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Henry George Todd


Henry George Todd est né le 20 janvier 1847 au 27 St John's Street, Bury St Edmund's. Il est le fils de George Todd, artiste décorateur, et de son épouse Sophia née Spencer (9 Mary 1818-janvier 1893), qui se sont mariés le 8 avril 1845 à l'église St Mary, Bury St Edmund's.

Henry a fréquenté l'école de Bury St Edmund's, son père était artiste et grainetier, et le jeune George a été son apprenti et a été formé à la décoration et à l'écriture d'enseignes. À l'âge de 18 ans, Henry s'inscrit dans une école d'art et ses progrès l'amènent à étudier à l'école de South Kensington, aujourd'hui le Royal College of Art. Après avoir travaillé dans l'entreprise de décoration et de dorure de son père à Bury St Edmund's, Henry et son père George exposent leurs œuvres dans la boutique Todd's St Andrew's Street North. Vers l'âge de 27 ans, Henry arrive à Ipswich et entre au service d'Alfred Stearn & Son, l'entreprise de décoration la plus importante de la ville à l'époque. Il travaille dans le domaine du design, de la décoration et de la dorure, et reçoit des commandes de commerçants locaux pour leurs devantures, que beaucoup considèrent comme des œuvres d'art. Bien qu'Henry travaille à plein temps, il trouve toujours le temps de peindre ses natures mortes et ses paysages du Suffolk. En 1871, il est artiste et loge chez Mary Schulen, fabricant de poteries, au 1 Rope Walk, à Ipswich. L'année suivante, il épouse Ellen Lucy Quinton (1851-1923), âgée de 21 ans et originaire d'Ipswich. En 1881, il est «artiste des fruits et des paysages» et vit au 14 Waterloo Road, à Ipswich, avec sa femme Ellen, âgée de 29 ans, et leurs enfants, Ada Ellen, née en 1874, George William, en 1875, Eva Spencer, en 1876, et Arthur John, en 1880. Leur fille Kate Sophia, âgée de 16 mois, est décédée au 16 Woodhouse Street en novembre 1882.

Artiste particulièrement célèbre pour ses natures mortes et sa capacité à peindre des raisins, il est membre du Ipswich Fine Art Club 1885-1897 et expose depuis le 14 Waterloo Road, Ipswich, en 1883, trois œuvres : «Stone Lodge Lane», «To Beach Farm» et «Stone Lodge Lane from the Fields»; il expose fréquemment, ses huiles « Still Life, Edmund's Fine Art Society en 1880 trois natures mortes de fruits et en 1882 «Gainsborough's Lane» et en 1889 à l'exposition d'art de Woodbridge à l'Assembly Room, Bull Hotel, Woodbridge il a exposé plusieurs huiles. Il a également exposé une peinture à la Royal Academy, ainsi qu'à la Suffolk Street Gallery de la Royal Society of British Artists, et à la Dudley Gallery 1885-1898 du 46 Croft Street, Ipswich. Henry George Todd meurt à Croft Street, Ipswich, le 30 juin 1898, à l'âge de 51 ans. Il est enterré au cimetière d'Ipswich cinq jours plus tard. Il a signé ses œuvres «H. G. Todd».




Évariste Carpentier


Évariste Carpentier, né en 1845 à Kuurne et mort en 1922 à Liège, est un peintre belge de scènes historiques, scènes de genre et paysages animés. Au fil des années, sa peinture évolue de l'art académique, à ses débuts, vers l'impressionnisme. Il est, avec Émile Claus, l'un des premiers représentants du luminisme en Belgique.

Issu d’une famille de modestes cultivateurs de Kuurne, Évariste Carpentier suit, dès 1861, des cours à l’Académie des beaux-arts de Courtrai sous la direction d'Henri De Pratere. Il y obtient plusieurs distinctions.

En 1864, il est admis à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers et y suit l'enseignement de Nicaise de Keyser (1864-1868). Élève brillant du cours de peinture « d'après nature », il se voit attribuer le prix d’excellence en 1865, ce qui lui permet, l’année suivante, de bénéficier d’un atelier privé au sein même de l’Académie.

En 1872, Carpentier se fixe dans la métropole anversoise en y installant son propre atelier. Il y peint beaucoup d'œuvres de commande qui ne témoignent pas encore de sa personnalité d'artiste. Il commence ainsi sa carrière en abordant des sujets religieux, des thèmes liés à l'Antiquité et des scènes s’inspirant des maîtres flamands du XVIIe siècle, mais c'est véritablement dans le domaine de la peinture d’histoire qu’il se fait surtout apprécier. Le tableau Les premières nouvelles du désastre de la Grande Russie exposé au Cercle artistique d'Anvers en 1872, obtiendra d'ailleurs un grand succès.

Répondant toujours au goût académique de l'époque, il aime peindre les animaux de la ferme et plus généralement les charmes de la vie champêtre.

C'est au cours de cette période qu'Évariste Carpentier se lie d'amitié avec ses jeunes condisciples de l'académie parmi lesquels on trouve notamment Émile Claus, Théodore Verstraete, Frans Hens et Jan Van Beers ; les amis se rencontrent souvent aux expositions organisées par le Cercle artistique d'Anvers. À ce sujet, Émile Claus occupera, de 1874 à 1877, un coin de l'atelier d’Évariste Carpentier.

En 1876, une ancienne blessure au genou, occasionnée dans sa prime jeunesse, entraîne de graves complications le menaçant même d'amputation. Les douleurs l'empêchent de travailler. Il quitte alors Anvers pour rejoindre son village natal où sa sœur lui prodigue, pendant trois ans, soins et traitements.

Sur les conseils de son médecin, Carpentier quitte Kuurne, en 1879, pour le Midi de la France dans le but d'accélérer sa convalescence. L'année suivante, sur le chemin du retour, il s'arrête à Paris où il retrouve son ami Jan Van Beers. Celui-ci le persuade de s'installer dans la capitale française et de partager son atelier avec lui. Carpentier se met alors à peindre avec réalisme le milieu feutré de la bourgeoisie parisienne.

En 1881, il peut enfin se débarrasser définitivement de ses béquilles et s'établit au 71 du boulevard de Clichy. Il poursuit sa passion pour la peinture d’histoire. Les scènes de l'époque de la Révolution française et les épisodes de l'Insurrection vendéenne sont ses principales sources d'inspiration. L'artiste, ayant toujours eu une prédilection pour les épisodes dramatiques, y affine son art de la composition en cherchant à rendre davantage le caractère pathétique de faits historiques mineurs, comme ceux que l’on peut voir dans Chouans en déroute (1883) ou dans Madame Roland à la prison Sainte-Pélagie (1886). Ses toiles lui valent un franc succès auprès du public et les commandes s'enchaînent.

Cette réussite constitue cependant un frein à sa découverte de la peinture de «plein air». À cet égard, l'année 1884 marque un tournant décisif dans sa carrière. Carpentier se dégage des conventions de l'académisme et trouve enfin sa véritable voie. En effet, c'est en découvrant l'œuvre de Jules Bastien-Lepage qu'il s'initie au pleinairisme et se tourne vers la nature par le biais du mouvement réaliste. Il séjourne alors durant deux saisons principalement à Saint-Pierre-lès-Nemours près de la forêt de Fontainebleau mais aussi au Tréport et à Saint-Malo.

À son retour en Belgique en 1886 (il abandonnera définitivement son atelier parisien en 1892), Carpentier assiste à la promotion de l'impressionnisme lors de manifestations bruxelloises du Groupe des XX. Durant son long séjour en France, il rencontre déjà les impressionnistes mais est davantage marqué par le naturalisme de Jules Bastien-Lepage et de Jules Breton. Toujours est-il que, depuis ses débuts de peintre de plein air, sa palette s'éclaircit nettement et sa touche, dans une pâte parfois épaisse, devient progressivement plus souple.

Installé en Belgique, Carpentier continue cependant à voyager. De 1886 à 1896, il sillonne les campagnes, belges mais aussi françaises, à la recherche de nouveaux paysages. Il se rend fréquemment en Campine limbourgeoise à Genk avec ses amis, les paysagistes Franz Courtens et Joseph Coosemans, dans le Midi, mais aussi en Bretagne, région qu'il affectionne tout particulièrement.

En 1888, Carpentier épouse Jeanne Smaelen ; le mariage est célébré à Verviers. De cette union naîtront cinq enfants.

En 1890, le jeune couple s'installe dans le Brabant belge, à Overijse, où Carpentier peint La Laveuse de navets, une œuvre clé qui valut à l'artiste une deuxième médaille à Paris et qui fut acquise par le musée d'Art moderne de Liège.

En 1892, Carpentier déménage à nouveau pour s'établir à La Hulpe dans le Brabant wallon. C'est précisément à cette période que l'artiste s'épanouit et qu'il recherche maintenant la vérité de la nature selon des voies impressionnistes parallèles à celles de son ami Émile Claus. Il se tourne vers des tonalités délicates et une touche atmosphérique. Cette fois-ci, Carpentier prend résolument la voie de la modernité en devenant l'un des plus actifs propagateurs du luminisme.

Georges Simenon dira de lui:

Carpentier fut un impressionniste en ce sens que ses toiles font un trou dans le mur où on les append, fenêtres ouvertes sur la saine vie ensoleillée. Cependant, il serait vain de vouloir lui assigner sa place dans une quelconque classification, il a touché à tous les genres. Il est de ceux qui échappent aux étiquettes parce que leur inspiration est diverse comme la vie elle-même.

En janvier 1897, Carpentier présente sa candidature au poste de professeur de peinture à l’Académie royale des beaux-arts de Liège, devenu vacant à la suite de la mort d’Émile Delperée. La candidature de Carpentier est sérieuse. Son handicap : c’est de ne pas être Liégeois. Ceci va susciter de nombreuses polémiques. Néanmoins, fin juin 1897, après de vaines réactions wallonnes, Carpentier, alors âgé de 51 ans, est finalement nommé professeur de peinture à ladite académie et s'établit à Liège, rue Mont Saint-Martin.

Succédant à Prosper Drion, il assure les fonctions de directeur de l’académie de 1904 à 1910 tout en poursuivant l’enseignement8. En dépit des querelles causées par sa promotion et qui l'ont profondément blessé, Carpentier remplit sa tâche avec le même dévouement. À partir de 1905, il va vivre rue Hors-Château, toujours à Liège.

En venant s'installer comme professeur dans la Cité ardente, Carpentier détermine un tournant décisif dans l'évolution de la peinture liégeoise. Il libère la peinture de la grisaille et des conventions de l’art académique en installant l’esthétique impressionniste.

En vingt-et-un ans d’enseignement, nombreux ont été les disciples qui côtoyèrent le maître. Tous ne suivirent pas la manière de Carpentier. Parmi les plus connus et ceux qui ont subi significativement l’influence de leur maître, on trouve notamment Armand Jamar, Ludovic Janssen, Albert Lemaître et José Wolff. D’autres artistes liégeois sont passés par sa classe comme Fernand Steven, Robert Crommelynck, Adrien Dupagne, Marcel Caron, Jean Donnay ou bien encore Auguste Mambour. Par ailleurs, il prodigue des conseils à des peintres qui ne fréquentèrent pas sa classe tels que Xavier Wurth. Le peintre de l’Ardenne, Richard Heintz, bénéficiera également de ses encouragements.

À partir de 1906, Carpentier passe ses vacances d’été à Vieuxville dans la maison dite de « l'Abbé de Stavelot ».

Évariste Carpentier prend sa retraite en octobre 1919. Il meurt à Liège le 12 septembre 1922, à la suite d'une longue maladie.

Carpentier aura connu de son vivant un large succès. Au cours de sa carrière, il récolte de multiples récompenses et prix dans les expositions internationales d’Europe et des États-Unis (Chicago, Philadelphie…) dont les médailles d’or à Anvers, Munich, Berlin avec Soleil d’été (1896), Paris, Amsterdam, Barcelone, Nice. Oubliée peu après sa mort, son œuvre fut redécouverte tardivement vers la fin du XXe siècle. C’est maintenant que l’on se rend compte pleinement de l’importance de cet artiste non seulement en tant que professeur à l’Académie de Liège, où il donne le départ d’une nouvelle manière de peindre dans la Cité ardente, mais aussi pour l’ensemble de son œuvre qui constitue un chaînon essentiel dans l’épanouissement de la peinture belge moderne.




Léon Tanzi


Léon Tanzi né à Paris le 24 mai 1846 et mort à Blida (Algérie) en 1913 est un peintre et illustrateur français.

Élève à l'Académie Julian à Paris de William Bouguereau (1825-1905), Jules Lefebvre (1834-1912) et Benjamin-Constant (1845-1902), Léon Tanzi travaille dans le Tarn et débute au Salon en 1877 avec des scènes de genre de style orientaliste, des paysages et portraits. Ses sujets féminins relèvent du symbolisme.

Adrien Max le décrit comme étant un peintre sec et moustachu comme Don Quichotte, gymnasiarque hors-ligne et vélocipédiste primé, il était l'ami de Jules Léotard (1838-1870), l'inventeur du trapèze volant, du peintre Jules Garipuy (1817-1893) et de Marius Cazeneuve (1839-1913), illustre magicien qui en 1886 parvint à subjuguer la reine Ranavalo III.

L'écrivain Maurice Bouchor (1855-1929), frère d'un de ses élèves, lui rend hommage vers 1880 dans ces vers de mirliton:

Tête Brute délicieuse, ô vrai peintre Tanzouille
Toi dont le seul bonheur est de brosser sans fin,
De durcir les biceps, de manger à la faim,
Et de suivre, le soir, quelque svelte grenouille.

Il décora de panneaux muraux l’abbaye de Thélème, cabaret au 1, place Pigalle à Paris avec son ami Henri Pille (1844-1897) en représentant Gargantua ripaillant, ou encore à cheval sur les tours de Notre-Dame. Il fit également le portrait d'Alexis Bouvier, le maître des lieux, tableau exposé dans le premier vestibule. Le mobilier était de style gothique, les peintures dont rien ne subsiste représentaient des scènes érotiques et des ripailles moyenâgeuse.

Il demeure à Paris rue Monsieur le Prince, puis au 18, passage de l'Élysée des Beaux-Arts, enfin au 2, rue Tourlaque.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1901.



Personne ne peut vous enlever votre liberté de penser. Vous pouvez être conseillé, éclairé par d'autres, mais ne laissez jamais quelqu'un penser pour vous


Cette citation n'est pas de Baruch Spinoza, mais de Diane Cailhier dans l'épisode 3 de la série québécoise "Chartrand et Simonne" (2000), romance de la vie de Michel Chartrand et Simonne Monet, dans une réponse du personnage de Simonne Monet-Chartrand.

Extrait de l'épisode 3 de la série québécoise "Chartrand et Simonne" intitulée "1942-1945 - L'amour et la guerre" (2000) à partir de 24'40:


|Personne ne peut vous enlever votre liberté de penser. Vous pouvez être conseillé, éclairé par d'autres, mais ne laissez jamais quelqu'un penser pour vous.|



Nous devons être respectueux de la démocratie, mais quand quelque chose nous apparaît non légitime, même si c'est légal, il nous appartient de protester, de nous indigner et de désobéir.


Citation extraite de l'entretien de Stéphane Hessel dans l'hebdomadaire "Politis" du 18 novembre 2010 intitulé «Le motif de la résistance, c'est l’indignation».

politis.fr/articles/2010/11/le…

Extrait de l'entretien de Stéphane Hessel dans l'hebdomadaire "Politis" du 18 novembre 2010:

Vous écrivez que «le motif de la résistance, c'est l'indignation?» C'est-à-dire?

C'est un peu un appel. Le sentiment le plus grave, aujourd'hui, c'est de penser qu'«il n'y a rien à faire» parce que les choses ne changent pas comme l'on voudrait et que les acteurs politiques et financiers ont toutes les cartes en main. Baisser les bras me paraît tout à fait mauvais. Je dirais donc, un peu comme Sartre, qu'«un homme qui se désintéresse n'est pas vraiment un homme». C'est quand il commence à s'indigner qu'il devient plus beau, c'est-à-dire un militant courageux, un citoyen responsable. Se dire «on n'y peut rien», se retirer, c'est perdre une bonne partie de ce qui fait la joie d'être un homme.

Cela a-t-il partie liée avec la désobéissance ?

Je souligne toujours l'écart entre légalité et légitimité. Je considère la légitimité des valeurs plus importante que la légalité d'un État. Nous avons le devoir de mettre en cause, en tant que citoyens, la légalité d'un gouvernement. Nous devons être respectueux de la démocratie, mais quand quelque chose nous apparaît non légitime, même si c'est légal, il nous appartient de protester, de nous indigner et de désobéir. Dans le cas récent des enseignants qui ont désobéi, ce n'était pas pour une question de salaire mais parce qu'on a voulu leur imposer des choses au détriment des enfants dont ils ont la charge. Ils peuvent donc exciper de cela, comme les faucheurs d'OGM peuvent dire qu'il est peut-être devenu légal d'en semer mais qu'en réalité ce n'est pas légitime. La notion de désobéissance est donc intimement liée à la notion de légitimité.


|Nous devons être respectueux de la démocratie, mais quand quelque chose nous apparaît non légitime, même si c'est légal, il nous appartient de protester, de nous indigner et de désobéir.|



Il vient une heure où protester ne suffit plus; après la philosophie il faut l'action.


Pensée de Marius Pontmercy, personnage du roman "Les Misérables" de Victor Hugo (1862).


|Il vient une heure où protester ne suffit plus; après la philosophie il faut l'action.|



Si la vertu ne suffit pas à assurer le bonheur, la méchanceté suffit à rendre malheureux.


Citation apocryphe et contraire à la pensée d'Aristote.

Cet apocryphe est inexistant ailleurs qu'en France et avant le XXIe siècle. Il semble remonter à 2010.

https://x.com/LouLiMi/status/27476042263

Cette citation n'est pas dans "La Rhétorique" d'Aristote.

gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6…

Extrait de "Morale à Nicomaque" d'Aristote (entre 335 et 322 avant J.-C.), livre I, Chapitre VIII:

Il n'est pas besoin d'attendre la mort d'un homme pour dire qu'il est heureux; c'est la vertu qui fait le vrai bonheur ; et il n'y a rien de plus assuré dans la vie humaine que la vertu. - Distinction entre les évènements de notre vie , selon qu'ils sont plus ou moins importants. - Les épreuves fortifient et rehaussent la vertu; l'homme de bien n'est jamais misérable; sérénité du sage et constance de son caractère. - Nécessité des biens extérieurs en une certaine mesure.

google.fr/books/edition/OEuvre…

Extrait de "Lettre LXXXI à Lucilius" de Sénèque (en 63 et 64 après J.C.):
Car si l'on est malheureux par la méchanceté, heureux par la vertu, et si c'est une vertu que la gratitude, pour une restitution ordinaire tu as conquis un bien inestimable, la conscience d'une vertu remplie, et cette conscience n'est donnée qu'à une âme divine et bienheureuse. Quant à l'âme affectée du sentiment contraire, le plus affreux malheur l'accable. Quiconque est ingrat sera misérable; ne le renvoyons pas au futur, il l'est à l'instant même. Gardons-nous donc d'un pareil vice, sinon à cause d'autrui, du moins pour nous. C'est la moindre et la plus légère partie de son fiel que l'iniquité distille sur autrui; ce qu'elle a de plus nuisible et pour ainsi dire toute la lie séjourne et pèse au fond de l'âme perverse. Comme le disait Attalus, l'un des nôtres: «La méchanceté boit la plus grande partie de son propre venin.» Celui des serpents, toujours prêt pour tuer l'ennemi, ne tue point l’animal qui le porte; tel n'est pas le venin du méchant: l'âme qui le renferme en souffre le plus. L'ingrat se torture et se ronge lui-même: il hait ce qu'il a reçu, parce qu'il doit rendre; il le déprise: mais les torts, il les amplifie et les exagère. Or est-il une âme plus à plaindre que celle où le bienfait passe et où l'injure demeure? Le sage, au contraire, relève la moindre des grâces qu'il reçoit et l'embellit à ses propres yeux et en perpétue la jouissance par le souvenir. La satisfaction du méchant n'a lieu qu'une fois, pour un moment, quand il reçoit; celle du sage se prolonge et ne cesse plus. Car ce n'est pas de recevoir, mais d'avoir reçu qu'il est heureux, félicité permanente et de tous les instants. Il ne tient pas compte de ce qui le blesse; et non point par insouciance, mais volontairement, il oublie. Il n'interprète pas tout au pire, ne cherche pas à qui imputer un accident, et préfère attribuer à la Fortune les fautes des humains. Il n'incrimine ni les paroles, ni les airs de visage; il explique tout mécompte dans un esprit de bienveillance qui le lui rend léger: il ne se souvient pas de l'offense plutôt que du service. Autant qu'il le peut, il s'en tient au souvenir plus doux du bienfait précédent, et ne change pas de sentiments pour qui a bien mérité de lui, à moins que les torts ne l'emportent de beaucoup, et que la différence ne frappe l'œil même le plus indulgent; encore ne change-t-il, quand l'injure est la plus forte, que pour redevenir ce qu'il était avant le bienfait. Car si le mal est égal au bien, il laisse encore dans l'âme un reste d'affection. De même que le partage des voix absout un accusé, et que toujours, dans le doute, l'humanité incline pour la douceur; ainsi le cœur du sage, lorsque le mal et le bien se balancent, peut n'être plus redevable, mais ne peut plus ne pas vouloir l'être; il fait comme le débiteur qui, après l'abolition des dettes, persiste à payer.

remacle.org/bloodwolf/philosop…


|Si la vertu ne suffit pas à assurer le bonheur, la méchanceté suffit à rendre malheureux.|



NGC 1559


NGC 1559 est une galaxie spirale barrée située dans la constellation du Réticule, près du Grand Nuage de Magellan, mais beaucoup plus éloignée, à environ 35 millions d'années-lumière de la Terre. Hubble a visité cet objet pour la dernière fois en 2018. La lumière brillante capturée dans cette image offre une mine d'informations qui, grâce à Hubble, peuvent être utilisées à la fois par les scientifiques et le public.

La quantité de nébuleuses dans cette galaxie est impressionnante, sans oublier leur grande taille!

Cette galaxie est à peine plus petite que la Voie lactée (75000 à 96000 années-lumière de diamètre), et elle est gravitationnellement isolée.

Cette image est composée de dix images différentes prises par le télescope spatial Hubble, chacune filtrée pour recueillir la lumière d'une longueur d'onde ou d'une gamme de longueurs d'onde spécifique. Elle couvre la sensibilité de Hubble à la lumière, de l'ultraviolet (275 nanomètres) au proche infrarouge (1600 nanomètres), en passant par le bleu, le vert et le rouge. Cela permet d'enregistrer des informations sur de nombreux processus astrophysiques dans la galaxie: le filtre rouge de 656 nanomètres utilisé ici en est un exemple notable. Les atomes d'hydrogène ionisés peuvent émettre de la lumière à cette longueur d'onde particulière, appelée émission H-alpha. Les nouvelles étoiles qui se forment dans un nuage moléculaire, composé principalement d'hydrogène, émettent de grandes quantités de lumière ultraviolette qui est absorbée par le nuage, mais qui l'ionise et le fait briller de cette lumière H-alpha. Par conséquent, un filtrage permettant de ne détecter que cette lumière constitue un moyen fiable de détecter les zones de formation d'étoiles (appelées régions H II), illustrées sur cette image par les couleurs rouge et rose vives des taches florissantes qui remplissent les bras spiraux de NGC 1559.

Ces dix images proviennent de six programmes d'observation différents avec Hubble, de 2009 à aujourd'hui. Ces programmes ont été menés par des équipes d'astronomes du monde entier avec des objectifs scientifiques variés, allant de l'étude du gaz ionisé et de la formation des étoiles, au suivi d'une supernova, en passant par le suivi des étoiles variables pour contribuer au calcul de la constante de Hubble. Les données issues de toutes ces observations sont conservées dans les archives de Hubble, à la disposition de tous, non seulement pour de nouvelles recherches scientifiques, mais aussi pour créer des images spectaculaires comme celle-ci ! Cette image de NGC 1559 rappelle donc les opportunités incroyables que le télescope spatial Hubble a offertes et continue d'offrir.

Voici 6 étoiles identifiées sur le cliché du HST numérotées de 1 à 6 (n'hésitez pas à zoomer):

1 - Gaia DR3 4676459661466251904. Il s'agit d'une étoile orange 15% plus petite et 30% moins massive que le Soleil située à 2517 années-lumière.
2 - Gaia DR3 4676459661466252288. Il s'agit d'une étoile orange/rouge de même taille et 30% moins massive que le Soleil située à 7571 années-lumière. Juste à gauche d'elle, très proche, se trouve Gaia DR3 4676459661464302720, une naine rouge 80% plus petite et massive que Soleil. Elle est située à 2931 années-lumière.
3 - Gaia DR3 4676459695825988224. Il s'agit d'une étoile jaune 20% plus grande et 10% plus massive que le Soleil située à 1894 années-lumière (espérance de vie: 8,5 milliards d'années).
4 - Gaia DR3 4676459695825989376. Il s'agit d'une étoile orange 20% plus petite et 40% moins massive que le Soleil située à 5445 années-lumière.
5 - Gaia DR3 4676459627106513792. Il s'agit d'une étoile jaune/orange au moins deux fois plus grosse et 20% plus massive que le Soleil à plus de 30000 années-lumière (sa distance est indéterminable par la parallaxe).
6 - Gaia DR3 4676506768667550592. Il s'agit d'une naine rouge 80% plus petite et massive que le Soleil située à 1562 années-lumière.
7 - Gaia DR3 4676459657169273088. Il s'agit d'une naine rouge 70% plus petite et massive que le Soleil située à 5969 années-lumière.


Source:
esahubble.org/images/potw2438a…



L'avenir n'est jamais que du présent à mettre en ordre. Tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre.


Citation tronquée extraite l'œuvre posthume "Citadelle" d'Antoine de Saint-Exupéry (1948).

L'avenir n'a pas besoin de permission car il existera toujours, et il n'est certainement pas le présent à mettre en ordre.

Extrait de "Citadelle" d' Antoine de Saint-Exupéry (1948):

Alors, me diras-tu, vers quoi dois-je tendre? Puisque les buts n'ont point de signification. Et je te répondrai ce grand secret qui se cache sous des mots vulgaires et simples et que la sagesse peu à peu au long de la vie m'a enseigné: à savoir que préparer l'avenir ce n'est que fonder le présent. Et que ceux-là s'usent dans l'utopie et les démarches de rêve qui poursuivent des images lointaines, fruits de leur invention. Car la seule invention véritable est de déchiffrer le présent sous ses aspects incohérents et son langage contradictoire. Mais si tu te laisses aller aux balivernes que sont tes songes creux concernant l'avenir, tu es semblable à celui-là qui croit pouvoir inventer sa colonne et bâtir des temples nouveaux dans la liberté de sa plume. Car comment rencontrerait-il son ennemi et, ne rencontrant point d'ennemi, par qui serait-il fondé? Contre qui modèlerait-il sa colonne ? La colonne se fonde, à travers les générations, de son usure contre la vie. Ne serait-ce qu'une forme, tu ne l'inventes point mais tu la polis contre l'usage. Et ainsi naissent les grandes œuvres et les empires.
Il n'est jamais que du présent à mettre en ordre. A quoi bon discuter cet héritage? L'avenir, tu n'as point à le prévoir mais à le permettre.


|L'avenir n'est jamais que du présent à mettre en ordre. Tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre.|



La parole perd parfois ce que le silence a gagné.


Ce n'est pas un proverbe, mais un extrait d'un chant contenu dans le roman pastoral "La Galatea" de Miguel de Cervantes (1585).

Extrait du roman pastoral "La Galatea" de Miguel de Cervantes (1585):

A ce moment-là, avant qu'il n'ait eu le temps de me répondre, Eleucus, le berger, arriva et dit d'une voix forte: «Maintenant, beaux bergers et belles bergères, faites sentir votre arrivée au village en chantant quelques cantiques, afin que nous puissions vous répondre, afin que les villageois voient tout ce que nous pouvons faire pour eux, nous qui venons ici pour rendre notre fête joyeuse». Et comme rien de ce que commandait Eleuco ne manquait d'être obéi, les bergers me donnèrent immédiatement la main pour commencer. Et c'est ainsi que, profitant de l'occasion et de ce dont Artidoro et moi avions discuté, je commençai ce chant:


Dans les états de l'amour
Personne ne devient parfait,
Mais l'honnête et le secret.
Pour atteindre le doux
Le goût de l'amour, si l'on est juste,
Le secret est la porte
Et l'honnêteté la clé;
Et cette entrée ne connaît pas

Celui qui se targue de discrétion,
Mais l'honnête et le secret.
Aimer la beauté humaine
Est souvent reproché,
Si cet amour n'est pas mesuré
Avec la raison et l'honnêteté:
Et l'amour d'une telle qualité
Alors il l'atteint en effet

Celui qui est honnête et secret.
C'est déjà un cas connu,
qu'on ne peut pas le nier,
Que parfois la parole perd
Ce que le silence a gagné
:
Et celui qui est amoureux
N'aura jamais d'ennuis
S'il est honnête et secret.

Combien de langue bavarde
Et des yeux audacieux
Ils causent généralement mille désagréments
Et mettre l'âme en déclin,
Cette douleur diminue tellement,
Et sors de cette impasse
Celui qui est honnête et secret.


|La parole perd parfois ce que le silence a gagné.|



Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément.


Citation extraite du traité "L'Art poétique" de Nicolas Boileau Despréaux (1674), Chant premier.

La première partie de la citation s'inspire de "L'Épître III aux Pisons - Sur l'art poétique" d'Horace (19 avant J.-C.).

Extrait du traité "L'Art poétique" de Nicolas Boileau Despréaux (1674), Chant premier:

Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d'un nuage épais toujours embarrassées:
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure:
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément
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google.fr/books/edition/L_art_…

Extrait de "L'Épître III (10) aux Pisons - Sur l'art poétique"d'Horace (19 avant J.-C.):

Je prétends qu'un auteur,
De son œuvre toujours devant être vainqueur,
Sache si le sujet choisi, dont il raffole,
Lui convient ou n'est pas trop lourd pour son épaule.
Celui qui s'est rendu maître de son sujet,
Plein d'ordre et de clarté, l'écrira d'un seul jet.
L'ordre, de qui provient la force et l'élégance,
Nous fait dire à présent ce qu'il faut, je le pense,
Et renvoyer ailleurs ce qu'on doit renvoyer :
Auteur, choisis, élague et sache atermoyer.

gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6…


|Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément.|



La Révolution est comme Saturne: elle dévore ses propres enfants.


Cette parole de Pierre Victurnien Vergniaud est rapportée par Saint-Just dans un discours rendu le 11 Germinal de l'an II (31 mars 1794) devant la Convention Nationale.

Extrait du discours de Saint-Just du 31 mars 1794:

Ceux qui depuis quatre ans ont conspiré sous le voile du patriotisme, aujourd'hui que la justice les menace, répètent ce mot de Vergniaud: «La révolution, est comme Saturne; elle dévorera tous ses enfants». Hébert répétait ce mot pendant son procès; il est répété par tous ceux qui tremblent et qui se voient démasqués. Non la révolution ne dévorera pas ses enfants, mais ses ennemis, de quelque masque impénétrable qu'ils se soient couverts.

Pierre Victurnien Vergniaud participa à l'organisation de la Commission des Douze chargée de faire la lumière sur les débordements de la Commune. On sait aujourd'hui que l'arrestation et la condamnation à mort des Girondins de cette Commission est le résultat d'un coup monté par Jean-Nicolas Pache alors maire de Paris. Pache était hébertiste et survécu à la Terreur.

youtube.com/watch?v=LOCMtoHDlm…


|La Révolution est comme Saturne: elle dévore ses propres enfants.|



Le Grimpereau des bois


Le Grimpereau des bois (Certhia familiaris), aussi appelé Grimpereau familier, est une espèce de passereaux de la famille des Certhiidae.
Il est insectivore et monte vers le haut des troncs pour chercher les invertébrés qu'il trouve dans l'écorce avec son fin bec incurvé.


Suivez les trois R: Respect de soi; Respect des autres; Responsabilité de toutes vos actions.


Cette citation n'est pas du Dalai Lama 14, mais de Horace Jackson Brown, Jr. dans son ouvrage "Life's Little Instruction Book Volume II" (1993) qui était un best-seller du New York Times comme le volume I.

Extrait de "Life's Little Instruction Book Volume II" de Horace Jackson Brown, Jr. (1993):

563 - N'oubliez pas qu'au moment même où vous dites «J'abandonne», quelqu'un d'autre se trouve dans la même situation et dit «Quelle belle opportunité».
564 - La prochaine fois que vous serez à New York, visitez l'antenne principale de la bibliothèque publique sur la Cinquième Avenue. Inoubliable.
565 - N'offrez jamais à personne un service à fondue ou un objet peint en vert avocat.
566 - Ne laissez pas votre famille si occupée que vous ne preniez pas au moins un repas par jour ensemble.
567 - N'oubliez pas les trois R: Respect de soi, respect des autres, responsabilité de tous ses actes.
568 - En voyage, emportez votre propre réveil. Les réveils des hôtels ne sont pas toujours fiables.
569 - Lorsque vous perdez, ne perdez pas la leçon.
570 - Laissez la lumière du porche allumée jusqu'à ce que toute la famille soit rentrée pour la nuit.
571 - Ne plantez des courgettes que si vous avez beaucoup d'amis.
572 - Apportez un petit cadeau à l'hôte ou à l'hôtesse lorsque vous êtes invité à dîner. Un livre est un bon choix.

|Suivez les trois R: Respect de soi; Respect des autres; Responsabilité de toutes vos actions.|



L'amour est cette merveilleuse chance qu'un autre vous aime encore quand vous ne pouvez plus vous aimer vous-même.


Citation tronquée extraite de l'ouvrage "Aventures de l'esprit" de Jean Guéhenno (1954).

La photo d'illustration est hors propos.

Extrait de l'ouvrage "Aventures de l'esprit" de Jean Guéhenno (1954):

Si l'amour, dans le cas des nations comme dans le cas des hommes et des femmes, est cette merveilleuse chance qu'un autre vous aime encore quand vous ne pouvez plus vous aimer vous-même, qu'un autre continue de croire en vous quand vous n'osez plus y croire vous-même, j'ai vérifié, au cours de ce voyage, que l'amour ne manque pas à la France, et je veux le dire aux Français. Car tous, à quelque instant de ces cinq années, si entêtés que nous ayons été d'espérance, nous avons douté de nous-mêmes : nous sentions sur nous la souillure de la trahison. Je ne puis dire la douceur qu'il y avait à reconnaître partout une fraternité qui n'avait jamais cessé d'être. Je veux ici remercier nos amis Brésiliens, Argentins, Uruguayens, Chiliens, Péruviens, Mexicains, de m'avoir donné cette joie. Qu'ils m'excusent de ne désigner aucun d'eux nommément. C'est que cela est proprement impossible. J'ai lu dans tous leurs regards qu'ils savaient que nous n'avions jamais perdu l'honneur et qu'ils continuaient d'espérer en nous. Nos désastres de 1940 les avaient, à la lettre, remplis de stupeur. Si éloignés, et trompés par les journaux des traîtres, ils ne comprenaient pas, ils ne pouvaient comprendre ce qui leur paraissait être notre résignation. Ils ne pouvaient y croire. Quand les échos leur vinrent de notre résistance à partir de 1943, ce fut, sur toutes les lèvres, le même « Je vous l'avais bien dit », et le 21 août 1944, à la nouvelle que Paris était délivré, (la nouvelle était fausse encore, mais ils ne pouvaient plus attendre), ce fut, dans toutes les capitales de l'Amérique du Sud, la même fête, la même acclamation, la même Marseillaise.


|L'amour est cette merveilleuse chance qu'un autre vous aime encore quand vous ne pouvez plus vous aimer vous-même.|



Existe-t-il pour l'Homme un bien plus précieux que la Santé?


Cette citation n'est pas exactement de Socrate, mais d'un médecin dans l'imaginaire de Socrate qui lui affirme que le plus grand bien est la santé. Elle se trouve dans "Gorgias", dialogue socratique écrit par Platon vers 380 avant J.-C.

Or, Socrate va nous expliquer que la santé et la maladie cohabitent ensemble dans le corps, contrairement au bien et au mal. La santé n'est donc pas un bien mais un désir réalisé (agréable).

Extrait de "Gorgias", dialogue socratique écrit par Platon vers 380 avant J.-C.:

C'est que tu pourrais bien être assailli tout de suite par les artisans de ces biens vantés par l'auteur de la chanson, le médecin, le pédotribe et le financier, et que le médecin le premier pourrait me dire: «Socrate, Gorgias te trompe. Ce n'est pas son art qui a pour objet le plus grand bien de l'humanité, c'est le mien.» Et si je lui demandais: «Qui es-tu, toi, pour parler de la sorte?», il me répondrait sans doute qu'il est médecin. – «Que prétends-tu donc? Que le produit de ton art est le plus grand des biens?» il me répondrait sans doute: «Comment le contester, Socrate, puisque c'est la santé? Y a-t-il pour les hommes un bien plus grand que a santé?» Et si, après le médecin, le pédotribe à son tour me disait: «Je serais, ma foi, bien surpris, moi aussi, Socrate, que Gorgias pût te montrer de son art un bien plus grand que moi du mien», je lui répondrais à lui aussi: «Qui es-tu, l'ami, et quel est ton ouvrage? – Je suis pédotribe, dirait-il, et mon ouvrage, c'est de rendre les hommes beaux et robustes de corps.» Après le pédotribe, ce serait, je pense, le financier qui me dirait, avec un souverain mépris pour tous les autres: «Vois donc, Socrate, si tu peux découvrir un bien plus grand que la richesse, soit chez Gorgias soit chez tout autre. – Quoi donc! lui dirions-nous. Es-tu, toi, fabricant de richesse? – Oui. – En quelle qualité? – En qualité de financier. – Et alors, dirions-nous, tu juges, toi, que la richesse est pour les hommes le plus grand des biens? – Sans contredit, dirait-il. – Voici pourtant, Gorgias, répondrions-nous, qui proteste que son art produit un plus grand bien que le tien.» Il est clair qu'après cela il demanderait: «Et quel est ce bien? Que Gorgias s'explique.» Allons, Gorgias, figure-toi qu'eux et moi, nous te posons cette question. Dis-nous quelle est cette chose que tu prétends être pour les hommes le plus grand des biens et que tu te vantes de produire.

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|Existe-t-il pour l'Homme un bien plus précieux que la Santé?|



La vie est trop courte pour la passer à regretter tout ce qu'on n'a pas eu le courage de tenter.


Cette citation serait extraite du roman "Du diable au cœur" de Marie-Claude Bussières-Tremblay (1985).

Je n'ai pas les moyens de vérifier.


|La vie est trop courte pour la passer à regretter tout ce qu'on n'a pas eu le courage de tenter.|