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Edgar Hunt


Edgar Hunt (1876 - 1955) était un peintre britannique qui a vécu et travaillé au Royaume-Uni, en Angleterre. Il est né à Birmingham de parents modestes, fils d'un professeur d'art à temps partiel, qui a beaucoup encouragé le talent de son fils. Enfant, Edgar passe une grande partie de son temps à faire des croquis de la vie à la ferme et est considérablement influencé par son frère, Walter Hunt, habile peintre animalier.

Ses compositions, généralement réalisées sur de petites toiles, représentent le plus souvent des scènes de basse-cour où prédominent les volailles domestiques et leurs couvées, bien que des veaux, des cochons et des lapins soient souvent introduits. Il travaillait de manière méticuleuse, sans qu'une plume ou un cheveu ne soit déplacé. Edgar était d'un tempérament réservé et exposait rarement ses œuvres, préférant passer sa vie avec les animaux qu'il possédait et qu'il peignait avec amour. Edgar était un grand admirateur et ami de John Frederick Herring Junior. Lorsque Herring mourut en 1907, Edgar fut inconsolablement endeuillé et devint presque un reclus, quittant rarement sa ferme. Edgar reste cependant très sollicité par ses mécènes. Ces derniers veulent des images simples auxquelles ils peuvent s'identifier immédiatement et sans effort intellectuel gênant.

Hunt incorpore également un élément de sentimentalité pour susciter une réponse émotionnelle maximale.

Son grand-père, Charles Hunt (1803-1877), était connu pour ses sujets de genre humoristiques, qu'il exposa à partir de 1846 à la Royal Academy et dans d'autres lieux prestigieux. Le père d'Edgar est Charles Hunt Jr (1829-1900). Il peignait dans la même veine que son père, mais aussi des sujets animaliers. Avec un tel bagage artistique, il était naturel qu'Edgar et Walter (1861-1941) deviennent peintres.

Edgar n'a pas reçu de formation artistique formelle mais a été formé par son père. Il se destinait à l'origine à devenir fermier et avait travaillé dans une ferme près de Lewes, dans le Sussex, pendant une courte période.

Edgar Hunt exposa à la RBSA, à la Walker Art Gallery de Liverpool et au Salon de Londres. W H Patterson a inclus Hunt dans Fine English & Continental Paintings en 2003 et Richard Green a également exposé ses œuvres.







Viggo Johansen


Viggo Johansen (3 janvier 1851 - 18 décembre 1935) était un peintre danois et un membre actif du groupe des peintres de Skagen qui se réunissaient chaque été dans le nord du Jutland. Il était l'un des peintres danois les plus en vue dans les années 1890.

Enfant, Johansen avait déjà un talent pour le dessin qui fut reconnu par Wilhelm Marstrand. Il étudie à l'Académie royale danoise des beaux-arts de 1868 à 1875, se spécialisant dans la peinture de figures, mais ne réussit pas l'examen de fin d'études.

Ses premières œuvres proviennent de Hornbæk, où il a peint entre 1872 et 1876 des œuvres telles que Et Maaltid et Nabokonens Besøg.

Il s'est associé pour la première fois aux peintres de Skagen en 1875, encouragé par ses condisciples Karl Madsen et Michael Ancher.

À partir de 1885, il expose à Paris, où il s'inspire de Claude Monet, notamment dans l'utilisation des couleurs, comme le montre son tableau Christian Bindslev er syg (Christian Bindslev est malade, 1890), qui témoigne également de l'influence de Christian Krohg, l'un des autres peintres de Skagen. Après son retour de Paris, ses peintures prennent des tons plus clairs; il avait remarqué l'absence de noir dans les œuvres des artistes français et considérait ses propres œuvres antérieures comme trop sombres en comparaison. Néanmoins, Johansen est surtout connu pour les effets de lumière tamisée de ses intérieurs - dont beaucoup ont été peints après sa visite à Paris - comme dans ses tableaux Glade jul (Joyeux Noël, 1891), Aftenpassiar (Discussion du soir, 1886) et Aftenselskab i kunstnerens hjem (Soirée au domicile de l'artiste, 1899) et ses scènes de la vie familiale domestique, mais il a également peint des paysages (à Skagen, à Tisvilde et dans sa maison d'enfance, le port de pêche de Dragør, près de Copenhague), des natures mortes et des portraits[4]. Après une brouille avec P.S. Krøyer en 1891, les relations de Johansen avec les Ancher se sont tendues et lui et sa famille n'ont pas visité Skagen pendant plusieurs années.

De 1888 à 1906, il enseigne à l'École des femmes de l'Académie des artistes. Il y devient ensuite professeur jusqu'en 1920 et, pendant un certain temps, en est l'un des directeurs.

On dit qu'à Skagen, il s'intéressait autant à Mozart sur le piano de l'hôtel ou à Gluck sur l'orgue de l'église qu'à la peinture. Il se marie en 1880 avec Martha Møller, la cousine d'Anna Ancher. Martha sert souvent de modèle, par exemple dans Køkkeninteriør (Intérieur de cuisine, 1884) - qui pourrait avoir été inspiré par la composition similaire d'Anna Ancher, La fille dans la cuisine - Sovekammerscene (Scène de chambre, 1885) et Børnene vaskes (Laver les enfants, 1888), qui sont peints en partie d'après des photographies.

La sœur de Viggo Johansen, Helga, était romancière et sa fille, Ellen, était également peintre. Elle a épousé le peintre Johannes Ottesen.

En 1886, Johansen reçoit la médaille de l'Exposition pour son tableau Evening Talk. En 1889, de nombreux artistes de Skagen sont récompensés à l'Exposition universelle de Paris; Johansen reçoit une médaille d'or pour Børnene vaskes.



Et nous crevons par la blague, par l'ignorance, par l'outrecuidance, par le mépris de la grandeur, par l'amour de la banalité, et le bavardage imbécile.


Citation extraite de la lettre de Gustave Flaubert envoyée à George Sand le 26 septembre 1874.

https://www.google.fr/books/edition/Correspondance/iUbuAAAAMAAJ?hl=fr&gbpv=0

Un monde sans blague, sans humour, est un monde à mourir de tristesse.

Extrait de la lettre de Gustave Flaubert envoyée à George Sand le 26 septembre 1874:

Je suis sûr que vous me trouvez grincheux et que vous allez me répondre: Qu'est-ce que tout cela fait? Mais tout fait et nous crevons par la blague, par l'ignorance, par l'outrecuidance, par le mépris de la grandeur, par l'amour de la banalité et le bavardage imbécile.
«L'Europe qui nous hait nous regarde en riant»,
dit Ruy Blas. Ma foi, elle a raison de rire.


|Et nous crevons par la blague, par l'ignorance, par l'outrecuidance, par le mépris de la grandeur, par l'amour de la banalité, et le bavardage imbécile.|



Tous les hommes prennent les limites de leur champ visuel pour les limites du mondes.


Bien que cette citation soit dans un ouvrage en anglais, elle n'est pas attestée en allemand.

https://www.gutenberg.org/files/10732/10732-h/10732-h.htm

Le document suivant écrit en allemand renvoie vers cette source en anglais (!):

https://www.fredvonallmen.ch/dmxDaten/Belehrungen%2C%20Artikel%2C%20Texte/Text-Vortr%C3%A4ge%20ab%202022/Wie%20wahr%20ist%20unsere%20Wahrnehmung%2C%20Text%20Format.pdf

En outre, elle affirme qu'absolument tous les hommes sont limités dans leur perception, ce qui est évidemment faux.

La citation suivante en allemand attribuée à Schopenhauer semble bien être un apocryphe:
«Jeder Mensch hält die Grenzen seines eigenen Gesichtsfeldes für die Grenzen der Welt.»


|Tous les hommes prennent les limites de leur champ visuel pour les limites du mondes.|



Mieux vaut mourir incompris que passer sa vie à s'expliquer.


Citation apocryphe apparue comme une papillote (texte sans valeur) à la fin du XIXe siècle. On la trouve, par exemple, dans "La vie parisienne" du 5 avril 1886.

Du Shakespeare en papillote, ça ne le fait pas vraiment... 🤭


|Mieux vaut mourir incompris que passer sa vie à s'expliquer.|











Étienne Piot


Étienne Adolphe Piot né le 13 février 1831 à Digoin et mort le 13 mai 1910 à Paris était un peintre français.

Il est connu pour ses portraits de jeunes femmes. Il expose dans les salons artistiques parisiens de 1850 à 1909.

Adolphe Piot est le fils d'un pharmacien de Digoin (Saône-et-Loire), qui deviendra commissaire de police à Paris à la fin des années 1840.

Il entre aux Beaux-Arts de Paris où il devient élève de Léon Cogniet. Il se lie alors d'amitié avec Pierre De Coninck, Félix Fossey, Léon Bonnat, Henry Axenfeld, Jean-Jacques Henner et Henri Chapu.

Au sein de son atelier, Cogniet lui transmet son amour des «formes humaines», et continuera à aider le jeune artiste durant sa carrière. Piot développera comme thème de prédilection les portraits de jeunes femmes. À cette époque, il demeure 21, quai de Bourbon sur l'île Saint-Louis à Paris.

En 1864, il quitte Paris et ses acheteurs ingrats pour tenter de faire fortune aux États-Unis et s'installe à New York, année où il expose un portrait à l'Académie américaine des beaux-arts de la ville. De son vivant, une de ses œuvres figura au Brooklyn Museum de New York.

De retour à Paris en 1866, il s'installe au 21, quai Malaquais dans le 6e arrondissement de Paris, à côté de l'École des beaux arts, où il demeurera jusqu'à son décès.

Servies par une remarquable technique, ses représentations souvent idéalisées voire un peu mièvre de la femme et des jeunes filles sont pleines de délicatesse. Les expressions de ses modèles, qu'il s'agisse d'un sourire timide, ou d'un coup d'œil sur une épaule apportent toujours l'émotion recherchée par le peintre.

En 1870, il est à Paris quand les défaites de la guerre contre la Prusse ne cessent de s'enchaîner. Alors que la catastrophe à venir semble de plus en plus inéluctable, il écrit à son ami Pierre de Coninck: «Crois-moi, cher ami, estime toi heureux d'être à Dunkerque, et très occupé. Je voudrais pouvoir m'enterrer quelque part, et ne me réveiller qu'une fois tout fini, puisque je ne peux rien». Puis un peu plus tard: «Que tout cela est horrible! Et cette boucherie ne fait que commencer. Depuis la première nouvelle de nos revers, il m'a été impossible de travailler. Je fais tous les jours une bonne heure d'exercice; et je serai bientôt un vrai garde national. Mais Dieu! que le fusil me casse le bras!».

Tandis que Piot continue l'exercice en attendant l'heure du combat, Axenfeld écrit à de Coninck au sujet de leur ami commun: «Pauvre garçon ! Il est si bien résigné à mourir, qu'il m'a déjà communiqué en partie son testament verbal. Toi tu seras probablement chargé de la partie du travail inachevé.»

Peu après la bataille de Buzenval le 19 janvier 1871, Piot écrit à nouveau à de Coninck: «As-tu appris que cet infortuné Henri Regnault a été tué un des premiers à la dernière affaire? Ô stupidité des balles! Et notre pauvre art, pour combien de temps est-il mort?». Puis un peu plus loin: «J'ai vu le feu; je suis revenu sain et sauf.»

Au printemps 1871, Piot retrouve espoir: «C'est aujourd'hui», dit-il à De Coninck, «que je commence à m'en rendre compte; je sens constamment un appétit effroyable. Et tout le monde en est là. J'avais un peu de gastralgie; mais cela disparaît, le gigot aidant. Oh! si tu savais comme c'est bon, le gigot! Mais tu ne le sais pas; il faut, pour cela, avoir passé par quatre mois d'investissement. La première fois que nous avons vu du pain blanc, qu'on avait apporté de Saint-Germain, après la convention [lisez capitulation], nous nous sommes demandé, très sérieusement, si ce pain était naturel, si le pain avait jamais été aussi blanc. Voilà encore qui est bon, le pain blanc! Et le beurre frais donc! C'est à faire des bassesses; à capituler, quoi? Une chose que je ne me figure pas, par exemple, c'est l'effet d'une ville comme Paris brillamment éclairée au gaz. C'est ça qui ne sera pas naturel: ça aura l'air d'une illumination. Si tu voyais ce pauvre Grand Café éclairé au pétrole! On ne distingue plus le plafond de Delaunay. Et nos pauvres rues; noires comme des fours. Le plus singulier, c'est qu'on est fait à tout cela, comme s'il n'eût jamais été autrement.» Et, le 24 mars, il écrit: «Il fait un temps splendide, un soleil radieux. La population est dans les rues; des femmes charmantes ont de charmantes toilettes. Il est possible, dès que nous serons débarrassés des Prussiens (c'est là le principal), que les affaires reprennent vigoureusement. Il le faut même: c'est par le travail, un travail endiablé, que nous pourrons sortir du pétrin, où nous sommes. Je n'ai pas touché une brosse depuis le mois d'août; je tâcherai de m'y remettre.»

Devenu célèbre dans la haute société parisienne, il voit les commandes affluer, chaque débutante en Europe souhaitant avoir son portrait peint par l’artiste. À travers ses peintures, Piot évoque inlassablement la nature belle et douce de la femme du XIXe siècle. Il s'est appuyé sur des arrière-plans sombres pour mettre en évidence les visages juvéniles de ses modèles, dans un véritable hommage à la grâce féminine.

C'est à cette époque que Piot commence à passer régulièrement des vacances en Bretagne, dont il dira plus tard à de Coninck qui se trouvait à Saint Brieuc: «Quelque ennuyeux que soit Saint-Brieuc, et il l'est, tu es à proximité d'une des plus belles côtes qui soient au monde, celle qui s'étend de Saint-Malo à la pointe du Finistère. Ah! qu'il y a là des endroits que j'aime, et où j'ai oublié que la vie n'est pas toujours un conte.»

La guerre finie, Piot part régulièrement en vacances en Bretagne. En 1880, il écrit: «Il faudrait absolument trouver moyen de faire des tableaux en province, car il me semble que plus on va, plus les modèles se gâtent à Paris, bien que le travail négatif soit plus payé que le travail positif. Je viens d'être lâché avant l'achèvement d'un tableau; ce qui m'a bien fait perdre du temps et à failli me faire perdre même le tableau. Mes petites filles de Bretagne n'auraient pas fait ce coup-là.»

À partir de 1880, Adolphe Piot expose au Salon des artistes français des scènes de genre et ses portraits féminins, puis il en devient sociétaire en 1883. Il y obtient une mention honorable en 1890.

En 1882, il écrit à de Coninck, qui vit alors dans un petit village: «Il faut prendre un parti. Nous sommes encore à l'âge où l'on peut piocher. Il faut en profiter. Il y a deux ou trois ans, la crise américaine durait encore. J'avais prévu qu'elle finirait et que les affaires reprendraient. C'est arrivé; les Américains achètent beaucoup maintenant; mais il faut avoir quelque chose à leur montrer. Tu as travaillé pour avoir des médailles; travaille maintenant pour bien vendre. Décide-toi; tu ne peux pas rester enterré là-bas.»

En 1885, la peinture connaît une nouvelle crise et se vend moins bien il écrit: «À mesure qu'on chemine dans la vie, la conversation languit; on a moins à se dire pendant cette seconde partie de la route. Elle est toute aux réalités, aux choses positives, privée des illusions et des espérances bavardes du commencement. Cependant la tristesse m'effleure à peine; et la vie me semble très estimable, tant qu'il y a du bien à vouloir, des braves gens à aimer, de belles choses à admirer.» Gustave Derudder présentant ainsi le caractère du peintre à cette période de sa vie: «Quand on sait sourire ainsi à la vie, on mérite bien que la vie vous sourie un peu. Piot ne craignait qu'une chose, c'était d'être arrêté dans son travail; car il était de ceux qui ne s'arrêtent point par mollesse, et ne consentent au repos que lorsqu'ils l'ont bien gagné.» Axenfeld écrit sur Piot à cette époque: «Qui sait ce que l'avenir lui réserve? Il a repris son travail; mais, les prix ayant terriblement baissé, il n'a gagné cette année que la moitié de ce qu'il avait gagné les années précédentes.» Piot donne si volontiers sa pitié aux autres, qu'il n'en réserve pas pour lui-même; et, parlant tranquillement de ses douleurs d'intestins, qu'il n'apaise qu'à force de se soumettre à l'opium, Piot ajoute avec une touchante satisfaction: «Je vais très bien; je suis très content de l'état actuel de ma santé, puisque je ne suis presque jamais empêché de travailler.»

Lors du décès de son père le 31 juillet 1885, il écrit à Pierre de Coninck: «Mon pauvre père a succombé hier à midi et demi. Depuis quelques jours, il ne mangeait plus, et ne parlait qu'avec la plus grande difficulté. Quand on lui demandait s'il souffrait, s'il était oppressé, bien qu'il le fût, il disait que non. Il reconnaissait ceux qu'il avait l'habitude de voir et leur serrait la main en souriant.»

En 1892, l'entreprise Lefèvre-Utile décide d'établir une collaboration annuelle avec un artiste pour la réalisation d'un tableau servant de support d'un ensemble de déclinaisons publicitaires allant de l'affiche au calendrier de poche. Louis Lefèvre-Utile commande en 1898 à Piot deux tableaux qui seront utilisés en panonceaux pour les années 1899 La jeune femme accoudée et 1900 La jeune femme de profil. Il sollicitera à nouveau le peintre en 1910 pour la composition de l'année 1911. Ce tableau L'Album japonais met en scène une jeune femme à l'expression mutine lisant un livre où la couverture de style japonais laisse apparaître les initiales «LU». Adolphe Piot reste fidèle à ses compositions habituelles. On retrouve à travers la chaleur des couleurs employées l'ambiance intime et feutrée propre à ce maître de salon.

Adolphe Piot meurt célibataire le 13 mai 1910 à son domicile parisien.






Émile Vernet-Lecomte


Émile Lecomte ou Émile Vernet-Lecomte, né le 15 mars 1821 dans l'ancien 2e arrondissement de Paris, ville où il est mort le 19 novembre 1900, était un peintre orientaliste français.

Émile Vernet-Lecomte, né Charles Émile Hippolyte Lecomte, est issu d'une famille de peintres illustres. Il est l'arrière-petit-fils de Claude Joseph Vernet (1714-1789), le fils du peintre de batailles Hippolyte Lecomte qui est lui-même le gendre de Carle Vernet, et le neveu d'Horace Vernet. Ce dernier est d'ailleurs avec Léon Cogniet l'un de ses professeurs. Il commence par peindre des portraits de la bourgeoisie aisée et de l'aristocratie. Il débute au Salon de Paris de 1843 où il reçoit une médaille de bronze. Il signe alors ses toiles sous le nom d'«Émile Lecomte», mais prend par la suite le nom de «Vernet-Lecomte». Très rapidement, il manifeste un goût prononcé pour l'orientalisme. Ses premières toiles sur ce thème sont exposées au Salon de 1847 (Tête de Syrien et Femme syrienne) et il réalise de très nombreux portraits de femmes orientales.

L'actualité de son époque ne le laisse pas non plus indifférent et c'est ainsi qu'il peint des tableaux ayant pour sujet la guerre de Crimée (1853-1855) ou le massacre des maronites par les Druzes en Syrie en 1860-1861.

Émile Vernet-Lecomte meurt le 19 novembre 1900 en son domicile, au n°14, rue de Beaune dans le 7e arrondissement de Paris, et, est inhumé au cimetière de Montmartre (24e division).




Charles Landelle


Charles Zacharie Landelle, né le 2 juin 1821 à Laval et mort le 13 octobre 1908 à Chennevières-sur-Marne, était un peintre de genre et portraitiste français.

Né d'une famille modeste, Charles Landelle épouse en 1857 Alice Letronne, fille du garde général Jean-Antoine Letronne qui sauva les Archives nationales en 1848. De cette union, naîtront deux fils, Georges (également peintre, et graveur) et Paul, décédés tous du vivant de leur père. Une nièce d'Alice Landelle-Letronne, Caroline Januszkiewicz, épousera l'homme de lettres stendhalien Casimir Stryjeński.

Fils d'employé de la préfecture de Laval, il suit en 1827 son père à Paris. Il ne reviendra dans sa ville natale qu'à la fin de sa vie.

Il développe un talent et un métier très solide à l'École des beaux-arts de Paris où il est admis en 1837, comme élève de Paul Delaroche et d'Ary Scheffer. Au début de sa carrière, il peint plusieurs portraits pour subvenir à ses besoins. Influencé par la peinture italienne après des voyages dans le Sud de la France et en Italie, il effectue des copies de quelques toiles des grands maîtres de la Renaissance au Louvre.

Ses portraits et ses grands tableaux religieux connaissent un succès immédiat, et lui permettent de gagner la reconnaissance de la haute société du XIXe siècle. En 1841, il expose son premier tableau, un autoportrait. Il est remarqué par Louis-Philippe au salon de 1841 et aussitôt médaillé et reconnu par la critique.

Ses succès critiques au Salon lui assurent vite (une prospérité?) Cette même année il réalisa au pastel le portrait d'Alfred de Musset, aujourd'hui conservé au Musée du Louvre. L'artiste embrasse donc une carrière de peintre officiel entre commandes d'État et portraits de membres de la haute société. Capable de s'adapter au goût et aux modes de son temps, Landelle gagne vite une notoriété qu'il sait entretenir, n'oubliant jamais d'offrir un portrait ou une toile à ses bienfaiteurs. En 1848, la Ville de Paris lui achète Sainte-Cécile conservé à l’église Saint-Nicolas-des-Champs.

En 1849, Landelle expose deux portraits de femme au salon.

Napoléon III, qui l'admire beaucoup, lui achète les deux toiles des Béatitudes (1852) pour les offrir à la ville de Laval. Il reçoit de nombreuses commandes d'État, notamment Le Repos de la Vierge en 1854. C'est la consécration et la fortune.

Il est le portraitiste talentueux de la société du Second Empire (Portrait d'Alfred de Musset, Château de Versailles, Portrait de Mounet-Sully, Les Pêcheries, musée de Fécamp).

Les musées, les églises (Saint-Sulpice, Saint-Germain-l'Auxerrois), les bâtiments publics, les palais nationaux (l'Élysée) s'ornent de ses grandes compositions. À la suite d'une commande de l'empereur, il réalise la décoration d'un salon du palais de l'Élysée, celui des aides de camp, en 1859. Six dessus de portes représentant les quatre éléments (L'Eau, Le Feu, L'Air et La Terre) et une allégorie de La Paix et de La Guerre. Peintre prolifique et virtuose, Charles Landelle a réalisé environ 2000 à 3000 tableaux avec les répliques.

Charles Landelle est également un représentant de la peinture orientaliste. De ses voyages en Afrique du Nord et au Moyen-Orient dans les années 1860, il laisse des œuvres souvent très réussies. Son premier voyage au Maroc date de 1866, mais le peintre exerce peu son art et préfère faire partie de la délégation officielle.

C'est en 1866 qu'il réalise Femme fellah qui lui vaut le surnom de peintre des fellahs, œuvre achetée par l'empereur sur sa cassette personnelle, détruite dans l'incendie du château de Saint-Cloud en 1870. Une réplique, exécutée par Charles Landelle, est conservée au musée du Vieux Château de Laval.

En 1875, il est en Égypte, et descend le Nil avec l'explorateur Mariette. Chaque année, il va en Orient ou en Algérie et rapporte des tableaux. À la fin de sa vie, Charles Landelle encouragea la réalisation à Laval d'un musée de peinture qu'il inaugura en 1895, au faîte de sa gloire, aux côtés du président de la République : c'est l'actuel musée des Sciences.

Charles Landelle meurt sans descendance en 1908 à Paris. À sa mort, il possède des propriétés foncières, des villas, un hôtel à Paris. Le tout avec du beau mobilier, et des tapisseries.








William Marshall Brown


William Marshall Brown était un peintre écossais né le 3 janvier 1863 à Édimbourg et décédé le le 24 avril 1936 dans la même ville.

Dans sa jeunesse, il se consacre à la gravure sur bois et à l'illustration de livres et étudie l'art en tant qu'étudiant du soir à la Royal Institution. Membre de la Life School de l'Académie de 1884 à 1888, il remporte le prix Stuart et, à deux reprises, la bourse Chalmers.

La plupart de ses études à la Royal Scottish Academy Class ont été réalisées à l'aquarelle, un médium dans lequel il excellait, mais qu'il a rarement utilisé pour ses œuvres exposées, ce que certains regretteront peut-être. Il est élu membre associé de l'Académie en 1909 et devient membre à part entière en 1928.

En 1929, il a été élu membre de la Royal Scottish Society of Painters in Water Colours. Il a été l'un des premiers membres de la Society of Scottish Artists, dont il a été le président en 1905. Les tableaux typiques de Marshall Brown représentent des rivages ou des ports ensoleillés avec des enfants ou des pêcheurs. Nombre d'entre elles proviennent de Hollande et de Belgique ou de France, où il trouve à Concarneau les couleurs locales vives qui l'intéressent. C'est dans le jardin de son atelier à The Cove, Cockburnspath, qu'il a peint la plupart de ses grands personnages.

L'Académie possède son travail de diplôme «A Breton Washing Pool» et «Washing, Volendam», achetés grâce aux fonds du Thorburn Ross Memorial. L'Association des arts modernes a acquis «Pêcheurs de sardines». Des œuvres sont également exposées à Paisley et dans les galeries publiques de Harrogate. Marié en 1912, il laisse une veuve qui est également peintre.

William Marshall Brown n'était pas originaire de l'East Lothian, mais comme beaucoup d'artistes, il a été captivé par la côte et les paysages du comté, ainsi que par les habitants de ces districts. Il a passé de nombreuses années à travailler dans le comté et nombre des personnages qu'il a peints - les filles de pêcheurs et les ouvriers agricoles figurent en bonne place - étaient caractéristiques de son époque. Même lorsqu'une scène n'est pas nommée, le lien avec l'East Lothian peut souvent être discerné dans les détails - par exemple, les bonnets «ugli», les nasses et les paniers.

Il a également passé du temps à Londres et a peint aux Pays-Bas et en France, mais il s'est fait connaître pour son travail figuratif dans des paysages écossais. Bien qu'il ait beaucoup voyagé en Écosse, il a, comme les «Glasgow Boys», trouvé à Cockburnspath une base utile et y a gardé un studio d'où il a exécuté certaines de ses meilleures œuvres. La plupart de ses œuvres sont de grande taille, avec un coup de pinceau large et rapide et une palette lumineuse. Une composition favorite peut être exécutée plusieurs fois avec de légères variations.



Le savoir est un champ, mais s'il n'est ni labouré, ni surveillé, il ne sera pas récolté.


Proverbe extrait de l'ouvrage " Proverbes et maximes peuls et toucouleurs traduits, expliqués et annotés" de Henri Gaden (1931).

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k261619/f242.item

«Ganⁿdal ko ⁿgesa, soko nôn, so remâka rénā, soŋetâke.»

Se dit d'un individu qui a reçu de l'instruction, mais qui est paresseux (remáka) et sans éducation (rénā ). Son instruction ne lui servira à rien parce qu'il sera incapable d'en tirer parti. Se dit aussi aux jeunes gens, à titre de conseil.

Diffusion de la langue peule en Afrique:


|Le savoir est un champ, mais s'il n'est ni labouré, ni surveillé, il ne sera pas récolté.|