard
Théodore Gérard, né à Gand, en Belgique, en décembre 1829, et mort en 1902, était un graveur et peintre de scènes de genre.
Gérard a commencé sa formation artistique en tant qu'élève de l'Académie des beaux-arts de Gand. En 1863, comme beaucoup de jeunes artistes de son époque, il s'installe à Bruxelles, la nouvelle capitale, pour élargir sa carrière. C'est à Bruxelles qu'il commence à être reconnu pour ses peintures de genre et, dès 1870, il connaît un succès international.
Les peintures de Gérard ont reçu des médailles à Philadelphie en 1870, à Londres en 1871, à Vienne en 1873 et à Bruxelles en 1875. Alors que ses premiers tableaux imitaient le style et les sujets du peintre hollandais de l'âge d'or Gerrit Dou, le style mature de Gérard se concentre sur les scènes de genre contemporaines des Pays-Bas, montrant des moments joyeux avec une spontanéité intime.
Il a beaucoup voyagé en Allemagne et dans l'Empire austro-hongrois, ce qui lui a permis d'inspirer ses peintures, qui représentent souvent des costumes historiques pittoresques. L'œuvre de Gérard était si respectée qu'il a été nommé professeur à l'Académie des beaux-arts de Bruxelles. Aujourd'hui, ses peintures se trouvent dans des musées et des collections publiques du monde entier, notamment à Bruxelles, à Gand, dans les musées de Courtrai et d'Anvers, ainsi que dans de nombreuses collections publiques internationales, dont les Dover Collections.
Théodore Gérard est surtout connu pour ses charmantes peintures de genre de la vie rurale peintes dans les Pays-Bas, la région de plaine côtière formant le bassin inférieur du delta Rhin-Meuse-Escaut dans le nord-ouest de l'Europe.
Friedrich Eduard Meyerheim
Friedrich Eduard Meyerheim (né le 7 janvier 1808 à Dantzig, mort le 18 janvier 1879 à Berlin) était un peintre allemand.
La famille Meyerheim est une famille d'artistes. Le père Karl Friedrich Meyerheim est un peintre décorateur qui initie son fils.
Friedrich Eduard Meyerheim vient après de premières études dans l'école de Johann Adam Breysig dans sa ville natale à Berlin en 1830 pour l'académie auprès de Johann Gottfried Schadow, Eduard Daege et Johann Gottfried Niedlich. Après ses études, il fait un voyage avec son ami, le futur architecte Heinrich Strack, dans la marche de Brandebourg et produit de nombreux dessins d'architecture, en particulier des églises et des bâtiments en briques. Der Schützenkönig, l'une de ses premières œuvres est achetée en 1836 par Joachim Heinrich Wilhelm Wagener (de) qui la donnera à l'Alte Nationalgalerie.
Sous l'influence de l'école de peinture de Düsseldorf, il peint entre 1833 et 1841 des peintures de genre romantiques. Dès lors, il se consacre exclusivement à la représentation de la vie bourgeoise et paysanne. La Westphalie, la Thuringe, la Hesse et le Harz sont ses régions d'études. En 1836, il épouse la sœur du sculpteur Friedrich Drake. En 1870, un trouble nerveux grave gêne son activité artistique.
Friedrich Eduard Meyerheim est le père des peintres Franz Meyerheim et Paul Friedrich Meyerheim.
Franz Eduard Meyerheim
Franz Eduard Meyerheim (10 octobre 1838, Berlin - 5 avril 1880, Marburg) était un peintre de genre allemand.
Son père était le peintre Friedrich Eduard Meyerheim. Son frère cadet, Paul Friedrich Meyerheim, est également devenu peintre. Ses oncles, Wilhelm Alexander Meyerheim (1815-1882) et Hermann Meyerheim (vers 1860) étaient également des artistes.
Ses premières leçons d'art lui sont données par les membres de sa famille. En 1854, à l'âge de seize ans, il entre à l'Académie prussienne des arts. Quatre ans plus tard, il est transféré à la Kunstakademie de Düsseldorf et expose pour la première fois. Il voyage également beaucoup, au Tyrol, en Belgique, en Italie et en Suisse, réalisant des croquis de gens humbles et ruraux, qui seront ses principaux sujets.
À la suite d'une réorganisation de l'Académie prussienne, il est nommé professeur de dessin anatomique, poste qu'il occupe jusqu'en 1878, date à laquelle la maladie le contraint à prendre sa retraite. Il meurt deux ans plus tard, en convalescence à Marburg, à l'âge de 42 ans. La cause du décès est donnée comme étant un «ramollissement du cerveau» (encéphalomalacie).
Charles Burton Barber
Charles Burton Barber (1845-1894) est un peintre britannique qui a connu un grand succès avec ses peintures d'enfants et d'animaux domestiques.
Barber est né à Great Yarmouth, dans le Norfolk, et a étudié dès l'âge de 18 ans à la Royal Academy de Londres, où il a reçu une médaille d'argent pour le dessin en 1864 et où il a exposé pour la première fois en 1866.
De son vivant, Barber est considéré comme l'un des meilleurs peintres animaliers de Grande-Bretagne et reçoit des commandes de la reine Victoria pour la représenter avec ses petits-enfants et ses chiens[1], ainsi que du prince de Galles (futur Édouard VII) et de ses animaux de compagnie. Un certain nombre de ses portraits se trouvent dans la Royal Collection. Il expose à la Royal Academy de 1866 à 1893. En 1883, il est élu membre de l'Institut royal des peintres à l'huile.
Barber est devenu un peintre sportif et animalier très populaire, spécialisé dans les portraits sentimentaux de chiens, souvent accompagnés d'enfants. Ses œuvres vont du réalisme photographique à l'esquisse rapide. Bien que certains aient considéré son travail comme trop sentimental, son œuvre reste populaire, en grande partie grâce à sa compétence en matière de peinture.
Barber reçoit sa dernière commande en 1894 pour peindre la reine Victoria, avec ses petits-enfants, dans sa voiture à poney. Il meurt à Londres peu de temps après. Sa place de premier peintre d'enfants et d'animaux domestiques a été reprise par Arthur Elsley.
De nombreuses peintures de Barber ont été imprimées, généralement en photogravure. Il a exposé au Royal Institute of Oil Painters, à la Walker Art Gallery et à la Manchester Art Gallery. Une grande partie de ses œuvres se trouve à la Lady Lever Art Gallery à Port Sunlight.
Ernest Walbourn
Ernest Charles Walbourn (16 février 1872 Dalston, Middlesex - 29 juin 1927) était un peintre paysagiste britannique de scènes rurales et agricoles. Il est le deuxième d'une famille de cinq enfants et reçoit une éducation locale. Son père, qui possédait une propriété en Tasmanie/Australie, a d'abord désapprouvé ses ambitions artistiques, mais il l'a ensuite aidé à installer un studio dans la maison familiale et à financer sa formation artistique.
En 1895, il s'installe à Chingford, dans l'Essex, et commence à exposer à l'Institut royal des peintres à l'huile. À partir de 1897, ses peintures sont exposées à la Royal Academy et à la Royal Society of British Artists. Ses œuvres sont bien accueillies et nombre d'entre elles sont vendues par l'intermédiaire des marchands d'art londoniens W. W. Sampson & Louis Wolfe. En 1906, il épouse Eva Gardner, qui l'aide à peindre l'arrière-plan de certaines de ses grandes œuvres, et qui sera plus tard reconnue comme telle.
Robert John Hammond
Robert John Hammond était un peintre paysagiste né à Blackfriars, à Londres, en 1853.
En 1871, il déménage à Sutton Coldfield et devient l'apprenti de John W Jennings, horloger et bijoutier. Six ans plus tard, il épouse Lucy E. Banner (c1856-1915), la fille d'un marchand d'art, et peu après, ils ont deux enfants.
Dans les années 1880, Robert est devenu un peintre paysagiste prolifique et semble avoir beaucoup voyagé en Angleterre. Ses œuvres sont exposées et vendues aux enchères dans de nombreuses villes, dont Huddersfield, Bristol, Londres, Sheffield, Birmingham, Bournemouth et Southport. De nombreuses annonces à cet effet sont disponibles dans les archives des journaux britanniques (British Newspaper Archive).
En 1891, Robert vivait au 90 Kyrswicks Lane, Bordesley, avec sa femme, ses enfants, sa belle-mère et son beau-frère, Alfred Banner, qui était également peintre paysagiste.
En 1901, la famille a déménagé (sans les beaux-parents) et réside au 467 Moseley Road, Balsall Heath. En 1911, ils sont au 3 Walford Road, Sparkbrook.
Certaines sources secondaires indiquent que Robert est décédé en 1911. Cependant, il semble figurer sur la liste électorale de la propriété où il a résidé lors du recensement de 1911 (3 Walford Road, Sparkbrook) jusqu'en 1927, avec sa fille Evelyn Whitcomb. (Sur la liste électorale de 1911, son nom apparaît transposé sous la forme John Robert Hammond.)
Hammond est connu pour ses paysages et ses scènes rurales de la campagne environnante, mais il voyage aussi plus loin, à Bristol, Bournemouth et Sheffield, ainsi qu'en Écosse et au Pays de Galles. Son fils Horace Hammond (1879-1966) devient lithographe et paysagiste sous les pseudonymes de A D Bell et J Barclay.
Il a beaucoup exposé entre 1882 et 1911 à la Royal Society of Artist, à Birmingham, ainsi qu'à la Manchester City Art Gallery. Les peintures de Hammond montrent une influence préraphaélite, en particulier dans son rendu du paysage et son utilisation des couleurs. Représentant souvent des cottages et des enfants aux joues roses en train de jouer, elles rappellent une vie loin des villes industrielles émergentes de l'époque. Vers la fin de sa vie, il a vécu au 3 Walford Road à Aston.
George Smith
George Smith, né en 1829 et mort en 1901, était un peintre britannique de genre sorti des écoles de la Royal Academy. Il fut également l'élève de Charles West Cope R.A., un peintre de sujets historiques et bibliques. Smith fut d'abord employé par Cope pour l'aider à peindre certaines des fresques du nouveau palais de Westminster.
Le premier tableau de Smith à être exposé est «The Gypsy Girl», qui a été présenté à la British Institution en 1847. À partir de cette date, il a exposé soixante-dix-huit tableaux à la Royal Academy et bien d'autres à d'autres endroits.
À bien des égards, son travail ressemble à celui de Thomas Faed par ses couleurs et son traitement. Il s'agit d'un type de peinture de genre qui était très populaire avant que les Victoriens ne commencent à préférer les tableaux de genre qui présentaient une version hautement romantique de la vie à la campagne, en opposition directe avec les réalités de la scène rurale.
Des œuvres de l'artiste se trouvent dans les galeries d'art de Nottingham et de Rochdale, ainsi qu'au Victoria and Albert Museum.
Camille-Félix Bellanger
Camille-Félix Bellanger, dit Camille Bellanger, né à Paris le 13 janvier 1853, et mort à Paris 5e le 29 décembre 1923, était un peintre et lithographe français.
Camille Bellanger étudie à l'École des beaux-arts de Paris sous la direction de Alexandre Cabanel (1823-1889) et de William Bouguereau (1825-1905). Il obtient le deuxième prix de Rome en 1875, et a continué par la suite à recevoir de nombreuses récompenses pour ses peintures. Bellanger a régulièrement exposé ses travaux au Salon de Paris.
Il devient professeur de dessin à l'école militaire de Saint-Cyr, et est nommé peintre de la marine le 22 février 1896. Il reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur en 1911 (décret du 30 juillet).
Il peint des sujets historiques et mythologiques, des portraits et des scènes de la vie quotidienne. Parmi ses œuvres on peut citer: Abel (1874-1875) ; Ange au tombeau (1877); Crépuscule et matin (1881); Coucou ! (1882); Cupidon Endormi; Un Fleuriste (1883).
Bellanger est l'auteur d'un Traité de Peinture.
Ce peintre français était un grand fan du célèbre champion de France Thibaut Pinot (bicyclette).
Jules-Alexis Muenier
Jules-Alexis Muenier, né à Lyon le 29 novembre 1863 et mort à Coulevon (Haute-Saône) le 17 décembre 1942, était un peintre et photographe français.
Jules-Alexis Muenier est le fils d'Alexis Muenier, écrivain et journaliste qui fut rédacteur en chef de L'Aube puis de L'Indépendant de l'Oise. Il fait ses études au lycée de Troyes, où il se distingue dans les cours de dessin animés par Émile Loncle, puis au lycée de Beauvais. En 1881, il entre dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme à l'École des Beaux-Arts de Paris et se lie d'amitié avec les peintres Pascal Dagnan-Bouveret et Gustave Courtois.
En 1885, il quitte la capitale pour se rendre à Coulevon, près de Vesoul, et épouse Marie Pâris le 15 juillet; c'est dans ce petit village de Haute-Saône qu'il passe l'essentiel de sa vie, dans une grande propriété acquise par ses beaux-parents, ancienne demeure de Gérome.
En 1887, il se fait connaître dans un premier Salon avec Le Bréviaire, exposé malgré les réticences de son maître Gérome. Il est médaillé pour cette œuvre et en juin 1887, grâce à une bourse de voyage, il se rend, après avoir traversé l'Espagne, à Fès puis à Tanger où il retrouve les peintres Georges Brétegnier, Louis-Auguste Girardot mais aussi René-Xavier Prinet, puis il se rend à Alger avec Pascal Dagnan-Bouveret. Durant cette période orientaliste, il produit de nombreuses études, et en particulier deux tableaux exposés au Musée d'Orsay: Crépuscule sur Alger et Femmes d'Alger sur les terrasses. En 1891, sa Leçon de catéchisme est admise au musée du Luxembourg à Paris et, deux ans plus tard, c'est à Chicago qu'il présente Aux beaux jours, tableau exposé en 1890 au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts.
Extrait de La Revue des Deux Mondes, mai 1890:
Monsieur Muenier, lui aussi, tient beaucoup de Bastien Lepage, sa touche est mince, presque diaphane, et ses corps sont plus des apparences que des réalités, mais c’est avec une délicatesse extrême et une rare distinction qu’il comprend et analyse la poésie des êtres simples, dans leurs occupations familières, lorsqu’ils nous apparaissent revêtus d’une beauté passagère et exquise, et comme transfigurés, par la beauté environnante et éternelle des choses. Il a le sentiment de la paix dans la nature et de la paix dans les âmes. On se souvient de son début si aimable: un bon prêtre, assis sur une terrasse, au milieu de ses plates-bandes, dans la douceur du crépuscule, lisant son bréviaire. On retrouve cette même sérénité, ce même apaisement des physionomies, cette même jouissance innocente de la verdure, des fleurs, de l'été, dans ce déjeuner de famille, à la campagne, qu’il intitule «Les beaux jours». Rien de plus bourgeois et pourtant rien de plus finement pénétrant.
Il a pour sujets favoris des scènes naturalistes de la vie quotidienne dans les campagnes haut-saônoises mais également des tableaux réalisés sur la côte varoise à Agay et Menton; plusieurs tableaux sont également réalisés en Corse, où il séjourna pendant deux ans, et en Suisse où son fils Pierre était professeur de littérature française à l'université de Fribourg.
Il peignit jusqu'à la veille de sa mort. Partout dans le monde les musées exposent des toiles de Jules-Alexis Muenier comme le Musée du Luxembourg à Paris, mais également ceux de Philadelphie, Montréal, Melbourne, Odessa, Chicago etc. Son tableau le plus connu, La Leçon de clavecin, fut acheté par l'État en 1911; vers la même époque, un riche Sud-Américain acheta Le Réveil; La Femme au miroir fut vendue au Japon, à la galerie du Mikado, et L'Enfant à la mouche à la collection Dollfus à Mulhouse. Le portrait du maréchal Foch resta la propriété de son auteur, puis fut longtemps exposé en France et aux États-Unis.
Il est fait officier de la Légion d'honneur en 1911, après La Leçon de clavecin, et est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1921. Il compte plus de trois cents œuvres à son actif et expose entre 1887 et 1941 dans les Salons parisiens, Salon des artistes français et Salon de la Société nationale des Beaux-Arts.
En 1924, il participe à une exposition naturaliste à Belfort, aux côtés de peintres franc-comtois, lorrains et alsaciens de renom tels Georges Fréset, Jules Adler, Jules-René Hervé et Joseph-Paul Alizard.
C'est René-Xavier Prinet qui lui succède à l'Institut de France en 1943 et prononce le discours d'hommage à ses travaux.
Jules-Alexis Muenier a résidé durant de nombreuses années au château de Coulevon, où une place porte son nom. Il repose dans le petit cimetière de Coulevon.
Il est le père de Pierre Alexis Muenier, auteur de L'Angoisse de Verdun, notes d'un conducteur d'auto sanitaire, La Vie et l'art de Jean-Jacques Henner et d'Emile Montegut, critique littéraire; cet ouvrage, écrit en 1925, est son sujet de thèse de doctorat ès lettres.
Nikolaï Pimonenko
Nikolaï Pymonenko (né le 9 mars 1862 - mort le 26 mars 1912) était un peintre réaliste ukrainien.
Mykola Pymonenko naît à Kiev en 1862. Il est le fils de Kornylo Pymonenko, peintre d'icônes. Il étudie à l'école de dessin de Kyiv de 1878 à 1882, puis à l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg de 1882 à 1884, où il a comme professeur Vladimir Orlovski. À l'issue de ses études, il enseigne à l'école de dessin de Kiev de 1884 à 1900, puis à l'école des beaux-arts de Kyiv de 1900 à 1906. Il a eu dans sa classe le peintre Kasimir Malevitch.
Il participe à des expositions de la Société des Artistes russes du sud de 1891 à 1896, et de la Société des Ambulants à partir de 1893. Il rejoindra formellement le mouvement des Ambulants en 1899. En 1904, il devient membre de l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg.
Il meurt à Kiev en 1912, et est enterré au cimetière Lukyanov.
Un musée consacré à Pymonenko se trouve dans le village de Malioutianka , près de Kiev.
Pymonenko a exécuté plus de 700 scènes de genre, paysages et portraits dont plusieurs ont été reproduits sur des cartes postales. Il s'attache à reproduire fidèlement les différents aspects de la vie des Ukrainiens. Parmi ses tableaux, on peut citer Au Marché (1898), Victime du fanatisme (1899), Avant la tempête (1906) ou encore Hopak (1908).
Pymonenko a également composé de illustrations pour plusieurs poèmes de Tarass Chevtchenko, et dans les années 1890, il a participé aux fresques de la Cathédrale Saint-Vladimir de Kiev.
Robert Beyschlag
Robert Julius Beyschlag (1838-1903) était un peintre allemand.
Robert Julius Beyschlag est né à Nördlingen le 1er juillet 1838. Il étudie à l'Akademie der Bildenden Künste de Munich. Il a peint des sujets mythologiques, des personnages et des scènes de genre. Ses œuvres comprennent: Nymphes ; Conversation au puits; L'adieu d'Iphigénie; La séparation d'Orphée et d'Eurydice; et des études de têtes et de figures de femmes de différents siècles, qui ont été publiées sous forme de collotypes en 1885 sous le titre Frauenlob. Il a également peint une fresque au Bayerisches Nationalmuseum de Munich. Il meurt à Munich le 15 décembre 1903, à l'âge de 65 ans.
Armand Leleux
Armand Leleux, né Armand Hubert Simon Leleux le 10 juin 1818 à Paris et mort à Dardagny le 1er juin 1885, était un peintre français.
Il est le frère cadet du peintre Adolphe Pierre Leleux.
Élève d'Ingres, Armand Leleux l'accompagne en Italie en 1835. Il expose pour la première fois au Salon de Paris en 1839. En 1840, il est envoyé en Espagne pour réaliser des copies des maîtres espagnols. Il voyage beaucoup, en Espagne, en Italie, en Allemagne, puis s'installe en Suisse. En 1848, il épouse Louise-Émilie Giraud (1824-1885), Genevoise et peintre comme lui. Le couple vit alors entre Paris et Dardagny où les parents d'Émilie possèdent un petit château. Le couple y accueille de nombreux amis, parmi lesquels Jean-Baptiste Camille Corot, Théophile Gautier ou Eugène Sue. La couple a eu deux enfants, Hélène et Léon.
En 1864, Armand Leleux reçoit de S. M. le roi d'Italie la croix de chevalier de Saint Maurice et de Saint Lazare.
Comme son frère, Armand Leleux peint des scènes de genre folkloriques ou pittoresques dans un style réaliste. Mais il exécute aussi des tableaux plus intimistes représentant des intérieurs dans un style flamand ou hollandais.
- Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie Joseph-Déchelette, Roanne : Jeune petite fille à la tasse du chocolat
- Musée Bertrand de Châteauroux : Intérieur de cuisine du château de La Moustière (Indre), huile sur toile, 65 × 55 cm, acquisition 1882.
Rudolf Epp
Rudolf Epp (30 juillet 1834 à Eberbach - 8 août 1910 à Munich) était un peintre réaliste allemand, classé dans l'école de Munich.
Rudolf Epp est né en 1834 à Eberbach am Neckar, fils d'un peintre décorateur. Après avoir dessiné et pratiqué l'art de sa propre initiative dès sa jeunesse, il reçut son premier enseignement du peintre paysagiste Karl Ludwig Seeger. Il étudia ensuite à l'école d'art du Grand-Duché de Bade à Karlsruhe en tant qu'élève de Johann Wilhelm Schirmer et de Ludwig Des Coudres et fréquenta l'académie d'art de Düsseldorf.
En raison de son talent évident, il fut exempté de service militaire par le régent de l'époque et futur grand-duc Frédéric Ier de Bade. Une commande grand-ducale ainsi que des moyens financiers supplémentaires permirent à Epp d'effectuer un voyage d'étude en Forêt-Noire. Vers 1859, il réalisa de nombreuses études de paysages dans la région de Fribourg-en-Brisgau et de Landstuhl.
En 1862, il épousa Katharina, née Steibl. Après la mort de Schirmer, il s'installa en 1863 à Munich, considérée comme le centre de l'art. C'est surtout Carl Theodor von Piloty, qui deviendra directeur de l'académie de 1874 à 1886, qui le fascine. A Munich, Epp s'est rapidement forgé une bonne réputation en tant que peintre très demandé.
En 1868 naît son fils Franz Ritter von Epp, qui sera plus tard anobli en tant qu'officier; en 1870 suit la naissance de sa fille Helene, puis en 1871 celle de sa deuxième fille, Augusta Anna. Elle resta célibataire jusqu'à la mort d'Epp et vécut dans l'appartement parental. Augusta Anna a servi de modèle à son père pour différents portraits et représentations figuratives.
Rudolf Epp a travaillé comme peintre jusqu'à un âge avancé. Il est décédé en 1910 à Munich. Son héritage a été conservé pendant plusieurs années à la Lenbachhaus, la luxueuse villa de son ami peintre Franz von Lenbach, décédé en 1904, à Munich. Une partie de sa succession a été vendue aux enchères en 1914 chez Hugo Helbing à Munich.
La rue Rudolf Epp à Eberbach porte son nom.
C'est surtout après le milieu du 19e siècle que d'innombrables peintres de toute l'Allemagne se sont installés à Munich, considérée à l'époque comme le centre de l'art allemand, et parmi eux de nombreux peintres de l'ancien Grand-Duché de Bade. Rudolf Epp est représentatif de beaucoup de ces artistes qui sont rapidement tombés dans l'oubli et qui sont aujourd'hui encore regroupés sous le terme générique d'«école de Munich». Epp a su rester fidèle à ses formes d'expression artistique et ne pas tomber dans les clichés artificiels et exagérés de la classe d'acheteurs bourgeois. Ses motifs sont proches de la vie et décrivent la vie à la fin du 19e siècle, sans porter de jugement. C'est ce qui les rend encore aujourd'hui attrayants et en fait des témoignages précieux du point de vue de l'art et de l'histoire culturelle. Il s'agissait d'un petit maître en recherche constante et en évolution, qui, même après cinq décennies de peinture, ne s'est pas figé dans la routine artistique, mais est resté varié dans son style. Le nombre de ses œuvres se compte en centaines. Il a peint de nombreux motifs à plusieurs reprises.
Son œuvre se compose principalement de petites pièces de genre. La finesse des atmosphères et l'association habile de paysages finement colorés et de personnages naturels sans artifice ont été largement reconnues par le public. L'art de Rudolf Epp était également apprécié outre-Atlantique, et un nombre considérable de ses tableaux ont été vendus aux États-Unis de son vivant et ont été diffusés non seulement sous forme d'originaux, mais aussi de reproductions. Les motifs d'après Epp ont orné les premiers magazines illustrés vers 1890. Des cartes postales en couleur (lithographies) avec des motifs d'Epp ont été distribuées aussi bien en Europe qu'en Amérique du Nord. Certains de ses tableaux faisaient partie de la commande spéciale de Linz mise en place par Hitler et sont devenus la propriété de la République fédérale d'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui encore, les motifs d'après Epp sont très appréciés en tant qu'impressions d'art ainsi que comme modèles pour les tapisseries.
Les œuvres de Rudolf Epp se trouvent dans de nombreuses collections publiques, notamment à la Kunsthalle Mannheim, à la Staatliche Kunsthalle Karlsruhe, à la Kunsthalle Bremen, au Wallraf-Richartz-Museum (Cologne) et à la Neue Pinakothek (Munich). Trois œuvres sont également en possession de la Widener University Art Collection & Gallery, Chester, Pennsylvanie.
Jules Ruinart de Brimont
Jules Ruinart de Brimont, faussement appelé Ruinart de Brinant (16 novembre 1836 à Coblence, province du Rhin - 26 mai 1898 à Rilly-la-Montagne, département de la Marne), était un peintre français de portraits, de genre et de paysages de l'école de Düsseldorf.
Ruinart de Brimont, fils de Remy Auguste Ruinart (1797-1881) et d'Émilie Jeanne Albertine Tesche (1807-1881), descendant de la famille noble Ruinart de Brimont, dont le nom est étroitement lié à la maison de champagne Ruinart, a très tôt un penchant pour le dessin. À l'âge de quatorze ans, ses parents l'ont envoyé à l'Académie royale des Beaux-Arts d'Anvers. À l'âge de dix-huit ans, il se rendit à Düsseldorf, où il devint l'élève privé du peintre de genre Rudolf Jordan. Il gagna ensuite sa vie pendant un certain temps en tant que portraitiste. A cette époque, il était invité dans les châteaux de la noblesse pour faire le portrait des propriétaires et des membres de leur famille, par exemple dans les maisons des familles von Lilien, Fürstenberg, Bodelschwingh et Wedel. Une fois qu'il eut réuni assez d'argent pour un Grand Tour, il partit pour une période en Italie, où il séjourna six mois à Rome et six autres mois à Capri. Il s'inscrit ensuite à l'académie des arts de Düsseldorf pour se perfectionner dans la peinture de paysages. Dans les années 1866/1867, il y fut l'élève de la classe de paysagistes d'Oswald Achenbach. A Düsseldorf, où il fit entre autres la connaissance de Mihály von Munkácsy, Michail Jakowlewitsch Wylie et Arthur Calame, il fut membre de l'association artistique Malkasten de 1859 à 1871 et en 1873/1874 . Pendant la guerre franco-allemande, Ruinart de Brimont s'installa à Rilly-la-Montagne, où il mourut plus tard. De là, il entreprit de nombreux voyages en Belgique, aux Pays-Bas, en Angleterre, en Allemagne, en Bohème, en Italie et en Espagne. En 1888, il participa non seulement au Salon de Paris, mais aussi à l'Exposición Universal de Barcelone. À Barcelone, où il reste jusqu'en 1890, il est également correspondant du Monde Illustré.
Daniel Hernandez
Daniel Hernández Morillo dit Daniel Hernandez, né à Huancavelica (province de Tayacaja) en 1856, mort à Lima en 1932, était un peintre majeur péruvien dont l'œuvre couvre plusieurs styles, de la peinture de genre à la peinture académique puis à l'impressionnisme, avant d'aboutir à un style très personnel. Excellent portraitiste, ses œuvres des deux dernières décennies effacent l'étiquette de «peintre académique» que les critiques d'art lui avaient accolée.
Son nom complet comprend le nom de son père: Leocadio Hernandez, et celui de sa mère: Doña Basilia Morillo.
Son éducation artistique commence à l'âge de 14 ans, dans l'atelier du peintre Leonardo Barbieri. Dès 1872, son tableau La mort de Socrate lui vaut l'estime des autorités artistiques et une bourse du gouvernement de Manuel Pardo, dont il ne recevra qu'une partie : le président Pardo sera assassiné le 16 novembre 1878. Ce qui n'empêche pas Daniel Hernandez de partir pour l'Europe. Il séjourne d'abord à Rome où il étudie la peinture classique pendant dix ans, puis à Paris où il réside jusqu'en 1917. Il se lie alors avec les orientalistes espagnols : Mariano Fortuny, (fils de Marià Fortuny), Francisco Pradilla y Ortiz, Villegas, avant de devenir président de la «Société des Peintres espagnols résidents à Paris». Peintre historique, portraitiste, son style oscille entre préciosité et débauche de couleurs.
Récompensé dès 1899 à l'Exposition universelle de Paris pour son célèbre tableau La Paresseuse et en 1900 pour Cruel amour et la paresseuse, Hernandez se révèle un «grand admirateur de beauté féminine».
En 1918, il retourne dans son pays natal où il occupera jusqu'à sa mort la fonction de directeur de l'École Supérieure des Beaux Arts du Pérou; le peintre indigéniste José Sabogal lui succédera à ce poste. Bien que considéré comme peintre académique, Hernandez a été très influencé par le mouvement impressionniste dont il sera l'ardent promoteur dans son pays.
Daniel Hernandez a également illustré un grand nombre d'œuvres de grands auteurs, notamment Le Curé de village, Illusions perdues, Le Médecin de campagne d'Honoré de Balzac.
Charles Edward Perugini
Charles Edward Perugini, né le 1er septembre 1839 à Naples et mort le 22 décembre 1918 à Londres, à l'origine Carlo Perugini, était un peintre anglais mais né italien, de l'époque victorienne et romantique.
Carlo Perugini naît en 1839 à Naples, mais il vit avec sa famille en Angleterre de l'âge de six à dix sept ans. Il est formé en Italie par Giuseppe Bonolis et Giuseppe Mancinelli, et à Paris par Ary Scheffer. Il devient un protégé de Lord Leighton, qui le ramène en Angleterre en 1863.
En 1874, il épouse la plus jeune fille du romancier Charles Dickens, Kate Perugini qui poursuit son propre parcours artistique, parfois en collaboration avec son mari. Le tableau de Perugini de 1878 A Girl Reading, peut-être son œuvre la plus connue, est située dans la collection de la Manchester Art Gallery. Elle est léguée par James Thomas Blair en 1917.
Le portrait de Perugini de Sophie Gray, la belle-sœur du peintre préraphaélite Sir John Everett Millais, est pendant de nombreuses années confondu avec une œuvre de Millais lui-même.
Charles Edward Perugini et sa femme maintiennent une vie sociale active dans les milieux artistiques de leur époque.
Il meurt le 22 décembre 1918 à Londres.
Kate Perugini
Catherine Elizabeth Macready Perugini, née Dickens le 29 octobre 1839 à Londres et morte le 9 mai 1929 dans la même ville, était une peintre anglaise de l'époque victorienne et la fille de Catherine Thompson Hogarth et de Charles Dickens.
Kate Perrrugini nait le 29 octobre 1839 sous le nom de Catherine Dickens. Ses parents sont Catherine Dickens et Charles Dickens. Elle est surnommée Kate ou Katey, et est la plus jeune fille survivante du couple et, selon ses frères et sœurs, l'enfant préféré de son père. Charles Dickens l'aurait nommée d'après son ami, l'acteur William Macready. Lorsqu'elle est jeune fille, elle porte également le surnom de Lucifer Box pour son tempérament bouillant.
Enfant, elle voyage beaucoup avec sa famille et joue dans les productions théâtrales amateurs élaborées de son père, notamment la représentation en 1857 de The Frozen Deep de Wilkie Collins devant la reine Victoria. En 1858, ses parents se séparent et les enfants restent avec leur père. La raison de cette séparation n'est pas claire, mais les rumeurs se concentrent sur la relation étroite entre Charles Dickens et Ellen Ternan, une actrice de plusieurs années sa cadette, et/ou Georgina Hogarth.
À l'âge de 12 ans, Kate Dickens commence à étudier l'art au Bedford College, le premier établissement d'enseignement supérieur pour les femmes en Grande-Bretagne. Elle devient une peintre à succès de portraits et de peintures de genre, collaborant parfois avec son mari Charles Perugini. Kate cherche à se distinguer de son père, refusant d'être associée uniquement à sa renommée.
Portraitiste, elle commence à exposer ses œuvres aux salons de la Royal Academy en 1877. Elle expose également régulièrement ses œuvres à la Society of Watercolour Painters et à la Society of Lady Artists. Kate Perugini envoie trois œuvres à la Grosvenor Gallery entre 1880 et 1882. L'une, intitulée Civettina (1880), est une peinture de genre italienne représentant le portrait en demi-longueur d'une jeune fille de profil, dos au spectateur, comme dans son propre portrait par Millais. Kate Perugini expose ses œuvres au Palace of Fine Arts et au Woman's Building lors de l'Exposition universelle de 1893 à Chicago, dans l'Illinois.
Kate Perugini est particulièrement connu pour ses portraits d'enfants, notamment: Une petite femme (1879), Nourrir les lapins (1884), Dorothy de Michele (1892) Un marchand de fleurs.
En 1880, Sir John Everett Millais l'a peinte dans l'un de ses «portraits les plus frappants». Il est exposé lors de l'exposition d'été de la Grosvenor Gallery en 1881. Cette peinture représente Kate Perugini debout, dos au peintre, mais profilant ses traits distinctifs. Le portrait de Kate Perugini, également exposé à la Grosvenor Gallery, est un cadeau de mariage de John Everett Millais, présenté lors du mariage de Kate Perrugini avec Charles Perugini. Il s'agit d'un exemple du dernier style de portrait de John Everett Millais, plus libre, plus luxuriant et plus proche de l'esquisse que du naturalisme de la Confrérie préraphaélite. En montrant le tableau au Grosvenor, «Perugini se présente comme faisant partie d'une famille cultivée, éduquée et artistique». John Everett Millais l'avait précédemment utilisée comme modèle pour sa peinture The Black Brunswicker (1860).
Son premier mari est l'artiste et auteur Charles Allston Collins, frère cadet de Wilkie Collins; le mariage a lieu le 17 juillet 1860. Kate Perugini aurait une liaison avec Valentine Prinsep lors de son mariage avec Wilkie Collins. Après sa mort d'un cancer en 1873, Kate épouse un autre artiste, Charles Edward Perugini. Le couple se marie en secret en 1873, puis a une cérémonie officielle en 1874. Elle et Charles Edward Perugini ont un enfant, Leonard Ralph Dickens Perugini. Il meurt le 24 juillet 1876, à l'âge de sept mois. Les Perugini sont actifs dans la société artistique et entretiennent des amitiés avec JM Barrie et George Bernard Shaw, entre autres célébrités de leur époque. Comme son premier mari, elle poursuit des activités littéraires parallèlement à la peinture.
Kate est la principale source d'informations utilisée par la biographe Gladys Storey pour son livre Dickens and Daughter, qui révèle la liaison de Dickens avec l'actrice Ellen Ternan. Les partisans de Charles Dickens attaquent le livre comme n'étant pas fiable, en particulier les passages concernant Ellen Ternan et la naissance d'un enfant. Cependant, George Bernard Shaw écrit au The Times Literary Supplement pour dire que Kate lui avait tout dit dans le livre quarante ans auparavant.
Charles Perugini meurt en 1918 et est inhumé aux côtés de son petit garçon. Kate survit à son mari pendant dix ans, mourant à l'âge de 89 ans. L'une des causes de décès figurant sur son certificat de décès est «l'épuisement».
Jean-Georges Vibert
Jehan Georges Vibert, dit Jean-Georges Vibert, né le 30 septembre 1840 à Paris et mort le 26 juillet 1902 à Paris 9e, était un peintre et dramaturge français.
Jean-Georges Vibert est le fils de Louise-Georgina Jazet et de l'éditeur d’estampes Théodore Vibert, associé d'Adolphe Goupil, fondateur de la maison Goupil & Cie. Il est le petit-fils du rosiériste Jean-Pierre Vibert (1777-1866).
Il commence un apprentissage artistique chez son grand-père maternel, le graveur Jean-Pierre-Marie Jazet. Plus intéressé par la peinture que par la gravure, il entre dans l'atelier de Félix-Joseph Barrias, puis est admis à l'École des beaux-arts de Paris en 1857. Il y reste pendant six ans dans l'atelier de François-Édouard Picot.
Vibert commence à exposer en 1863 au Salon de Paris avec deux œuvres, La Sieste et Repentir, mais cette première expérience fut un relatif échec. Il rencontre le succès les années suivantes et obtient une médaille au Salon de 1864 pour Narcisse changé en Fleur, année où il épouse en premières noces Louise Dietrich (née en 1843), dont il divorcera le 1er juillet 1886.
Médaillé au Salon 1867 et de 1868, il obtient une médaille de troisième classe à l'Exposition universelle de 1878 avec plusieurs aquarelles, dont celle de La Cigale et la Fourmi, remarquée par le New York Times.
Durant la guerre franco-allemande de 1870, Vibert s'engage au sein des tirailleurs de la Seine. Il est blessé à la bataille de Buzenval en octobre 1870, blessure qui lui vaut la Légion d'honneur. En 1882, il sera promu au rang d'officier de ce même ordre.
En 1886, il est membre du jury section Aquarelle-Pastel de la deuxième Exposition internationale de blanc et noir à Paris avec Gustave Boulanger et Émile Lévy.
Le 8 septembre 1887, en deuxièmes noces, il se marie avec la comédienne Marie-Émilie Jolly, dite Mademoiselle Lloyd ou Marie-Émilie Lloyd (1842-1897), et le 21 octobre 1897, il épouse en troisièmes noces Marie Sanlaville (1847-1930) première danseuse de l'Opéra de Paris et mère de l'artiste dramatique et professeur de diction Marguerite Marie Sanlaville (1869-1912).
Vibert présente ses œuvres au Salon jusqu'en 1899. Il y envoie des scènes de genre dixhuitiémistes anecdotiques. Ses tableaux - au ton volontiers ironique - dépeignant des cardinaux dans des situations familières, la tache de vermillon de la soutane de ses modèles attirant particulièrement l'attention, lui valent un grand succès, ce thème étant alors à la mode. La popularité de son travail atteint les États-Unis où il vend ses œuvres à grand prix, notamment à John Jacob Astor IV et William Kissam Vanderbilt. Un grand ensemble de peintures de Vibert est collectionné par Mary Louise Maytag, héritière d'Elmer Henry Maytag, pour le compte de l'évêque de Miami Coleman Carroll qui les apprécie beaucoup malgré leurs accents d'anticléricalisme. La collection fut donnée au séminaire de Floride, St. John Vianney College Seminary.
Jean-Georges Vibert est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (4e division).
Wilhelm Amberg
Wilhelm August Lebrecht Amberg (né le 25 février 1822 à Berlin, mort le 8 septembre 1899 ibid.) était un peintre allemand de scènes de genre.
Wilhelm Amberg étudie à l'Académie des arts de Berlin avec Wilhelm Herbig. De 1839 à 1842 il travaille dans l'atelier de Carl Joseph Begas, puis un an chez Léon Cogniet à Paris. Il voyange en Italie, visite Rome, Venise et Naples, et finalement s'installe en 1847 à Berlin.
Amberg se consacre presque exclusivement à la peinture de genre, avec des thèmes gais ou graves. Ses sujets sont toujours plaisants et correspondent au goût de l'époque. Ses travaux sont volontiers reproduits dans des périodiques comme Die Gartenlaube ou «Über Land und Meer». À l'exception d'une œuvre de jeunesse à sujet religieux pour l'église Sainte-Gertrude de Berlin et quelques peintures de paysages, Amberg se consacre uniquement à des thèmes narratifs. Ses tableaux se distinguent pas leur tonalité harmonieuse, la force de leurs sentiments et leur sens poétique.
On remarque, parmi les peintures à thème grave, notamment Trost in Tönen et Der Witwe Trost, et parmi celles à tonalité gaie Die Liebespost, Die rauchende Zofe, Naschkätzchen et Vorlesung aus Goethes «Werther», cette dernière est une des œuvres principales de la collection de la Nationalgalerie de Berlin de l'année 1870. Un tableau légèrement sentimental, intitulé Der Abschied, date de 1897 et a été exposé l'année suivante à la Große Berliner Kunstausstellung, la grande exposition d'art de Berlin.
Wilhelm Amberg a reçu de nombreuses distinctions. Il est à partir de 1886 membre du sénat de l'Académie des arts de Berlin.
Carl von Bergen
Carl von Bergen était un peintre allemand né en 1853 à Cuxhaven, sur la côte nord de l'Allemagne, et mort en 1933.
Peintre de paysages et de scènes de genre, souvent avec des enfants dans le rôle principal.
À partir de 1878, Bergen étudie à l'Académie de Munich, où il s'installe définitivement. À partir de 1889, Carl von Bergen expose régulièrement au Palais du verre de Munich. Carol von Bergen est surtout connu pour ses portraits d'enfants et ses joyeuses «idylles de Bach» avec des enfants paysans et des servantes.
Il vécut la majeure partie de sa vie, à partir de 1888, à Munich.
George Elgar Hicks
George Elgar Hicks (13 mars 1824 - 1914) était un peintre anglais de l'époque victorienne. Il est surtout connu pour ses grandes peintures de genre, dont le style s'inspire de celui de William Powell Frith, mais il était aussi un portraitiste mondain.
Né le 13 mars 1824 à Lymington, dans le Hampshire, George Elgar Hicks était le deuxième fils d'un riche magistrat. Ses parents l'encouragent à devenir médecin et il étudie la médecine à l'University College de 1840 à 1842. Cependant, après trois années «d'études ardues et désagréables», Hicks décida qu'il voulait devenir artiste. En raison de ces circonstances, Hicks a commencé sa formation bien plus tard que la plupart des artistes de l'époque. En 1843, Hicks fréquente l'Académie de Sass et en 1844, il entre à l'école de la Royal Academy.
En 1847, Hicks épouse Maria Hariss et six de leurs huit enfants naissent dans les sept années qui suivent. Il n'a pas connu beaucoup de succès en tant qu'artiste pendant cette période et a qualifié plus tard son art de «petit et sans importance». Il attribue cette situation au fait qu'il n'avait guère le temps d'étudier l'art ou d'interagir avec d'autres artistes, en raison d'une vie de famille bien remplie.
En 1859, Hicks peint sa première grande peinture de genre, Dividend Day at the Bank of England (exposée à la Royal Academy en 1859) - après le succès des peintures de Frith Ramsgate Sands et The Derby Day à la Royal Academy. Il s'agit d'une peinture de genre typique, représentant une scène de la Banque d'Angleterre et mettant en scène un large éventail de classes sociales. Dans les années qui suivent, il peint plusieurs autres grands tableaux de la vie moderne, qui sont généralement mal accueillis par la critique. Il s'agit notamment de The General Post Office. One minute to 6 (1860), Billingsgate Fish Market (1861) et Changing Homes (1862). Les peintures de Hicks portent souvent sur des sujets qu'aucun autre artiste n'a tenté d'aborder, comme le General Post Office et le Billingsgate Fish Market. Hicks est l'un des rares artistes à avoir manifesté un intérêt durable pour l'émulation du style de Frith et il est généralement considéré comme le principal imitateur de Frith.
À la fin des années 1860, la popularité de la peinture de genre a décliné et Hicks a commencé à se concentrer sur des sujets historiques, ce qui l'a conduit à réaliser des portraits de société dans les années 1870.
En 1884, Hicks se remarie après le décès de Maria en 1881. Il prend sa retraite dans les années 1890 et meurt un mois avant la déclaration de la Première Guerre mondiale en 1914.
Eugénie Salanson
Eugénie Alexandrine Marie Salanson, née à Albert le 15 décembre 1836 et morte le 23 juillet 1912 à Saint-Pair-sur-Mer, était une artiste peintre française.
Le père d'Eugénie Salanson, Pierre-David Salanson, originaire du village d'Ispagnac en Lozère s'installe dans le nord de la France pour raisons professionnelles, il y exerce le métier de receveur des impôts à Albert. Sa fille aînée, Eugénie-Alexandrine-Marie, y voit le jour, fruit de son mariage avec Victorine-Angélique Boucher, originaire de Saint-Valery-sur-Somme. En 1841 naît une seconde fille, Charlotte, le 23 septembre 1843 naissent deux sœurs jumelles, Anaïse et Élise, cette dernière devient plus tard élève d'Eugénie à Paris. La famille s'établit en 1852 au 24, rue des Salines à Saint-Omer où Pierre-David Salanson est nommé receveur principal et où il meurt le 13 mars 1863.
Eugénie Salanson commence sa formation à Saint-Omer avec son premier professeur M. Crocher, de Calais. Elle s'installe ensuite à Paris. Elle ne peut accéder à l'École des beaux-arts réservée aux hommes et suit l'enseignement de Léon Cogniet, puis de William Bouguereau à l'Académie Julian.
Son maître Léon Cogniet, dont elle présente un portrait au Salon de 1877 à Paris, exerce une influence visible sur les nombreuses commandes exécutées pour la bourgeoisie et la haute société. L'empreinte de son autre illustre maître William Bouguereau et d'Augustin Feyen-Perrin est perceptible dans les peintures de paysannes italiennes et les scènes maritimes qu'elle expose régulièrement au Salon.
Eugénie Salanson multiplie ses participations aux expositions, salons importants à travers le pays et à l'étranger. Elle expose très régulièrement à Paris et, forte de sa réussite, y mène un train de vie bourgeois.
La Maison Braun et Cie reproduit ses tableaux, et son succès traverse les frontières. Comme pour son maître William Bouguereau, ses œuvres sont recherchées en Angleterre et outre-Atlantique.
Dans les années 1880, Eugénie Salanson acquiert la villa Saint-Joseph dans la naissante cité balnéaire de Saint-Pair à proximité de Granville. C'est cette région qui lui inspire de nombreux tableaux avec pour thèmes récurrents de jeunes pêcheuses du pays. Sa peinture À marée basse (1890), est éditée dans le livre Women Painters of the World (1905).
Au milieu des années 1880, Eugénie Salanson s'installe dans son dernier domicile parisien du 117, rue Notre-Dame-des-Champs. Cette rue abrite de nombreux ateliers d'artistes — William Bouguereau y possède un hôtel particulier -, au 117, Eugénie Salanson côtoie Camille Claudel qui y loue un atelier, dès 1882, avec d'autres femmes sculpteurs.
À partir de 1889, la calligraphie de la signature de ses tableaux évolue vers une écriture plus ronde, ce qui permet de situer la période ou l’artiste a peint les tableaux non datés.
Jules Breton
Jules Adolphe Aimé Louis Breton, né à Courrières (Pas-de-Calais) le 1er mai 1827 et mort à Paris le 5 juillet 1906, était un peintre et poète français.
Son père, Marie-Louis Breton, est maire de Courrières. Sa mère meurt en 1831. Jules Breton étudie d'abord au collège Saint-Bertin à Saint-Omer où il est pensionnaire, puis au lycée impérial de Douai. Il fait son apprentissage auprès de Félix De Vigne à Gand et de Gustave Wappers à Anvers en Belgique, puis poursuit sa formation à Paris en suivant les cours d’Ingres et d’Horace Vernet.
Son frère cadet Émile Breton (1831-1902) est un peintre paysagiste d'inspiration onirique.
Jules Breton se marie en 1858 avec Élodie De Vigne, la fille de Félix De Vigne. Le couple a un enfant unique, Virginie Demont-Breton (1859-1935), qui suivra les traces de son père en devenant elle-même artiste peintre (École de Wissant). Elle épousera le peintre Adrien Demont. Jules Breton est l'oncle de Jules-Louis Breton (1872-1940), député et sénateur du Cher, socialiste puis républicain-socialiste, ministre en 1916-1917 et 1920-1921, fondateur du Salon des arts ménagers en 1923.
Il découvre Douarnenez en Bretagne en 1865. Il y revient chaque été jusqu'en 1870, puis épisodiquement. Il y puise l'inspiration de grands tableaux exposés au Salon de Paris, comme un Pardon de Kerlaz (1869) ou celui de Kergoat (1890).
En 1896, il est nommé Rosati d'honneur.
Il meurt au 136, rue de Longchamp à Paris le 5 juillet 1906. Il est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse.
De formation académique, peintre réaliste puis naturaliste, Jules Breton fut l’un des premiers artistes du monde paysan.
Loin des audaces sociales d’un Gustave Courbet ou du réalisme poétique teinté de pessimisme de Jean-François Millet, son art prend naissance vers 1848, période de forts bouleversements sociaux et politiques. La montée de l'industrialisation provoque un exode des campagnes vers les villes et suscite chez les intellectuels, les artistes, une prise de conscience du peuple dans sa vie ordinaire.
Il est de ceux qui abandonnent l'idée de la beauté venue de l’âge classique, pour une conception où le «vrai» est associé au «laid» pour peindre les hommes et les femmes de son pays natal dans leurs travaux journaliers, recherchant au travers d'un réalisme moralisant à idéaliser ce monde paysan dans sa quotidienneté qu’il affectionnait tant.
Ses premiers tableaux datent de 1849 Misère et désespoir et 1850 La faim, œuvre majeure de ses débuts, offert à la ville d'Arras et détruit en 1915, pendant la Première Guerre mondiale.
Inspiré par les lieux, les gens et l'activité de son Artois natal, il revient régulièrement à Courrières où son oncle lui a aménagé un atelier. Son art répond aux goûts du public et des milieux académiques, ce qui lui vaut le succès, ainsi que l'intérêt de nombreux peintres qui viennent le rencontrer à Courrières, commune surnommée «La Mecque des artistes de la Flandre et de l'Artois». Il fait également de nombreux séjours à Cucq, sur la côte d'Opale, où il loge près de l'église dans une auberge, rendez-vous des voyageurs et des peintres.
Élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1886, il fut très populaire de son temps, consacré officiellement, obtint médailles, décorations et achats de l'État pour le musée du Luxembourg. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur le 29 octobre 18895. Il est aujourd'hui très présent aux États-Unis où ses peintures de glaneuses sur fond de crépuscule doré sont très recherchées.
Il est aussi un écrivain connu en son temps. Il publie plusieurs recueils de poèmes et des ouvrages sur la vie de peintres qu'il connaît (La vie d'un artiste - Art et nature, Alphonse Lemerre, 1890). Il est encouragé par Théophile Gautier, son ami José-Maria de Heredia et par Victor Hugo, Eugène Fromentin et Anatole France. Il est la cible de critiques acerbes de la part de Charles Baudelaire et d'Émile Zola. Vincent van Gogh l’évoque élogieusement dans ses lettres à son frère Théo. Le peintre Paul Chabas (1869-1937) l'immortalise aux côtés des poètes du Parnasse (Leconte de Lisle, José-Maria de Heredia, Paul Bourget, ou Sully-Prudhomme, entre autres) dans une vaste composition — Chez Alphonse Lemerre à Ville-d'Avray — peinte en 1895 et commandée par l'éditeur parisien.
Jules Breton était admiré par Vincent van Gogh, qui le cite à plusieurs reprises dans sa correspondance. Dans une lettre du 7 septembre 1880 à son frère Théo, il décrit le long et pénible voyage à Courrières entrepris dans l’espoir de rencontrer le maître de Courrières : «Toutefois, j'ai vu Courrières, et le dehors de l'atelier de monsieur Jules Breton. Le dehors de cet atelier m'a un peu désappointé, vu que c'est un atelier tout neuf et nouvellement construit en briques, d'une régularité méthodiste, d'un aspect inhospitalier et glaçant et agaçant […] Car je n'osais pas me présenter pour entrer. J'ai cherché à Courrières ailleurs quelque trace de Jules Breton, ou de quelque autre artiste; tout ce que j'ai découvert, c'est son portrait chez un photographe […]». Cette virée à Courrières marque le début de la carrière artistique de van Gogh.
Le Nain
Nom de trois peintres français du XVIIe siècle, nés à Laon et morts à Paris, les frères Antoine (entre 1597 et 1607 ?-1648), Louis (entre 1597 et 1607 ?-1648) et Mathieu (vers 1607-1677).
Dans le mouvement réaliste du temps de Louis XIII, l'œuvre des frères Le Nain illustre la double vocation d'un art qui fut constant dans son intellectualité aussi bien que dans sa passion du vrai. À l'encontre du réalisme italianisant ou flamand, cette peinture de genre, d'une simplicité presque banale, sut toucher les contemporains par son côté humain plutôt que pittoresque. Originaires de Laon, où leur père était sergent royal du bailliage de Vermandois, Antoine, Louis et Mathieu Le Nain furent élevés dans un milieu proche de celui des paysans et vignerons. Ils conservèrent cet attachement au terroir après leur venue à Paris (en ou avant 1629), où ils créèrent en commun un atelier vite honoré de commandes.
Parmi leur production très variée, portraits, scènes religieuses ou mythologiques, récréations d'enfants ou de grands seigneurs, ce sont leurs peintures de la vie paysanne, placées d'ordinaire sous le nom de Louis, qui les ont fait, surtout, redécouvrir par le xxe s.
S'attachant à décrire le quotidien en le généralisant, avec une sensibilité nouvelle qui crée de toutes pièces le contenu moral de leurs sujets, les Le Nain communiquent une émotion par des moyens qui peuvent faussement paraître pauvres (ainsi leurs couleurs sévères en camaïeux bistres et gris), mais qui traduisent toujours une atmosphère intime, accentuée par la précision de détails qui échappent à l'anecdote ; les visages sont décrits avec minutie et chaleur, tandis que l'ensemble des compositions est souvent maladroit. Tout cela leur a fait conférer par les historiens d'art de l'entre-deux-guerres, comme à La Tour, ce titre, à vrai dire mal défini, de « peintres de la réalité ».
Dans les scènes d'intérieur, les paysans ne sont pas l'« animal farouche et affamé » dont parle La Bruyère ; sans doute, ils ne sont pas vêtus à la dernière mode, mais les étoffes sont chaudes, leur table est couverte d'une nappe, ils mangent un pain à la croûte mordorée, ils boivent du vin dans des verres de cristal : autant d'éléments qui surent charmer les contemporains des Le Nain.
Admis comme «peintres de bambochades» à l'Académie royale, lors de sa fondation en 1648 (mais Louis, puis Antoine meurent quelques mois plus tard), leur originalité les dégage de la mode caravagesque du clair-obscur et des éclairages artificiels ; sur ce point, ils marquent l'esprit de leur temps, par le passage à la couleur et, ce qui est plus exceptionnel, à la lumière du plein air. Leurs toiles, quand elles sont signées, le sont de la seule formule Le Nain fecit. Bien que, devant cette signature commune, la distinction des différentes mains soit fort délicate (elle est considérée comme prématurée, dans l'état de nos connaissances, par le professeur Jacques Thuillier), une théorie faisant resurgir la spécificité de chacun des trois frères a été élaborée.
ANTOINE LE NAIN
Antoine apparaît, en dépit d'un certain archaïsme, comme un petit maître plein d'attrait, très libre dans sa couleur et dans sa touche, ayant le sens des sujets d'enfants. La palette est vive, l'observation fraîche et spirituelle, enfin les personnages se présentent dans une lumière égale, où tout clair-obscur fait défaut. Reçu maître peintre au faubourg Saint-Germain-des-Prés en 1629, l'artiste a vécu au milieu de la colonie flamande de Paris. On lui doit un certain nombre de miniatures sur cuivre et des portraits en raccourci ; son Bénédicité (collection privée, Paris), tableautin à quatre figures dont l'unité est rendue par l'heureuse distribution des lumières, rend compte de cette technique remarquablement large et hardie dont Louis et Mathieu ont dû s'inspirer. Par contre, la Réunion de famille (1642, musée du Louvre) est une composition sans profondeur, qui montre des bourgeois autour d'une femme en robe jaune ; on y trouve un trait commun aux trois frères, le rouge du manteau de l'un des hommes, qui jette une note vive. Cette particularité se retrouve dans les Trois Jeunes Musiciens du musée de Los Angeles.
Si ces attributions sont justes, Antoine se définit comme un peintre honnête et un consciencieux portraitiste, au réalisme d'instinct, bien senti, bien rendu, mais peu transposé. C'est l'artiste des scènes familiales telles que la Danse d'enfants (1643, collection privée) et les Portraits dans un intérieur (1647, Louvre).
LOUIS LE NAIN
La nature revue et corrigée par Louis est un monde de formes stables, chargées d'un contenu spirituel. À la qualité de l'ordonnance de ses œuvres, le peintre ajoute une poésie toute bucolique, délicatement nuancée par une gamme de gris et de bruns. Dans la Charrette ou le Retour de la fenaison (1641, Louvre), un élément primordial fait l'unité du tableau : l'éclairage de plein air. Cette conception de l'espace se retrouve dans la Halte du cavalier (1642, Londres, Victoria and Albert Museum) ou la Famille de la laitière (musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg).
Aux champs comme autour de la table à la nappe froissée, dans le plein jour ou le demi-jour qui lutte avec le reflet du foyer, les paysans de Louis sont économes de gestes, réservés, conscients de leur condition. Le Repas de paysans (1642, Louvre) est un tableau d'intérieur baigné d'une clarté presque uniforme, qui accentue la sévérité de ces regards tristes, mais pleins de dignité. La Forge (Louvre), particulièrement remarquée en son temps, est une œuvre d'un type différent, prétexte à une étude technique sur la lumière, traitée à la manière du Caravage, mais sur ce mode retenu qui marque le caractère classique de l'œuvre de Louis.
MATHIEU LE NAIN
Peintre ordinaire de la Ville de Paris en 1633, décoré de l'ordre de Saint-Michel en 1662, il fut communément appelé le « chevalier Le Nain ». Brillant et élégant, l'auteur du Corps de garde (1643, collection privée) a presque abandonné les scènes de la vie rurale. Ses modèles préférés sont des militaires, des jeunes gens en chapeaux à plumes et rabats de dentelle. Un prétexte suffit à justifier leur réunion autour d'une table, comme dans les Joueurs de trictrac du Louvre. Bien qu'on lui attribue la Vénus dans la forge de Vulcain (musée de Reims), Mathieu fut avant tout ce peintre de portraits collectifs sans doute repris de la peinture hollandaise. Il sut, comme ses frères, donner au regard une intensité inoubliable.
Marguerite Godin
Marguerite Godin, née le 10 décembre 1867 à Paris et morte dans la même ville le 1er juillet 1936, était une peintre et pastelliste française.
Françoise Augustine Marguerite Godin née le 10 décembre 1867 dans le 10e arrondissement de Paris, est la fille de Clément Prosper Édouard Godin, pharmacien, et de Marie Julie Éléonore Delavenne, une famille bourgeoise parisienne.
Elle étudie à l'Académie Julian, elle est l'élève de Gustave Boulanger, Léon Bonnat et Jules Lefebvre. Marguerite Godin expose au Salon des artistes français de 1887 à 1912.
Elle reçoit une médaille de bronze au Salon de 18993. Elle obtient le prix Marie-Bashkirtseff en 1889, ainsi qu'une mention honorable à l'Exposition universelle de 19004.
Elle meurt célibataire à son domicile au 21 rue rue Poncelet le 1er juillet 19365 à l'âge de 68 ans
Charles Van den Eycke
Charles van den Eycken ou Charles van den Eycken le jeune (17 avril 1859 - 27 décembre 1923), parfois connu sous le nom de Duchêne, était un peintre belge bien connu, spécialisé dans les tableaux d'intérieurs, de chiens et de chats.
Van den Eycken est né à Bruxelles. Son grand-père Frans était un peintre décoratif et son père, également appelé Charles, un peintre de paysages à succès dans le style hollandais du XVIIe siècle.
Van den Eycken a d'abord été l'élève de son père. Il a ensuite étudié avec Joseph Stevens, un peintre animalier réaliste, à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. À partir de 1881, il expose régulièrement dans les Salons de Bruxelles, Liège, Gand et Anvers, ainsi qu'aux Pays-Bas, en Allemagne et en Espagne. Il peint plusieurs tableaux pour la reine Marie-Henriette de Belgique. Membre du groupe d'artistes «l'Essor», il obtient plusieurs médailles.
La signature habituelle de Van den Eycken était Ch. van den Eycken ou C. van den Eycken. Il signait parfois ses œuvres de la main de Charles Duchêne.
Van den Eycken a peint des chiens et des chats se livrant à toutes sortes d'activités, ainsi que quelques portraits de chiens. Il est décédé à Bruxelles.
Edgar Hunt
Edgar Hunt (1876 - 1955) était un peintre britannique qui a vécu et travaillé au Royaume-Uni, en Angleterre. Il est né à Birmingham de parents modestes, fils d'un professeur d'art à temps partiel, qui a beaucoup encouragé le talent de son fils. Enfant, Edgar passe une grande partie de son temps à faire des croquis de la vie à la ferme et est considérablement influencé par son frère, Walter Hunt, habile peintre animalier.
Ses compositions, généralement réalisées sur de petites toiles, représentent le plus souvent des scènes de basse-cour où prédominent les volailles domestiques et leurs couvées, bien que des veaux, des cochons et des lapins soient souvent introduits. Il travaillait de manière méticuleuse, sans qu'une plume ou un cheveu ne soit déplacé. Edgar était d'un tempérament réservé et exposait rarement ses œuvres, préférant passer sa vie avec les animaux qu'il possédait et qu'il peignait avec amour. Edgar était un grand admirateur et ami de John Frederick Herring Junior. Lorsque Herring mourut en 1907, Edgar fut inconsolablement endeuillé et devint presque un reclus, quittant rarement sa ferme. Edgar reste cependant très sollicité par ses mécènes. Ces derniers veulent des images simples auxquelles ils peuvent s'identifier immédiatement et sans effort intellectuel gênant.
Hunt incorpore également un élément de sentimentalité pour susciter une réponse émotionnelle maximale.
Son grand-père, Charles Hunt (1803-1877), était connu pour ses sujets de genre humoristiques, qu'il exposa à partir de 1846 à la Royal Academy et dans d'autres lieux prestigieux. Le père d'Edgar est Charles Hunt Jr (1829-1900). Il peignait dans la même veine que son père, mais aussi des sujets animaliers. Avec un tel bagage artistique, il était naturel qu'Edgar et Walter (1861-1941) deviennent peintres.
Edgar n'a pas reçu de formation artistique formelle mais a été formé par son père. Il se destinait à l'origine à devenir fermier et avait travaillé dans une ferme près de Lewes, dans le Sussex, pendant une courte période.
Edgar Hunt exposa à la RBSA, à la Walker Art Gallery de Liverpool et au Salon de Londres. W H Patterson a inclus Hunt dans Fine English & Continental Paintings en 2003 et Richard Green a également exposé ses œuvres.
Viggo Johansen
Viggo Johansen (3 janvier 1851 - 18 décembre 1935) était un peintre danois et un membre actif du groupe des peintres de Skagen qui se réunissaient chaque été dans le nord du Jutland. Il était l'un des peintres danois les plus en vue dans les années 1890.
Enfant, Johansen avait déjà un talent pour le dessin qui fut reconnu par Wilhelm Marstrand. Il étudie à l'Académie royale danoise des beaux-arts de 1868 à 1875, se spécialisant dans la peinture de figures, mais ne réussit pas l'examen de fin d'études.
Ses premières œuvres proviennent de Hornbæk, où il a peint entre 1872 et 1876 des œuvres telles que Et Maaltid et Nabokonens Besøg.
Il s'est associé pour la première fois aux peintres de Skagen en 1875, encouragé par ses condisciples Karl Madsen et Michael Ancher.
À partir de 1885, il expose à Paris, où il s'inspire de Claude Monet, notamment dans l'utilisation des couleurs, comme le montre son tableau Christian Bindslev er syg (Christian Bindslev est malade, 1890), qui témoigne également de l'influence de Christian Krohg, l'un des autres peintres de Skagen. Après son retour de Paris, ses peintures prennent des tons plus clairs; il avait remarqué l'absence de noir dans les œuvres des artistes français et considérait ses propres œuvres antérieures comme trop sombres en comparaison. Néanmoins, Johansen est surtout connu pour les effets de lumière tamisée de ses intérieurs - dont beaucoup ont été peints après sa visite à Paris - comme dans ses tableaux Glade jul (Joyeux Noël, 1891), Aftenpassiar (Discussion du soir, 1886) et Aftenselskab i kunstnerens hjem (Soirée au domicile de l'artiste, 1899) et ses scènes de la vie familiale domestique, mais il a également peint des paysages (à Skagen, à Tisvilde et dans sa maison d'enfance, le port de pêche de Dragør, près de Copenhague), des natures mortes et des portraits[4]. Après une brouille avec P.S. Krøyer en 1891, les relations de Johansen avec les Ancher se sont tendues et lui et sa famille n'ont pas visité Skagen pendant plusieurs années.
De 1888 à 1906, il enseigne à l'École des femmes de l'Académie des artistes. Il y devient ensuite professeur jusqu'en 1920 et, pendant un certain temps, en est l'un des directeurs.
On dit qu'à Skagen, il s'intéressait autant à Mozart sur le piano de l'hôtel ou à Gluck sur l'orgue de l'église qu'à la peinture. Il se marie en 1880 avec Martha Møller, la cousine d'Anna Ancher. Martha sert souvent de modèle, par exemple dans Køkkeninteriør (Intérieur de cuisine, 1884) - qui pourrait avoir été inspiré par la composition similaire d'Anna Ancher, La fille dans la cuisine - Sovekammerscene (Scène de chambre, 1885) et Børnene vaskes (Laver les enfants, 1888), qui sont peints en partie d'après des photographies.
La sœur de Viggo Johansen, Helga, était romancière et sa fille, Ellen, était également peintre. Elle a épousé le peintre Johannes Ottesen.
En 1886, Johansen reçoit la médaille de l'Exposition pour son tableau Evening Talk. En 1889, de nombreux artistes de Skagen sont récompensés à l'Exposition universelle de Paris; Johansen reçoit une médaille d'or pour Børnene vaskes.
Étienne Piot
Étienne Adolphe Piot né le 13 février 1831 à Digoin et mort le 13 mai 1910 à Paris était un peintre français.
Il est connu pour ses portraits de jeunes femmes. Il expose dans les salons artistiques parisiens de 1850 à 1909.
Adolphe Piot est le fils d'un pharmacien de Digoin (Saône-et-Loire), qui deviendra commissaire de police à Paris à la fin des années 1840.
Il entre aux Beaux-Arts de Paris où il devient élève de Léon Cogniet. Il se lie alors d'amitié avec Pierre De Coninck, Félix Fossey, Léon Bonnat, Henry Axenfeld, Jean-Jacques Henner et Henri Chapu.
Au sein de son atelier, Cogniet lui transmet son amour des «formes humaines», et continuera à aider le jeune artiste durant sa carrière. Piot développera comme thème de prédilection les portraits de jeunes femmes. À cette époque, il demeure 21, quai de Bourbon sur l'île Saint-Louis à Paris.
En 1864, il quitte Paris et ses acheteurs ingrats pour tenter de faire fortune aux États-Unis et s'installe à New York, année où il expose un portrait à l'Académie américaine des beaux-arts de la ville. De son vivant, une de ses œuvres figura au Brooklyn Museum de New York.
De retour à Paris en 1866, il s'installe au 21, quai Malaquais dans le 6e arrondissement de Paris, à côté de l'École des beaux arts, où il demeurera jusqu'à son décès.
Servies par une remarquable technique, ses représentations souvent idéalisées voire un peu mièvre de la femme et des jeunes filles sont pleines de délicatesse. Les expressions de ses modèles, qu'il s'agisse d'un sourire timide, ou d'un coup d'œil sur une épaule apportent toujours l'émotion recherchée par le peintre.
En 1870, il est à Paris quand les défaites de la guerre contre la Prusse ne cessent de s'enchaîner. Alors que la catastrophe à venir semble de plus en plus inéluctable, il écrit à son ami Pierre de Coninck: «Crois-moi, cher ami, estime toi heureux d'être à Dunkerque, et très occupé. Je voudrais pouvoir m'enterrer quelque part, et ne me réveiller qu'une fois tout fini, puisque je ne peux rien». Puis un peu plus tard: «Que tout cela est horrible! Et cette boucherie ne fait que commencer. Depuis la première nouvelle de nos revers, il m'a été impossible de travailler. Je fais tous les jours une bonne heure d'exercice; et je serai bientôt un vrai garde national. Mais Dieu! que le fusil me casse le bras!».
Tandis que Piot continue l'exercice en attendant l'heure du combat, Axenfeld écrit à de Coninck au sujet de leur ami commun: «Pauvre garçon ! Il est si bien résigné à mourir, qu'il m'a déjà communiqué en partie son testament verbal. Toi tu seras probablement chargé de la partie du travail inachevé.»
Peu après la bataille de Buzenval le 19 janvier 1871, Piot écrit à nouveau à de Coninck: «As-tu appris que cet infortuné Henri Regnault a été tué un des premiers à la dernière affaire? Ô stupidité des balles! Et notre pauvre art, pour combien de temps est-il mort?». Puis un peu plus loin: «J'ai vu le feu; je suis revenu sain et sauf.»
Au printemps 1871, Piot retrouve espoir: «C'est aujourd'hui», dit-il à De Coninck, «que je commence à m'en rendre compte; je sens constamment un appétit effroyable. Et tout le monde en est là. J'avais un peu de gastralgie; mais cela disparaît, le gigot aidant. Oh! si tu savais comme c'est bon, le gigot! Mais tu ne le sais pas; il faut, pour cela, avoir passé par quatre mois d'investissement. La première fois que nous avons vu du pain blanc, qu'on avait apporté de Saint-Germain, après la convention [lisez capitulation], nous nous sommes demandé, très sérieusement, si ce pain était naturel, si le pain avait jamais été aussi blanc. Voilà encore qui est bon, le pain blanc! Et le beurre frais donc! C'est à faire des bassesses; à capituler, quoi? Une chose que je ne me figure pas, par exemple, c'est l'effet d'une ville comme Paris brillamment éclairée au gaz. C'est ça qui ne sera pas naturel: ça aura l'air d'une illumination. Si tu voyais ce pauvre Grand Café éclairé au pétrole! On ne distingue plus le plafond de Delaunay. Et nos pauvres rues; noires comme des fours. Le plus singulier, c'est qu'on est fait à tout cela, comme s'il n'eût jamais été autrement.» Et, le 24 mars, il écrit: «Il fait un temps splendide, un soleil radieux. La population est dans les rues; des femmes charmantes ont de charmantes toilettes. Il est possible, dès que nous serons débarrassés des Prussiens (c'est là le principal), que les affaires reprennent vigoureusement. Il le faut même: c'est par le travail, un travail endiablé, que nous pourrons sortir du pétrin, où nous sommes. Je n'ai pas touché une brosse depuis le mois d'août; je tâcherai de m'y remettre.»
Devenu célèbre dans la haute société parisienne, il voit les commandes affluer, chaque débutante en Europe souhaitant avoir son portrait peint par l’artiste. À travers ses peintures, Piot évoque inlassablement la nature belle et douce de la femme du XIXe siècle. Il s'est appuyé sur des arrière-plans sombres pour mettre en évidence les visages juvéniles de ses modèles, dans un véritable hommage à la grâce féminine.
C'est à cette époque que Piot commence à passer régulièrement des vacances en Bretagne, dont il dira plus tard à de Coninck qui se trouvait à Saint Brieuc: «Quelque ennuyeux que soit Saint-Brieuc, et il l'est, tu es à proximité d'une des plus belles côtes qui soient au monde, celle qui s'étend de Saint-Malo à la pointe du Finistère. Ah! qu'il y a là des endroits que j'aime, et où j'ai oublié que la vie n'est pas toujours un conte.»
La guerre finie, Piot part régulièrement en vacances en Bretagne. En 1880, il écrit: «Il faudrait absolument trouver moyen de faire des tableaux en province, car il me semble que plus on va, plus les modèles se gâtent à Paris, bien que le travail négatif soit plus payé que le travail positif. Je viens d'être lâché avant l'achèvement d'un tableau; ce qui m'a bien fait perdre du temps et à failli me faire perdre même le tableau. Mes petites filles de Bretagne n'auraient pas fait ce coup-là.»
À partir de 1880, Adolphe Piot expose au Salon des artistes français des scènes de genre et ses portraits féminins, puis il en devient sociétaire en 1883. Il y obtient une mention honorable en 1890.
En 1882, il écrit à de Coninck, qui vit alors dans un petit village: «Il faut prendre un parti. Nous sommes encore à l'âge où l'on peut piocher. Il faut en profiter. Il y a deux ou trois ans, la crise américaine durait encore. J'avais prévu qu'elle finirait et que les affaires reprendraient. C'est arrivé; les Américains achètent beaucoup maintenant; mais il faut avoir quelque chose à leur montrer. Tu as travaillé pour avoir des médailles; travaille maintenant pour bien vendre. Décide-toi; tu ne peux pas rester enterré là-bas.»
En 1885, la peinture connaît une nouvelle crise et se vend moins bien il écrit: «À mesure qu'on chemine dans la vie, la conversation languit; on a moins à se dire pendant cette seconde partie de la route. Elle est toute aux réalités, aux choses positives, privée des illusions et des espérances bavardes du commencement. Cependant la tristesse m'effleure à peine; et la vie me semble très estimable, tant qu'il y a du bien à vouloir, des braves gens à aimer, de belles choses à admirer.» Gustave Derudder présentant ainsi le caractère du peintre à cette période de sa vie: «Quand on sait sourire ainsi à la vie, on mérite bien que la vie vous sourie un peu. Piot ne craignait qu'une chose, c'était d'être arrêté dans son travail; car il était de ceux qui ne s'arrêtent point par mollesse, et ne consentent au repos que lorsqu'ils l'ont bien gagné.» Axenfeld écrit sur Piot à cette époque: «Qui sait ce que l'avenir lui réserve? Il a repris son travail; mais, les prix ayant terriblement baissé, il n'a gagné cette année que la moitié de ce qu'il avait gagné les années précédentes.» Piot donne si volontiers sa pitié aux autres, qu'il n'en réserve pas pour lui-même; et, parlant tranquillement de ses douleurs d'intestins, qu'il n'apaise qu'à force de se soumettre à l'opium, Piot ajoute avec une touchante satisfaction: «Je vais très bien; je suis très content de l'état actuel de ma santé, puisque je ne suis presque jamais empêché de travailler.»
Lors du décès de son père le 31 juillet 1885, il écrit à Pierre de Coninck: «Mon pauvre père a succombé hier à midi et demi. Depuis quelques jours, il ne mangeait plus, et ne parlait qu'avec la plus grande difficulté. Quand on lui demandait s'il souffrait, s'il était oppressé, bien qu'il le fût, il disait que non. Il reconnaissait ceux qu'il avait l'habitude de voir et leur serrait la main en souriant.»
En 1892, l'entreprise Lefèvre-Utile décide d'établir une collaboration annuelle avec un artiste pour la réalisation d'un tableau servant de support d'un ensemble de déclinaisons publicitaires allant de l'affiche au calendrier de poche. Louis Lefèvre-Utile commande en 1898 à Piot deux tableaux qui seront utilisés en panonceaux pour les années 1899 La jeune femme accoudée et 1900 La jeune femme de profil. Il sollicitera à nouveau le peintre en 1910 pour la composition de l'année 1911. Ce tableau L'Album japonais met en scène une jeune femme à l'expression mutine lisant un livre où la couverture de style japonais laisse apparaître les initiales «LU». Adolphe Piot reste fidèle à ses compositions habituelles. On retrouve à travers la chaleur des couleurs employées l'ambiance intime et feutrée propre à ce maître de salon.
Adolphe Piot meurt célibataire le 13 mai 1910 à son domicile parisien.
Émile Vernet-Lecomte
Émile Lecomte ou Émile Vernet-Lecomte, né le 15 mars 1821 dans l'ancien 2e arrondissement de Paris, ville où il est mort le 19 novembre 1900, était un peintre orientaliste français.
Émile Vernet-Lecomte, né Charles Émile Hippolyte Lecomte, est issu d'une famille de peintres illustres. Il est l'arrière-petit-fils de Claude Joseph Vernet (1714-1789), le fils du peintre de batailles Hippolyte Lecomte qui est lui-même le gendre de Carle Vernet, et le neveu d'Horace Vernet. Ce dernier est d'ailleurs avec Léon Cogniet l'un de ses professeurs. Il commence par peindre des portraits de la bourgeoisie aisée et de l'aristocratie. Il débute au Salon de Paris de 1843 où il reçoit une médaille de bronze. Il signe alors ses toiles sous le nom d'«Émile Lecomte», mais prend par la suite le nom de «Vernet-Lecomte». Très rapidement, il manifeste un goût prononcé pour l'orientalisme. Ses premières toiles sur ce thème sont exposées au Salon de 1847 (Tête de Syrien et Femme syrienne) et il réalise de très nombreux portraits de femmes orientales.
L'actualité de son époque ne le laisse pas non plus indifférent et c'est ainsi qu'il peint des tableaux ayant pour sujet la guerre de Crimée (1853-1855) ou le massacre des maronites par les Druzes en Syrie en 1860-1861.
Émile Vernet-Lecomte meurt le 19 novembre 1900 en son domicile, au n°14, rue de Beaune dans le 7e arrondissement de Paris, et, est inhumé au cimetière de Montmartre (24e division).
Charles Landelle
Charles Zacharie Landelle, né le 2 juin 1821 à Laval et mort le 13 octobre 1908 à Chennevières-sur-Marne, était un peintre de genre et portraitiste français.
Né d'une famille modeste, Charles Landelle épouse en 1857 Alice Letronne, fille du garde général Jean-Antoine Letronne qui sauva les Archives nationales en 1848. De cette union, naîtront deux fils, Georges (également peintre, et graveur) et Paul, décédés tous du vivant de leur père. Une nièce d'Alice Landelle-Letronne, Caroline Januszkiewicz, épousera l'homme de lettres stendhalien Casimir Stryjeński.
Fils d'employé de la préfecture de Laval, il suit en 1827 son père à Paris. Il ne reviendra dans sa ville natale qu'à la fin de sa vie.
Il développe un talent et un métier très solide à l'École des beaux-arts de Paris où il est admis en 1837, comme élève de Paul Delaroche et d'Ary Scheffer. Au début de sa carrière, il peint plusieurs portraits pour subvenir à ses besoins. Influencé par la peinture italienne après des voyages dans le Sud de la France et en Italie, il effectue des copies de quelques toiles des grands maîtres de la Renaissance au Louvre.
Ses portraits et ses grands tableaux religieux connaissent un succès immédiat, et lui permettent de gagner la reconnaissance de la haute société du XIXe siècle. En 1841, il expose son premier tableau, un autoportrait. Il est remarqué par Louis-Philippe au salon de 1841 et aussitôt médaillé et reconnu par la critique.
Ses succès critiques au Salon lui assurent vite (une prospérité?) Cette même année il réalisa au pastel le portrait d'Alfred de Musset, aujourd'hui conservé au Musée du Louvre. L'artiste embrasse donc une carrière de peintre officiel entre commandes d'État et portraits de membres de la haute société. Capable de s'adapter au goût et aux modes de son temps, Landelle gagne vite une notoriété qu'il sait entretenir, n'oubliant jamais d'offrir un portrait ou une toile à ses bienfaiteurs. En 1848, la Ville de Paris lui achète Sainte-Cécile conservé à l’église Saint-Nicolas-des-Champs.
En 1849, Landelle expose deux portraits de femme au salon.
Napoléon III, qui l'admire beaucoup, lui achète les deux toiles des Béatitudes (1852) pour les offrir à la ville de Laval. Il reçoit de nombreuses commandes d'État, notamment Le Repos de la Vierge en 1854. C'est la consécration et la fortune.
Il est le portraitiste talentueux de la société du Second Empire (Portrait d'Alfred de Musset, Château de Versailles, Portrait de Mounet-Sully, Les Pêcheries, musée de Fécamp).
Les musées, les églises (Saint-Sulpice, Saint-Germain-l'Auxerrois), les bâtiments publics, les palais nationaux (l'Élysée) s'ornent de ses grandes compositions. À la suite d'une commande de l'empereur, il réalise la décoration d'un salon du palais de l'Élysée, celui des aides de camp, en 1859. Six dessus de portes représentant les quatre éléments (L'Eau, Le Feu, L'Air et La Terre) et une allégorie de La Paix et de La Guerre. Peintre prolifique et virtuose, Charles Landelle a réalisé environ 2000 à 3000 tableaux avec les répliques.
Charles Landelle est également un représentant de la peinture orientaliste. De ses voyages en Afrique du Nord et au Moyen-Orient dans les années 1860, il laisse des œuvres souvent très réussies. Son premier voyage au Maroc date de 1866, mais le peintre exerce peu son art et préfère faire partie de la délégation officielle.
C'est en 1866 qu'il réalise Femme fellah qui lui vaut le surnom de peintre des fellahs, œuvre achetée par l'empereur sur sa cassette personnelle, détruite dans l'incendie du château de Saint-Cloud en 1870. Une réplique, exécutée par Charles Landelle, est conservée au musée du Vieux Château de Laval.
En 1875, il est en Égypte, et descend le Nil avec l'explorateur Mariette. Chaque année, il va en Orient ou en Algérie et rapporte des tableaux. À la fin de sa vie, Charles Landelle encouragea la réalisation à Laval d'un musée de peinture qu'il inaugura en 1895, au faîte de sa gloire, aux côtés du président de la République : c'est l'actuel musée des Sciences.
Charles Landelle meurt sans descendance en 1908 à Paris. À sa mort, il possède des propriétés foncières, des villas, un hôtel à Paris. Le tout avec du beau mobilier, et des tapisseries.
William Marshall Brown
William Marshall Brown était un peintre écossais né le 3 janvier 1863 à Édimbourg et décédé le le 24 avril 1936 dans la même ville.
Dans sa jeunesse, il se consacre à la gravure sur bois et à l'illustration de livres et étudie l'art en tant qu'étudiant du soir à la Royal Institution. Membre de la Life School de l'Académie de 1884 à 1888, il remporte le prix Stuart et, à deux reprises, la bourse Chalmers.
La plupart de ses études à la Royal Scottish Academy Class ont été réalisées à l'aquarelle, un médium dans lequel il excellait, mais qu'il a rarement utilisé pour ses œuvres exposées, ce que certains regretteront peut-être. Il est élu membre associé de l'Académie en 1909 et devient membre à part entière en 1928.
En 1929, il a été élu membre de la Royal Scottish Society of Painters in Water Colours. Il a été l'un des premiers membres de la Society of Scottish Artists, dont il a été le président en 1905. Les tableaux typiques de Marshall Brown représentent des rivages ou des ports ensoleillés avec des enfants ou des pêcheurs. Nombre d'entre elles proviennent de Hollande et de Belgique ou de France, où il trouve à Concarneau les couleurs locales vives qui l'intéressent. C'est dans le jardin de son atelier à The Cove, Cockburnspath, qu'il a peint la plupart de ses grands personnages.
L'Académie possède son travail de diplôme «A Breton Washing Pool» et «Washing, Volendam», achetés grâce aux fonds du Thorburn Ross Memorial. L'Association des arts modernes a acquis «Pêcheurs de sardines». Des œuvres sont également exposées à Paisley et dans les galeries publiques de Harrogate. Marié en 1912, il laisse une veuve qui est également peintre.
William Marshall Brown n'était pas originaire de l'East Lothian, mais comme beaucoup d'artistes, il a été captivé par la côte et les paysages du comté, ainsi que par les habitants de ces districts. Il a passé de nombreuses années à travailler dans le comté et nombre des personnages qu'il a peints - les filles de pêcheurs et les ouvriers agricoles figurent en bonne place - étaient caractéristiques de son époque. Même lorsqu'une scène n'est pas nommée, le lien avec l'East Lothian peut souvent être discerné dans les détails - par exemple, les bonnets «ugli», les nasses et les paniers.
Il a également passé du temps à Londres et a peint aux Pays-Bas et en France, mais il s'est fait connaître pour son travail figuratif dans des paysages écossais. Bien qu'il ait beaucoup voyagé en Écosse, il a, comme les «Glasgow Boys», trouvé à Cockburnspath une base utile et y a gardé un studio d'où il a exécuté certaines de ses meilleures œuvres. La plupart de ses œuvres sont de grande taille, avec un coup de pinceau large et rapide et une palette lumineuse. Une composition favorite peut être exécutée plusieurs fois avec de légères variations.