Le bonheur vient de l'attention (prêté) aux petites choses, et le malheur de la négligence des petites choses.
Citation de Liu Xiang extraite du "Dictionnaire classique de la langue chinoise" (法文註釋中國古文大辭典) de Séraphin Couvreur, prêtre jésuite français missionnaire en Chine de 1870 à 1919, (1904).
|Le bonheur vient de l'attention (prêté) aux petites choses, et le malheur de la négligence des petites choses.|
A force de tout voir, on finit par tout supporter… A force de tout supporter, on finit par tout tolérer… A force de tout tolérer, on finit par tout accepter… A force de tout accepter, on finit par tout approuver!
Citation apocryphe dont la genèse est floue et complexe.
Une première attribution à saint Augustin remonte à un panégyrique d'Esprit Fléchier, évêque de Nîmes, pour saint Benoît en 1680.
google.fr/books/edition/Pan%C3…
Voici ce qu'il a écrit:
Qu'il est dangereux, dit Saint Augustin, que les Gens de bien même entraînés par l'exemple et par la coutume, à force de voir le mal ne s'accoutument à le souffrir, et à force de le souffrir ne s'accoutument à le commettre.
Aucune référence n'est donnée.
Dans un ouvrage de 1717, il est écrit qu'il vient du livre (liber en latin) "De Perfectione Iustitiae hominis" ("De la perfection de la justice de l'homme" écrit en 415 après J.-C.). Or, cet écrit de saint Augustin ne contient rien qui s'en rapproche.
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6…
La recherche dans tous les écrits de saint Augustin ne donne rien qui se rapproche, de près, de la citation d'Esprit Fléchier.
Un autre panégyrique pour saint Benoît de Barthélémy Baudrand, prêtre jésuite français, et écrivain spirituel de renom, nous éclaire sur le sujet:
Dans les premiers temps du christianisme, dans les beaux jours de l'Église naissante, la retraite n'était pas nécessaire pour assurer son salut; l'assemblée des fidèles n'était qu'une assemblée de saints dont la sagesse inspirait tous les discours, dont la piété dictait toutes les pensées, dont la charité animait tous les sentiments; mais quand la charité des fidèles se fut ralentie, quand un air contagieux se fut répandu dans le monde, quand le vice eut inondé toutes les conditions, tous les états, il fallut que les vrais Israélites s'enfuissent dans le désert, pour sacrifier librement au Seigneur , il fallut que les bons se séparassent de la contagion des méchants, de peur qu'entraînés par le torrent, à force de voir le mal , ils ne s'accoutumassent à le souffrir, et à force de le souffrir ils ne s'accoutumassent à le commettre.
Tel fut le grand saint dont nous célébrons la mémoire prévenu des bénédictions de Dieu dès l'enfance et favorisé de ces grâces qui font les grands saints, Benoit comprit combien le monde était dangereux, qu'il était nécessaire pour lui de se mettre à couvert du danger, d'éviter les flammes de cette fournaise ardente; que quand Dieu demande un sacrifice, il faut le faire au plutôt, qu'en différant, on s'expose à ne le faire jamais; qu'après tout, nous n'avons qu'une âme à sauver et que pourvu qu'on la sauve, peu importe de tout le reste: pénétré de ces grandes maximes, il prend la résolution de quitter le monde dès l'aurore de ses plus beaux jours et de chercher dans la solitude un asile contre la séduction.
L'auteur ne fait pas référence à saint Augustin, mais il utilise les mêmes termes que d'Esprit Fléchier au sujet de l'accoutumance de voir le mal.
Saint Benoît (480-547) est le fondateur de l'ordre des Bénédictins et a largement inspiré le monachisme occidental ultérieur.
Ces panégyriques d'Esprit Fléchier et Barthélémy Baudrand se devaient le promouvoir les vertus du monachisme. Il fallait donc justifier le fait de se mettre à l'écart des sociétés humaines, pour ne pas voir le mal à l'œuvre dans un monde de plus en plus corrompu.
La citation d'Esprit Fléchier a ensuite évoluée. Dans un article de "L'aube nouvelle" de juin 1911, il est devenu:
A force de voir le mal, nous finissons par tout supporter et même approuver.
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t…
Puis, en 1927:
A force de tout voir, nous finissons par tout supporter, et à force de tout supporter, nous finissons par tout approuver.
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6…
Puis enfin, en 1987, dans "Aux larmes, citoyens!" de Roger Holeindre, on ajoute cet apocryphe:
A force de tout tolérer, on finit par tout justifier.
|A force de tout voir, on finit par tout supporter…
A force de tout supporter, on finit par tout tolérer…
A force de tout tolérer, on finit par tout accepter…
A force de tout accepter, on finit par tout approuver!|
Toute tolérance accordée aux fanatiques leur fait croire immédiatement à de la sympathie pour leur cause.
Citation extraite du roman historique "Mémoires d'Hadrien" de Marguerite Yourcenar, publié en 1951. Ces pseudo-mémoires de l'empereur romain Hadrien ont rencontré un succès international fulgurant assurant la célébrité à son auteur.
Un exemple typique du détournement de citation.
Extrait du roman historique "Mémoires d'Hadrien" de Marguerite Yourcenar (1951):
Ce fut vers cette époque que Quadratus, évêque des chrétiens, m'envoya une apologie de sa foi. J'avais eu pour principe de maintenir envers cette secte la ligne de conduite strictement équitable qui avait été celle de Trajan dans ses meilleurs jours; je venais de rappeler aux gouverneurs de provinces que la protection des lois s'étend à tous les citoyens, et que les diffamateurs des chrétiens seraient punis s'ils portaient contre eux des accusations sans preuves. Mais toute tolérance accordée aux fanatiques leur fait croire immédiatement à de la sympathie pour leur cause; j’ai peine à m'imaginer que Quadratus espérait faire de moi un chrétien; il tint en tout cas à me prouver l'excellence de sa doctrine et surtout son innocuité pour l'État. Je lus son œuvre; j'eus même la curiosité de faire rassembler par Phlégon des renseignements sur la vie du jeune prophète nommé Jésus, qui fonda la secte, et mourut victime de l'intolérance juive il y a environ cent ans. Ce jeune sage semble avoir laissé des préceptes assez semblables à ceux d'Orphée, auquel ses disciples le comparent parfois.
|Toute tolérance accordée aux fanatiques leur fait croire immédiatement à de la sympathie pour leur cause.|
Il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé.
C'est au psychologue américain Ronald Lippitt que l'on doit cet aphorisme.
falschzitate.blogspot.com/2017…
archive.org/details/in.ernet.d…
En 1945, le monde avait pris conscience du pouvoir destructeur de l'atome et où pouvait nous mener désormais la haine.
Ronald Lippitt écrivit dans la revue "The Journal of Social Issues" en 1945:
«Il est désormais plus facile d'écraser un atome que de briser un préjugé.»
|Il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé.|
Les bonnes résolutions sont des chèques tirés sur une banque où l'on n'a pas de compte courant.
Citation tronquée extraite du roman "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde (1890).
Il n'y a rien à y penser de bien, comme souvent avec Oscar Wilde.
Citation complète:
Les bonnes résolutions ne peuvent qu'inutilement intervenir contre les lois scientifiques. Leur origine est de pure vanité et leur résultat est nul. De temps à autre, elles nous donnent quelques luxueuses émotions stériles qui
possèdent, pour les faibles, un certain charme. Voilà ce que l’on peut en déduire. On peut les comparer à des chèques qu’un homme tirerait sur une banque où il n’aurait point de compte ouvert.
|Les bonnes résolutions sont des chèques tirés sur une banque où l'on n'a pas de compte courant.|
Ne dis pas tes peines à autrui; l'épervier et le vautour s'abattent sur le blessé qui gémit.
Il ne s'agit pas d'un proverbe, mais d'un extrait d'un conte oriental raconté par Elian Judas Finbert dans "Le Perroquet fabuleux. Divertissement sur des thèmes orientaux" (1947). Ouvrage oublié.
Extrait de l'histoire de EI-Asmari, poète du vin et des jouvenceaux, d'Elian Judas Finbert (1947):
Quelques jours plus tard, EI-Asmari s'arrêta de nouveau près du rocher aux poèmes qui chantaient dans son cœur. Il y lut, alignés sous les siens, ces distiques:
Frère, il n’y a que ton ongle qui sache gratter ton dos, de même qu’il n’y a que tes yeux qui sachent pleurer sur ta propre douleur. Et, certes, celui qui te traite comme lui-même ne commet pas d’injustice. Cependant, à l'âme affamée, la chose amère paraît douce et l’image de l’amour est comme un faucon qui bien que pris ne peut être gardé. Le vent qui souffle du désert, le vent qui porte en lui des baumes, ce n’est pas celui qui a passé
sur les fleurs et les plantes aromatiques, ce vent vient de la présence de la bien-aimée. Ô adorée, je m’efforce de cacher ton nom afin qu’il ne soit pas sur les lèvres des passants; mais que je le veuille ou non, chaque fois que je parle, ton nom est le premier qui sort de ma bouche.
Et le poète inscrivit à la suite de ces paroles brûlantes:
Ne raconte pas tes peines à autrui, car il s'en réjouira: l'épervier et le vautour s'abattent sur la blessé qui gémit. Cache ton départ, ton or et ta route, car sache que celui qui retient ses secrets est maitre de la vie. S’il n'en a pas la force, qu’il s'en aille en paix, il ne reste plus au destin que de l'exterminer et, en vérité, il n'a de mieux à faire que de mourir.
|Ne dis pas tes peines à autrui; l'épervier et le vautour s'abattent sur le blessé qui gémit.|
Le diable n'est pas le principe de la matière, le diable est l'arrogance de l'esprit, la foi sans le sourire, la vérité qui n'est jamais effleurée par le doute.
Citation extraite du roman "Le Nom de la rose" d'Umberto Eco (1980).
Ce qu'elle dit est débile! Satan est le soi-impérieux. C'est écrit dans le Coran.
Extrait du roman "Le Nom de la rose" d'Umberto Eco (1980):
Oui, on t’a menti. Le diable n’est pas le principe de la matière, le diable est l’arrogance de l’esprit, la foi sans sourire, la vérité qui n’est jamais effleurée par le doute. Le diable est sombre parce qu’il sait où il va, et allant, il va toujours d’où il est venu. Tu es le diable, et comme le diable tu vis dans les ténèbres. Si tu voulais me convaincre, tu n’as pas réussi. Je te hais, Jorge, et si je pouvais je te mènerais en bas, sur le plateau, nu avec des plumes de volatiles enfilées dans le trou du cul, et la face peinte comme un jongleur et un bouffon, pour que tout le monastère rie de toi, et n’ait plus peur. J’aimerais te couvrir de miel et puis te rouler dans les plumes, et te mener à la laisse dans les foires, pour dire à tout le monde: voilà celui qui vous annonçait la vérité et vous disait que la vérité a le goût de la mort, et vous, vous ne croyiez pas en sa parole, mais bien en sa triste figure. Et maintenant, moi je vous le dis, dans l’infini vertige des possibles, Dieu consent même que vous imaginiez un monde où l’interprète présumé de la vérité ne serait autre qu’un merle gauche, qui répète des mots appris depuis une éternité.
|Le diable n'est pas le principe de la matière, le diable est l'arrogance de l'esprit, la foi sans le sourire, la vérité qui n'est jamais effleurée par le doute.|
L'homme de bien ne demande rien qu'à lui-même ; l'homme de peu demande tout aux autres.
Extrait mal traduit du chapitre 15 de "Les Entretiens" attribués à Confucius par Lao-Tseu (partie 20):
«Ce que l'homme supérieur cherche, c'est en lui-même. Ce que l'homme moyen cherche, c'est dans les autres.»
en.wikisource.org/wiki/The_Chi…
|L'homme de bien ne demande rien qu'à lui-même ; l'homme de peu demande tout aux autres.|
Je suis malade du Bien et je veux que cette maladie soit contagieuse.
Citation extraite de "Le Diable et le Bon Dieu" de Jean-Paul Sartre (1951).
Imposture! Voici une littérature fausse et creuse qui joue avec les oxymores pour attirer l'attention comme un vulgaire média.
Extrait de "Le Diable et le Bon Dieu" de Jean-Paul Sartre (1951):
Je le serai, oui, avec l'aide de Dieu. Je sais que le Bien est plus pénible que le Mal. Le Mal ce n'était que moi, le Bien c'est tout. Mais je n'ai pas peur. Il faut réchauffer la terre et je la réchaufferai. Dieu m'a donné mandat d'éblouir et j'éblouirai, je saignerai de la lumière. Je suis un charbon ardent, le souffle de Dieu m'attise, je brûle vif. Boulanger, je suis malade du Bien et je veux que cette maladie soit contagieuse. Je serai témoin, martyr et tentation.
|Je suis malade du Bien et je veux que cette maladie soit contagieuse.|
Offrir l'amitié à qui veut l'amour, c'est donner du pain à qui meurt de soif.
Il ne s'agit pas d'un proverbe, mais d'une citation déformée de Frank Frankfort Moore, journaliste, romancier, dramaturge et poète irlandais, dans "The Jessamy Bride" (1896).
Extrait de "The Jessamy Bride" de Frank Frankfort Moore (1896):
Il s'habilla et sortit, mais dans aucun de ses lieux habituels, où il aurait été certain de rencontrer certains des hommes distingués qui se réjouissaient d'être considérés comme ses amis. Dans son état d'esprit, il savait que l'amitié ne pouvait lui apporter aucun réconfort.
Il savait qu'offrir de l'amitié à un homme qui a de l'amour dans le cœur, c'est comme donner un pain à quelqu'un qui meurt de soif.
|Offrir l'amitié à qui veut l'amour, c'est donner du pain à qui meurt de soif.|
Avec du temps et de la patience, on vient à bout de tout.
Proverbe déformé venant d'un dérivé d'une citation de François Rabelais dans "Pantagruel": «Tout vient à point, qui peut attendre» devenu proverbe, sous la forme «On vient à bout de tout avec le temps et avec la patience» écrit par l'Académie français à la fin du XVIIe siècle.
Et «Tout vient à point, qui peut attendre» est lui-même un dérivé de «Attends, quelque chose adviendra» (Charles de Bovelles alias Caroli Bovilli alias Carolus Bovillus dans " Les proverbes et dicts sententieux " - 1557).
|Avec du temps et de la patience, on vient à bout de tout.|
L'amitié se finit parfois en amour, mais rarement l'amour en amitié.
Il ne s'agit pas d'un proverbe français, mais d'un aphorisme de Charles Caleb Colton, écrivain anglais, extrait de son ouvrage "Lacon: Or, Many Things in Few Words: Addressed to Those who Think " (1820):
«L'AMITIE se termine souvent par l'amour; mais l'amour, par l'amitié - - - jamais.»
|L'amitié se finit parfois en amour, mais rarement l'amour en amitié.|
Le passé appartient aux ancêtres, l'avenir appartient à Dieu, seul le présent t'appartient.
Proverbe inventé au début du XXIe siècle (inexistant dans la langue malgache). Il est inepte car il met sur un pied d'égalité Dieu, les ancêtres et les vivants.
Ensuite, selon le mythe malgache de la création, Zanahary a créé la terre, mais l'a laissée déserte. C'est alors que Ratovoantany, «celui qui s'est créé lui-même», surgit du sol comme une plante. Lorsque Zanahary , surpris et curieux , descendit du ciel pour rendre visite à Ratovoantany, cette nouvelle divinité séchait au soleil des images d'argile d'êtres humains et d'animaux qu'elle avait fabriquées.
mythologica.fr/afrique/ethnies…
oxfordreference.com/display/10…
|Le passé appartient aux ancêtres, l'avenir appartient à Dieu, seul le présent t'appartient.|
La vérité rougit l'œil, mais elle ne la transperce pas.
Proverbe sénégalais écrit sous une forme un peu différente connu en France depuis 1940:
«La vérité rougit l'œil , mais ne le crève pas.»
Comprenez que dire la vérité peut faire pleurer, mais ne blesse pas le corps de la personne.
|La vérité rougit l'œil, mais elle ne la transperce pas.|
L'arbre tombe toujours du côté où il penche.
Nous devons probablement ce diction au prêtre jésuite italien Paolo Segneri dans son ouvrage "La Manna Dell'anima" (1685).
Dans son commentaire sur le verset 3 du chapitre 11 de l'Ecclésiale, il a écrit:
Vous voudriez savoir quel sera votre sort, et de quel côté vous tomberez: c'est un mystère que la Sagesse divine a jugé à propos de cacher à tous les hommes. Mais après tout, ce que vous ne sauriez découvrir assurément, peut en quelque sorte vous devenir certain, par de raisonnables conjectures. Quand on coupe la racine d'un arbre, il tombe toujours du côté où il penche le plus. De quel côté penchez-vous? Est-ce vers le Midi ou vers le Septentrion? Vous penchez vers le Septentrion, et vous espérez tomber vers le Midi: téméraire confiance, qui selon toutes les apparences, sera confondue par un jugement sans miséricorde!
|L'arbre tombe toujours du côté où il penche.|
L'imitation est la forme de flatterie la plus sincère que la médiocrité puisse payer à la grandeur.
On doit la première version de ce dicton au périodique "The Spectator" en 1714. Une famille d'expressions similaires a évolué au fil du temps. En 1842, il a pris sa forme actuelle dans un article non signé. Oscar Wilde a utilisé des expressions de cette famille à partir de 1882.
Extrait de "The Spectator", Volume 8, Numéro 605 du 11 octobre 1714:
C'est une belle réflexion que j'ai entendu par un de mes amis: on peut être sûr qu'une femme aime un homme lorsqu'elle utilise ses expressions, raconte ses histoires ou imite ses manières. Cela procure un plaisir secret, car l'imitation est une sorte de flatterie sans art, et favorise grandement le puissant principe de l'amour-propre.
En 1842, le "Dublin Monthly Magazine" de Dublin, en Irlande, a publié un article faisant l’éloge du chimiste irlandais Robert Kane:
La Rochefoucault disait que «l'hypocrisie était l'hommage inconscient que le vice rendait à la vertu»; ne pourrait-on pas dire aussi que le plagiat est l'hommage que la médiocrité rend au génie?
Le 6 janvier 1882, le «Boston Daily Globe» de Boston, Massachusetts, a rapporté une remarque attribuée à Oscar Wilde qui assistait à une représentation de l'opéra comique «Patience» de Gilbert et Sullivan:
Lorsque Bunthorne entra en scène, de son pas affecté, Wilde dit à Miss Gabrielle Greeley, qui faisait partie du groupe dans la loge: «C'est l'hommage que la médiocrité rend à ce qui n'est pas médiocre.»
Merci à Quote Investigator!
quoteinvestigator.com/2024/01/…
|L'imitation est la forme de flatterie la plus sincère que la médiocrité puisse payer à la grandeur.|
Notre plus grande erreur fut de n'avoir pas planté le pieu au cœur du vampire: la finance.
Citation, jamais sourcée, introuvable dans l'œuvre de Louise Michel. Elle a bien parlé de vampire dans un article, mais pour désigner le capital.
|Notre plus grande erreur fut de n'avoir pas planté le pieu au cœur du vampire: la finance.|
Pardonnons de bon gré afin d’être pardonnés. Témoignons de l’indulgence en passant sur les offenses. Aimons-nous les uns les autres, du pardon soyons apôtres. Honorons nos frères et nos sœurs, et l’amour sera vainqueur.
Grossier apocryphe. Ce texte ne se trouve dans aucun psaume.
Il est, par exemple, cité par un animateur de Mouvement Jeunes Communistes de France. 😁
foyers-ardents.org/2021/01/27/…
|Pardonnons de bon gré afin d’être pardonnés. Témoignons de l’indulgence en passant sur les offenses. Aimons-nous les uns les autres, du pardon soyons apôtres. Honorons nos frères et nos sœurs, et l’amour sera vainqueur.|
La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent.
Citation extraite de l'ouvrage "De l'esprit des lois" de Montesquieu (1748), livre XI, chapitre III.
Chapitre III du livre XI "De l'esprit des lois" de Montesquieu (il ne discute pas ici de la morale des lois):
Il est vrai que, dans les démocraties, le peuple parait faire ce qu'il veut; mais la liberté politique ne consiste point à faire ce que l'on veut. Dans un État, c'est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu'à pouvoir faire ce que l'on doit vouloir, et à n'être point contraint de faire ce que l'on ne doit pas vouloir.
Il faut se mettre dans l'esprit ce que c'est que l'indépendance, et ce que c'est que la liberté. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent; et si un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir.
|La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent.|
Les médias sont les entités les plus puissantes sur terre. Ils ont le pouvoir de rendre les innocents coupables et de faire des coupables des innocents. Et c'est ça le pouvoir. Parce qu'ils contrôlent l'esprit des masses.
Citation apocryphe apparue en 2009 aux États-Unis (et jamais sourcée, bien sûr).
|Les médias sont les entités les plus puissantes sur terre. Ils ont le pouvoir de rendre les innocents coupables et de faire des coupables des innocents. Et c'est ça le pouvoir. Parce qu'ils contrôlent l'esprit des masses.|
Les gens finiront par aimer leur oppression, par adorer les technologies qui détruisent leur capacité à penser.
Citation apocryphe qui remonte à 1985 au États-Unis:
google.fr/books/edition/Psycho…
Cette citation n'est pas présente dans le roman d'Aldous Huxley "Brave New World" ( Le Meilleur des mondes - 1932) ou "Brave New World Revisited" ( Retour au meilleur des mondes - 1958) ou 1984 (1949):
berkshireeagle.com/archives/le…
Elle est d'ailleurs débile.
|Les gens finiront par aimer leur oppression, par adorer les technologies qui détruisent leur capacité à penser.|
L'ignorance d'autrui est ce qui a rendu impossible l'unité jusqu'à aujourd'hui.
Citation déformée extraite de l'article "Racism: The Cancer That is Destroying America" de Malcom X publié dans "Egyptian Gazette" du 25 août 1964.
Extrait de l'article "Racism: The Cancer That is Destroying America" de Malcom X (1964):
L'ignorance des uns et des autres est ce qui a rendu l'unité impossible dans le passé. C'est pourquoi nous avons besoin d'être éclairés. Nous avons besoin de plus de lumière les uns sur les autres. La lumière crée la compréhension, la compréhension crée l'amour, l'amour crée la patience et la patience crée l'unité. Une fois que nous aurons plus de connaissances (lumière) les uns sur les autres, nous cesserons de nous condamner les uns les autres et un front uni verra le jour.
malcolmxfiles.com/collection/r…
|L'ignorance d'autrui est ce qui a rendu impossible l'unité jusqu'à aujourd'hui.|
La vérité est si obscurcie en ce temps, et le mensonge si établi, qu'à moins que d'aimer la vérité, on ne saurait la connaître.
Pensées diverses IV – Fragment n°6/23 (Pensée 864 dans certains ouvrages) de Blaise Pascal.
penseesdepascal.fr/XXVI/XXVI6-…
|La vérité est si obscurcie en ce temps, et le mensonge si établi, qu'à moins que d'aimer la vérité, on ne saurait la connaître.|
On n'a jamais fait croire des inepties aux hommes que pour les soumettre.
Cette citation est extraite de la "Treizième lettre adressée par M. Covelle à ses chers concitoyens" (Covelle était un pseudonyme utilisé par Voltaire) venant de "Questions sur le Miracles" de Voltaire (1765).
Cette lettre n'est certainement pas du 23 juillet 1765, comme l'indique le Café littéraire en référence. Elle est celle, attestée, de la première lettre.
Extrait de la "Treizième lettre" venant de "Questions sur le Miracles" de Voltaire (1765):
On n'a jamais fait croire des sottises aux hommes que pour les soumettre. La fureur de dominer est de toutes les maladies de l'esprit humain la plus terrible; mais ce ne peut être aujourd'hui que dans un violent transport au cerveau, que des hommes vêtus de noir puissent prétendre nous rendre imbéciles pour nous gouverner. Cela est bon pour les sauvages du Paraguai qui obéissent en esclaves aux jésuites; mais il faut en user autrement avec nous. Nous devons être jaloux des droits de notre raison comme de ceux de notre liberté, car plus nous serons des êtres raisonnables, plus nous serons des êtres libres. Prenez-y bien garde, mes chers compatriotes, citoyens, bourgeois, natifs, et habitants; il faut qu'on ne nous trompe, ni sur notre religion, ni sur notre gouvernement. Le droit de dire et d'imprimer ce que nous pensons est le droit de tout homme libre, dont on ne saurait le priver sans exercer la tyrannie la plus odieuse. Ce privilège nous est aussi essentiel que celui de nommer nos auditeurs et nos syndics, d'imposer des tributs, de décider de la guerre et de la paix; et il serait plaisant que ceux en qui réside la souveraineté ne pussent pas dire leur avis par écrit.
fr.wikisource.org/wiki/Questio…
La dernière phrase de Voltaire est paradoxale. La liberté est valable pour tous, pas uniquement aux simples citoyens. En outre, Voltaire a raconté nombre d'inepties dans ces lettres.
|On n'a jamais fait croire des inepties aux hommes que pour les soumettre.|
Le bonheur c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles.
Cette citation, attestée en 2010 mais pas avant, semble plutôt associée à Mahatma Gandhi:
data0.eklablog.com/fibresdepas…
Dicocitations nous indique qu'elle est dans "Tous les hommes sont frères, vie et pensées de Gandhi d'après ses œuvres" (1953):
dicocitations.com/citations/ci…
Mais elle est trouvable dans cet ouvrage:
unesdoc.unesco.org/ark:/48223/…
Par contre, Mahatma Gandhi a écrit dedans (ce qui bien plus logique et grand que la citation apocryphe ci-dessus):
L'âme est omniprésente ; pourquoi se soucierait-elle d'être confinée dans un corps en cage, ou de faire le mal et même de tuer pour l'amour de cette cage ? Nous parvenons ainsi à l'idéal du renoncement total et apprenons à utiliser le corps à des fins de service tant qu'il existe, à tel point que le service, et non le pain, devient pour nous le bâton de la vie. Nous mangeons et buvons, dormons et nous réveillons pour le seul service. Une telle attitude d'esprit nous apporte le vrai bonheur et la vision béatifique dans la plénitude des temps.
(...)
La civilisation, au sens propre du terme, consiste non pas à multiplier mais à restreindre délibérément et volontairement les besoins. C'est la seule façon de promouvoir le bonheur et la satisfaction réels et d'accroître la capacité de service.
(...)
La santé parfaite ne peut être atteinte qu'en vivant dans l'obéissance aux lois de Dieu et en défiant le pouvoir de Satan . Le vrai bonheur est impossible sans la vraie santé et la vraie santé est impossible sans un contrôle rigide du palais . Tous les autres sens seront automatiquement maîtrisés lorsque le palais aura été maîtrisé. Et celui qui a conquis ses sens a réellement conquis le monde entier, et il devient une partie de Dieu.
(...)
La finalité à rechercher est le bonheur humain associé à un plein épanouissement mental et moral. J'utilise l'adjectif moral comme synonyme de spirituel. Cette fin peut être atteinte dans le cadre de la décentralisation. La centralisation en tant que système est incompatible avec une structure de société non violente.
(...)
L'implication réelle de la distribution égale est que chaque homme doit avoir les moyens de satisfaire tous ses besoins naturels et plus encore. Par exemple, si un homme a une faible digestion et n'a besoin que d'un quart de livre de farine pour son pain et qu'un autre en a besoin d'une livre, tous deux devraient être en mesure de satisfaire leurs besoins. Pour réaliser cet idéal, il faut reconstruire l'ensemble de l'ordre social. Une société fondée sur la non-violence ne peut nourrir aucun autre idéal. Il se peut que nous ne soyons pas en mesure de réaliser cet objectif, mais nous devons le garder à l'esprit et travailler sans relâche pour nous en approcher. Dans la mesure où nous progresserons vers notre but, nous trouverons le contentement et le bonheur, et dans cette mesure également, nous aurons contribué à l'avènement d'une société non-violente.
(...)
L'art véritable ne s'intéresse pas seulement à la forme, mais aussi à ce qui se cache derrière. Il y a un art qui tue et un art qui donne la vie. L'art véritable doit témoigner du bonheur, de la satisfaction et de la pureté de ses auteurs.
|Le bonheur c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles.|
Nos résolutions sont des promesses faites à nous-mêmes et nous savons tous combien il est facile de tromper quelqu'un que l'on connaît si bien.
Citation introuvable dans l'œuvre complète de François de la Rochefoucauld. Elle est aussi introuvable sur Internet.
Et le choix de l'image d'illustration...
Ce compte fabrique des apocryphes à la pelle. C'est sa spécialité.
En revanche, voici la "Maximes et Réflexions morales" CXV de François de la Rochefoucauld (1665):
Il est aussi facile de se tromper soi-même sans s'en apercevoir, qu'il est difficile de tromper les autres sans qu'ils s'en aperçoivent.
Sauf à notre époque où peu de gens vérifient les dires et les écrits alors que les moyens manquent beaucoup moins qu'avant.
|Nos résolutions sont des promesses faites à nous-mêmes et nous savons tous combien il est facile de tromper quelqu'un que l'on connaît si bien.|
Le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau, et non pas pour se battre contre l'ancien.
Citation extraite de la fiction autobiographique "Le Guerrier pacifique" de Dan Millman (1980).
En toute logique, cette citation finira par être attribuée à Socrate. Vous allez comprendre pourquoi.
Extrait de la fiction autobiographique "Le Guerrier pacifique" de Dan Millman (1980):
De retour dans le bureau, Socrate fit bouillir de l'eau pour sa spécialité du soir, une tisane de cynorhodon.
«Tu as de nombreuses habitudes qui t'affaiblissent, poursuivit-il. Le secret du changement consiste à concentrer ton énergie pour créer du nouveau, et non pas pour te battre contre l'ancien.»
|Le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau, et non pas pour se battre contre l'ancien.|
Les larmes qui coulent sont amères mais plus amères encore sont celles qui ne coulent pas.
"Proverbe" introuvable en gaélique et en anglais. Par contre, on trouve une citation très proche dans l'homélie LXIV "Sur les actes des Apôtres" de saint Jean Chrysostome (vers 400 après J.-C.).
Extrait de l'homélie LXIV "Sur les actes des Apôtres" de saint Jean Chrysostome:
Les larmes qui coulent sont moins amères que celles qui ne sortent pas du cœur; celles-là soulagent la douleur, celles-ci l'augmentent en la concentrant en nous-mêmes. Ainsi, lorsqu'on est dans la peine et qu’on ne peut exprimer son chagrin, pour ne pas paraître rechercher la vaine gloire, on souffre plus vivement que si l'on donnait cours à sa douleur.
fr.wikisource.org/wiki/Jean_Ch…
|Les larmes qui coulent sont amères mais plus amères encore sont celles qui ne coulent pas.|
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Citation faussement attribuée, selon les sources, à Mark Twain, Winston Churchill, Albert Einstein ou JF Kennedy. La citation est en réalité de Marcel Pagnol:
«Tout le monde savait que c'était impossible. Un ignare ne le savait pas: il l'a fait.» (Cinématurgie de Paris, 1967)
|Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.|
Qui avale une noix de coco fait confiance en son anus.
Proverbe de Côte d'Ivoire apparue dans "Afrique magazine" en 2003.
Je me permettrais cette modification:
«Qui avale une noix de coco a une grande gueule et fait confiance en son anus.»
|Qui avale une noix de coco fait confiance en son anus.|
Dans la vie on ne fait pas ce que l'on veut mais on est responsable de ce que l'on est.
Citation modifiée. Elle est tirée de "Saint Genet, comédien et martyr" de Jean-Paul Sartre (1952):
«L'important n'est pas ce qu'on fait de nous mais ce que nous faisons nous-même de ce qu'on a fait de nous.»
|Dans la vie on ne fait pas ce que l'on veut mais on est responsable de ce que l'on est.|
Il vaut mieux arriver en retard qu'arriver en corbillard.
"Proverbe" apparu dans un ouvrage de 2001 et attribué au Québec. Cependant, il est introuvable dans la littérature du XXe siècle.
En revanche, voici une citation américaine extraite de "The Signal Engineer", Volume 6 (1913):
«Il vaut mieux arriver tard mais en sécurité que d'être transporté à l'improviste sur une civière.»
google.fr/books/edition/The_Si…
|Il vaut mieux arriver en retard qu'arriver en corbillard.|
La France est un pays qui adore changer de gouvernement à condition que ce soit toujours le même.
Citation apocryphe et anachronique attribuée à Honoré de Balzac et apparue dans la littérature de gondole de supermarché en 2007.
|La France est un pays qui adore changer de gouvernement à condition que ce soit toujours le même.|
Je vous assure qu'un imbécile instruit est plus idiot qu'un inculte.
Citation méchamment déformée extraite "Des Femmes Savantes" de Molière (1672), acte IV, scène 3:
«Vous avez cru fort mal, et je vous suis garant, qu'un sot savant est sot plus qu'un sot ignorant.»
Cette affirmation de Clitandre sera critiquée par Trissotin.
Extrait:
Trissotin.
J’ai cru jusques ici que c’était l’ignorance
Qui faisait les grands sots, et non pas la science.
Clitandre.
Vous avez cru fort mal, et je vous suis garant
Qu’un sot savant est sot plus qu’un sot ignorant.Trissotin.
Le sentiment commun est contre vos maximes,
Puisque « ignorant » et « sot » sont termes synonymes.Clitandre.
Si vous le voulez prendre aux usages du mot,
L’alliance est plus forte entre pédant et sot.Trissotin.
La sottise, dans l’un, se fait voir toute pure.Clitandre.
Et l’étude, dans l’autre, ajoute à la nature.Trissotin.
Le savoir garde en soi son mérite éminent.Clitandre.
Le savoir, dans un fat, devient impertinent.Trissotin.
Il faut que l’ignorance ait pour vous de grands charmes,
Puisque pour elle ainsi vous prenez tant les armes.Clitandre.
Si pour moi l’ignorance a des charmes bien grands,
C’est depuis qu’à mes yeux s’offrent certains savants.Trissotin.
Ces certains savants-là peuvent, à les connaître
Valoir certaines gens que nous voyons paraître.Clitandre.
Oui, si l’on s’en rapporte à ces certains savants ;
Mais on n’en convient pas chez ces certaines gens.Philaminte, à Clitandre.
Il me semble, monsieur…
Clitandre voit dans un pédant un sot et Trissotin voit dans un ignorant un sot. Trissotin dit que «Le savoir garde en soi son mérite éminent». Ce à quoi Clitandre rétorque que «Le savoir dans un fat devient impertinent». Toujours est-il que la comparaison est faite entre deux sots, et non entre un sot savant et un ignorant.
|Je vous assure qu'un imbécile instruit est plus idiot qu'un inculte.|
La vraie tragédie de la vie, c'est qu'on devient vieux trop tôt et sage trop tard.
Cette citation n'est jamais sourcée et elle est introuvable dans les ouvrages du XIXe siècle. La première occurrence semble remonter à 1932 dans le "Seattle Municipal News" sans référence à Benjamin Franklin (c'est aussi le cas dans les années 1940-1950).
|La vraie tragédie de la vie, c'est qu'on devient vieux trop tôt et sage trop tard.|
La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres.
Cette citation n'a jamais été vue comme un proverbe. La première occurrence de ce dicton, que j'ai pu trouver, vient de l'article "Sur le bûcher" d'Alexandre Weill extrait de "La Vérité Israélite" (1860).
Extrait de "Sur le bûcher" d'Alexandre Weill (1860):
La liberté comme son existence n'est point absolue. Cet homme est le père, le frère de tous les êtres humains. C'est-à-dire il n'y a pas de différence entre lui et son semblable. Son moi n'est pas un moi autre, quoiqu'il puisse être supérieur. Il résulte de cette donnée que la liberté de l'un s'arrête là où la liberté de l'autre est compromise ou seulement gênée. Et voilà l'idéal du devoir fraternel! En effet, de deux hommes l'un est toujours ou plus fort ou plus rusé. Si cet homme n'obéit pas à un principe idéal, il subjuguera son frère, s'il ne le tue pas dans un accès de colère.
|La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres.|