Enrique Paternina
Enrique Paternina García-Cid (Haro, 7 janvier 1866, 28 octobre 1910) était un peintre espagnol.
Membre d'une famille aisée, il se consacre au commerce du vin. En 1881, il remporte le premier prix de dessin de figures au lycée d'Orduña. Il étudie à l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando, à Madrid, avec Alejandro Ferrant comme professeur. En 1887, il se rend en Italie, parcourt le pays et s'installe dans la capitale en compagnie de Baldomero Sáenz et Mariano Barbasan. Un an plus tard, il rejoint l'Association artistique internationale de Rome. Avec son œuvre la plus célèbre, La visita de la madre al hospital («Visite de la mère à l'hôpital» (Museo de Bellas Artes de Badajoz, en dépôt au Museo del Prado), il obtient la médaille de deuxième classe à l'Exposition nationale des beaux-arts de 1892 et à l'Exposition d'art de Bilbao de la même année. Il participe à la Troisième exposition des beaux-arts et des industries artistiques de Barcelone en 1896, à laquelle Picasso participe également avec La primera comunión («Première communion»). Son œuvre se concentre sur des thèmes sociaux, sans pour autant négliger le paysage et la peinture de genre.
Henri Laurent-Desrousseaux
Henri Laurent-Desrousseaux, né à Joinville-le-Pont le 15 juillet 1862 et mort à Valmondois le 11 août 1906, était un peintre, céramiste et illustrateur français.
Henri Alphonse Louis Laurent naît à Joinville-le-Pont, alors dans le département de la Seine (aujourd’hui Val-de-Marne). Il est le fils de deux artistes-peintres: Henri Adolphe Louis Laurent (né à Valenciennes en 1830) et Lydie Adèle Laurent-Desrousseaux (née à Cherbourg en 1836).
Il entre en 1881 à l'École nationale supérieure des beaux-arts où il a comme professeur Émile Bin et Albert Maignan. Henri Laurent-Desrousseaux peint notamment des scènes religieuses et des paysages. Plusieurs de ses œuvres sont primées lors des Salons de Paris et aux expositions universelles de 1889 et 1900 à Paris. Selon le critique d'art Firmin Javel, Laurent-Desrousseaux est «un poète» et «un jeune artiste qui obtiendra également le plus vif succès» citant certaines de ses aquarelles (le Chemin de la ferme, la Plage, Dans les foins, la Combe d'Amorey), il considère qu’il s’agit «d’autant de pages exquises, autant d'impressions justes. Et quelle originalité dans le choix des modèles!». Pour un chroniqueur du quotidien Le Gaulois «Laurent-Desrousseaux est un jeune maître absolument; il possède un acquis singulier, il y a quelque chose de définitif, d'arrêté dans son œuvre. La Pharmacie de village avec, sous la lueur de la lampe, ses religieuses en cornette préparant les médicaments, est d'une impression reposante. Le pastel le Fond du jardin transporte dans un coin du Paradou de Zola. Les tons de ses chairs, de ses fleurs sont d'une délicatesse et d'une transparence inouïes».
Henri Laurent-Desrousseaux rencontre Camille Moreau-Nélaton (1840-1897), peintre et céramiste; elle est la mère du peintre et historien d'art Étienne Moreau-Nélaton. Il décide de s’adonner principalement à cette dernière discipline. Pour ses céramiques, il utilisera le pseudonyme de Henri-Léon Charles Robalbhen et créera des pièces qui seront très appréciées par le public.
En tant qu’illustrateur, Henri Laurent-Desrousseaux collabore à divers journaux, comme Le Figaro illustré, La Mode pratique. Il réalise des aquarelles pour des romans, comme celui d'Alphonse Daudet, le Trésor d'Arlatan ou Reine des bois, écrit par André Theuriet.
À la fin du dix-neuvième siècle, il partage un atelier avec ses parents rue Hippolyte-Lebas, dans le 9e. Henri Laurent-Desrousseaux s’installe ensuite à Valmondois, alors en Seine-et-Oise, aujourd’hui dans le Val-d'Oise, dans une maison paysanne où il fait construire un four de potier. Il y décède le 11 août 1906, à l’âge de 44 ans. Un beau bas-relief orne sa tombe dans le cimetière municipal de cette ville.
Sophie Gengembre Anderson
Sophie Gengembre Anderson (1823 - 10 mars 1903) était une peintre britannique de l'époque victorienne, née en France, qui a également été active en Amérique pendant de longues périodes. Elle s'est spécialisée dans les peintures de genre d'enfants et de femmes, typiquement dans des environnements ruraux. Elle a commencé sa carrière comme lithographe et peintre de portraits, collaborant avec Walter Anderson sur des portraits d'évêques épiscopaux américains. Son œuvre, Elaine, a été la première acquisition d'une femme artiste par une collection publique. Sa peinture No Walk Today a été achetée pour plus d'un million de livres sterling.
Anderson est née à Paris, fille de Charles Antoine Colomb Gengembre, architecte et artiste français, et de son épouse anglaise, Marianne Farey (1799-1883), fille de John Farey Sr. (1766-1826) et de son épouse Sophia Hubert (1770-1830). Ils se sont mariés à l'église St Pancras, à Londres, le 12 avril 1818.
Son père est né en 1790 et a commencé à travailler comme architecte à l'âge de 19 ans. Il s'occupe principalement de commandes municipales, comme l'hôtel des monnaies de la ville de Cassel, qu'il a conçu et construit à l'âge de 19 ans. Il est blessé lors de la révolution de 1830, le jour même de la naissance de son fils Philippe. La famille se rend alors à Londres, où Gengembre travaille comme architecte pour Charles Fourier. De retour en France, il poursuit son travail d'architecte et conçoit des écoles communales dans toute la France. La famille s'installe en Amérique et adopte le nom de famille Hubert, en raison des difficultés rencontrées par les gens pour prononcer leur nom de famille français. Après avoir déménagé à Cincinnati, dans l'Ohio, il s'installe à Manchester, en Pennsylvanie. En 1863, il a conçu l'hôtel de ville d'Allegheny «pro bono». Il cessa de parler anglais en signe de protestation après qu'on lui eut offert une part du gâteau que représentaient les coûts de construction exagérés. La famille Gengembre vécut à Paris pendant les premières années de la vie de Sophie, où son père fréquenta des artistes, des intellectuels et des acteurs, dont François Joseph Talma. De 1829 à 1843, les circonstances obligent la famille à quitter Paris et à s'installer dans une «région éloignée de la France». À l'âge de 17 ans, elle s'intéresse à l'art lorsqu'un portraitiste itinérant visite sa ville.
Elle a deux frères, Philip et Henry Son frère Philip a changé son nom en Philip Hubert, en utilisant le nom de jeune fille de sa grand-mère, et a été un architecte prospère à New York. Elle était largement autodidacte en art, mais a brièvement étudié la peinture de portrait avec Charles de Steuben vers 1843, alors qu'elle vivait avec des amis de la famille à Paris. Peu après le début de ses études, il partit pour la Russie et ne revint pas dans l'année prévue pour ses études. Elle noue des relations avec d'autres femmes artistes à l'école, où elle reçoit un peu plus d'enseignement.
La famille quitte la France pour les États-Unis afin d'échapper à la révolution de 1848 et s'installe d'abord à Cincinnati, dans l'Ohio, où elle rencontre son futur mari, l'artiste de genre britannique Walter Anderson. Son frère Henry P. Gengembre (né en 1825) est également un artiste, actif à Cincinnati au début des années 1850.
Ses portraits, figures et paysages bretons ont été exposés en octobre 1849 à la Western Art Union Gallery. Un ensemble de trois panneaux de scènes londoniennes victoriennes intitulé The Ladder of Love (L'échelle de l'amour) a également été exposé. Il est décrit comme suit: «La dame, dans son “mai de la vie” fleuri, attend dans le jardin de son père une entrevue volée avec son amant ; dans le deuxième panneau, on la voit saisie dans ses bras impatients, alors qu'il n'a pas encore quitté l'échelle sur laquelle il a grimpé le long du mur du jardin; dans le troisième, après avoir reçu et donné des preuves d'un amour inaltérable, elle marche à nouveau seule - belle dans la lumière enveloppante d'une lune d'été, heureuse dans l'assurance que la chaleur et le dévouement de son affection sont réciproques.»
En 1851, au moins quatre de ses illustrations ont été incluses dans les Historical Collections of the Great West de Henry Howe. Elle a collaboré avec Walter Anderson, son futur mari, sur des portraits d'évêques protestants épiscopaux et a réalisé d'autres portraits dans le cadre de son activité.
Elle vit ensuite à Manchester, en Pennsylvanie, avec ses parents, où elle aurait épousé Walter Anderson. Elle y travaille pour les chromolithographes Louis Prang & Company.
En 1854, les Anderson s'installent à Londres, où Sophie expose une nature morte de fruits, de légumes, de gibier et de poisson intitulée An American Market Basket à la Society of British Artists en 1855. Elle est considérée comme une «composition admirable» réalisée avec une «vérité surprenante». Ses œuvres de genre sont également exposées à la Royal Academy. Ils retournent en Pennsylvanie en 1858 pour un long séjour avec sa famille, au cours duquel elle expose à la Pittsburgh Artist's Association en 1859 et en 1860. Cette dernière année, elle et son mari exposent à la National Academy of Design. Elle s'installe à nouveau à Londres vers 1863.
Les œuvres d'Anderson ont été largement exposées, notamment à la Royal Academy, à la Royal Society of British Artists (RBA) et à la British Institution. Son œuvre, Elaine, a été l'un des premiers achats d'une femme artiste vivante dans une collection publique. Le marquis de Murrieta a offert le tableau A Fairy Messenger à une exposition de charité mixte en 1871.
Sa peinture à l'huile intitulée Foundling Girls at Prayer in the Chapel (milieu du XIXe siècle - fin du XIXe siècle) est exposée au Foundling Museum, ce qui correspond bien à la peinture de genre typique d'Anderson, qui représente des enfants et des femmes, et à l'objectif du musée. Le tableau représente les différents âges des enfants trouvés, leurs vêtements et fait référence aux aspects religieux de leur vie.
Pour gérer ses problèmes de santé, le couple s'installe sur l'île de Capri en 1871, où ils vivent, peignent et reçoivent la société dans une maison avec un grand jardin appelée Villa Castello. Capri était alors une colonie d'artistes. Parmi ses résidents figuraient Frederic Leighton, Walter McLaren, John Singer Sargent, Edouard Alexandre Sain et Jean Benner. Elle exposa à la Grosvenor Gallery entre 1878 et 1887. Anderson réalise des peintures de genre italiennes et néoclassiques, notamment des peintures de paysannes et d'enfants. À une époque où il était difficile pour les femmes de mener une carrière artistique fructueuse, ces peintures, généralement réalisées par des hommes, lui ont permis de mener une carrière fructueuse.
Le couple s'installe en Angleterre en 1894 et vit et peint à Wood Lane Cottage à Falmouth, en Cornouailles. Elle continue d'exposer ses œuvres à Londres. Le 11 janvier 1903, son mari Walter meurt et deux mois plus tard, le 10 mars 1903, elle meurt chez elle à Falmouth. Elle est enterrée au cimetière de Swanvale à Falmouth, dans la même tombe que son mari.
Juan Manuel Blanes
Juan Manuel Blanes (8 juin 1830 - 15 avril 1901) est un peintre uruguayen de l'école réaliste.
Blanes est né à Montevideo, en Uruguay, en 1830. Il est élevé par sa mère, avec laquelle il déménage à la campagne au début de son adolescence. Blanes s'intéresse alors au dessin et, peu de temps après, il est engagé comme illustrateur pour un quotidien d'information de Montevideo, El Defensor de la Independencia Americana. Gagnant un revenu supplémentaire grâce à l'aquarelle, il retourne chez sa mère et, en 1854, crée son premier atelier.
Il épouse María Linari et, en 1855, le couple s'installe à Salto, où il travaille comme portraitiste. En 1857, ils s'installent à Concepción del Uruguay (de l'autre côté du fleuve Uruguay, en Argentine) et Blanes est chargé par le président argentin Justo José de Urquiza de réaliser un certain nombre de portraits, d'allégories et de paysages pour orner son estancia voisine, le Palacio San José. De retour à Montevideo en 1861, le talentueux peintre obtient une bourse du gouvernement uruguayen, qui lui permet de se rendre avec sa famille à Florence, en Italie, où il étudie sous la direction d'Antonio Ciseri jusqu'en 1864.
Cette expérience s'est révélée être une carte de visite précieuse pour Blanes, qui est devenu l'un des portraitistes les plus recherchés d'Uruguay. L'épidémie de fièvre jaune qui sévit à Buenos Aires en 1871 lui inspire sa première œuvre de renom, qu'il expose avec succès dans la ville en convalescence. Son portrait du héros de la guerre d'indépendance argentine, le général José de San Martín (La revue de Rancagua), réalisé en 1872, a également été un succès à Buenos Aires, et Blanes a été invité au Chili pour exposer cette représentation historique.
De retour en Uruguay, Blanes entreprend un portrait des « Trente-trois Orientaux », membres d'une avant-garde révolutionnaire dont l'insurrection contre les autorités brésiliennes a abouti à l'indépendance de l'Uruguay en 1828. L'exposition du portrait en 1877 a été suivie d'un second séjour de Blanes à Florence, où il a achevé La bataille de Sarandí, une représentation d'un autre événement marquant de l'histoire de la nation uruguayenne. Ces œuvres, ainsi que ses portraits bucoliques de la vie dans son pays natal, ne suscitent cependant pas l'intérêt qu'il escomptait en Italie, et les Blanes retournent à Montevideo au début des années 1880.
Blanes a repris son travail de portraitiste, qui est resté populaire auprès de la noblesse locale. L'un des plus remarquables est le portrait du président Máximo Santos, commandé par des amis du souverain en guise de cadeau. Le plus connu de cette dernière période est cependant Artigas en la Ciudadela, un hommage à l'un des premiers patriotes uruguayens les plus respectés, José Gervasio Artigas.
Ce succès est cependant suivi par la mort, en 1889, de la femme de Blanes, qui passe les deux années suivantes avec son fils cadet, Nicanor, à Rome, où s'est installé son fils aîné, Juan Luis.
Il retourne seul en Uruguay et continue à créer des œuvres d'art historiques et paysagères. Quelques années plus tard, Juan Luis perd la vie dans un accident et, en 1899, Nicanor disparaît à Pise. Blanes se précipite dans la ville toscane dans l'espoir de retrouver son fils, et une amie d'une précédente visite l'héberge dans sa maison. Après avoir cherché pendant près de deux ans, Blanes, âgé de 70 ans, est mort dans la résidence Vía di Mezzo de Mme Manetti.
La ville de Montevideo a créé le Musée municipal des beaux-arts, et l'a nommé en son honneur, en 1930; un grand nombre de ses œuvres les plus connues sont également exposées au Musée national des arts visuels. La statue du général José Gervasio Artigas à Washington D.C., basée sur le portrait de Blanes, a été coulée en bronze en Uruguay pendant la Seconde Guerre mondiale en guise de cadeau aux États-Unis.
Henry Herbert La Thangue
Henry Herbert La Thangue (19 janvier 1859 - 21 décembre 1929) était un peintre réaliste anglais de paysages ruraux associé à l'école de Newlyn.
La Thangue est né à Croydon, dans le Surrey, une banlieue de Londres, et a été scolarisé au Dulwich College où il a rencontré ses collègues peintres Stanhope Forbes et Frederick Goodall. Il étudie la peinture d'abord à la Lambeth School of Art, puis, de 1874 à 1879, à la Royal Academy de Londres, où il remporte une médaille d'or pour son travail en 1879. Il obtient alors une bourse prestigieuse de trois ans dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme à l'École des Beaux-Arts de Paris. La Thangue y subit l'influence des paysagistes de plein air de l'école de Barbizon, tels que Bastien-Lepage et Dagnan-Bouveret, bien que son professeur soit très critique à l'égard de ce mouvement.
Entre 1881 et 1882, La Thangue peint sur la côte bretonne (une de ses œuvres de cette période est La cour du constructeur de bateaux), puis à Donzère dans la vallée du Rhône (1883). Il devient membre du Royal Institute of Oil Painters en 1883. Il retourne en Angleterre en 1886 et expose à la Royal Academy, à la Royal Society of British Artists (RBA), à la Grosvenor Gallery, à la New Gallery, au Royal Institute of Oil Painters et dans de nombreuses galeries régionales. Il participe à une tentative avortée de réforme de la Royal Academy, en aidant à fonder le New English Art Club (NEAC), un club rival, et en y exposant ses œuvres.
À la fin des années 1880, La Thangue s'installe à South Walsham dans le Norfolk. Une peinture de cette période, Return of the Reapers (1886), reflète son intérêt pour la photographie et les représentations photoréalistes. Au début des années 1890, il s'installe à Bosham, dans le Sussex, où il poursuit ses peintures de genre rurales à grande échelle, dont certaines se révèlent controversées. En 1896, la Tate acquiert L'homme à la faux. En 1898, il est nommé associé de la Royal Academy, dont il devient membre à part entière en 1912.
La Thangue finit par s'installer à Haylands, à Graffham, dans le Sussex, mais il passe également beaucoup de temps à peindre en Provence (après 1901), en Ligurie (1903-11) et dans les îles Baléares. Ses paysages d'Europe méridionale ont fait l'objet d'une exposition commerciale à succès aux Leicester Galleries de Londres, juste avant le début de la Première Guerre mondiale.
En 1929, il aurait été profondément affecté par la perte de deux de ses tableaux lors du naufrage du navire Manuka qui les transportait au large des côtes néo-zélandaises. La même année, il meurt à Londres le 21 décembre. Le 26 décembre, les tableaux ont été retrouvés près de Long Point, en Nouvelle-Zélande, en assez bon état.
Kate, l'épouse de La Thangue, est décédée le 22 septembre 1940, laissant un legs de cinq œuvres de La Thangue à des collections d'art publiques australasiennes: Fontaine de village, Bateaux de pêche provençaux et Pluviers sur les marais à la Robert McDougall Art Gallery de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, et Le déversoir et Les ramasseurs de bois à l'Art Gallery of Western Australia, à Perth.
Carl Schlesinger
Carl Schlesinger (1825-1893) est un peintre de genre et de paysage suisse-allemand. Il est le frère du peintre Felix Schlesinger.
Schlesinger commence son apprentissage de la peinture à Hambourg, avec Gerdt Hardorff et Hermann Kauffmann, et le poursuit en 1844 à l'Académie de Prague avec Christian Ruben.
En 1850, il se rend à Anvers, où il termine son apprentissage. Depuis 1852, il vit à Düsseldorf, où son frère Felix, qui est comme lui affecté à l'école de Düsseldorf, a suivi une formation à l'académie et auprès de Rudolf Jordan.
Depuis 1852, il vit à Düsseldorf, où son frère Felix, qui est comme lui affecté à l'école de Düsseldorf, a suivi une formation à l'académie et auprès de Rudolf Jordan.
De là, il effectue de nombreux voyages d'études. De 1852 à 1893, Schlesinger fait partie de l'association d'artistes Malkasten. Il est également membre de l'association des artistes de Hambourg depuis 1832.
Les œuvres de Schlesinger sont notamment exposées à la Kunsthalle de Hambourg, au Mueseo Revoltella de Trieste et à la galerie de l'Académie des beaux-arts de Vienne.
Felix Schlesinger
Felix Schlesinger (né le 9 octobre 1833 à Hambourg, mort en 1910) était un peintre de genre allemand de l'école de Düsseldorf. Il est le frère du peintre Carl Schlesinger.
Felix Schlesinger est né dans une famille de peintres. En 1848, il reçoit sa première formation artistique auprès de Friedrich Heimerdinger dans sa ville natale de Hambourg, puis à Anvers, à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf et à Paris. Entre 1861 et 1863, il travaille principalement à Francfort-sur-le-Main, avant de s'installer définitivement à Munich. Il s'y établit progressivement comme peintre de genre et expose régulièrement ses tableaux à Munich, Dresde, Vienne et Berlin. Schlesinger se consacre principalement à la vie de famille et aux enfants à la campagne. Bien que l'on sache peu de choses sur sa vie privée, les représentations des enfants dans ses tableaux suggèrent que Schlesinger était lui-même un mari et un père, et que ses propres enfants peuvent être vus dans les tableaux. Au fil des ans, les mêmes enfants apparaissent à différents âges de leur vie, ce qui pourrait donner une indication de la date à laquelle les tableaux ont été peints. À ses débuts, ses œuvres s'orientent vers le langage narratif de ses premiers professeurs, puis il adopte un style plus réaliste. Après s'être installé à Munich, son œuvre devient de plus en plus naturaliste et expressive. Schlesinger est mort en 1910 à l'âge de 77 ans. Ses représentations humoristiques et sensibles de la vie quotidienne des enfants ont séduit de nombreux collectionneurs, en particulier au Royaume-Uni et aux États-Unis, et ses peintures sont encore très populaires de nos jours. En outre, ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques, notamment au Stedelijk Museum d'Amsterdam, à la Kunsthalle de Hambourg et au Milwaukee Art Museum dans l'État américain du Wisconsin.
Fritz Sonderland
Fritz Sonderland, né le 20 septembre 1836 à Düsseldorf et mort le 13 juin 1896 dans la même ville, était un peintre et graphiste allemand de l'école de Düsseldorf.
Fils du célèbre peintre, graveur, illustrateur et lithographe de Düsseldorf Johann Baptist Sonderland, il commença par suivre une formation d'ingénieur. De 1853 à 1861, il suivit son père et étudia à l'académie des arts de Düsseldorf, où il se lia d'amitié avec les peintres de genre Hubert Salentin, Friedrich Hiddemann et Ernst Bosch. Ses professeurs étaient Josef Wintergerst dans la classe élémentaire, Theodor Hildebrandt dans la classe préparatoire et, à partir de 1858, Karl Ferdinand Sohn et Eduard Bendemann dans la classe de composition ou de maître. S'y ajoutaient Karl Mosler (histoire de l'art), Heinrich Mücke (anatomie et enseignement des proportions) ainsi que Rudolf Wiegmann (école de construction).
C'est dans l'atelier de Hiddemann qu'il poursuit sa formation de peintre de tableaux de genre anecdotiques. Il entreprit des voyages sur le Rhin et la Moselle, en Westphalie, dans la Forêt-Noire et dans la Schwalm. Ses compositions, pour la plupart ironiques et humoristiques, devinrent extrêmement populaires et présentent dans leur conception des références évidentes aux œuvres de Hiddemann et de Benjamin Vautier. Dès le début des années 1860, ses œuvres furent présentées dans des expositions à Düsseldorf, Berlin, Munich (diplôme en 1876) et dans de nombreuses autres villes allemandes, mais aussi à Vienne, Glasgow, Londres (médaille en 1874), et Chicago (exposition d'art de l'Exposition universelle de 1893). Grâce à des reproductions dans les journaux de divertissement très répandus de l'époque - entre autres «Daheim», «Die Gartenlaube», «Der Salon», «Illustrirte Zeitung» ou «Über Land und Meer» - il a atteint une grande notoriété. S'il n'était pas aussi connu que son père de son vivant, ses tableaux jouissent encore aujourd'hui d'une popularité durable auprès des maisons de vente aux enchères.
Sonderland a résidé et travaillé toute sa vie à Düsseldorf et a fait partie de l'association d'artistes Malkasten (KVM) ainsi que de l'association académique d'artistes «Orient».
Gustaf Cederström
Gustaf Olof Cederström est un peintre, né le 12 avril 1845 à Stockholm en Suède et mort le 20 août 1933 dans la même ville.
Il est connu pour Les Funérailles de Charles XII de Suède (1878) et la Bataille de Narva (1910).
Cederström s'enrôla dans l'armée et devint sous-lieutenant d'un régiment de chasseurs à pied en Värmland. Il prit des cours de dessin auprès de Ferdinand Fagerlin à Düsseldorf et de Léon Bonnat à Paris, où il se lia avec son compatriote Nils Forsberg, et décida de se consacrer entièrement à l'art pictural.
Sa création intitulée le Retour des cendres de Charles XII suscita une grande émotion en 1878, et eut plus tard les honneurs de l’Exposition universelle de Paris. Le Grand-duc Constantin en fit l'acquisition, mais à la suite d'une collecte nationale, elle fut rachetée par le Nationalmuseum de Stockholm, qui ne disposait jusqu'alors que d'une copie. Cederström se consacra intensément au concours lancé pour l’exposition de la halle aux marches de ce musée et obtint le premier prix avec Anschaire de Brême prêchant la doctrine chrétienne, bien que Carl Larsson obtînt le contrat final pour les fresques.
Outre ses scènes historiques, Cederström peignit surtout des portraits et les scènes militaires.
Membre de l’Académie royale des arts de Suède en 1878, il fut successivement professeur (1887) puis directeur (1899) des classes de l’Académie. Cederström menait la délégation suédoise lors des expositions de 1888 à Copenhague, de 1896 à Berlin et de 1901 à Munich. Il fait partie de la délégation suédoise aux fêtes du millénaire normand à Rouen en 1911.
Émile Béranger
Jean-Baptiste Antoine Emile Béranger, né à Sèvres le 31 août 1814, où il est mort le 21 mai 1883, est un peintre de genre français.
Charles Béranger est le fils d'Antoine Béranger, peintre à la manufacture de Sèvres et le frère des peintres Suzanne Estelle Apoil, née Béranger et de Charles Béranger.
Il obtient une 3e médaille en 1846.
Berthold Woltze
Berthold Woltze, né le 24 août 1829 à Havelberg et décédé le 29 novembre 1896 à Weimar au sein de l'Empire allemand, était un illustrateur et un peintre portraitiste allemand.
Berthold Woltze naît à Havelberg en 1829. Après des études d'art à Berlin, Rome et Paris, il devient peintre et se spécialise dans la réalisation de portraits et la peinture de scènes de genre. Il enseigne notamment à l'école des beaux-arts de Weimar et travaille comme illustrateur pour l'hebdomadaire Die Gartenlaube entre 1871 et 1878.
Il est le père du peintre et architecte Peter Woltze (de) (1860-1925). Il décède à Weimar en 1896.
Ces œuvres sont notamment visibles ou conservées au musée historique allemand de Berlin.
Seymour Joseph Guy
Seymour Joseph Guy (1824-1910) était un peintre américain de romances et de portraits.
Il est né et a été formé à Londres, mais s'est installé à New York, où il est connu pour ses œuvres de genre. Il se forme pendant quatre ans auprès du portraitiste Ambrosini Jerôme et épouse la fille d'un graveur, Anna Maria Barber, avant de s'installer à New York en 1854. Il est membre du Sketch club et se lie d'amitié avec John George Brown, et tous deux commencent à peindre des œuvres de genre représentant des enfants, probablement inspirés par les leurs, puisque Guy en a finalement neuf.
Il est l'un des fondateurs de l'American Watercolor Society et membre de la National Academy of Design, de l'Artists' Fund Society, de l'Artists' Mutual Aid Society et de la Century Association. Il meurt à son domicile de New York le 10 décembre 1910.
Harry Brooker
Harry Brooker est né en août 1848 près de Regents Park à Londres et a vécu jusqu'en septembre 1940, date à laquelle il a été victime d'un accident vasculaire cérébral lors d'un raid aérien. Il a épousé Edmée Isabel Short (figurant sur l'un de ses tableaux connu sous le nom de Treasured Volume) et ils ont eu 6 enfants. Son épouse Edmée décède en 1920, ce qui explique peut-être la fin de sa période de peinture (alors qu'il avait 72 ans). Il a un certain nombre de descendants qui sont encore vivants aujourd'hui en Angleterre, en Australie et en Amérique.
Harry Brooker était un peintre de genre national dans la tradition d'artistes tels que Thomas Webster, tous deux membres de la colonie de Cranbrook. Ses peintures de scènes d'intérieur révèlent la chaleur et l'humour de la vie domestique victorienne, et il est particulièrement connu pour ses représentations sensibles et charmantes d'enfants. Il était issu d'une famille d'artistes et son oncle Charles Hunt est représenté dans cette vente. Lorsqu'il s'est marié pour la première fois, il a vécu à Southport, visitant le Pays de Galles en tant que professeur d'art privé et exposant trois œuvres à la Royal Manchester Institution. Il retourne ensuite à Londres et expose à la Royal Academy et à la Royal Society of British Artists, Suffolk Street.
Harry Booker était avant tout un artiste victorien, bien qu'il ait vécu bien au-delà de l'ère victorienne jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Brooker était un «peintre de genre» et nous a laissé un merveilleux enregistrement de scènes domestiques, dont beaucoup montrent des enfants jouant. Il commence à peindre au milieu des années 1870. Il a exposé à la Royal Academy et dans d'autres expositions londoniennes et provinciales. Pour une raison quelconque, sa production impressionnante a diminué après le tournant du 20e siècle. Il a réalisé plus de 120 tableaux.
Harry est né près de Regents Park à Londres (1848). Il était issu d'une famille d'artistes. Son oncle Charles Hunt peignait également. Nous ne savons rien de son enfance ni de sa formation. Brooker était un « peintre de genre » et nous a laissé un merveilleux récit de scènes domestiques, dont beaucoup montrent des enfants jouant. Il commence à peindre au milieu des années 1870. La plupart de ses peintures ont été réalisées dans les années 1889 et 90. Nous ne sommes pas sûrs des enfants qu'il a peints. Ils ne semblent pas appartenir à la classe ouvrière. Ils ne semblent pas non plus issus de familles très aisées. On voit beaucoup de costumes de marin et aucun costume Fauntleroy. Très peu de garçons portent des colliers Eton – un style très populaire à l'époque. Il a exposé à la Royal Academy et dans d'autres expositions londoniennes et provinciales. Pour une raison quelconque, sa production impressionnante a diminué après le tournant du 20e siècle. Il a réalisé plus de 120 tableaux. Ils comprenaient des portraits et des natures mortes. On peut les trouver dans des collections privées et des galeries publiques dans toute l'Europe. Ses œuvres constituent un merveilleux dossier, aux côtés de celles de Thomas Webster et de FD Hardy, membres de la colonie de Cranbrook. Ses peintures comprennent de nombreuses scènes d'intérieur capturant la chaleur et l'humour de la vie domestique de la fin de l'époque victorienne. Par-dessus tout, le travail de Brooker est connu pour ses charmantes représentations d'enfants impliqués dans des jeux et d'autres activités domestiques.
James Hayllar
James Hayllar (1829-1920) était un peintre anglais de genre, de portrait et de paysage. Quatre de ses filles, Edith Hayllar, Jessica Hayllar, Mary Hayllar et Kate Hayllar, étaient également des peintres remarquables.
Hayllar est né à Chichester dans le Sussex (aujourd'hui West Sussex) et a reçu une formation artistique à la Cary's Art Academy de Londres ; il a peint le portrait de Cary en 1851 et a ensuite étudié à la Royal Academy.
Hayllar voyage en Italie de 1851 à 1953. Il expose régulièrement à la Royal Academy de 1851 à 1998, ainsi qu'à la British Institution et à la Royal Society of British Artists (RBA) - dont il est membre. Il se fait d'abord connaître comme portraitiste, mais se tourne ensuite vers l'art de genre, mettant souvent en scène de jolies jeunes filles (voir le premier tableau); ses œuvres deviennent très populaires. Avec George Dunlop Leslie (qui vivait également à Wallingford à la même époque), il a peint un grand portrait de la reine Victoria pour célébrer son jubilé d'or en 1887 - le tableau est aujourd'hui accroché à l'hôtel de ville de Wallingford, avec 10 autres de ses peintures. Le site web Art UK indique également la présence d'autres œuvres de Hayllar dans d'autres galeries publiques britanniques[8] Le Victoria and Albert Museum possède sa peinture à l'huile Granville Sharp, l'abolitionniste sauvant un esclave des mains de son maître Les œuvres de Hayllar ont également été utilisées à des fins publicitaires. En 1887, Thomas J. Barratt achète le tableau Soap Suds pour en faire une publicité pour Pears (savon), qui sera rebaptisée This is the way we wash our hands (C'est ainsi que nous nous lavons les mains).
Il est intéressant de noter que Hayllar pouvait parfois recevoir des critiques plutôt mitigées, comme le montre le rapport de The Atheneum sur les œuvres présentées à l'exposition de 1861 de la RBA. Il exprime son regret face au grand nombre d'œuvres mineures présentées par un artiste aussi compétent:
M. Hayllar est un artiste de l'école du Lac, qui se délecte de couleurs flamboyantes poussées à l'excès. Ses Vêpres, une paysanne française agenouillée sur un prie-dieu, sont intelligentes et voyantes. Ces bagatelles sont toujours des pièges pour les peintres faciles comme M. Hayllar ; nous regrettons de voir le nombre de ces œuvres qu'il produit, car nous nous souvenons qu'il a fait de meilleures choses.
La presse locale peut être plus positive, en particulier lorsqu'il s'agit d'une peinture grandeur nature, comme le montre la description raisonnablement précise que fait le Reading Mercury de The first born at the cottage en 1881:
LE NOUVEAU TABLEAU DE M. HAYLLAR - M. Hayllar vient d'achever un nouveau tableau grandiose qui sera envoyé à la Royal Academy. Le sujet est « Le nouveau bébé ». La mère, une propriétaire de chalet, le montre avec une fierté maternelle à deux jeunes femmes, tandis qu'un enfant, qui les accompagne, dans son empressement à l'allaiter, a laissé tomber des fleurs sur le sol. Le père se tient à l'écart, et les grands-parents sont également présents, observant la scène. Tous les personnages sont tirés d'habitants bien connus et sont facilement reconnaissables. Le mobilier du cottage, les vêtements et l'environnement sont décrits de manière très détaillée et graphique, et le tableau est une représentation très belle et complète d'une scène familière de la vie d'un cottage anglais.
Une photographie du tableau, qui a été présenté à l'exposition de la Royal Academy en 1881, figure dans un article de Christopher Wood, dans l'édition d'avril 1974 de The Connoisseur. On pense que les deux femmes qui admirent le bébé sont Jessica et Edith Hayllar.
Il épouse Edith Phoebe Cavell (1827-1899), la tante d'Edith Cavell, la célèbre infirmière britannique qui sera fusillée par les Allemands pour « trahison » pendant la Première Guerre mondiale. Ils vivent dans une maison appelée «Castle Priory» à Wallingford, sur la Tamise, dans le Berkshire (aujourd'hui Oxfordshire), de 1875 à 1999; des scènes de la vie villageoise de la région figurent souvent dans ses œuvres. Le couple a eu neuf enfants, dont quatre sont devenus des artistes reconnus (voir ci-dessous). Après la mort de sa femme en 1899, il s'installe à Bournemout.
Hayllar a eu quatre fils et cinq filles, dont quatre, Edith Hayllar (1860-1948), Jessica Hayllar (1858-1940), Mary Hayllar (1863-c. 1950), et Kate Hayllar (fl. 1883-1900), sont devenues des artistes notables à part entière; toutes ont été formées par leur père et ont exposé à la Royal Academy.
Thomas Webster
Thomas Webster, né le 10 mars 1800 à Pimlico (Londres) et mort le 23 septembre 1886 à Cranbrook, est un peintre britannique de scènes de genre de la vie scolaire et villageoise, dont beaucoup sont devenues populaires grâce aux estampes. Il vit de nombreuses années dans la colonie d'artistes de Cranbrook dans le Kent.
Webster est né à Ranelagh Street, Pimlico, Londres. Son père est membre de la maison de George III et le fils, ayant montré des aptitudes pour la musique, devient choriste, d'abord à la chapelle Saint-Georges du château de Windsor, puis à la chapelle royale du Palais Saint James à Londres. Il abandonne cependant la musique pour la peinture et, en 1821, est admis comme étudiant à la Royal Academy, exposant, en 1824, un portrait de «M. Robinson et sa famille». L'année suivante, il remporte le premier prix de l'école de peinture.
En 1825 également, Webster expose Rebels shooting a Prisoner à la Suffolk Street Gallery - la première d'une série d'images de la vie d'écolier pour laquelle il se fait connaître par la suite. En 1828, il expose The Gunpowder Plot à la Royal Academy, et en 1829 The Prisoner and A Foraging Party Aroused à la British Institution. Viennent ensuite de nombreux autres tableaux de la vie scolaire et villageoise dans les deux galeries. En 1840, Webster est élu associé de la Royal Academy (ARA) et en 1846, Royal Academician (RA). Il y continue à exposer fréquemment jusqu'en 1876, date à laquelle il se retire de l'académie. Il expose un autoportrait en 1878 et Released from School, son dernier tableau, en 1879.
En 1856, Webster est photographié au Photographic Institute de Londres par Robert Howlett, dans le cadre d'une série de portraits d'artistes. La photo fait partie d'un groupe exposé à l'exposition des trésors d'art à Manchester en 1857.
De 1835 à 1856, Webster vit au Mall, Kensington, mais les trente dernières années de sa vie sont passées dans la colonie d'artistes de Cranbrook, Kent, où il meurt le 23 septembre 1886.
Webster est connu pour ses peintures de genre, souvent avec des enfants comme sujets, illustrant des incidents de la vie quotidienne d'une manière humoristique. Beaucoup d'entre eux sont extrêmement populaires, en particulier son Punch (1840) avec lequel il devient membre associé de la Royal Academy.
Dans l'éventail limité de sujets qu'il s'approprie, Webster est sans égal. Certains de ses tableaux - comme Please Remember the Grotto, Snowballing et peut-être The Swing - sont publiées sous forme de tirages par Abraham Le Blond. The Smile (1841), The Frown et The Boy with Many Friends font partie des nombreuses images devenues bien connues grâce aux gravures. Il contribue également aux volumes publiés par le Etching Club basé à Londres : The Deserted Village (1841), Songs of Shakespeare (1843) et Etch'd Thoughts (1844).
Arthur Claude Strachan
Arthur Claude Strachan est un peintre écossais né à Édimbourg le 15 mars 1865, fils de George Strachan, architecte, et de sa femme Mary (née Dalrymple). Il a étudié l'art à Liverpool et a ensuite voyagé à travers le Royaume-Uni pour peindre des paysages de campagne.
Entre 1885 et 1929, il expose à Londres et en province et présente quatre œuvres à la Royal Academy. Toute la famille Strachan s'installe à Liverpool dans les années 1880.
Lors du recensement de 1901, Arthur Strachan vit avec sa mère veuve et ses quatre frères et sœurs (tous célibataires) à Normanby Street, Toxteth Park, Liverpool.
À l'âge de 38 ans, Strachan épouse Alice Forbes au cours du deuxième trimestre de 1903. Le mariage a eu lieu à Toxteth Park, Liverpool, mais ils ont dû déménager à Evesham peu de temps après, car leur premier enfant, Mabel, est né à Evesham au début de l'année 1904. Elle fut suivie deux ans plus tard par Evelyn Mary en 1906.
Le registre électoral de 1905 indique qu'Arthur vit à Northwick Road, Evesham. La presse locale révèle que Strachan est membre de la société chorale d'Evesham et qu'il joue du violoncelle. Le Evesham Standard du 20 avril 1907 indique qu'il faisait partie d'un groupe de 100 personnes qui s'est produit avec la société chorale d'Evesham à All Saints, Evesham.
En 1911, Strachan vivait au 71 Burford Road, Bengeworth, Evesham, avec sa femme Alice et ses filles Mabel et Evelyn, ainsi qu'un domestique.
Strachan est décrit comme un artiste peintre. On ne sait pas quand les Strachan ont quitté Evesham, mais ils vivaient à Wallasey, dans le Lancashire, en 1921. Ils ont ensuite déménagé à Minehead, dans le Somerset, où Alice Strachan est décédée le 10 février 1934.
Strachan vivait au 14 Queens Road, Minehead, au moment du registre de 1939; ses deux filles vivaient avec lui. Il est décédé, à l'âge de 89 ans, le 7 août 1954 à l'hôpital Williton de Minehead (la majorité des sources sur Internet donnent à tort la date de son décès comme étant 1929 ou 1938).
Les filles de Strachan ne se sont jamais mariées et ont continué à vivre dans le Somerset. Mabel est décédée en 1958 et Evelyn en 1964.
Haynes King
Haynes King (décembre 1831 - 17 mai 1904) était un peintre de genre anglais. Outre les sujets de genre, il a peint des intérieurs, des paysages et des scènes côtières avec des personnages.
King est né à la Barbade en décembre 1831, fils de Robert M. King et de son épouse Maria. Arrivé à Londres en 1854, il devient étudiant à l'Académie Leigh (puis Heatherley) de Newman Street, à Londres. Il expose pour la première fois en 1857 à la Society of British Artists, dont il est élu membre en 1864 ; nombre de ses œuvres figurent à ses expositions, et quarante-huit sont exposées à la Royal Academy entre 1860 et 1904. Il travaille à une époque avec Thomas Faed, dont l'influence est perceptible dans son œuvre.
King réside dernièrement au 103 Finchley Road, Hampstead, N.W., avec le peintre Henry Yeend King. Après des mois de mauvaise santé, il se suicide le 17 mai 1904. Il avait épousé Annie Elizabeth Wilson en 1866, veuve, et n'avait pas laissé de famille.
Parmi les œuvres de King figurent Looking Out (1860), The Laco Maker (1866), A Water-Carrier, Rome (1869), Homeless (1872), News from the Cape (1879), Approaching Footsteps (1883), Getting Granny's Advice (1890), The New Gown (1892) et Latest Intelligence, qui a été présenté à la Royal Academy en 1904. Jealousy and Flirtation (un intérieur de cottage daté de 1874) est allé au Bethnal Green Museum, et An Interesting Paragraph à la City Art Gallery, Leeds.
Edmond Castan
Pierre-Jean Edmond Castan est né à Toulouse en Haute-Garonne en 1817 et il est mort en 1892.
Il s'oriente rapidement vers le dessin, et suit l'enseignement de Drolling à Paris. Il est ensuite élève de Gérard, et débute au Salon des Artistes Français en 1868.
Durant les années 1870-1880, il réalise surtout des scènes de genre. Le plus souvent, il met en scène, dans des intérieurs paysans, des moments simples de la vie de tous les jours, ou des jeux d'enfants qui confèrent à ses œuvres une fraîcheur particulière.
Plus tard, il envoie également des portraits au Salon, notamment en 1875, et de 1878 à 1880. Sa technique très fine et la multitude de détails qu'il apporte à ses compositions sont remarqués par les amateurs aussi bien français qu'étranger.
Heinrich Hirt
Heinrich Hirt était un peintre allemand né à Furth en 1841 et mort en 1902.
Heinrich Hirt s'est concentré sur les enfants en tant que sujets, son thème étant souvent leurs préoccupations et leur place dans la famille. Le passage rapide de l'innocence de l'enfance et la suggestion des amusements de la jeunesse sont des sujets qui semblent toujours trouver un public appréciateur.
Bien que Hirt ait été bien connu en tant que peintre d'interprétation sentimentale, peu de détails biographiques sont disponibles sur sa vie. Il est né à Furth, en Allemagne, fils du propriétaire d'une fabrique de peignes, Georg Karl Wilhelm Hirt. Son éducation et sa formation artistique ne sont pas connues, mais son frère aîné, le sculpteur Johann Christian Hirt, a fréquenté l'Académie des beaux-arts de Munich. Il est possible que Heinrich y ait également reçu sa formation en suivant les traces de son frère.
L'artiste s'installe à Munich en 1862 et expose ses œuvres dans une grande partie du pays dans les années 1870 et 1880, en particulier à Berlin, Munich et Dresde.
Jan Walraven
Hans Thoma
Hans Thoma, né le 2 octobre 1839 à Bernau en Forêt-Noire et mort le 7 novembre 1924 à Karlsruhe, est un peintre allemand.
D'abord réaliste, son style évolua à partir des années 1880 vers une forme de symbolisme magique et fantastique, puisant dans la renaissance allemande.
Après avoir commencé sa carrière en tant que décorateur d'horloges, Hans Thoma entre en 1859 à l'Académie de Karlsruhe, nouvellement construite, où il a notamment pour professeur Ludwig des Coudres.
Il travaille ensuite, dans les années 1860 à Düsseldorf.
À l'occasion d'un long séjour à Paris, il rencontre Gustave Courbet, qui eut une influence profonde sur son œuvre.
Puis, il partage sa carrière entre Munich et Francfort-sur-le-Main. Il fait partie, avec Wilhelm Trübner (1851-1917), du groupe de peintres de l'éphémère Cercle de Leibl formé après la guerre. Ils peignent ensemble des scènes de la vie rurale.
Il voyage en Italie à Merano et Florence. Il est de ces «romains d'Allemagne» qui trouvent dans l'observation de l'art de la Renaissance les moyens d'une expression contemporaine, qui compta beaucoup dans la genèse du symbolisme européen de la fin du siècle.
Il est proche de Louis Eysen dont il défend le travail après sa mort et peint en compagnie d'artistes à Kronberg im Taunus.
En 1914, il est l'un des signataires du Manifeste des 93.
Sa réputation et son talent sont bien établis après une exposition de 30 de ses toiles à Munich. En dépit de ses études, qui le mettent en contact avec les grands maîtres de l'époque, son style reste assez imperméable aux idées modernes. La peinture de Hans Thoma est davantage influencée par la jeunesse de l'artiste et sa région natale, où il juge la vie simple et idyllique, et par les premiers maîtres allemands, en particulier Albrecht Altdorfer et Lucas Cranach.
Ses paysages qui portent la marque de l'École de Barbizon et de l'impressionnisme naissant, s'en démarquent par leur teneur métaphysique.
Marie Petiet
Marie Petiet est une peintre française née le 20 juillet 1854 à Limoux (Aude) et morte le 16 avril 1893 au Château de La Bezole (Aude).
Eulalie Marie Louise Petiet naît à Limoux (Aude) le 20 juillet 1854 dans une famille de propriétaires terriens. Son père est le baron Léopold Henri Petiet (1819-1885) et sa mère Marie Pauline Eulalie Maraval (1825-1854). Son grand-père, Pierre Claude Petiet, est colonel sous le Premier Empire.
Marie Petiet se marie le 4 février 1886 à Paris avec Étienne Dujardin-Beaumetz, peintre et homme politique de la Troisième République, député puis sénateur de l'Aude, qui fut sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts dans le gouvernement de Maurice Rouvier, de Ferdinand Sarrien, de Georges Clemenceau, d'Aristide Briand, d'Ernest Monis et de Joseph Caillaux.
Elle meurt, sans descendance, le 16 avril 1893 à La Bezole (Aude).
Née dans une famille d'artistes, Marie Petiet est initiée très jeune à la peinture par son père, Léopold et son oncle, Auguste Petiet. Elle commence à exercer son art en réalisant des copies d'après Diego Vélasquez, Pierre Paul Rubens et Frans Hals. Âgée de 13 ans en 1867, elle réalise l'ensemble des chemins de croix de l'église de la Bezole (11), son père et son oncle ayant participé cette année-là à la rénovation de l'édifice.
D'abord élève de Louis Hector Leroux, elle entre ensuite dans l'atelier de Jean-Jacques Henner, qui l'oriente vers l'art du portrait.
L'ensemble de son œuvre est empreint de réalisme, de fraîcheur et de sensualité, mettant en scène la vie et les acteurs de la vie provinciale de l'Aude. Un de ses plus célèbres tableaux est Les Blanchisseuses (Limoux, musée Petiet). Il fut déjà exposé au musée Petiet de Limoux peu avant son envoi au Salon des Beaux-arts de Paris de 1882.
En 1880, Léopold Petiet, père de Marie et maire de La Bezole, fait don de son atelier à la mairie de Limoux pour y installer une école de dessin qui devint par la suite le musée Petiet.
Jan Portielje
Jan Frederik Pieter Portielje (20 avril 1829, Amsterdam - 6 février 1908, Anvers) était un peintre néerlando-belge de scènes de genre et de portraits, principalement de femmes.
Il est le dixième des onze enfants de Gerrit Portielje, libraire, et de sa femme Jacoba Zeegers. De 1842 à 1849, il étudie à la Koninklijke Akademie van Beeldende Kunsten avec Valentijn Bing et Jan Braet von Überfeldt. Il fait plusieurs séjours prolongés à Paris de 1851 à 1853 et travaille comme portraitiste, avec une importante clientèle à Bruxelles et à Anvers, où il finit par s'installer.
En 1853, il épouse Eulalie Lemaire (1828-1903), avec qui il aura cinq enfants, dont deux, Gérard et Édouard, deviendront également peintres.
Ses tableaux de genre représentent des femmes élégantes dans des jardins ou des intérieurs luxueux. Certaines sont habillées dans un style orientaliste. Il collabore également avec d'autres peintres, comme Eugène Rémy Maes et Frans Lebret (1820-1909), qui fournissent les arrière-plans et les premiers plans de ses portraits.
Ses peintures se sont avérées particulièrement populaires aux États-Unis et il a travaillé en étroite collaboration avec plusieurs marchands d'art réputés, comme Albert D'Huyvetter et son fils (également nommé Albert), originaires d'Anvers et installés à New York, et les frères Prinz de Chicago.
Il a eu une exposition importante à l'Exposition internationale d'Anvers (1894) et a participé régulièrement à l'Exposition des maîtres vivants de 1848 à 1888. En dehors de la Belgique et des Pays-Bas, ses œuvres sont exposées à la Alfred East Art Gallery à Kettering et à la Bendigo Art Gallery dans l'État de Victoria.
François-Marie Firmin
François-Marie Firmin, dit Firmin-Girard, né le 29 mai 1838 à Poncin (Ain) et mort le 8 janvier 1921 à Montluçon (Allier), était un peintre d'histoire, de sujets religieux, de scènes de genre, de portraits, de paysages, de natures mortes et de fleurs.
François-Marie Firmin-Girard s’établit très jeune à Paris. Il entre à l'École des Beaux-Arts en 1854, dans les ateliers de Charles Gleyre et Jean-Léon Gérôme. Il remporte le deuxième prix de Rome en 1861 et installe son atelier boulevard de Clichy à Paris. À partir de 1859, il expose au Salon de Paris, puis au Salon des artistes français, obtenant de nombreuses médailles. Avec un style tantôt réaliste, tantôt proche de l’impressionnisme, toujours avec une belle lumière, il peint avec une égale facilité des tableaux d'histoire, des scènes de genre, des paysages et des fleurs qui le firent connaître. Parmi ses nombreuses œuvres, on cite Saint-Sébastien, Après le bal, Marchande de fleurs, Les Fiancés, La Terrasse à Onival ou Le Quai aux fleurs. Firmin-Girard fut certainement un des peintres les plus appréciés du public de son époque à Paris, mais vu par certains, dont notamment Émile Zola, comme un artiste des plus convenus.
Il fut un des premiers adeptes de la station d'Onival et y fit bâtir une villa vers 1875. C'est établi à Onival qu'il réalisa de nombreuses toiles des environs.
En 1878, l'écrivain et critique d'art Louis Énault compare l'artiste britannique Frederick Goodall à Firmin Girard :
«M. Goodal est le Firmin Girard de l'Angleterre. Les moindres détails prennent chez lui un caractère de force et de vérité extraordinaires».
Pierre-Édouard Frère
Pierre-Édouard Frère, né le 10 janvier 1819 à Paris et mort le 23 mai 1886 à Écouen, était un peintre, graveur et lithographe français.
Il est spécialisé dans les scènes de genre de la vie quotidienne représentant des enfants des milieux ruraux, qui furent très populaires notamment dans les pays anglo-saxons. La fondation de la colonie de peintres d'Écouen lui est attribuée.
Il est le frère cadet du peintre orientaliste Charles-Théodore Frère (1814-1888).
Fils d’un éditeur de musique, Pierre-Édouard Frère entre en 1836 dans l’atelier de Paul Delarochea à l’École des beaux-arts de Paris, où il remporte de nombreuses distinctions.
Il débute au Salon de 1843, et ne tarde pas à se faire une grande réputation dans la peinture de genre. Artiste prolifique, la plupart de ses compositions ont d’ailleurs été popularisées par la lithographie et la gravure sur bois, qu'il pratique lui-même. Il se fera connaître du grand public par ses gravures, d’enfants et d’intérieurs de gens modestes, avec une forme de sincérité, puisqu'il est l'un de premiers de son siècle à explorer ce thème, loin de Paris. En 1847, il s’installe en effet à Écouen. Il fait construire la villa Gabrielleb sur une parcelle boisée de plus d'un hectare. Aujourd'hui, cette demeure est devenue le collège Sainte-Thérèse.
Pierre-Édouard Frère est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1855.
Dans les années 1850 et 1860, il fait de fréquents séjour à Londres, où son art est reconnu. Il en ramène de nombreux dessins qu'il transpose en lithographies, publiées parfois dans L'Artiste. Il s'est essayé également à l'eau-forte, pour la Société des aquafortistes, entre autres.
En 1860, il effectue un voyage en Égypte dont il rapportera des compositions orientalistes.
Son fils, Charles-Édouard Frère (1837-1894) est également peintre.
Il est enterré avec son fils au cimetière d'Écouen.
Johann Georg Meyer
Johann Georg Meyer von Bremen (28 octobre 1813 Brême, Allemagne - 4 décembre 1886 Berlin), communément connu sous le nom de Meyer von Bremen, était un peintre allemand spécialisé dans les scènes bibliques, paysannes et familiales.
Meyer est le fils de Johann Georg Meyer, boulanger. Sa mère a une pratique religieuse stricte. À Brême, il suit des cours de dessin. À partir de 1833, il étudie à l'académie des beaux-arts de Düsseldorf. En plus de Wilhelm von Schadow, Karl Ferdinand Sohn en particulier y est son professeur. Meyer acquiert les compétences manuelles nécessaires pour pouvoir vivre de la vente de ses peintures, mais il échoue d'abord. De 1841 à 1852, il a son propre atelier à Düsseldorf. À partir de 1841, Meyer mène des études approfondies sur la culture Schwalm (de) à Schrecksbach. En 1843, il devient membre honoraire de l'Association des artistes de Brême (de). Lors de ses voyages à Bruxelles et à Anvers, Meyer découvre les œuvres de Peter Paul Rubens et d'Anthony van Dyck. Le 25 novembre 1851, il épouse à Brême la cantatrice Juliane Henriette Beer (née le 21 avril 1826 à Stockholm, morte le 22 mars 1910 à Berlin), fille du maître de chapelle Johann Adolph Ferdinand Beer (1792-1864) et de la chanteuse Marie Julie Henriette Grund (vers 1793–1861). Le cercle d'amis proches du couple comprend les peintres Hans Fredrik Gude et Adolph Tidemand, Wilhelm Camphausen, Andreas et Oswald Achenbach et Caspar Scheuren.
Lorsque son tableau La Prière d'une veuve reçoit la petite médaille d'or à l'exposition académique de Berlin, Meyer s'installe à Berlin en août 1852, où il devient professeur et ouvre plus tard un atelier. La vente de ses œuvres va de mieux en mieux : en 1838, il ne reçoit que 19 thalers et 25 gros pour le tableau Mère et enfant, tandis qu'en 1886 son dernier tableau La Chérie rapporte 25 000 mark à Berlin.
Meyer est particulièrement populaire auprès des émigrants en Amérique. Son œuvre La Lettre se trouve au Metropolitan Museum of Art de New York1. En 1854, le roi de Prusse le nomme professeur à l'académie des beaux-arts de Berlin.
Johann Georg Meyer est l'auteur d'environ 1 000 œuvres. À sa mort en 1886, il est enterré à l'ancien cimetière Saint-Matthieu de Schöneberg. En 1938-1939, dans le cadre des plans d'Albert Speer pour un axe nord-sud, sa tombe comme environ 15 000 autres tombes sont déplacées dans le cimetière de Stahnsdorf, où elle se trouve encore aujourd'hui.
Gaetano Chierici
Gaetano Chierici né à Reggio d'Émilie le 1er juillet 1838 et mort dans la même ville le 16 janvier 1920, est un artiste peintre italien principalement influencé par les Scènes de genre du mouvement néo-classique.
Né à Reggio d'Émilie, Chierici va étudier à l'École des beaux-arts de Reggio d'Émilie pour une période d'un an entre 1850 et 1851. Il poursuit ensuite ses études à Modène et à Florence avant de compléter ses études à Bologne sous la tutelle de Giulio Cesare Ferrari, peintre néo-classique. Il subira l'influence de nombreux artistes de son entourage dans ses jeunes années comme Alfonso Chierici, son frère, et Adeodato Malatesta mais sera plutôt animé par les prouesses des peintres du mouvement des Macchiaioli. C'est vers la fin des années 1860 que Chierici se spécialisa dans les scènes de genre. Sa participation dans les expositions des beaux-arts de l'Académie des beaux-arts de Brera en 1869 le rend célèbre, mais, son œuvre décline aussi à cette époque par une certaine répétition dans ses œuvres. Il fut aussi directeur de l'École de Dessin des Travailleurs de Reggio d'Émilie de 1882 à 1907 et son premier maire socialiste de 1900 à 1902.
Henri-Pierre Picou
Henri-Pierre Picou (Nantes 27 février 1824 - 17 juillet 1895) est un peintre français. Son œuvre commence par des portraits et des sujets historiques classiques, mais il passe ensuite à des thèmes allégoriques et mythologiques.
Peintre académique, il est l'un des fondateurs de l'école néo-gréco, avec ses amis Gustave Boulanger, Jean-Léon Gérôme et Jean-Louis Hamon, également peintres académiques. Tous ont étudié dans les ateliers de Paul Delaroche et plus tard de Charles Gleyre. Le style de Picou est nettement influencé par Gleyre. Alors que le reste du groupe peint généralement des sujets classiques et mythologiques, Picou reçoit également des commandes de grandes fresques religieuses pour de nombreuses églises, dont l'église Saint-Roch.
Il fait ses débuts artistiques au Salon de 1847. L'année suivante, il reçoit une médaille de deuxième classe pour son tableau Cléopâtre et Antoine sur le Cydnus. Également connu sous le nom de Cléopâtre sur le Cydnus, ce tableau est généralement considéré comme le chef-d'œuvre de Picou. Cette exposition au Salon de 1848 a fait l'objet d'un article du critique Théophile Gautier, qui a estimé que le sujet était trop ambitieux, mais a également déclaré que «tel qu'il est, il donne le meilleur espoir pour l'avenir du jeune artiste, et se classe parmi les sept ou huit tableaux les plus importants du Salon» En 1875, le tableau a été exposé à New York, et a ensuite trouvé refuge sur les murs d'une galerie d'art privée à San Francisco.
Picou possédait un grand atelier à Paris, boulevard de Magenta, qui lui permettait de travailler sur ses vastes fresques. Sa popularité ne cesse de croître et il remporte le deuxième prix de Rome en 1853 pour son tableau Jésus chassant les vendeurs du Temple, ainsi qu'une autre médaille de deuxième classe pour son tableau du Salon en 1857. Dès ses débuts en 1847, il fut un habitué du Salon, exposant presque chaque année jusqu'à sa dernière exposition en 1893. On a dit de lui qu'il était le peintre le plus en vogue vers la fin du Second Empire français.
Charles West Cope
Charles West Cope (28 juillet 1811, à Leeds - 21 août 1890, à Bournemouth) était un peintre anglais de l'ère victorienne, spécialisé dans les scènes de genre et d'histoire, ainsi qu'un graveur. Il a peint plusieurs fresques à la Chambre des Lords à Londres.
Cope est né à Park Square à Leeds, fils de Charles Cope, peintre de paysages à l'aquarelle et professeur d'art. Il reçoit le prénom «West», d'après celui d'un peintre célèbre, Benjamin West, et sa sœur unique Ellen, le deuxième prénom «Turner», d'après J. M. W. Turner - les deux peintres étant des amis de son père. Sa mère, une artiste aquarelliste «amateur douée», est décédée peu après la naissance de Charles.
Enfant, Charles est envoyé dans un pensionnat à Camberwell, à Londres, puis à «l'école de Terry» (sic) à Great Marlow, où il est victime de brimades et se casse le coude, ce qui le laisse avec un bras tordu à vie. Il est ensuite allé à la Leeds Grammar School, où il a souffert des attentions d'un professeur cruel.
En 1827, le père de Cope est tué dans un accident de diligence. La même année, il entre à la Sass's Academy de Bloomsbury, à Londres, et en 1828, il devient élève de la Royal Academy. Il obtient une médaille d'argent de la Society of Arts en 1829, une deuxième médaille à la Royal Academy Life School, et donc une bourse d'étudiant à vie. Pendant son séjour à Sass, il se lie d'une amitié durable avec Francis Cary et Charles Stonhouse. Vers 1830, il loge dans Great Russell Street, à Bloomsbury, près du British Museum.
En 1832, Cope se rend à Paris et exerce son art en copiant les vieux maîtres du Louvre, tels que Titien, Rembrandt et d'autres. En 1833, il expose pour la première fois à la Royal Academy - un tableau intitulé L'âge d'or. En septembre de la même année, il se rend en Italie, où il passe deux ans, gagnant sa vie en partie en peignant des tableaux sur commande. Son tableau Le premier-né est achevé à Florence et exposé à la British Institution.
De retour en Angleterre, Cope loge dans Newman Street, à Londres, puis s'installe au 1 Russell Place, où son propriétaire et sa famille deviennent ses modèles. C'est là qu'il peint Paolo et Franceses et Osteria di Campagna, qui sont exposés à la Royal Academy en 1837 et 1838 respectivement, et vendus peu après pour une somme considérable. En 1839-1840, il peint un grand retable (16 pieds sur 10) pour l'église St George, à Leeds, qui est exposé à la Royal Academy en 1840.
Cope fonde une société d'artistes appelée « The Etching Club » qui comprend des artistes tels que William Holman Hunt, Richard Redgrave et Samuel Palmer. Le club publie plusieurs livres d'eaux-fortes illustrant divers thèmes d'auteurs connus tels que «Le village désert» de Goldsmith, les sonnets de Shakespeare et «L'Allegro» et « Il ponseroso » de Milton.
Le 1er septembre 1840, Cope épouse Charlotte Benning, la fille d'un chirurgien ayant un grand cabinet à la campagne. Ils vécurent d'abord dans des logements meublés loués à Lisson Grove, à Londres, puis déménagèrent dans une maison à Kensington (que Cope avait lui-même commandée) en 1841. Cette même année, son tableau Poor Law Guardians : Board-day application for bread a été exposée à la Royal Academy.
En 1843, son dessin «Le premier procès devant jury» lui vaut un prix de 300 livres. En 1844, il soumet un autre dessin intitulé «Rencontre de Jacob et Rachel» et fait partie des six peintres chargés en juillet de la même année de préparer des dessins préliminaires, des esquisses en couleur et des spécimens de peinture à fresque pour la décoration de la Chambre des Lords. Il reçoit également 400 livres pour son dessin du Prince Henry reconnaissant l'autorité du juge Gascoigne. Cope reçut la commande d'exécuter ce dessin en fresque, ainsi qu'un autre représentant Édouard le Prince Noir recevant l'Ordre de la Jarretière. Ces commandes, ainsi que d'autres, ont amené Cope à peindre des fresques à la Chambre des Lords pendant plusieurs années. Il est également élu associé de la Royal Academy (ARA) en 1843.
En 1848, il devient académicien royal (RA) après avoir exposé une grande œuvre intitulée Cardinal Wolsey's Reception at Leicester Abbey (Réception du cardinal Wolsey à l'abbaye de Leicester). Cette année-là, il travaille sur les fresques de Griselda et Lara sur le mur de la salle d'attente supérieure de la Chambre des Lords. En 1849, il expose une peinture intitulée Le premier-né, qui est ensuite gravée pour l'Art Union de Londres. Cette année-là, il voyage en Italie et en Allemagne afin d'améliorer ses connaissances et sa technique de la peinture à fresque. Il rend visite à Peter von Hess à Munich, qui travaille sur une fresque de la basilique Saint-Boniface.
En 1850, Cope expose « King Lear and Cordelia » à la RA et, en 1851, «The Sisters» et «Laurence Saunders's Martyrdom». En 1852, il peint le «Mariage de Griselda» et en 1853, «Othello relatant ses aventures à Dessdemona». La même année, il tombe gravement malade à cause d'une tumeur interne. En 1854, il expose «Les amis» et en 1855 «Prisonniers royaux». En 1856, il peint «L'embarquement d'une famille puritaine pour la Nouvelle-Angleterre» pour le couloir des pairs de la Chambre des Lords, qu'il remplace par la suite par une fresque. Le tableau principal est envoyé en Amérique et Cope est nommé membre honoraire de la Philadelphian Society of Arts.
En 1857, Cope expose Affronted et exécute une fresque de The Burial of Charles I dans le couloir des pairs (House of Lords). En 1858, il expose The Stepping Stones et, en 1859, un tableau représentant Cordelia recevant la nouvelle des mauvais traitements infligés à son père, ainsi que la fresque de The Parting of Lord and Lady William Russell dans le couloir des pairs.
En 1861, la fresque «Raising the Standard» a été placée dans le couloir des pairs. En 1862, il peint (en utilisant la «méthode du verre d'eau») la fresque de «La défense de Basing House» et, en 1863-64, celle de «L'expulsion des fellows d'Oxford pour avoir refusé de signer le Covenant». En 1865, il expose une étude de Fra Angelico à l'huile, ensuite exécutée en mosaïque à plus grande échelle au South Kensington Museum. Cette année-là, son grand portrait posthume du prince Albert est accroché dans la grande salle de la Society of Arts.
En 1865 et 1866, Cope réalise ses plus belles fresques à la Chambre des Lords: «Meeting of Train Bands to relieve the Siege of Gloucester» et «Speaker Lenthall asserting the Privileges of the Commons» (le président Lenthall affirmant les privilèges des Communes). En 1867, il est nommé professeur de peinture à la Royal Academy et donne six conférences par an jusqu'en 1875. En 1867, il peint également une troisième scène (au clair de lune) d'Othello (exposée en 1868). La femme de Cope, Charlotte, meurt en 1868.
Cope continue d'exposer à la Royal Academy jusqu'en 1882, son tableau le plus important de cette période étant The Council of the Royal Academy selecting Pictures for the Exhibition, présenté en 1876. La même année, il se rend en Amérique en tant que l'un des représentants de la RA à l'exposition du centenaire de Philadelphie.
En 1879, Cope épouse en secondes noces Eleanor Smart. Ils s'installent à Maidenhead dans le Berkshire (sur la Tamise). En 1883, il prend sa retraite en tant qu'artiste professionnel, tout en continuant à peindre pour son propre plaisir et en pratiquant la navigation de plaisance et le cyclisme. Il écrit son autobiographie, Reminiscences, qu'il achève en octobre 1889.
Cope meurt à Bournemouth en 1890 après une brève maladie. Une plaque commémorative se trouve dans l'église St Mary Abbots à Kensington, Londres. Le fils du premier mariage de l'artiste, Arthur Stockdale Cope RA (1857-1940), est devenu un portraitiste connu et couronné de succès.
L'annexe II (p. 375 et suivantes) de ses «Reminiscences» (voir «lectures complémentaires») contient un catalogue complet des travaux de Cope, classés par ordre chronologique, qui s'étendent sur une période de 50 ans, de 1832 à 1982.
Marie Krøyer
Marie Triepcke Krøyer Alfvén (11 juin 1867 – 25 mai 1940) est une artiste peintre danoise.
Elle est principalement connue en tant que femme de Peder Severin Krøyer, l'un des membres les plus réputés de la colonie d'artistes les peintres de Skagen, qui s'est développée à la fin du XIXe siècle dans le nord du Danemark. Dès son plus jeune âge, Marie rêve d'être artiste, et après avoir reçu une éducation artistique dans une école privée à Copenhague (l'Académie étant fermée aux femmes), elle se rend à Paris pour continuer ses études. C'est là qu'elle rencontre Krøyer, début 1889, qui tombe immédiatement fou amoureux d'elle. Alors qu'il est son aîné de 16 ans, le couple se marie cet été-là et, en 1891, s'installe à Skagen. Très inspiré par la beauté de Marie, Krøyer réalise nombre de portraits de sa femme, en intérieur comme en extérieur, notamment sur la plage. La vie maritale devient plus difficile lorsque Krøyer passe par des épisodes de maladie mentale à partir de 1900, et Marie finit par avoir une liaison avec le compositeur suédois Hugo Alfvén, lui aussi emporté par sa beauté. Le couple a un enfant, Marie divorce et déménage en Suède avec Alfvén. Ils se marient en 1912, mais des problèmes du couple résulte à nouveau un divorce. Marie était réticente à peindre depuis sa rencontre avec Krøyer, qu'elle considérait comme bien plus talentueux. Elle est davantage connue en qualité de modèle de son mari que pour son propre travail, même si plusieurs de ses peintures ont récemment bénéficié d'un regain d'intérêt. Elle est aussi désormais reconnue pour ses contributions au design et à l'architecture. Certains de ses dessins n'ont été découverts qu'en 20022.
Bertha Wegmann
Bertha Wegmann (1847-1926) est une portraitiste danoise d'origine suisse, première femme à occuper une chaire à l'Académie royale des beaux-arts du Danemark.
Lorsque Bertha Wegmann a cinq ans, sa famille déménage à Copenhague, où son père devient marchand. Amateur d'art, il consacre une grande partie de son temps libre à la peinture. Elle s'intéresse très tôt au dessin, mais ne reçoit aucune éducation formelle jusqu'à l'âge de dix-neuf ans, lorsqu'elle commence à prendre des leçons avec Frederik Ferdinand Helsted, Heinrich Buntzen et Frederik Christian Lund.
Deux ans plus tard, avec le soutien de ses parents, Wegmann s'installe à Munich, où elle vit jusqu'en 1881. Elle étudie d'abord avec le peintre d'histoire Wilhelm von Lindenschmit le Jeune, puis avec le peintre de genre Eduard Kurzbauer, mais elle n'est pas satisfaite d'apprendre dans une atmosphère d'atelier et décide d'étudier directement d'après nature.
Elle se lie d'amitié avec la peintre suédoise Jeanna Bauck, avec qui elle fait plusieurs voyages d'étude en Italie. En 1881, elles s'installent à Paris, où Wegmann expose dans plusieurs salons et reçoit une «mention honorable».
L'année suivante, elle retourne à Copenhague, où elle est déjà connue pour les œuvres qu'elle expose au palais de Charlottenborg depuis 1873. Un portrait de sa sœur reçoit la médaille Thorvaldsen en 1883.
Quatre ans plus tard, Wegmann devient la première femme à occuper un fauteuil à l'Académie royale du Danemark. De cette année-là à 1907, elle est membre du conseil d'administration de la « Tegne- og Kunstindustriskolen for Kvinder » (école industrielle de dessin et d'art pour les femmes).
Elle continue d'exposer largement et représente le Danemark à plusieurs expositions universelles, dont l'Exposition universelle de Chicago.
Wegmann meurt subitement alors qu'elle travaille dans son atelier.
Heinrich Lauenstein
Heinrich Lauenstein (né le 28 septembre 1835 à Hüddessum, mort le 16 mai 1910 à Düsseldorf) est un peintre prussien.
Avant d'aller à l'académie des beaux-arts de Düsseldorf en 1859, Lauenstein est peintre décorateur. Il étudie ensuite auprès de Heinrich Mücke, Andreas Müller, Karl Müller, Karl Ferdinand Sohn et Rudolf Wiegmann. En juin 1863, il rejoint la classe de peinture d'histoire et de genre, devient l'élève d'Eduard Bendemann et à l'automne 1867 d'Ernst Deger. En 1864, il est nommé professeur assistant en classe élémentaire qu'il dirigera en 1881. En 1897, il est professeur de peinture d'histoire et religieuse à l'académie des beaux-arts de Düsseldorf ; il y a notamment pour élève Johann Georg Dreydorff.
Lauenstein est fortement influencé par les nazaréens de Düsseldorf. Il vient à la peinture religieuse et historique grâce à Ernst Deger qui établit une nouvelle génération dans ce genre. Lauenstein aide Andreas Müller pour les fresques du musée ouvert en 1867 au château de Sigmaringen, vingt-six portraits de peintres et sculpteurs du Moyen Âge. En outre, Lauenstein fait plusieurs retables pour les églises néo-gothiques, en particulier à Düsseldorf et dans la Rhénanie.
En plus des œuvres sacrées, Lauenstein est connu pour des portraits et des scènes d'enfants.
Alexander Rossi
Alexander Mark Rossi (1840 - 9 janvier 1916) était un artiste britannique spécialisé dans les œuvres de genre qui s'est épanoui à la fin du 19e siècle.
Il est né sur l'île grecque de Corfou, fils du Dr Mark Rossi, un Italien qui était l'un des trois juges présidant les îles Ioniennes à l'époque de la domination britannique. Lors d'une visite à Preston, en Angleterre, en 1866, Rossi a rencontré et épousé Jane Gillow. Il reste ensuite au Royaume-Uni. Dans les années 1870, il s'installe à Londres.
Entre 1871 et 1903, Rossi expose 66 œuvres à la Royal Academy et est également membre du Hogarth Club. Nombre de ses peintures représentent des enfants et de jeunes adultes, les modèles étant souvent des membres de sa propre famille. Son tableau le plus connu est peut-être Livres interdits (1897)[2].
Après la mort de sa première femme, il épouse Silvia Tassart en 1902. Il meurt à Golders Green, Londres, le 9 janvier 1916.
Note : Certaines maisons d'art britanniques indiquent par erreur les dates de naissance et de décès de Rossi comme étant 1870-1903, mais il s'agit en fait des dates auxquelles il était actif sur la scène artistique londonienne.
Agathe Röstel
Agathe Röstel (1868-1926) est considérée comme une peintre de genre académique romantique de l'école allemande. Elle est née à Munich, en Allemagne. La confusion concernant l'orthographe du nom d'Agathe (Röstel ou Roestel) a rendu difficile la détermination de ses dates de naissance et de décès.
Pour ajouter à la confusion, elle a signé ses premières œuvres A. Röstel et ses dernières œuvres A. Roestel. L'autre facteur contribuant à cette confusion est le fait que, comme d'autres femmes artistes du XIXe siècle, elle a tenté de cacher son sexe. Les femmes de cette période cachaient généralement leur sexe face aux préjugés inéluctables des jurys du Salon et des mécènes à l'encontre des femmes qui concouraient dans un monde dominé par les hommes.
Roestel est une peintre incroyable. Elle capture la beauté et l'innocence des enfants avec une fluidité et une aisance que l'on trouve rarement chez une artiste aussi jeune. Agathe a le génie de raconter des histoires avec ses peintures en capturant les enfants dans leur vie quotidienne.
Émile Munier
Émile Munier, né le 2 juin 1840 à Paris, mort le 29 juin 1895 était un peintre français représentatif de la peinture académique.
Émile Munier est né le 2 juin 1840 à la Manufacture Nationale des Gobelins, 66 rue des Fossés Saint-Marcel à Paris, où son père Pierre François Munier est artiste tapissier. Sa mère Marie-Louise Carpentier, originaire de Liéramont, est liseuse dans un tissage de cachemires. Il est baptisé en l'église de Saint-Médard.
La fratrie est composée de trois frères, François, Émile et Florimond. Les trois sont doués pour le dessin et entreront aux Gobelins. Émile réalise un autoportrait au pastel en 1854.
Il suit des cours de dessin dispensés par Abel-François Lucas, portraitiste et pastelliste, né à Versigny (Oise) en 1814. Il se fait remarquer par une «étude d'élève» représentant une femme d'une peinture de Boucher, d'une expressivité inhabituelle pour une tapisserie.
Le 10 août 1861, Émile Munier épouse Henriette Lucas, la fille de son professeur de peinture, en la chapelle des Gobelins.
Henriette meurt en 1867 peu après la naissance de leur fils Émile Henri. Le 4 janvier 1872, il se remarie à Paris avec l'artiste peintre Sargines Angrand, une condisciple et amie des familles Munier et Lucas. Ils ont une fille, Marie-Louise, en 1874.
Émile Munier meurt d'une congestion cérébrale le samedi 29 juin 1895 à 9 heures du matin et est inhumé au cimetière du Montparnasse.
Au cours des années 1860, Émile Munier est médaillé des Beaux-Arts à trois reprises. Disciple de William-Adolphe Bouguereau, sa peinture s'inscrit dans le mouvement académique face au courant impressionniste naissant. Il aime lui aussi peindre des enfants, auxquels il confère beaucoup d'expressivité, aimant à mettre en avant leur caractère joueur ou facétieux.
Il peint les toiles Le Voleur de Pommes et La Leçon de Tricot (aussi appelée Special Moment) en 1873 puis Favourite Kitten en 1874. En 1875, la toile La Source est inspirée d'un séjour chez les Lucas à Chennevières. Les dessins et aquarelles des années suivantes témoigneront de leurs vacances d'été sur les côtes normandes, à Arromanches et Grandcamp.
Pendant l'été 1879, Émile Munier se déplace dans les Ardennes pour réaliser le portrait de Madame de Chanzy. Il se liera d'amitié avec Émile Gallé.
Au début de 1881, les Munier emménagent dans une maison, boulevard Beauséjour. Leur fille Marie-Louise lui inspira plusieurs œuvres comme Naughty boy et L'enfant et le pantin en 1880, La jeune fille et la poupée (ou Jalousie), en 1882.
À l'occasion de la première communion de Marie Louise, en 1885, Munier peint l'Enfant Jésus qui deviendra un classique des images religieuses de 1re communion jusqu'au milieu du XXe siècle. La même année, il peint Favorite Pets où une jeune fille potelée joue avec un chat et un chien. Cette œuvre aura un grand succès aux États-Unis où elle sera reproduite pour une publicité de Pears’ Soap ou comme carte de vœux.
À partir de 1886, ses séjours réguliers en Auvergne lui inspirent de nombreuses scènes campagnardes mettant en scène des enfants, souvent accompagnés d'animaux : Le jeune chasseur (1888), La basse-cour (1889), La paysanne à la fourche (1889), La journée des confitures (1891), La jeune fille et le panier de cerises (1891), La fillette au tricot, La lettre d'amour.
En parallèle, il réalise des peintures de nu ou d'angelots qui rappellent l'œuvre de Bouguereau : La baigneuse (1882), Les deux cupidons (1883), L'amour désarmé (Cupid disarmed) (1886), Les deux amours (années 1890), Un sauvetage (1894)…
Il signera en 1893 et 1894 les portraits en pied de sa fille Marie-Louise et de sa bru Marguerite Aumont-Munier, puis quelques aquarelles en Auvergne et, peu avant sa mort, La jeune fille et le panier de chatons (1895).
André-Henri Dargelas
André-Henri Dargelas, né à Bordeaux le 11 octobre 1828 et mort à Écouen en juin 1906, était un peintre et dessinateur français du mouvement réaliste.
À partir de 1850, ses œuvres connaissent un succès particulier en Grande-Bretagne après une critique enthousiaste du critique d'art anglais John Ruskin qui apprécie la vision sentimentale de l'enfance typique de Dargelas.
À partir de 1857, il commence à exposer ses œuvres au Salon de Paris .
Le style pictural et les thèmes sont influencés par la leçon de Chardin, à l'époque très populaire en France.
Dans la dernière partie de sa vie, il a déménagé de Paris à Écouen, où il a créé l'École Écouen, à laquelle divers artistes se sont joints Le peintre réaliste français Théophile Emmanuel Duverger était son beau-père.
Dargelas et ses élèves se sont consacrés à une représentation des classes sociales. Les thèmes principaux sont les scènes de la vie quotidienne, avec une préférence pour la représentation des enfants. En particulier, le thème récurrent de l'école indique l'importance que l'artiste attache à l'éducation de masse.
Florent Willems
Florent Joseph Marie Willems né à Liège le 8 janvier 1823 et mort à Neuilly-sur-Seine le 23 octobre 1905 est un peintre belge.
Après avoir suivi les cours de l'Académie de Malines, et travaillé comme restaurateur à Bruxelles, Florent Willems vend son premier tableau au Salon de 1840 à Paris pour la somme déjà importante de 250 francs. Sir George Hamilton Seymour lui commande des portraits de sa femme et de ses enfants qui auront un succès considérable. Deux de ses œuvres exposées en 1842 à Bruxelles - Le Corps-de-garde et La Leçon de musique - sont acquises par Léopold Ier et Willems reçoit de la Cour plusieurs commandes de portraits en costumes historiques.
Avec son ami Alfred Stevens, il approfondit sa connaissance de la technique des maîtres flamands et hollandais du XVIIe siècle puis s'installe à Paris en 1844 où il connaît un grand succès. Deux de ses œuvres, exposées au Salon de 1855 - L'Intérieur d'un marchand de soieries en 1660 et Coquetterie - sont acquises par Napoléon III et l'impératrice Eugénie. Après avoir obtenu des médailles de 3e classe au salon de 1844, de 2e classe en 1846 et de 1ère classe en 1855, il est fait officier de la Légion d'honneur en 1864.
Le musée du Louvre le sollicite pour la restauration de certaines de ses toiles, notamment le Saint Jean-Baptiste de Raphaël.
Il est également un dessinateur prolifique, laissant de nombreux croquis de mobilier et de tapis des XVIIe et XVIIIe siècles. Sa grande spécialité reste le portrait de femme en pied, dans d'élégantes toilettes de soie ; il les met en scène dans des intérieurs au mobilier inspiré du XVIIe siècle, un peu dans l'esprit du Siècle d'Or hollandais. Ce sont des scènes de genre, dans lesquelles de jeunes femmes lisent ou écrivent, se regardent dans un miroir, discutent avec d'autres personnages.
Lorsque Florent Willems meurt, en 1905, plusieurs de ses œuvres sont exposées dans une grande "Exposition rétrospective de l'Art Belge (1830-1905)", dans laquelle, écrit le Journal des artistes, "On y admit deux vivants : Alfred Stevens et son camarade de jeunesse Florent Willems". Ce dernier avait exposé une dernière fois au Salon des Artistes français en 1901.
George Dunlop Leslie
George Dunlop Leslie (2 juillet 1835 - 21 février 1921) était un peintre de genre, auteur et illustrateur britannique.
Leslie est né dans une famille d'artistes, son père étant le célèbre peintre de genre Charles Robert Leslie RA, et son oncle Robert Leslie étant un artiste de marine. Il étudie l'art d'abord à la Cary's Art Academy, puis, à partir de 1854, à la Royal Academy. Sa première exposition à l'Académie a eu lieu en 1859 et, par la suite, il a exposé ses œuvres chaque année. Il est devenu associé (ARA) en 1868 et académicien royal (RA) en 1876.
George Dunlop Leslie a vécu très tôt à St John's Wood (Londres) et faisait partie de la St John's Wood Clique, un groupe d'artistes qui privilégiaient les sujets de genre légers. De 1884 à 1901, il réside à « Riverside », St. Leonard's Lane, Wallingford, Oxfordshire. Sa sœur Mary Leslie (1833-1907), également artiste, vit à « Cromwell Lodge », juste à côté. Un autre artiste, James Hayllar, résidait également dans le village et ils ont peint ensemble un portrait de la reine Victoria pour son jubilé d'or en 1887. À partir de 1906, il a vécu à «Compton House» à Lindfield, dans le Sussex.
Ses premières œuvres, telles que Matilda (1860), montrent la forte influence des préraphaélites, mais il s'installe dans un style de peinture plus académique et esthétique, avec pour objectif de montrer « des images du côté ensoleillé de la vie domestique anglaise ». Il utilise souvent des enfants comme sujets et son travail est loué par John Ruskin pour sa représentation de la « douce qualité de la jeune fille anglaise ». L'un de ses tableaux, This is the Way we Wash our Clothes (C'est ainsi que nous lavons nos vêtements), est utilisé comme affiche dans une campagne publicitaire pour du savon. Malgré son sujet apparemment trivial, l'œuvre de Leslie est très appréciée par les critiques de l'époque.
En 1889, alors qu'il vivait à Riverside House à Wallingford, Leslie est crédité d'avoir peint quatre peintures murales d'anges dans l'église St Leonards.
Leslie était également un auteur et a publié plusieurs livres. Our river (1888), Letters to Marco (1893) et Riverside letters (1896) ont tous été illustrés par lui en noir et blanc et sont basés sur des observations personnelles de la vie et de la nature dans sa région. Il a également écrit une histoire des premières années de la Royal Academy - The inner life of the Royal Academy.
Leslie était marié à Lydia. Ils ont eu une fille, Alice (représentée dans son tableau Alice au pays des merveilles) et un fils, Peter Leslie (1877-1953), également artiste. Parmi les amis et connaissances artistiques de Leslie figurent Sir Edwin Landseer, Frederick Walker et Henry Stacy Marks. Il meurt à Lindfield dans le Sussex.
En juin 2000, Les filles d'Eve, considéré comme l'un des plus beaux tableaux de Leslie, qui était resté accroché pendant 40 ans dans une école du sud du Pays de Galles (Llantarnam Comprehensive), a été vendu pour 170000 livres sterling à un collectionneur privé. L'argent ainsi récolté a servi à financer les travaux de construction de l'école, qui en avaient grand besoin.
Henry John Yeend King
Henry John Yeend King était un important artiste de genre et de paysage de l'époque victorienne. Il naît à Londres le 21 août 1855 et commence son éducation en tant qu'enfant de chœur à la Temple Church. L'un des premiers souvenirs de l'artiste est d'avoir été enfermé dans le bâtiment un après-midi après la répétition: «J'ai dû passer la nuit dans une cabane construite avec des coussins de bancs, pendant que mon père se renseignait dans tous les hôpitaux de Londres. Après trois semaines de repos à cause d'un gros rhume, j'ai été convoqué à une entrevue avec un Bencher qui, après m'avoir régalé de gâteaux et de vin, m'a remis cinq shillings pour avoir été un "bon garçon" et "pour ne pas avoir jeté mes bottes à travers l'un des vitraux". L'idée de faire une telle chose ne m'avait jamais traversé l'esprit».
Il poursuit sa scolarité à la Philological School avant d'entrer en apprentissage chez O'Connor's, les peintres sur verre de Bernes St. à Londres, pendant trois ans. Après avoir travaillé chez O'Connor, il est allé étudier la peinture avec l'artiste victorien William Bromley, RBA, puis il s'est rendu à Paris pour étudier avec Léon Bonnat (1833 - 1922) et Fernand Cormon (1854 - 1924). Sa formation académique à Paris, ainsi que l'influence certaine des réalistes et des impressionnistes français, ont contribué à façonner son style pleinement mûr de figures soigneusement modelées, de technique en plein air et de coloration audacieuse.
Yeend King a vécu à Londres pendant la majeure partie de sa vie, mais, comme beaucoup de ses contemporains, il avait le cœur à la campagne. Il a beaucoup voyagé à travers l'Angleterre et la France à la recherche de sujets appropriés. En 1885, il écrit et illustre un article intitulé «A Round in France» pour The Magazine of Art. Cet article présente une visite visuelle et écrite de la campagne française menant à la Bretagne.
Il se spécialise dans les scènes de genre rustiques et la campagne, ne montrant presque jamais les villes fortement industrialisées. Ses peintures représentent de jolies fermières (souvent en utilisant sa propre fille comme modèle) au travail dans les champs ou à la ferme - un peu comme l'artiste réaliste français Julien Dupré - ou des femmes au repos dans des paysages tranquilles ou des jardins de cottage.
En 1881, il épouse Edith Lilian Atkinson, fille de T.L. Atkinson (graveur de mezzotintes), avec qui il a une fille, Lilian (qui est devenue artiste). Yeend King était un artiste important et influent, comme l'a souligné le London Times dans un article du 6 juin 1924:
En apparence, Yeend King contrastait avec l'idée conventionnelle que l'on se fait d'un artiste: il était rasé de près, portait les cheveux courts, avait un sourire génial et un grand sens de l'humour. Comme la plupart des peintres, cependant, c'était un vrai bohémien, avec une merveilleuse collection d'histoires drôles, qu'il racontait bien. Il était rarement sans une tabatière, bien qu'il ne soit pas lui-même un tabatier assidu.
En 1879, il est élu à la Royal Society of British Artist (RBA) et en 1886 à l'Institut royal des peintres en aquarelle (dont il deviendra plus tard vice-président). Il était également membre du Royal Institute of Painters in Oil-Colors et exposait fréquemment dans toutes les grandes salles d'exposition : 115 œuvres à la RBA, 38 à la RI et 94 à la Royal Academy. Yeend King a également exposé ses peintures dans toute l'Europe et aux États-Unis, remportant des médailles à Paris, Berlin et Chicago.
C'est lors de l'exposition de la Royal Academy de 1897 que le Conseil de la Royal Academy, en tant qu'administrateur de la collection permanente de la Nouvelle-Galles du Sud, a acheté The Garden by the River et, en 1898, la Tate Gallery, dans le cadre du legs Chantrey, a acheté Milking Time (Le temps de la traite).
Il meurt le 10 juin 1924 à l'âge de 68 ans.
Constant Troyon
Constant Troyon, né le 28 août 1810 à Sèvres (Seine-et-Oise) et mort le 20 mars 1865 à Paris 9e, est un peintre français de l'École de Barbizon.
Constant Troyon est le fils de Jean-Marie-Dominique Troyon (1780-1817), peintre d'ornement et doreur à la Manufacture de Sèvres (auquel la rue Troyon de Sèvres rend hommage), et de son épouse Jeanne Pracht, ouvrière plumassière.
Après avoir étudié les bases de son art avec Denis Désiré Riocreux (1791-1872), peintre, conservateur du musée de Sèvres, et Camille Roqueplan, il rencontre en 1830 le peintre Paul Huet avec qui il travaille.
Dès ses débuts, il s'intéresse à la peinture de paysage et multiplie les études dans les bois de Meudon, de Compiègne ou de Saint-Cloud.
Il présente ses premières œuvres, encore imprégnées de l'enseignement néo-classique, au Salon de 1833.
Sa rencontre avec le peintre Jules Dupré est décisive. Ce dernier l'encourage à travailler en plein air et lui apprend à voir et à apprécier les sites chaotiques de la forêt de Fontainebleau ainsi que l'esthétique des Théodore Rousseau, Camille Corot ou Narcisse Diaz de la Peña.
Tout en restant fidèle à ses amis, il s'oriente cependant de plus en plus vers la peinture animalière grâce à laquelle il rencontre un vif succès. Il aime peindre les chiens et met en œuvre dans ses tableaux de chasse un talent de coloriste exceptionnel2.
En 1845, il habite au no 30 rue Fontaine-Saint-Georges à Paris, il a son atelier au n°1 chemin de ronde de la barrière de Rochechouart, près du cirque Fernando.
En 1846-1847, il découvre les peintres paysagistes du siècle d'or néerlandais comme Paulus Potter ou Albert Cuyp. Troyon fait alors des animaux domestiques le sujet principal de ses tableaux. Il est d'un talent réaliste convaincu. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur après le Salon de 1849 et commence enfin à recevoir des commandes. Comme ses amis de l'école de Barbizon, il ne connaît la consécration qu'au Salon de 1855. Théophile Gautier vanta son style large et ample.
En 1863, il entreprend un voyage à travers le Berry, le Limousin (École de Crozant) et la Bretagne avec les peintres Jules Dupré et Louis Cabat.
Eugène Boudin, Fabius Brest, Martin Léonce Chabry et Julien de La Rochenoire ont travaillé dans son atelier.
En juin 1867, l'Institut de France met en place le prix Constant Troyon récompensant chaque année un peintre de moins de trente ans par une dotation d'un montant de 600 francs.
Depuis 1875, la rue Troyon à Paris 17e lui rend hommage.
