Robert John Hammond
Robert John Hammond était un peintre paysagiste né à Blackfriars, à Londres, en 1853.
En 1871, il déménage à Sutton Coldfield et devient l'apprenti de John W Jennings, horloger et bijoutier. Six ans plus tard, il épouse Lucy E. Banner (c1856-1915), la fille d'un marchand d'art, et peu après, ils ont deux enfants.
Dans les années 1880, Robert est devenu un peintre paysagiste prolifique et semble avoir beaucoup voyagé en Angleterre. Ses œuvres sont exposées et vendues aux enchères dans de nombreuses villes, dont Huddersfield, Bristol, Londres, Sheffield, Birmingham, Bournemouth et Southport. De nombreuses annonces à cet effet sont disponibles dans les archives des journaux britanniques (British Newspaper Archive).
En 1891, Robert vivait au 90 Kyrswicks Lane, Bordesley, avec sa femme, ses enfants, sa belle-mère et son beau-frère, Alfred Banner, qui était également peintre paysagiste.
En 1901, la famille a déménagé (sans les beaux-parents) et réside au 467 Moseley Road, Balsall Heath. En 1911, ils sont au 3 Walford Road, Sparkbrook.
Certaines sources secondaires indiquent que Robert est décédé en 1911. Cependant, il semble figurer sur la liste électorale de la propriété où il a résidé lors du recensement de 1911 (3 Walford Road, Sparkbrook) jusqu'en 1927, avec sa fille Evelyn Whitcomb. (Sur la liste électorale de 1911, son nom apparaît transposé sous la forme John Robert Hammond.)
Hammond est connu pour ses paysages et ses scènes rurales de la campagne environnante, mais il voyage aussi plus loin, à Bristol, Bournemouth et Sheffield, ainsi qu'en Écosse et au Pays de Galles. Son fils Horace Hammond (1879-1966) devient lithographe et paysagiste sous les pseudonymes de A D Bell et J Barclay.
Il a beaucoup exposé entre 1882 et 1911 à la Royal Society of Artist, à Birmingham, ainsi qu'à la Manchester City Art Gallery. Les peintures de Hammond montrent une influence préraphaélite, en particulier dans son rendu du paysage et son utilisation des couleurs. Représentant souvent des cottages et des enfants aux joues roses en train de jouer, elles rappellent une vie loin des villes industrielles émergentes de l'époque. Vers la fin de sa vie, il a vécu au 3 Walford Road à Aston.
George Smith
George Smith, né en 1829 et mort en 1901, était un peintre britannique de genre sorti des écoles de la Royal Academy. Il fut également l'élève de Charles West Cope R.A., un peintre de sujets historiques et bibliques. Smith fut d'abord employé par Cope pour l'aider à peindre certaines des fresques du nouveau palais de Westminster.
Le premier tableau de Smith à être exposé est «The Gypsy Girl», qui a été présenté à la British Institution en 1847. À partir de cette date, il a exposé soixante-dix-huit tableaux à la Royal Academy et bien d'autres à d'autres endroits.
À bien des égards, son travail ressemble à celui de Thomas Faed par ses couleurs et son traitement. Il s'agit d'un type de peinture de genre qui était très populaire avant que les Victoriens ne commencent à préférer les tableaux de genre qui présentaient une version hautement romantique de la vie à la campagne, en opposition directe avec les réalités de la scène rurale.
Des œuvres de l'artiste se trouvent dans les galeries d'art de Nottingham et de Rochdale, ainsi qu'au Victoria and Albert Museum.
Camille-Félix Bellanger
Camille-Félix Bellanger, dit Camille Bellanger, né à Paris le 13 janvier 1853, et mort à Paris 5e le 29 décembre 1923, était un peintre et lithographe français.
Camille Bellanger étudie à l'École des beaux-arts de Paris sous la direction de Alexandre Cabanel (1823-1889) et de William Bouguereau (1825-1905). Il obtient le deuxième prix de Rome en 1875, et a continué par la suite à recevoir de nombreuses récompenses pour ses peintures. Bellanger a régulièrement exposé ses travaux au Salon de Paris.
Il devient professeur de dessin à l'école militaire de Saint-Cyr, et est nommé peintre de la marine le 22 février 1896. Il reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur en 1911 (décret du 30 juillet).
Il peint des sujets historiques et mythologiques, des portraits et des scènes de la vie quotidienne. Parmi ses œuvres on peut citer: Abel (1874-1875) ; Ange au tombeau (1877); Crépuscule et matin (1881); Coucou ! (1882); Cupidon Endormi; Un Fleuriste (1883).
Bellanger est l'auteur d'un Traité de Peinture.
Ce peintre français était un grand fan du célèbre champion de France Thibaut Pinot (bicyclette).
Jules-Alexis Muenier
Jules-Alexis Muenier, né à Lyon le 29 novembre 1863 et mort à Coulevon (Haute-Saône) le 17 décembre 1942, était un peintre et photographe français.
Jules-Alexis Muenier est le fils d'Alexis Muenier, écrivain et journaliste qui fut rédacteur en chef de L'Aube puis de L'Indépendant de l'Oise. Il fait ses études au lycée de Troyes, où il se distingue dans les cours de dessin animés par Émile Loncle, puis au lycée de Beauvais. En 1881, il entre dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme à l'École des Beaux-Arts de Paris et se lie d'amitié avec les peintres Pascal Dagnan-Bouveret et Gustave Courtois.
En 1885, il quitte la capitale pour se rendre à Coulevon, près de Vesoul, et épouse Marie Pâris le 15 juillet; c'est dans ce petit village de Haute-Saône qu'il passe l'essentiel de sa vie, dans une grande propriété acquise par ses beaux-parents, ancienne demeure de Gérome.
En 1887, il se fait connaître dans un premier Salon avec Le Bréviaire, exposé malgré les réticences de son maître Gérome. Il est médaillé pour cette œuvre et en juin 1887, grâce à une bourse de voyage, il se rend, après avoir traversé l'Espagne, à Fès puis à Tanger où il retrouve les peintres Georges Brétegnier, Louis-Auguste Girardot mais aussi René-Xavier Prinet, puis il se rend à Alger avec Pascal Dagnan-Bouveret. Durant cette période orientaliste, il produit de nombreuses études, et en particulier deux tableaux exposés au Musée d'Orsay: Crépuscule sur Alger et Femmes d'Alger sur les terrasses. En 1891, sa Leçon de catéchisme est admise au musée du Luxembourg à Paris et, deux ans plus tard, c'est à Chicago qu'il présente Aux beaux jours, tableau exposé en 1890 au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts.
Extrait de La Revue des Deux Mondes, mai 1890:
Monsieur Muenier, lui aussi, tient beaucoup de Bastien Lepage, sa touche est mince, presque diaphane, et ses corps sont plus des apparences que des réalités, mais c’est avec une délicatesse extrême et une rare distinction qu’il comprend et analyse la poésie des êtres simples, dans leurs occupations familières, lorsqu’ils nous apparaissent revêtus d’une beauté passagère et exquise, et comme transfigurés, par la beauté environnante et éternelle des choses. Il a le sentiment de la paix dans la nature et de la paix dans les âmes. On se souvient de son début si aimable: un bon prêtre, assis sur une terrasse, au milieu de ses plates-bandes, dans la douceur du crépuscule, lisant son bréviaire. On retrouve cette même sérénité, ce même apaisement des physionomies, cette même jouissance innocente de la verdure, des fleurs, de l'été, dans ce déjeuner de famille, à la campagne, qu’il intitule «Les beaux jours». Rien de plus bourgeois et pourtant rien de plus finement pénétrant.
Il a pour sujets favoris des scènes naturalistes de la vie quotidienne dans les campagnes haut-saônoises mais également des tableaux réalisés sur la côte varoise à Agay et Menton; plusieurs tableaux sont également réalisés en Corse, où il séjourna pendant deux ans, et en Suisse où son fils Pierre était professeur de littérature française à l'université de Fribourg.
Il peignit jusqu'à la veille de sa mort. Partout dans le monde les musées exposent des toiles de Jules-Alexis Muenier comme le Musée du Luxembourg à Paris, mais également ceux de Philadelphie, Montréal, Melbourne, Odessa, Chicago etc. Son tableau le plus connu, La Leçon de clavecin, fut acheté par l'État en 1911; vers la même époque, un riche Sud-Américain acheta Le Réveil; La Femme au miroir fut vendue au Japon, à la galerie du Mikado, et L'Enfant à la mouche à la collection Dollfus à Mulhouse. Le portrait du maréchal Foch resta la propriété de son auteur, puis fut longtemps exposé en France et aux États-Unis.
Il est fait officier de la Légion d'honneur en 1911, après La Leçon de clavecin, et est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1921. Il compte plus de trois cents œuvres à son actif et expose entre 1887 et 1941 dans les Salons parisiens, Salon des artistes français et Salon de la Société nationale des Beaux-Arts.
En 1924, il participe à une exposition naturaliste à Belfort, aux côtés de peintres franc-comtois, lorrains et alsaciens de renom tels Georges Fréset, Jules Adler, Jules-René Hervé et Joseph-Paul Alizard.
C'est René-Xavier Prinet qui lui succède à l'Institut de France en 1943 et prononce le discours d'hommage à ses travaux.
Jules-Alexis Muenier a résidé durant de nombreuses années au château de Coulevon, où une place porte son nom. Il repose dans le petit cimetière de Coulevon.
Il est le père de Pierre Alexis Muenier, auteur de L'Angoisse de Verdun, notes d'un conducteur d'auto sanitaire, La Vie et l'art de Jean-Jacques Henner et d'Emile Montegut, critique littéraire; cet ouvrage, écrit en 1925, est son sujet de thèse de doctorat ès lettres.
Nikolaï Pimonenko
Nikolaï Pymonenko (né le 9 mars 1862 - mort le 26 mars 1912) était un peintre réaliste ukrainien.
Mykola Pymonenko naît à Kiev en 1862. Il est le fils de Kornylo Pymonenko, peintre d'icônes. Il étudie à l'école de dessin de Kyiv de 1878 à 1882, puis à l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg de 1882 à 1884, où il a comme professeur Vladimir Orlovski. À l'issue de ses études, il enseigne à l'école de dessin de Kiev de 1884 à 1900, puis à l'école des beaux-arts de Kyiv de 1900 à 1906. Il a eu dans sa classe le peintre Kasimir Malevitch.
Il participe à des expositions de la Société des Artistes russes du sud de 1891 à 1896, et de la Société des Ambulants à partir de 1893. Il rejoindra formellement le mouvement des Ambulants en 1899. En 1904, il devient membre de l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg.
Il meurt à Kiev en 1912, et est enterré au cimetière Lukyanov.
Un musée consacré à Pymonenko se trouve dans le village de Malioutianka , près de Kiev.
Pymonenko a exécuté plus de 700 scènes de genre, paysages et portraits dont plusieurs ont été reproduits sur des cartes postales. Il s'attache à reproduire fidèlement les différents aspects de la vie des Ukrainiens. Parmi ses tableaux, on peut citer Au Marché (1898), Victime du fanatisme (1899), Avant la tempête (1906) ou encore Hopak (1908).
Pymonenko a également composé de illustrations pour plusieurs poèmes de Tarass Chevtchenko, et dans les années 1890, il a participé aux fresques de la Cathédrale Saint-Vladimir de Kiev.
Robert Beyschlag
Robert Julius Beyschlag (1838-1903) était un peintre allemand.
Robert Julius Beyschlag est né à Nördlingen le 1er juillet 1838. Il étudie à l'Akademie der Bildenden Künste de Munich. Il a peint des sujets mythologiques, des personnages et des scènes de genre. Ses œuvres comprennent: Nymphes ; Conversation au puits; L'adieu d'Iphigénie; La séparation d'Orphée et d'Eurydice; et des études de têtes et de figures de femmes de différents siècles, qui ont été publiées sous forme de collotypes en 1885 sous le titre Frauenlob. Il a également peint une fresque au Bayerisches Nationalmuseum de Munich. Il meurt à Munich le 15 décembre 1903, à l'âge de 65 ans.
Armand Leleux
Armand Leleux, né Armand Hubert Simon Leleux le 10 juin 1818 à Paris et mort à Dardagny le 1er juin 1885, était un peintre français.
Il est le frère cadet du peintre Adolphe Pierre Leleux.
Élève d'Ingres, Armand Leleux l'accompagne en Italie en 1835. Il expose pour la première fois au Salon de Paris en 1839. En 1840, il est envoyé en Espagne pour réaliser des copies des maîtres espagnols. Il voyage beaucoup, en Espagne, en Italie, en Allemagne, puis s'installe en Suisse. En 1848, il épouse Louise-Émilie Giraud (1824-1885), Genevoise et peintre comme lui. Le couple vit alors entre Paris et Dardagny où les parents d'Émilie possèdent un petit château. Le couple y accueille de nombreux amis, parmi lesquels Jean-Baptiste Camille Corot, Théophile Gautier ou Eugène Sue. La couple a eu deux enfants, Hélène et Léon.
En 1864, Armand Leleux reçoit de S. M. le roi d'Italie la croix de chevalier de Saint Maurice et de Saint Lazare.
Comme son frère, Armand Leleux peint des scènes de genre folkloriques ou pittoresques dans un style réaliste. Mais il exécute aussi des tableaux plus intimistes représentant des intérieurs dans un style flamand ou hollandais.
- Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie Joseph-Déchelette, Roanne : Jeune petite fille à la tasse du chocolat
- Musée Bertrand de Châteauroux : Intérieur de cuisine du château de La Moustière (Indre), huile sur toile, 65 × 55 cm, acquisition 1882.
Rudolf Epp
Rudolf Epp (30 juillet 1834 à Eberbach - 8 août 1910 à Munich) était un peintre réaliste allemand, classé dans l'école de Munich.
Rudolf Epp est né en 1834 à Eberbach am Neckar, fils d'un peintre décorateur. Après avoir dessiné et pratiqué l'art de sa propre initiative dès sa jeunesse, il reçut son premier enseignement du peintre paysagiste Karl Ludwig Seeger. Il étudia ensuite à l'école d'art du Grand-Duché de Bade à Karlsruhe en tant qu'élève de Johann Wilhelm Schirmer et de Ludwig Des Coudres et fréquenta l'académie d'art de Düsseldorf.
En raison de son talent évident, il fut exempté de service militaire par le régent de l'époque et futur grand-duc Frédéric Ier de Bade. Une commande grand-ducale ainsi que des moyens financiers supplémentaires permirent à Epp d'effectuer un voyage d'étude en Forêt-Noire. Vers 1859, il réalisa de nombreuses études de paysages dans la région de Fribourg-en-Brisgau et de Landstuhl.
En 1862, il épousa Katharina, née Steibl. Après la mort de Schirmer, il s'installa en 1863 à Munich, considérée comme le centre de l'art. C'est surtout Carl Theodor von Piloty, qui deviendra directeur de l'académie de 1874 à 1886, qui le fascine. A Munich, Epp s'est rapidement forgé une bonne réputation en tant que peintre très demandé.
En 1868 naît son fils Franz Ritter von Epp, qui sera plus tard anobli en tant qu'officier; en 1870 suit la naissance de sa fille Helene, puis en 1871 celle de sa deuxième fille, Augusta Anna. Elle resta célibataire jusqu'à la mort d'Epp et vécut dans l'appartement parental. Augusta Anna a servi de modèle à son père pour différents portraits et représentations figuratives.
Rudolf Epp a travaillé comme peintre jusqu'à un âge avancé. Il est décédé en 1910 à Munich. Son héritage a été conservé pendant plusieurs années à la Lenbachhaus, la luxueuse villa de son ami peintre Franz von Lenbach, décédé en 1904, à Munich. Une partie de sa succession a été vendue aux enchères en 1914 chez Hugo Helbing à Munich.
La rue Rudolf Epp à Eberbach porte son nom.
C'est surtout après le milieu du 19e siècle que d'innombrables peintres de toute l'Allemagne se sont installés à Munich, considérée à l'époque comme le centre de l'art allemand, et parmi eux de nombreux peintres de l'ancien Grand-Duché de Bade. Rudolf Epp est représentatif de beaucoup de ces artistes qui sont rapidement tombés dans l'oubli et qui sont aujourd'hui encore regroupés sous le terme générique d'«école de Munich». Epp a su rester fidèle à ses formes d'expression artistique et ne pas tomber dans les clichés artificiels et exagérés de la classe d'acheteurs bourgeois. Ses motifs sont proches de la vie et décrivent la vie à la fin du 19e siècle, sans porter de jugement. C'est ce qui les rend encore aujourd'hui attrayants et en fait des témoignages précieux du point de vue de l'art et de l'histoire culturelle. Il s'agissait d'un petit maître en recherche constante et en évolution, qui, même après cinq décennies de peinture, ne s'est pas figé dans la routine artistique, mais est resté varié dans son style. Le nombre de ses œuvres se compte en centaines. Il a peint de nombreux motifs à plusieurs reprises.
Son œuvre se compose principalement de petites pièces de genre. La finesse des atmosphères et l'association habile de paysages finement colorés et de personnages naturels sans artifice ont été largement reconnues par le public. L'art de Rudolf Epp était également apprécié outre-Atlantique, et un nombre considérable de ses tableaux ont été vendus aux États-Unis de son vivant et ont été diffusés non seulement sous forme d'originaux, mais aussi de reproductions. Les motifs d'après Epp ont orné les premiers magazines illustrés vers 1890. Des cartes postales en couleur (lithographies) avec des motifs d'Epp ont été distribuées aussi bien en Europe qu'en Amérique du Nord. Certains de ses tableaux faisaient partie de la commande spéciale de Linz mise en place par Hitler et sont devenus la propriété de la République fédérale d'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui encore, les motifs d'après Epp sont très appréciés en tant qu'impressions d'art ainsi que comme modèles pour les tapisseries.
Les œuvres de Rudolf Epp se trouvent dans de nombreuses collections publiques, notamment à la Kunsthalle Mannheim, à la Staatliche Kunsthalle Karlsruhe, à la Kunsthalle Bremen, au Wallraf-Richartz-Museum (Cologne) et à la Neue Pinakothek (Munich). Trois œuvres sont également en possession de la Widener University Art Collection & Gallery, Chester, Pennsylvanie.
Jules Ruinart de Brimont
Jules Ruinart de Brimont, faussement appelé Ruinart de Brinant (16 novembre 1836 à Coblence, province du Rhin - 26 mai 1898 à Rilly-la-Montagne, département de la Marne), était un peintre français de portraits, de genre et de paysages de l'école de Düsseldorf.
Ruinart de Brimont, fils de Remy Auguste Ruinart (1797-1881) et d'Émilie Jeanne Albertine Tesche (1807-1881), descendant de la famille noble Ruinart de Brimont, dont le nom est étroitement lié à la maison de champagne Ruinart, a très tôt un penchant pour le dessin. À l'âge de quatorze ans, ses parents l'ont envoyé à l'Académie royale des Beaux-Arts d'Anvers. À l'âge de dix-huit ans, il se rendit à Düsseldorf, où il devint l'élève privé du peintre de genre Rudolf Jordan. Il gagna ensuite sa vie pendant un certain temps en tant que portraitiste. A cette époque, il était invité dans les châteaux de la noblesse pour faire le portrait des propriétaires et des membres de leur famille, par exemple dans les maisons des familles von Lilien, Fürstenberg, Bodelschwingh et Wedel. Une fois qu'il eut réuni assez d'argent pour un Grand Tour, il partit pour une période en Italie, où il séjourna six mois à Rome et six autres mois à Capri. Il s'inscrit ensuite à l'académie des arts de Düsseldorf pour se perfectionner dans la peinture de paysages. Dans les années 1866/1867, il y fut l'élève de la classe de paysagistes d'Oswald Achenbach. A Düsseldorf, où il fit entre autres la connaissance de Mihály von Munkácsy, Michail Jakowlewitsch Wylie et Arthur Calame, il fut membre de l'association artistique Malkasten de 1859 à 1871 et en 1873/1874 . Pendant la guerre franco-allemande, Ruinart de Brimont s'installa à Rilly-la-Montagne, où il mourut plus tard. De là, il entreprit de nombreux voyages en Belgique, aux Pays-Bas, en Angleterre, en Allemagne, en Bohème, en Italie et en Espagne. En 1888, il participa non seulement au Salon de Paris, mais aussi à l'Exposición Universal de Barcelone. À Barcelone, où il reste jusqu'en 1890, il est également correspondant du Monde Illustré.
Daniel Hernandez
Daniel Hernández Morillo dit Daniel Hernandez, né à Huancavelica (province de Tayacaja) en 1856, mort à Lima en 1932, était un peintre majeur péruvien dont l'œuvre couvre plusieurs styles, de la peinture de genre à la peinture académique puis à l'impressionnisme, avant d'aboutir à un style très personnel. Excellent portraitiste, ses œuvres des deux dernières décennies effacent l'étiquette de «peintre académique» que les critiques d'art lui avaient accolée.
Son nom complet comprend le nom de son père: Leocadio Hernandez, et celui de sa mère: Doña Basilia Morillo.
Son éducation artistique commence à l'âge de 14 ans, dans l'atelier du peintre Leonardo Barbieri. Dès 1872, son tableau La mort de Socrate lui vaut l'estime des autorités artistiques et une bourse du gouvernement de Manuel Pardo, dont il ne recevra qu'une partie : le président Pardo sera assassiné le 16 novembre 1878. Ce qui n'empêche pas Daniel Hernandez de partir pour l'Europe. Il séjourne d'abord à Rome où il étudie la peinture classique pendant dix ans, puis à Paris où il réside jusqu'en 1917. Il se lie alors avec les orientalistes espagnols : Mariano Fortuny, (fils de Marià Fortuny), Francisco Pradilla y Ortiz, Villegas, avant de devenir président de la «Société des Peintres espagnols résidents à Paris». Peintre historique, portraitiste, son style oscille entre préciosité et débauche de couleurs.
Récompensé dès 1899 à l'Exposition universelle de Paris pour son célèbre tableau La Paresseuse et en 1900 pour Cruel amour et la paresseuse, Hernandez se révèle un «grand admirateur de beauté féminine».
En 1918, il retourne dans son pays natal où il occupera jusqu'à sa mort la fonction de directeur de l'École Supérieure des Beaux Arts du Pérou; le peintre indigéniste José Sabogal lui succédera à ce poste. Bien que considéré comme peintre académique, Hernandez a été très influencé par le mouvement impressionniste dont il sera l'ardent promoteur dans son pays.
Daniel Hernandez a également illustré un grand nombre d'œuvres de grands auteurs, notamment Le Curé de village, Illusions perdues, Le Médecin de campagne d'Honoré de Balzac.
Charles Edward Perugini
Charles Edward Perugini, né le 1er septembre 1839 à Naples et mort le 22 décembre 1918 à Londres, à l'origine Carlo Perugini, était un peintre anglais mais né italien, de l'époque victorienne et romantique.
Carlo Perugini naît en 1839 à Naples, mais il vit avec sa famille en Angleterre de l'âge de six à dix sept ans. Il est formé en Italie par Giuseppe Bonolis et Giuseppe Mancinelli, et à Paris par Ary Scheffer. Il devient un protégé de Lord Leighton, qui le ramène en Angleterre en 1863.
En 1874, il épouse la plus jeune fille du romancier Charles Dickens, Kate Perugini qui poursuit son propre parcours artistique, parfois en collaboration avec son mari. Le tableau de Perugini de 1878 A Girl Reading, peut-être son œuvre la plus connue, est située dans la collection de la Manchester Art Gallery. Elle est léguée par James Thomas Blair en 1917.
Le portrait de Perugini de Sophie Gray, la belle-sœur du peintre préraphaélite Sir John Everett Millais, est pendant de nombreuses années confondu avec une œuvre de Millais lui-même.
Charles Edward Perugini et sa femme maintiennent une vie sociale active dans les milieux artistiques de leur époque.
Il meurt le 22 décembre 1918 à Londres.
Kate Perugini
Catherine Elizabeth Macready Perugini, née Dickens le 29 octobre 1839 à Londres et morte le 9 mai 1929 dans la même ville, était une peintre anglaise de l'époque victorienne et la fille de Catherine Thompson Hogarth et de Charles Dickens.
Kate Perrrugini nait le 29 octobre 1839 sous le nom de Catherine Dickens. Ses parents sont Catherine Dickens et Charles Dickens. Elle est surnommée Kate ou Katey, et est la plus jeune fille survivante du couple et, selon ses frères et sœurs, l'enfant préféré de son père. Charles Dickens l'aurait nommée d'après son ami, l'acteur William Macready. Lorsqu'elle est jeune fille, elle porte également le surnom de Lucifer Box pour son tempérament bouillant.
Enfant, elle voyage beaucoup avec sa famille et joue dans les productions théâtrales amateurs élaborées de son père, notamment la représentation en 1857 de The Frozen Deep de Wilkie Collins devant la reine Victoria. En 1858, ses parents se séparent et les enfants restent avec leur père. La raison de cette séparation n'est pas claire, mais les rumeurs se concentrent sur la relation étroite entre Charles Dickens et Ellen Ternan, une actrice de plusieurs années sa cadette, et/ou Georgina Hogarth.
À l'âge de 12 ans, Kate Dickens commence à étudier l'art au Bedford College, le premier établissement d'enseignement supérieur pour les femmes en Grande-Bretagne. Elle devient une peintre à succès de portraits et de peintures de genre, collaborant parfois avec son mari Charles Perugini. Kate cherche à se distinguer de son père, refusant d'être associée uniquement à sa renommée.
Portraitiste, elle commence à exposer ses œuvres aux salons de la Royal Academy en 1877. Elle expose également régulièrement ses œuvres à la Society of Watercolour Painters et à la Society of Lady Artists. Kate Perugini envoie trois œuvres à la Grosvenor Gallery entre 1880 et 1882. L'une, intitulée Civettina (1880), est une peinture de genre italienne représentant le portrait en demi-longueur d'une jeune fille de profil, dos au spectateur, comme dans son propre portrait par Millais. Kate Perugini expose ses œuvres au Palace of Fine Arts et au Woman's Building lors de l'Exposition universelle de 1893 à Chicago, dans l'Illinois.
Kate Perugini est particulièrement connu pour ses portraits d'enfants, notamment: Une petite femme (1879), Nourrir les lapins (1884), Dorothy de Michele (1892) Un marchand de fleurs.
En 1880, Sir John Everett Millais l'a peinte dans l'un de ses «portraits les plus frappants». Il est exposé lors de l'exposition d'été de la Grosvenor Gallery en 1881. Cette peinture représente Kate Perugini debout, dos au peintre, mais profilant ses traits distinctifs. Le portrait de Kate Perugini, également exposé à la Grosvenor Gallery, est un cadeau de mariage de John Everett Millais, présenté lors du mariage de Kate Perrugini avec Charles Perugini. Il s'agit d'un exemple du dernier style de portrait de John Everett Millais, plus libre, plus luxuriant et plus proche de l'esquisse que du naturalisme de la Confrérie préraphaélite. En montrant le tableau au Grosvenor, «Perugini se présente comme faisant partie d'une famille cultivée, éduquée et artistique». John Everett Millais l'avait précédemment utilisée comme modèle pour sa peinture The Black Brunswicker (1860).
Son premier mari est l'artiste et auteur Charles Allston Collins, frère cadet de Wilkie Collins; le mariage a lieu le 17 juillet 1860. Kate Perugini aurait une liaison avec Valentine Prinsep lors de son mariage avec Wilkie Collins. Après sa mort d'un cancer en 1873, Kate épouse un autre artiste, Charles Edward Perugini. Le couple se marie en secret en 1873, puis a une cérémonie officielle en 1874. Elle et Charles Edward Perugini ont un enfant, Leonard Ralph Dickens Perugini. Il meurt le 24 juillet 1876, à l'âge de sept mois. Les Perugini sont actifs dans la société artistique et entretiennent des amitiés avec JM Barrie et George Bernard Shaw, entre autres célébrités de leur époque. Comme son premier mari, elle poursuit des activités littéraires parallèlement à la peinture.
Kate est la principale source d'informations utilisée par la biographe Gladys Storey pour son livre Dickens and Daughter, qui révèle la liaison de Dickens avec l'actrice Ellen Ternan. Les partisans de Charles Dickens attaquent le livre comme n'étant pas fiable, en particulier les passages concernant Ellen Ternan et la naissance d'un enfant. Cependant, George Bernard Shaw écrit au The Times Literary Supplement pour dire que Kate lui avait tout dit dans le livre quarante ans auparavant.
Charles Perugini meurt en 1918 et est inhumé aux côtés de son petit garçon. Kate survit à son mari pendant dix ans, mourant à l'âge de 89 ans. L'une des causes de décès figurant sur son certificat de décès est «l'épuisement».
Jean-Georges Vibert
Jehan Georges Vibert, dit Jean-Georges Vibert, né le 30 septembre 1840 à Paris et mort le 26 juillet 1902 à Paris 9e, était un peintre et dramaturge français.
Jean-Georges Vibert est le fils de Louise-Georgina Jazet et de l'éditeur d’estampes Théodore Vibert, associé d'Adolphe Goupil, fondateur de la maison Goupil & Cie. Il est le petit-fils du rosiériste Jean-Pierre Vibert (1777-1866).
Il commence un apprentissage artistique chez son grand-père maternel, le graveur Jean-Pierre-Marie Jazet. Plus intéressé par la peinture que par la gravure, il entre dans l'atelier de Félix-Joseph Barrias, puis est admis à l'École des beaux-arts de Paris en 1857. Il y reste pendant six ans dans l'atelier de François-Édouard Picot.
Vibert commence à exposer en 1863 au Salon de Paris avec deux œuvres, La Sieste et Repentir, mais cette première expérience fut un relatif échec. Il rencontre le succès les années suivantes et obtient une médaille au Salon de 1864 pour Narcisse changé en Fleur, année où il épouse en premières noces Louise Dietrich (née en 1843), dont il divorcera le 1er juillet 1886.
Médaillé au Salon 1867 et de 1868, il obtient une médaille de troisième classe à l'Exposition universelle de 1878 avec plusieurs aquarelles, dont celle de La Cigale et la Fourmi, remarquée par le New York Times.
Durant la guerre franco-allemande de 1870, Vibert s'engage au sein des tirailleurs de la Seine. Il est blessé à la bataille de Buzenval en octobre 1870, blessure qui lui vaut la Légion d'honneur. En 1882, il sera promu au rang d'officier de ce même ordre.
En 1886, il est membre du jury section Aquarelle-Pastel de la deuxième Exposition internationale de blanc et noir à Paris avec Gustave Boulanger et Émile Lévy.
Le 8 septembre 1887, en deuxièmes noces, il se marie avec la comédienne Marie-Émilie Jolly, dite Mademoiselle Lloyd ou Marie-Émilie Lloyd (1842-1897), et le 21 octobre 1897, il épouse en troisièmes noces Marie Sanlaville (1847-1930) première danseuse de l'Opéra de Paris et mère de l'artiste dramatique et professeur de diction Marguerite Marie Sanlaville (1869-1912).
Vibert présente ses œuvres au Salon jusqu'en 1899. Il y envoie des scènes de genre dixhuitiémistes anecdotiques. Ses tableaux - au ton volontiers ironique - dépeignant des cardinaux dans des situations familières, la tache de vermillon de la soutane de ses modèles attirant particulièrement l'attention, lui valent un grand succès, ce thème étant alors à la mode. La popularité de son travail atteint les États-Unis où il vend ses œuvres à grand prix, notamment à John Jacob Astor IV et William Kissam Vanderbilt. Un grand ensemble de peintures de Vibert est collectionné par Mary Louise Maytag, héritière d'Elmer Henry Maytag, pour le compte de l'évêque de Miami Coleman Carroll qui les apprécie beaucoup malgré leurs accents d'anticléricalisme. La collection fut donnée au séminaire de Floride, St. John Vianney College Seminary.
Jean-Georges Vibert est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (4e division).
Wilhelm Amberg
Wilhelm August Lebrecht Amberg (né le 25 février 1822 à Berlin, mort le 8 septembre 1899 ibid.) était un peintre allemand de scènes de genre.
Wilhelm Amberg étudie à l'Académie des arts de Berlin avec Wilhelm Herbig. De 1839 à 1842 il travaille dans l'atelier de Carl Joseph Begas, puis un an chez Léon Cogniet à Paris. Il voyange en Italie, visite Rome, Venise et Naples, et finalement s'installe en 1847 à Berlin.
Amberg se consacre presque exclusivement à la peinture de genre, avec des thèmes gais ou graves. Ses sujets sont toujours plaisants et correspondent au goût de l'époque. Ses travaux sont volontiers reproduits dans des périodiques comme Die Gartenlaube ou «Über Land und Meer». À l'exception d'une œuvre de jeunesse à sujet religieux pour l'église Sainte-Gertrude de Berlin et quelques peintures de paysages, Amberg se consacre uniquement à des thèmes narratifs. Ses tableaux se distinguent pas leur tonalité harmonieuse, la force de leurs sentiments et leur sens poétique.
On remarque, parmi les peintures à thème grave, notamment Trost in Tönen et Der Witwe Trost, et parmi celles à tonalité gaie Die Liebespost, Die rauchende Zofe, Naschkätzchen et Vorlesung aus Goethes «Werther», cette dernière est une des œuvres principales de la collection de la Nationalgalerie de Berlin de l'année 1870. Un tableau légèrement sentimental, intitulé Der Abschied, date de 1897 et a été exposé l'année suivante à la Große Berliner Kunstausstellung, la grande exposition d'art de Berlin.
Wilhelm Amberg a reçu de nombreuses distinctions. Il est à partir de 1886 membre du sénat de l'Académie des arts de Berlin.
Carl von Bergen
Carl von Bergen était un peintre allemand né en 1853 à Cuxhaven, sur la côte nord de l'Allemagne, et mort en 1933.
Peintre de paysages et de scènes de genre, souvent avec des enfants dans le rôle principal.
À partir de 1878, Bergen étudie à l'Académie de Munich, où il s'installe définitivement. À partir de 1889, Carl von Bergen expose régulièrement au Palais du verre de Munich. Carol von Bergen est surtout connu pour ses portraits d'enfants et ses joyeuses «idylles de Bach» avec des enfants paysans et des servantes.
Il vécut la majeure partie de sa vie, à partir de 1888, à Munich.
George Elgar Hicks
George Elgar Hicks (13 mars 1824 - 1914) était un peintre anglais de l'époque victorienne. Il est surtout connu pour ses grandes peintures de genre, dont le style s'inspire de celui de William Powell Frith, mais il était aussi un portraitiste mondain.
Né le 13 mars 1824 à Lymington, dans le Hampshire, George Elgar Hicks était le deuxième fils d'un riche magistrat. Ses parents l'encouragent à devenir médecin et il étudie la médecine à l'University College de 1840 à 1842. Cependant, après trois années «d'études ardues et désagréables», Hicks décida qu'il voulait devenir artiste. En raison de ces circonstances, Hicks a commencé sa formation bien plus tard que la plupart des artistes de l'époque. En 1843, Hicks fréquente l'Académie de Sass et en 1844, il entre à l'école de la Royal Academy.
En 1847, Hicks épouse Maria Hariss et six de leurs huit enfants naissent dans les sept années qui suivent. Il n'a pas connu beaucoup de succès en tant qu'artiste pendant cette période et a qualifié plus tard son art de «petit et sans importance». Il attribue cette situation au fait qu'il n'avait guère le temps d'étudier l'art ou d'interagir avec d'autres artistes, en raison d'une vie de famille bien remplie.
En 1859, Hicks peint sa première grande peinture de genre, Dividend Day at the Bank of England (exposée à la Royal Academy en 1859) - après le succès des peintures de Frith Ramsgate Sands et The Derby Day à la Royal Academy. Il s'agit d'une peinture de genre typique, représentant une scène de la Banque d'Angleterre et mettant en scène un large éventail de classes sociales. Dans les années qui suivent, il peint plusieurs autres grands tableaux de la vie moderne, qui sont généralement mal accueillis par la critique. Il s'agit notamment de The General Post Office. One minute to 6 (1860), Billingsgate Fish Market (1861) et Changing Homes (1862). Les peintures de Hicks portent souvent sur des sujets qu'aucun autre artiste n'a tenté d'aborder, comme le General Post Office et le Billingsgate Fish Market. Hicks est l'un des rares artistes à avoir manifesté un intérêt durable pour l'émulation du style de Frith et il est généralement considéré comme le principal imitateur de Frith.
À la fin des années 1860, la popularité de la peinture de genre a décliné et Hicks a commencé à se concentrer sur des sujets historiques, ce qui l'a conduit à réaliser des portraits de société dans les années 1870.
En 1884, Hicks se remarie après le décès de Maria en 1881. Il prend sa retraite dans les années 1890 et meurt un mois avant la déclaration de la Première Guerre mondiale en 1914.
Eugénie Salanson
Eugénie Alexandrine Marie Salanson, née à Albert le 15 décembre 1836 et morte le 23 juillet 1912 à Saint-Pair-sur-Mer, était une artiste peintre française.
Le père d'Eugénie Salanson, Pierre-David Salanson, originaire du village d'Ispagnac en Lozère s'installe dans le nord de la France pour raisons professionnelles, il y exerce le métier de receveur des impôts à Albert. Sa fille aînée, Eugénie-Alexandrine-Marie, y voit le jour, fruit de son mariage avec Victorine-Angélique Boucher, originaire de Saint-Valery-sur-Somme. En 1841 naît une seconde fille, Charlotte, le 23 septembre 1843 naissent deux sœurs jumelles, Anaïse et Élise, cette dernière devient plus tard élève d'Eugénie à Paris. La famille s'établit en 1852 au 24, rue des Salines à Saint-Omer où Pierre-David Salanson est nommé receveur principal et où il meurt le 13 mars 1863.
Eugénie Salanson commence sa formation à Saint-Omer avec son premier professeur M. Crocher, de Calais. Elle s'installe ensuite à Paris. Elle ne peut accéder à l'École des beaux-arts réservée aux hommes et suit l'enseignement de Léon Cogniet, puis de William Bouguereau à l'Académie Julian.
Son maître Léon Cogniet, dont elle présente un portrait au Salon de 1877 à Paris, exerce une influence visible sur les nombreuses commandes exécutées pour la bourgeoisie et la haute société. L'empreinte de son autre illustre maître William Bouguereau et d'Augustin Feyen-Perrin est perceptible dans les peintures de paysannes italiennes et les scènes maritimes qu'elle expose régulièrement au Salon.
Eugénie Salanson multiplie ses participations aux expositions, salons importants à travers le pays et à l'étranger. Elle expose très régulièrement à Paris et, forte de sa réussite, y mène un train de vie bourgeois.
La Maison Braun et Cie reproduit ses tableaux, et son succès traverse les frontières. Comme pour son maître William Bouguereau, ses œuvres sont recherchées en Angleterre et outre-Atlantique.
Dans les années 1880, Eugénie Salanson acquiert la villa Saint-Joseph dans la naissante cité balnéaire de Saint-Pair à proximité de Granville. C'est cette région qui lui inspire de nombreux tableaux avec pour thèmes récurrents de jeunes pêcheuses du pays. Sa peinture À marée basse (1890), est éditée dans le livre Women Painters of the World (1905).
Au milieu des années 1880, Eugénie Salanson s'installe dans son dernier domicile parisien du 117, rue Notre-Dame-des-Champs. Cette rue abrite de nombreux ateliers d'artistes — William Bouguereau y possède un hôtel particulier -, au 117, Eugénie Salanson côtoie Camille Claudel qui y loue un atelier, dès 1882, avec d'autres femmes sculpteurs.
À partir de 1889, la calligraphie de la signature de ses tableaux évolue vers une écriture plus ronde, ce qui permet de situer la période ou l’artiste a peint les tableaux non datés.
Jules Breton
Jules Adolphe Aimé Louis Breton, né à Courrières (Pas-de-Calais) le 1er mai 1827 et mort à Paris le 5 juillet 1906, était un peintre et poète français.
Son père, Marie-Louis Breton, est maire de Courrières. Sa mère meurt en 1831. Jules Breton étudie d'abord au collège Saint-Bertin à Saint-Omer où il est pensionnaire, puis au lycée impérial de Douai. Il fait son apprentissage auprès de Félix De Vigne à Gand et de Gustave Wappers à Anvers en Belgique, puis poursuit sa formation à Paris en suivant les cours d’Ingres et d’Horace Vernet.
Son frère cadet Émile Breton (1831-1902) est un peintre paysagiste d'inspiration onirique.
Jules Breton se marie en 1858 avec Élodie De Vigne, la fille de Félix De Vigne. Le couple a un enfant unique, Virginie Demont-Breton (1859-1935), qui suivra les traces de son père en devenant elle-même artiste peintre (École de Wissant). Elle épousera le peintre Adrien Demont. Jules Breton est l'oncle de Jules-Louis Breton (1872-1940), député et sénateur du Cher, socialiste puis républicain-socialiste, ministre en 1916-1917 et 1920-1921, fondateur du Salon des arts ménagers en 1923.
Il découvre Douarnenez en Bretagne en 1865. Il y revient chaque été jusqu'en 1870, puis épisodiquement. Il y puise l'inspiration de grands tableaux exposés au Salon de Paris, comme un Pardon de Kerlaz (1869) ou celui de Kergoat (1890).
En 1896, il est nommé Rosati d'honneur.
Il meurt au 136, rue de Longchamp à Paris le 5 juillet 1906. Il est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse.
De formation académique, peintre réaliste puis naturaliste, Jules Breton fut l’un des premiers artistes du monde paysan.
Loin des audaces sociales d’un Gustave Courbet ou du réalisme poétique teinté de pessimisme de Jean-François Millet, son art prend naissance vers 1848, période de forts bouleversements sociaux et politiques. La montée de l'industrialisation provoque un exode des campagnes vers les villes et suscite chez les intellectuels, les artistes, une prise de conscience du peuple dans sa vie ordinaire.
Il est de ceux qui abandonnent l'idée de la beauté venue de l’âge classique, pour une conception où le «vrai» est associé au «laid» pour peindre les hommes et les femmes de son pays natal dans leurs travaux journaliers, recherchant au travers d'un réalisme moralisant à idéaliser ce monde paysan dans sa quotidienneté qu’il affectionnait tant.
Ses premiers tableaux datent de 1849 Misère et désespoir et 1850 La faim, œuvre majeure de ses débuts, offert à la ville d'Arras et détruit en 1915, pendant la Première Guerre mondiale.
Inspiré par les lieux, les gens et l'activité de son Artois natal, il revient régulièrement à Courrières où son oncle lui a aménagé un atelier. Son art répond aux goûts du public et des milieux académiques, ce qui lui vaut le succès, ainsi que l'intérêt de nombreux peintres qui viennent le rencontrer à Courrières, commune surnommée «La Mecque des artistes de la Flandre et de l'Artois». Il fait également de nombreux séjours à Cucq, sur la côte d'Opale, où il loge près de l'église dans une auberge, rendez-vous des voyageurs et des peintres.
Élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1886, il fut très populaire de son temps, consacré officiellement, obtint médailles, décorations et achats de l'État pour le musée du Luxembourg. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur le 29 octobre 18895. Il est aujourd'hui très présent aux États-Unis où ses peintures de glaneuses sur fond de crépuscule doré sont très recherchées.
Il est aussi un écrivain connu en son temps. Il publie plusieurs recueils de poèmes et des ouvrages sur la vie de peintres qu'il connaît (La vie d'un artiste - Art et nature, Alphonse Lemerre, 1890). Il est encouragé par Théophile Gautier, son ami José-Maria de Heredia et par Victor Hugo, Eugène Fromentin et Anatole France. Il est la cible de critiques acerbes de la part de Charles Baudelaire et d'Émile Zola. Vincent van Gogh l’évoque élogieusement dans ses lettres à son frère Théo. Le peintre Paul Chabas (1869-1937) l'immortalise aux côtés des poètes du Parnasse (Leconte de Lisle, José-Maria de Heredia, Paul Bourget, ou Sully-Prudhomme, entre autres) dans une vaste composition — Chez Alphonse Lemerre à Ville-d'Avray — peinte en 1895 et commandée par l'éditeur parisien.
Jules Breton était admiré par Vincent van Gogh, qui le cite à plusieurs reprises dans sa correspondance. Dans une lettre du 7 septembre 1880 à son frère Théo, il décrit le long et pénible voyage à Courrières entrepris dans l’espoir de rencontrer le maître de Courrières : «Toutefois, j'ai vu Courrières, et le dehors de l'atelier de monsieur Jules Breton. Le dehors de cet atelier m'a un peu désappointé, vu que c'est un atelier tout neuf et nouvellement construit en briques, d'une régularité méthodiste, d'un aspect inhospitalier et glaçant et agaçant […] Car je n'osais pas me présenter pour entrer. J'ai cherché à Courrières ailleurs quelque trace de Jules Breton, ou de quelque autre artiste; tout ce que j'ai découvert, c'est son portrait chez un photographe […]». Cette virée à Courrières marque le début de la carrière artistique de van Gogh.
Le Nain
Nom de trois peintres français du XVIIe siècle, nés à Laon et morts à Paris, les frères Antoine (entre 1597 et 1607 ?-1648), Louis (entre 1597 et 1607 ?-1648) et Mathieu (vers 1607-1677).
Dans le mouvement réaliste du temps de Louis XIII, l'œuvre des frères Le Nain illustre la double vocation d'un art qui fut constant dans son intellectualité aussi bien que dans sa passion du vrai. À l'encontre du réalisme italianisant ou flamand, cette peinture de genre, d'une simplicité presque banale, sut toucher les contemporains par son côté humain plutôt que pittoresque. Originaires de Laon, où leur père était sergent royal du bailliage de Vermandois, Antoine, Louis et Mathieu Le Nain furent élevés dans un milieu proche de celui des paysans et vignerons. Ils conservèrent cet attachement au terroir après leur venue à Paris (en ou avant 1629), où ils créèrent en commun un atelier vite honoré de commandes.
Parmi leur production très variée, portraits, scènes religieuses ou mythologiques, récréations d'enfants ou de grands seigneurs, ce sont leurs peintures de la vie paysanne, placées d'ordinaire sous le nom de Louis, qui les ont fait, surtout, redécouvrir par le xxe s.
S'attachant à décrire le quotidien en le généralisant, avec une sensibilité nouvelle qui crée de toutes pièces le contenu moral de leurs sujets, les Le Nain communiquent une émotion par des moyens qui peuvent faussement paraître pauvres (ainsi leurs couleurs sévères en camaïeux bistres et gris), mais qui traduisent toujours une atmosphère intime, accentuée par la précision de détails qui échappent à l'anecdote ; les visages sont décrits avec minutie et chaleur, tandis que l'ensemble des compositions est souvent maladroit. Tout cela leur a fait conférer par les historiens d'art de l'entre-deux-guerres, comme à La Tour, ce titre, à vrai dire mal défini, de « peintres de la réalité ».
Dans les scènes d'intérieur, les paysans ne sont pas l'« animal farouche et affamé » dont parle La Bruyère ; sans doute, ils ne sont pas vêtus à la dernière mode, mais les étoffes sont chaudes, leur table est couverte d'une nappe, ils mangent un pain à la croûte mordorée, ils boivent du vin dans des verres de cristal : autant d'éléments qui surent charmer les contemporains des Le Nain.
Admis comme «peintres de bambochades» à l'Académie royale, lors de sa fondation en 1648 (mais Louis, puis Antoine meurent quelques mois plus tard), leur originalité les dégage de la mode caravagesque du clair-obscur et des éclairages artificiels ; sur ce point, ils marquent l'esprit de leur temps, par le passage à la couleur et, ce qui est plus exceptionnel, à la lumière du plein air. Leurs toiles, quand elles sont signées, le sont de la seule formule Le Nain fecit. Bien que, devant cette signature commune, la distinction des différentes mains soit fort délicate (elle est considérée comme prématurée, dans l'état de nos connaissances, par le professeur Jacques Thuillier), une théorie faisant resurgir la spécificité de chacun des trois frères a été élaborée.
ANTOINE LE NAIN
Antoine apparaît, en dépit d'un certain archaïsme, comme un petit maître plein d'attrait, très libre dans sa couleur et dans sa touche, ayant le sens des sujets d'enfants. La palette est vive, l'observation fraîche et spirituelle, enfin les personnages se présentent dans une lumière égale, où tout clair-obscur fait défaut. Reçu maître peintre au faubourg Saint-Germain-des-Prés en 1629, l'artiste a vécu au milieu de la colonie flamande de Paris. On lui doit un certain nombre de miniatures sur cuivre et des portraits en raccourci ; son Bénédicité (collection privée, Paris), tableautin à quatre figures dont l'unité est rendue par l'heureuse distribution des lumières, rend compte de cette technique remarquablement large et hardie dont Louis et Mathieu ont dû s'inspirer. Par contre, la Réunion de famille (1642, musée du Louvre) est une composition sans profondeur, qui montre des bourgeois autour d'une femme en robe jaune ; on y trouve un trait commun aux trois frères, le rouge du manteau de l'un des hommes, qui jette une note vive. Cette particularité se retrouve dans les Trois Jeunes Musiciens du musée de Los Angeles.
Si ces attributions sont justes, Antoine se définit comme un peintre honnête et un consciencieux portraitiste, au réalisme d'instinct, bien senti, bien rendu, mais peu transposé. C'est l'artiste des scènes familiales telles que la Danse d'enfants (1643, collection privée) et les Portraits dans un intérieur (1647, Louvre).
LOUIS LE NAIN
La nature revue et corrigée par Louis est un monde de formes stables, chargées d'un contenu spirituel. À la qualité de l'ordonnance de ses œuvres, le peintre ajoute une poésie toute bucolique, délicatement nuancée par une gamme de gris et de bruns. Dans la Charrette ou le Retour de la fenaison (1641, Louvre), un élément primordial fait l'unité du tableau : l'éclairage de plein air. Cette conception de l'espace se retrouve dans la Halte du cavalier (1642, Londres, Victoria and Albert Museum) ou la Famille de la laitière (musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg).
Aux champs comme autour de la table à la nappe froissée, dans le plein jour ou le demi-jour qui lutte avec le reflet du foyer, les paysans de Louis sont économes de gestes, réservés, conscients de leur condition. Le Repas de paysans (1642, Louvre) est un tableau d'intérieur baigné d'une clarté presque uniforme, qui accentue la sévérité de ces regards tristes, mais pleins de dignité. La Forge (Louvre), particulièrement remarquée en son temps, est une œuvre d'un type différent, prétexte à une étude technique sur la lumière, traitée à la manière du Caravage, mais sur ce mode retenu qui marque le caractère classique de l'œuvre de Louis.
MATHIEU LE NAIN
Peintre ordinaire de la Ville de Paris en 1633, décoré de l'ordre de Saint-Michel en 1662, il fut communément appelé le « chevalier Le Nain ». Brillant et élégant, l'auteur du Corps de garde (1643, collection privée) a presque abandonné les scènes de la vie rurale. Ses modèles préférés sont des militaires, des jeunes gens en chapeaux à plumes et rabats de dentelle. Un prétexte suffit à justifier leur réunion autour d'une table, comme dans les Joueurs de trictrac du Louvre. Bien qu'on lui attribue la Vénus dans la forge de Vulcain (musée de Reims), Mathieu fut avant tout ce peintre de portraits collectifs sans doute repris de la peinture hollandaise. Il sut, comme ses frères, donner au regard une intensité inoubliable.
Marguerite Godin
Marguerite Godin, née le 10 décembre 1867 à Paris et morte dans la même ville le 1er juillet 1936, était une peintre et pastelliste française.
Françoise Augustine Marguerite Godin née le 10 décembre 1867 dans le 10e arrondissement de Paris, est la fille de Clément Prosper Édouard Godin, pharmacien, et de Marie Julie Éléonore Delavenne, une famille bourgeoise parisienne.
Elle étudie à l'Académie Julian, elle est l'élève de Gustave Boulanger, Léon Bonnat et Jules Lefebvre. Marguerite Godin expose au Salon des artistes français de 1887 à 1912.
Elle reçoit une médaille de bronze au Salon de 18993. Elle obtient le prix Marie-Bashkirtseff en 1889, ainsi qu'une mention honorable à l'Exposition universelle de 19004.
Elle meurt célibataire à son domicile au 21 rue rue Poncelet le 1er juillet 19365 à l'âge de 68 ans
Charles Van den Eycke
Charles van den Eycken ou Charles van den Eycken le jeune (17 avril 1859 - 27 décembre 1923), parfois connu sous le nom de Duchêne, était un peintre belge bien connu, spécialisé dans les tableaux d'intérieurs, de chiens et de chats.
Van den Eycken est né à Bruxelles. Son grand-père Frans était un peintre décoratif et son père, également appelé Charles, un peintre de paysages à succès dans le style hollandais du XVIIe siècle.
Van den Eycken a d'abord été l'élève de son père. Il a ensuite étudié avec Joseph Stevens, un peintre animalier réaliste, à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. À partir de 1881, il expose régulièrement dans les Salons de Bruxelles, Liège, Gand et Anvers, ainsi qu'aux Pays-Bas, en Allemagne et en Espagne. Il peint plusieurs tableaux pour la reine Marie-Henriette de Belgique. Membre du groupe d'artistes «l'Essor», il obtient plusieurs médailles.
La signature habituelle de Van den Eycken était Ch. van den Eycken ou C. van den Eycken. Il signait parfois ses œuvres de la main de Charles Duchêne.
Van den Eycken a peint des chiens et des chats se livrant à toutes sortes d'activités, ainsi que quelques portraits de chiens. Il est décédé à Bruxelles.
Edgar Hunt
Edgar Hunt (1876 - 1955) était un peintre britannique qui a vécu et travaillé au Royaume-Uni, en Angleterre. Il est né à Birmingham de parents modestes, fils d'un professeur d'art à temps partiel, qui a beaucoup encouragé le talent de son fils. Enfant, Edgar passe une grande partie de son temps à faire des croquis de la vie à la ferme et est considérablement influencé par son frère, Walter Hunt, habile peintre animalier.
Ses compositions, généralement réalisées sur de petites toiles, représentent le plus souvent des scènes de basse-cour où prédominent les volailles domestiques et leurs couvées, bien que des veaux, des cochons et des lapins soient souvent introduits. Il travaillait de manière méticuleuse, sans qu'une plume ou un cheveu ne soit déplacé. Edgar était d'un tempérament réservé et exposait rarement ses œuvres, préférant passer sa vie avec les animaux qu'il possédait et qu'il peignait avec amour. Edgar était un grand admirateur et ami de John Frederick Herring Junior. Lorsque Herring mourut en 1907, Edgar fut inconsolablement endeuillé et devint presque un reclus, quittant rarement sa ferme. Edgar reste cependant très sollicité par ses mécènes. Ces derniers veulent des images simples auxquelles ils peuvent s'identifier immédiatement et sans effort intellectuel gênant.
Hunt incorpore également un élément de sentimentalité pour susciter une réponse émotionnelle maximale.
Son grand-père, Charles Hunt (1803-1877), était connu pour ses sujets de genre humoristiques, qu'il exposa à partir de 1846 à la Royal Academy et dans d'autres lieux prestigieux. Le père d'Edgar est Charles Hunt Jr (1829-1900). Il peignait dans la même veine que son père, mais aussi des sujets animaliers. Avec un tel bagage artistique, il était naturel qu'Edgar et Walter (1861-1941) deviennent peintres.
Edgar n'a pas reçu de formation artistique formelle mais a été formé par son père. Il se destinait à l'origine à devenir fermier et avait travaillé dans une ferme près de Lewes, dans le Sussex, pendant une courte période.
Edgar Hunt exposa à la RBSA, à la Walker Art Gallery de Liverpool et au Salon de Londres. W H Patterson a inclus Hunt dans Fine English & Continental Paintings en 2003 et Richard Green a également exposé ses œuvres.
Viggo Johansen
Viggo Johansen (3 janvier 1851 - 18 décembre 1935) était un peintre danois et un membre actif du groupe des peintres de Skagen qui se réunissaient chaque été dans le nord du Jutland. Il était l'un des peintres danois les plus en vue dans les années 1890.
Enfant, Johansen avait déjà un talent pour le dessin qui fut reconnu par Wilhelm Marstrand. Il étudie à l'Académie royale danoise des beaux-arts de 1868 à 1875, se spécialisant dans la peinture de figures, mais ne réussit pas l'examen de fin d'études.
Ses premières œuvres proviennent de Hornbæk, où il a peint entre 1872 et 1876 des œuvres telles que Et Maaltid et Nabokonens Besøg.
Il s'est associé pour la première fois aux peintres de Skagen en 1875, encouragé par ses condisciples Karl Madsen et Michael Ancher.
À partir de 1885, il expose à Paris, où il s'inspire de Claude Monet, notamment dans l'utilisation des couleurs, comme le montre son tableau Christian Bindslev er syg (Christian Bindslev est malade, 1890), qui témoigne également de l'influence de Christian Krohg, l'un des autres peintres de Skagen. Après son retour de Paris, ses peintures prennent des tons plus clairs; il avait remarqué l'absence de noir dans les œuvres des artistes français et considérait ses propres œuvres antérieures comme trop sombres en comparaison. Néanmoins, Johansen est surtout connu pour les effets de lumière tamisée de ses intérieurs - dont beaucoup ont été peints après sa visite à Paris - comme dans ses tableaux Glade jul (Joyeux Noël, 1891), Aftenpassiar (Discussion du soir, 1886) et Aftenselskab i kunstnerens hjem (Soirée au domicile de l'artiste, 1899) et ses scènes de la vie familiale domestique, mais il a également peint des paysages (à Skagen, à Tisvilde et dans sa maison d'enfance, le port de pêche de Dragør, près de Copenhague), des natures mortes et des portraits[4]. Après une brouille avec P.S. Krøyer en 1891, les relations de Johansen avec les Ancher se sont tendues et lui et sa famille n'ont pas visité Skagen pendant plusieurs années.
De 1888 à 1906, il enseigne à l'École des femmes de l'Académie des artistes. Il y devient ensuite professeur jusqu'en 1920 et, pendant un certain temps, en est l'un des directeurs.
On dit qu'à Skagen, il s'intéressait autant à Mozart sur le piano de l'hôtel ou à Gluck sur l'orgue de l'église qu'à la peinture. Il se marie en 1880 avec Martha Møller, la cousine d'Anna Ancher. Martha sert souvent de modèle, par exemple dans Køkkeninteriør (Intérieur de cuisine, 1884) - qui pourrait avoir été inspiré par la composition similaire d'Anna Ancher, La fille dans la cuisine - Sovekammerscene (Scène de chambre, 1885) et Børnene vaskes (Laver les enfants, 1888), qui sont peints en partie d'après des photographies.
La sœur de Viggo Johansen, Helga, était romancière et sa fille, Ellen, était également peintre. Elle a épousé le peintre Johannes Ottesen.
En 1886, Johansen reçoit la médaille de l'Exposition pour son tableau Evening Talk. En 1889, de nombreux artistes de Skagen sont récompensés à l'Exposition universelle de Paris; Johansen reçoit une médaille d'or pour Børnene vaskes.
Étienne Piot
Étienne Adolphe Piot né le 13 février 1831 à Digoin et mort le 13 mai 1910 à Paris était un peintre français.
Il est connu pour ses portraits de jeunes femmes. Il expose dans les salons artistiques parisiens de 1850 à 1909.
Adolphe Piot est le fils d'un pharmacien de Digoin (Saône-et-Loire), qui deviendra commissaire de police à Paris à la fin des années 1840.
Il entre aux Beaux-Arts de Paris où il devient élève de Léon Cogniet. Il se lie alors d'amitié avec Pierre De Coninck, Félix Fossey, Léon Bonnat, Henry Axenfeld, Jean-Jacques Henner et Henri Chapu.
Au sein de son atelier, Cogniet lui transmet son amour des «formes humaines», et continuera à aider le jeune artiste durant sa carrière. Piot développera comme thème de prédilection les portraits de jeunes femmes. À cette époque, il demeure 21, quai de Bourbon sur l'île Saint-Louis à Paris.
En 1864, il quitte Paris et ses acheteurs ingrats pour tenter de faire fortune aux États-Unis et s'installe à New York, année où il expose un portrait à l'Académie américaine des beaux-arts de la ville. De son vivant, une de ses œuvres figura au Brooklyn Museum de New York.
De retour à Paris en 1866, il s'installe au 21, quai Malaquais dans le 6e arrondissement de Paris, à côté de l'École des beaux arts, où il demeurera jusqu'à son décès.
Servies par une remarquable technique, ses représentations souvent idéalisées voire un peu mièvre de la femme et des jeunes filles sont pleines de délicatesse. Les expressions de ses modèles, qu'il s'agisse d'un sourire timide, ou d'un coup d'œil sur une épaule apportent toujours l'émotion recherchée par le peintre.
En 1870, il est à Paris quand les défaites de la guerre contre la Prusse ne cessent de s'enchaîner. Alors que la catastrophe à venir semble de plus en plus inéluctable, il écrit à son ami Pierre de Coninck: «Crois-moi, cher ami, estime toi heureux d'être à Dunkerque, et très occupé. Je voudrais pouvoir m'enterrer quelque part, et ne me réveiller qu'une fois tout fini, puisque je ne peux rien». Puis un peu plus tard: «Que tout cela est horrible! Et cette boucherie ne fait que commencer. Depuis la première nouvelle de nos revers, il m'a été impossible de travailler. Je fais tous les jours une bonne heure d'exercice; et je serai bientôt un vrai garde national. Mais Dieu! que le fusil me casse le bras!».
Tandis que Piot continue l'exercice en attendant l'heure du combat, Axenfeld écrit à de Coninck au sujet de leur ami commun: «Pauvre garçon ! Il est si bien résigné à mourir, qu'il m'a déjà communiqué en partie son testament verbal. Toi tu seras probablement chargé de la partie du travail inachevé.»
Peu après la bataille de Buzenval le 19 janvier 1871, Piot écrit à nouveau à de Coninck: «As-tu appris que cet infortuné Henri Regnault a été tué un des premiers à la dernière affaire? Ô stupidité des balles! Et notre pauvre art, pour combien de temps est-il mort?». Puis un peu plus loin: «J'ai vu le feu; je suis revenu sain et sauf.»
Au printemps 1871, Piot retrouve espoir: «C'est aujourd'hui», dit-il à De Coninck, «que je commence à m'en rendre compte; je sens constamment un appétit effroyable. Et tout le monde en est là. J'avais un peu de gastralgie; mais cela disparaît, le gigot aidant. Oh! si tu savais comme c'est bon, le gigot! Mais tu ne le sais pas; il faut, pour cela, avoir passé par quatre mois d'investissement. La première fois que nous avons vu du pain blanc, qu'on avait apporté de Saint-Germain, après la convention [lisez capitulation], nous nous sommes demandé, très sérieusement, si ce pain était naturel, si le pain avait jamais été aussi blanc. Voilà encore qui est bon, le pain blanc! Et le beurre frais donc! C'est à faire des bassesses; à capituler, quoi? Une chose que je ne me figure pas, par exemple, c'est l'effet d'une ville comme Paris brillamment éclairée au gaz. C'est ça qui ne sera pas naturel: ça aura l'air d'une illumination. Si tu voyais ce pauvre Grand Café éclairé au pétrole! On ne distingue plus le plafond de Delaunay. Et nos pauvres rues; noires comme des fours. Le plus singulier, c'est qu'on est fait à tout cela, comme s'il n'eût jamais été autrement.» Et, le 24 mars, il écrit: «Il fait un temps splendide, un soleil radieux. La population est dans les rues; des femmes charmantes ont de charmantes toilettes. Il est possible, dès que nous serons débarrassés des Prussiens (c'est là le principal), que les affaires reprennent vigoureusement. Il le faut même: c'est par le travail, un travail endiablé, que nous pourrons sortir du pétrin, où nous sommes. Je n'ai pas touché une brosse depuis le mois d'août; je tâcherai de m'y remettre.»
Devenu célèbre dans la haute société parisienne, il voit les commandes affluer, chaque débutante en Europe souhaitant avoir son portrait peint par l’artiste. À travers ses peintures, Piot évoque inlassablement la nature belle et douce de la femme du XIXe siècle. Il s'est appuyé sur des arrière-plans sombres pour mettre en évidence les visages juvéniles de ses modèles, dans un véritable hommage à la grâce féminine.
C'est à cette époque que Piot commence à passer régulièrement des vacances en Bretagne, dont il dira plus tard à de Coninck qui se trouvait à Saint Brieuc: «Quelque ennuyeux que soit Saint-Brieuc, et il l'est, tu es à proximité d'une des plus belles côtes qui soient au monde, celle qui s'étend de Saint-Malo à la pointe du Finistère. Ah! qu'il y a là des endroits que j'aime, et où j'ai oublié que la vie n'est pas toujours un conte.»
La guerre finie, Piot part régulièrement en vacances en Bretagne. En 1880, il écrit: «Il faudrait absolument trouver moyen de faire des tableaux en province, car il me semble que plus on va, plus les modèles se gâtent à Paris, bien que le travail négatif soit plus payé que le travail positif. Je viens d'être lâché avant l'achèvement d'un tableau; ce qui m'a bien fait perdre du temps et à failli me faire perdre même le tableau. Mes petites filles de Bretagne n'auraient pas fait ce coup-là.»
À partir de 1880, Adolphe Piot expose au Salon des artistes français des scènes de genre et ses portraits féminins, puis il en devient sociétaire en 1883. Il y obtient une mention honorable en 1890.
En 1882, il écrit à de Coninck, qui vit alors dans un petit village: «Il faut prendre un parti. Nous sommes encore à l'âge où l'on peut piocher. Il faut en profiter. Il y a deux ou trois ans, la crise américaine durait encore. J'avais prévu qu'elle finirait et que les affaires reprendraient. C'est arrivé; les Américains achètent beaucoup maintenant; mais il faut avoir quelque chose à leur montrer. Tu as travaillé pour avoir des médailles; travaille maintenant pour bien vendre. Décide-toi; tu ne peux pas rester enterré là-bas.»
En 1885, la peinture connaît une nouvelle crise et se vend moins bien il écrit: «À mesure qu'on chemine dans la vie, la conversation languit; on a moins à se dire pendant cette seconde partie de la route. Elle est toute aux réalités, aux choses positives, privée des illusions et des espérances bavardes du commencement. Cependant la tristesse m'effleure à peine; et la vie me semble très estimable, tant qu'il y a du bien à vouloir, des braves gens à aimer, de belles choses à admirer.» Gustave Derudder présentant ainsi le caractère du peintre à cette période de sa vie: «Quand on sait sourire ainsi à la vie, on mérite bien que la vie vous sourie un peu. Piot ne craignait qu'une chose, c'était d'être arrêté dans son travail; car il était de ceux qui ne s'arrêtent point par mollesse, et ne consentent au repos que lorsqu'ils l'ont bien gagné.» Axenfeld écrit sur Piot à cette époque: «Qui sait ce que l'avenir lui réserve? Il a repris son travail; mais, les prix ayant terriblement baissé, il n'a gagné cette année que la moitié de ce qu'il avait gagné les années précédentes.» Piot donne si volontiers sa pitié aux autres, qu'il n'en réserve pas pour lui-même; et, parlant tranquillement de ses douleurs d'intestins, qu'il n'apaise qu'à force de se soumettre à l'opium, Piot ajoute avec une touchante satisfaction: «Je vais très bien; je suis très content de l'état actuel de ma santé, puisque je ne suis presque jamais empêché de travailler.»
Lors du décès de son père le 31 juillet 1885, il écrit à Pierre de Coninck: «Mon pauvre père a succombé hier à midi et demi. Depuis quelques jours, il ne mangeait plus, et ne parlait qu'avec la plus grande difficulté. Quand on lui demandait s'il souffrait, s'il était oppressé, bien qu'il le fût, il disait que non. Il reconnaissait ceux qu'il avait l'habitude de voir et leur serrait la main en souriant.»
En 1892, l'entreprise Lefèvre-Utile décide d'établir une collaboration annuelle avec un artiste pour la réalisation d'un tableau servant de support d'un ensemble de déclinaisons publicitaires allant de l'affiche au calendrier de poche. Louis Lefèvre-Utile commande en 1898 à Piot deux tableaux qui seront utilisés en panonceaux pour les années 1899 La jeune femme accoudée et 1900 La jeune femme de profil. Il sollicitera à nouveau le peintre en 1910 pour la composition de l'année 1911. Ce tableau L'Album japonais met en scène une jeune femme à l'expression mutine lisant un livre où la couverture de style japonais laisse apparaître les initiales «LU». Adolphe Piot reste fidèle à ses compositions habituelles. On retrouve à travers la chaleur des couleurs employées l'ambiance intime et feutrée propre à ce maître de salon.
Adolphe Piot meurt célibataire le 13 mai 1910 à son domicile parisien.
Émile Vernet-Lecomte
Émile Lecomte ou Émile Vernet-Lecomte, né le 15 mars 1821 dans l'ancien 2e arrondissement de Paris, ville où il est mort le 19 novembre 1900, était un peintre orientaliste français.
Émile Vernet-Lecomte, né Charles Émile Hippolyte Lecomte, est issu d'une famille de peintres illustres. Il est l'arrière-petit-fils de Claude Joseph Vernet (1714-1789), le fils du peintre de batailles Hippolyte Lecomte qui est lui-même le gendre de Carle Vernet, et le neveu d'Horace Vernet. Ce dernier est d'ailleurs avec Léon Cogniet l'un de ses professeurs. Il commence par peindre des portraits de la bourgeoisie aisée et de l'aristocratie. Il débute au Salon de Paris de 1843 où il reçoit une médaille de bronze. Il signe alors ses toiles sous le nom d'«Émile Lecomte», mais prend par la suite le nom de «Vernet-Lecomte». Très rapidement, il manifeste un goût prononcé pour l'orientalisme. Ses premières toiles sur ce thème sont exposées au Salon de 1847 (Tête de Syrien et Femme syrienne) et il réalise de très nombreux portraits de femmes orientales.
L'actualité de son époque ne le laisse pas non plus indifférent et c'est ainsi qu'il peint des tableaux ayant pour sujet la guerre de Crimée (1853-1855) ou le massacre des maronites par les Druzes en Syrie en 1860-1861.
Émile Vernet-Lecomte meurt le 19 novembre 1900 en son domicile, au n°14, rue de Beaune dans le 7e arrondissement de Paris, et, est inhumé au cimetière de Montmartre (24e division).
Charles Landelle
Charles Zacharie Landelle, né le 2 juin 1821 à Laval et mort le 13 octobre 1908 à Chennevières-sur-Marne, était un peintre de genre et portraitiste français.
Né d'une famille modeste, Charles Landelle épouse en 1857 Alice Letronne, fille du garde général Jean-Antoine Letronne qui sauva les Archives nationales en 1848. De cette union, naîtront deux fils, Georges (également peintre, et graveur) et Paul, décédés tous du vivant de leur père. Une nièce d'Alice Landelle-Letronne, Caroline Januszkiewicz, épousera l'homme de lettres stendhalien Casimir Stryjeński.
Fils d'employé de la préfecture de Laval, il suit en 1827 son père à Paris. Il ne reviendra dans sa ville natale qu'à la fin de sa vie.
Il développe un talent et un métier très solide à l'École des beaux-arts de Paris où il est admis en 1837, comme élève de Paul Delaroche et d'Ary Scheffer. Au début de sa carrière, il peint plusieurs portraits pour subvenir à ses besoins. Influencé par la peinture italienne après des voyages dans le Sud de la France et en Italie, il effectue des copies de quelques toiles des grands maîtres de la Renaissance au Louvre.
Ses portraits et ses grands tableaux religieux connaissent un succès immédiat, et lui permettent de gagner la reconnaissance de la haute société du XIXe siècle. En 1841, il expose son premier tableau, un autoportrait. Il est remarqué par Louis-Philippe au salon de 1841 et aussitôt médaillé et reconnu par la critique.
Ses succès critiques au Salon lui assurent vite (une prospérité?) Cette même année il réalisa au pastel le portrait d'Alfred de Musset, aujourd'hui conservé au Musée du Louvre. L'artiste embrasse donc une carrière de peintre officiel entre commandes d'État et portraits de membres de la haute société. Capable de s'adapter au goût et aux modes de son temps, Landelle gagne vite une notoriété qu'il sait entretenir, n'oubliant jamais d'offrir un portrait ou une toile à ses bienfaiteurs. En 1848, la Ville de Paris lui achète Sainte-Cécile conservé à l’église Saint-Nicolas-des-Champs.
En 1849, Landelle expose deux portraits de femme au salon.
Napoléon III, qui l'admire beaucoup, lui achète les deux toiles des Béatitudes (1852) pour les offrir à la ville de Laval. Il reçoit de nombreuses commandes d'État, notamment Le Repos de la Vierge en 1854. C'est la consécration et la fortune.
Il est le portraitiste talentueux de la société du Second Empire (Portrait d'Alfred de Musset, Château de Versailles, Portrait de Mounet-Sully, Les Pêcheries, musée de Fécamp).
Les musées, les églises (Saint-Sulpice, Saint-Germain-l'Auxerrois), les bâtiments publics, les palais nationaux (l'Élysée) s'ornent de ses grandes compositions. À la suite d'une commande de l'empereur, il réalise la décoration d'un salon du palais de l'Élysée, celui des aides de camp, en 1859. Six dessus de portes représentant les quatre éléments (L'Eau, Le Feu, L'Air et La Terre) et une allégorie de La Paix et de La Guerre. Peintre prolifique et virtuose, Charles Landelle a réalisé environ 2000 à 3000 tableaux avec les répliques.
Charles Landelle est également un représentant de la peinture orientaliste. De ses voyages en Afrique du Nord et au Moyen-Orient dans les années 1860, il laisse des œuvres souvent très réussies. Son premier voyage au Maroc date de 1866, mais le peintre exerce peu son art et préfère faire partie de la délégation officielle.
C'est en 1866 qu'il réalise Femme fellah qui lui vaut le surnom de peintre des fellahs, œuvre achetée par l'empereur sur sa cassette personnelle, détruite dans l'incendie du château de Saint-Cloud en 1870. Une réplique, exécutée par Charles Landelle, est conservée au musée du Vieux Château de Laval.
En 1875, il est en Égypte, et descend le Nil avec l'explorateur Mariette. Chaque année, il va en Orient ou en Algérie et rapporte des tableaux. À la fin de sa vie, Charles Landelle encouragea la réalisation à Laval d'un musée de peinture qu'il inaugura en 1895, au faîte de sa gloire, aux côtés du président de la République : c'est l'actuel musée des Sciences.
Charles Landelle meurt sans descendance en 1908 à Paris. À sa mort, il possède des propriétés foncières, des villas, un hôtel à Paris. Le tout avec du beau mobilier, et des tapisseries.
William Marshall Brown
William Marshall Brown était un peintre écossais né le 3 janvier 1863 à Édimbourg et décédé le le 24 avril 1936 dans la même ville.
Dans sa jeunesse, il se consacre à la gravure sur bois et à l'illustration de livres et étudie l'art en tant qu'étudiant du soir à la Royal Institution. Membre de la Life School de l'Académie de 1884 à 1888, il remporte le prix Stuart et, à deux reprises, la bourse Chalmers.
La plupart de ses études à la Royal Scottish Academy Class ont été réalisées à l'aquarelle, un médium dans lequel il excellait, mais qu'il a rarement utilisé pour ses œuvres exposées, ce que certains regretteront peut-être. Il est élu membre associé de l'Académie en 1909 et devient membre à part entière en 1928.
En 1929, il a été élu membre de la Royal Scottish Society of Painters in Water Colours. Il a été l'un des premiers membres de la Society of Scottish Artists, dont il a été le président en 1905. Les tableaux typiques de Marshall Brown représentent des rivages ou des ports ensoleillés avec des enfants ou des pêcheurs. Nombre d'entre elles proviennent de Hollande et de Belgique ou de France, où il trouve à Concarneau les couleurs locales vives qui l'intéressent. C'est dans le jardin de son atelier à The Cove, Cockburnspath, qu'il a peint la plupart de ses grands personnages.
L'Académie possède son travail de diplôme «A Breton Washing Pool» et «Washing, Volendam», achetés grâce aux fonds du Thorburn Ross Memorial. L'Association des arts modernes a acquis «Pêcheurs de sardines». Des œuvres sont également exposées à Paisley et dans les galeries publiques de Harrogate. Marié en 1912, il laisse une veuve qui est également peintre.
William Marshall Brown n'était pas originaire de l'East Lothian, mais comme beaucoup d'artistes, il a été captivé par la côte et les paysages du comté, ainsi que par les habitants de ces districts. Il a passé de nombreuses années à travailler dans le comté et nombre des personnages qu'il a peints - les filles de pêcheurs et les ouvriers agricoles figurent en bonne place - étaient caractéristiques de son époque. Même lorsqu'une scène n'est pas nommée, le lien avec l'East Lothian peut souvent être discerné dans les détails - par exemple, les bonnets «ugli», les nasses et les paniers.
Il a également passé du temps à Londres et a peint aux Pays-Bas et en France, mais il s'est fait connaître pour son travail figuratif dans des paysages écossais. Bien qu'il ait beaucoup voyagé en Écosse, il a, comme les «Glasgow Boys», trouvé à Cockburnspath une base utile et y a gardé un studio d'où il a exécuté certaines de ses meilleures œuvres. La plupart de ses œuvres sont de grande taille, avec un coup de pinceau large et rapide et une palette lumineuse. Une composition favorite peut être exécutée plusieurs fois avec de légères variations.
Frank Bindley
Alexander Hohenlohe Burr
Alexander Hohenlohe Burr était un peintre écossais né Manchester en 1837 et décédé en 1899.
Il était le frère cadet de John Burr. Il a étudié avec John Ballantyne et Robert Scott Lauder. Il expose pour la première fois en 1856 à la Royal Scottish Society. En 1861, il s'installe à Londres. Ses sujets ne sont jamais ambitieux et sont principalement tirés de scènes de la vie modeste. Alexander Hohenlohe Burr était membre du célèbre «groupe Scott Lauder» à la Trustees' Academy au début des années 1860, qui comprenait son frère John, Chalmers, McTaggart, Orchardson et Pettie. Burr, comme beaucoup de membres du groupe, a suivi la tradition établie en se rendant à Londres en 1861 pour tenter d'être reconnu par la Royal Academy. Ce bel exemple de genre rural écossais, inspiré par Wilkie et la tradition hollandaise, exploite le potentiel comique et le sentimentalisme douillet d'un thème popularisé par les Faeds.
En 1859, Burr eut l'honneur d'être sélectionné, avec des noms aussi connus que Sir George Harvey et Horatio McCulloch, pour contribuer à un dessin qui serait ensuite gravé pour une édition des poèmes de Burns.
Alfonso Simonetti
Alfonso Simonetti (29 décembre 1840 - 22 août 1892) était un peintre italien de scènes historiques, de portraits et de paysages, surtout connu pour ses œuvres aux effets de clair de lune et de coucher de soleil.
Simonetti est né à Naples, en Italie, du peintre Giuseppe Simonetti (1840-1864) et de sa femme Vincenza, née Piccirillo. En 1859, il s'inscrit à l'Académie royale des beaux-arts, où il étudie avec Gabriele Smargiassi et Giuseppe Mancinelli. Il fait ses débuts en 1862, à la Société pour la promotion des beaux-arts, en représentant le soldat mercenaire Ettore Fieramosca au mont Gargano. Deux ans plus tard, il obtient une bourse pour étudier à Florence. En 1873, il reçoit la commande d'un portrait de Giuseppe Verdi.
Peu après, il retourne à Naples et, en 1877, expose deux œuvres majeures: Sans espoir, elle est morte et Le dernier rayon. À l'Exposition artistique de Turin de 1880, il expose Malaria et Sérénade. En l'honneur de son ancien professeur, il peint une scène de rue de la Via Giuseppe Mancinelli, qui sera ensuite exposée à Paris lors de l'Exposition universelle (1889). Lors de l'inauguration du Palazzo delle Esposizioni à Rome, il est représenté par un grand paysage intitulé Coucher de soleil (1883). Deux autres paysages sont présentés à l'exposition des beaux-arts de Venise (1887): Mon seigneur la forêt et La récolte des oliviers.
Il a également exposé en dehors de l'Italie. À l'exposition italienne de Londres, il expose Forêt, Campagne de Castrocielo et la toile historique : Gutenberg, Faust et Coeffer impriment la première page de la Bible. À Melbourne, en Australie, il expose Costume de Castrocielo.
Trois de ses principales toiles sont exposées à la Pinacothèque du musée de Capodimonte : Matin d'hiver, Rue de Castrocielo et le portrait Fatigué. Ses œuvres sont également exposées à la Galleria dell'Accademia et à la Galleria d'arte moderna de Florence.
Il est nommé professeur honoraire à l'Accademia en 1872 et chevalier de l'Ordre de la Couronne d'Italie.
Carl Zewy
Carl Zewy était un peintre autrichien né le 21 avril 1855 à Vienne et décédé le 20 juin 1929 dans la même ville.
Zewy a étudié à l'Académie des beaux-arts de Vienne sous la direction d'August Eisenmenger et à l'Académie royale des arts de Munich, mais n'y a pas été inscrit. Après ses études, Zewy retourne à Vienne et se concentre sur la peinture de genre. Il illustre également des livres. Il est ami avec les peintres Isidor Kaufmann, Josef Gisela et Johann Hamza. Le cercle d'amis de Zewy comprend également l'illustrateur et caricaturiste Karl Elleder et le réalisateur Fritz Lang. Zewy a reçu de nombreuses commandes du marchand d'art viennois Friedrich Schwarz. Zewy participe régulièrement aux expositions du Künstlerhaus de Vienne. Nombre de ses peintures sont publiées dans le «Gartenlaube» et sur des cartes postales. Le 24 avril 1925, Zewy reçoit le titre de «citoyen de la ville de Vienne».
Waldemar Kolmsperger l'Ancien
Waldemar Kolmsperger (né le 5 septembre 1852 à Berchtesgaden et mort le 19 avril 1943 à Munich), généralement appelé «l'Ancien» pour le distinguer de son fils du même nom, est un peintre allemand de style néo-baroque.
Waldemar Kolmsperger était le fils de Theodor Karl Kolmsperger, enseignant à l'école publique et organiste de la ville, et de son épouse Wilgefort, née von der Thann. Il a grandi en Haute-Bavière, a fait un apprentissage à Teisendorf, Berchtesgaden, Feldkirchen et Wurmannsquick, puis a été compagnon peintre décorateur et peintre sur tonneau. Il ne put commencer des études académiques de peinture qu'après avoir effectué son service militaire, entre 1874 et 1877. Carl von Piloty permit alors au jeune soldat, qui était de service dans le bureau topographique de l'état-major général, d'utiliser la salle des antiquités pendant son temps libre, et Kolmsperger poursuivit plus tard ses études à l'académie des arts de Munich jusqu'en 1889. Ses professeurs à l'académie furent Julius Benczur, Andreas Müller, Georg Löfftz, Wilhelm von Diez et Georg Hiltensperger.
En 1877, il épousa Maria Bernstetter (1854-1927), avec laquelle il eut sept enfants.
Pendant ses études, il fut appelé à participer à la peinture de la salle de l'hôtel de ville de Landshut ; de même, il participa, d'abord comme assistant, puis de manière indépendante, à la peinture du château de Hohenschwangau. Au château de Neuschwanstein, il a décoré le couloir menant à la salle des chanteurs avec les allégories du salut, de la constance, de la fidélité et de la tempérance ; il a également réalisé la représentation de saint Georges dans la salle du trône (1884). L'école Stieler à Munich porte une peinture de Kolmsperger sur sa façade.
En outre, Kolmsperger s'est occupé de la restauration et de la peinture d'églises du 18ème siècle. En 1887, il a peint le plafond de la chapelle de la Vierge Marie à Lauda, représentant l'Assomption de la Vierge. Il a également peint un mur du cimetière de Lauda avec un saint Michel. En 1890, il décore l'église paroissiale de Sonthofen d'un tableau d'autel et d'autres peintures.
En 1895, il peint la coupole du Jugement dernier dans l'église paroissiale Saint-Nicolas de Murnau, qui couvre plus de 500 mètres carrés et vaut à l'artiste le titre de professeur royal. Il est également chargé de peindre le couloir est du palais de justice de Munich et la maison de cure de Reichenhall. Alors que dans ces œuvres, il réalisa des compositions mouvementées dans le style baroque, il peignit la mort de Saint-Nicolas dans l'église Saint-Nicolas de Landshut dans le style gothique, tout comme les mystères du rosaire douloureux dans l'église de Mahlberg à Baden.
Il a conçu un cycle d'images du rosaire en collaboration avec H. O. Walker pour une église de Philadelphie. En outre, il a créé en 1883 les modèles des vitraux royaux de l'église paroissiale de Munich-Giesing avec des scènes de la vie de Jésus et, probablement quelques années plus tard, les projets des vitraux de la cathédrale de St. Benno à Munich acheta en 1897 une tête de Christ de Kolmsperger, réalisée en technique de mosaïque.
Pour l'église paroissiale de Landsberg am Lech, Kolmsperger peint en 1902 et 1903 un vaste médaillon représentant l'Assomption de la Vierge ainsi que des représentations des docteurs de l'Eglise Jérôme et Augustin. En 1904, il réalisa les peintures de plafond pour le monastère et l'église de Roggenburg. Trois de ses esquisses à l'huile sur la prophétie de Siméon, l'Annonciation et la Nativité se trouvent dans le musée du monastère.
En 1906, la nouvelle église paroissiale de St. Andreas à Nesselwang fut inaugurée et il la décora également de grandes peintures avec l'aide de son fils. En outre, il restaura à cette époque les fresques de Johann Baptist Enderle dans l'église paroissiale de St. Ulrich à Seeg et les peintures d'Enderle à St. Ignaz à Mayence. Il restaura les fresques de l'église des Jésuites à Mannheim, à nouveau avec l'assistance de son fils. En 1907, il réalisa les peintures de plafond pour l'église de l'hôpital du Saint-Esprit à Munich ainsi que des retables pour l'église paroissiale de Großaiting. En 1909, il réalisa une peinture de Saint Sébastien à Gebsattel, et entre 1910 et 1911, il peignit l'ancienne église abbatiale de Saint Nabor à Saint Avold en Lorraine. En 1911, Kolmsperger réalisa un retable de maître-autel à Au bei Berchtesgaden. En 1920, il réalisa plusieurs tableaux pour l'église Saint-Wolfgang à Munich et, en 1921, le tableau du maître-autel de la Kollegienkirche à Ehingen an der Donau. Pour la vieille pharmacie du Deutsches Museum, il réalisa la peinture de plafond (secco) «L'art de guérir: Esculape et Hygieia avec une licorne». Dans les années qui suivirent, il conçut une peinture en mosaïque pour l'église de l'hôpital ducal à Munich ainsi que des peintures pour l'église paroissiale d'Übersee et les peintures du plafond de l'église paroissiale de Kiefersfelden (1926); il réalisa d'autres œuvres pour des bâtiments à Obernzell près de Passau, Münster près de Donauwörth, Au près de Bregenz et la cathédrale de Notre-Dame de Lindau. À Kassel, la salle de l'hôtel de ville a été décorée d'une œuvre de Kolmsperger. Au Bayerisches Nationalmuseum de Munich, il a réalisé la peinture du plafond de la petite coupole de la salle 32, sur le thème du Saint-Esprit.
Kolmsperger fut membre de la Münchner Künstlergenossenschaft de 1890 à 1908 et devint membre honoraire de l'Académie des beaux-arts de Munich en 1903. En 1893, il fut l'un des membres fondateurs de la Société allemande d'art chrétien. Il a été actif en tant que peintre jusqu'en 1931, la plupart du temps avec des commandes publiques, puis, pour des raisons d'âge, uniquement en tant que consultant. Il a été enterré au Waldfriedhof de Munich.
Son fils Waldemar, qui a d'abord été formé par lui, s'est lui aussi plu à réaliser des peintures de plafond monumentales, souvent en collaboration avec son père. Waldemar Kolmsperger l'aîné et le cadet ont entre autres décoré plusieurs paquebots de la ligne Hambourg-Amérique avec des peintures de plafond. Parmi eux, les navires Vaterland alias Leviathan, Bismarck et New York. Le gendre de Waldemar Kolmsperger, Franz Xaver Dietrich, a également travaillé avec lui à certaines périodes.
Selon Ulrike Steiner, Kolmsperger dirigeait un atelier «comme un peintre de l'époque baroque».
Plus de cent ans après sa création, un modèle en carton de la coupole de l'église de Murnau a été redécouvert en 2009 dans le grenier de l'église, modèle que Kolmsperger avait créé avant de peindre cet édifice. Le modèle a un diamètre d'à peine deux mètres, la coupole originale, l'une des plus grandes de Bavière à l'époque de sa construction, est plus de neuf fois plus grande. En 2014/15, la maquette a été exposée au musée du château de Murnau.
Luigi Chialiva
Luigi Chialiva était un peintre suisse né à Caslano, le 16 Juillet 1841, et décédé à Paris le 7 Avril 1914.
Né en Suisse à Lugano, dans la partie Italophone, Luigi Chialiva est le fils d’Abbondio Chialiva et de Maria Medina. Sa famille, assez fortunée, était très engagée dans la vie politique et fut obligée de s'exiler au Mexique avant de rentrer en Italie. De 1842 à 1865, il habite la villa Tanzina à Lugano, où il aperçoit des hommes politiques influents, tels Mazzini ou Cattaneo.
Très jeune porté vers l'architecture, il devient l’élève de Gottried Semper (1803-1879), réfugié politique en Suisse. Il fréquente entre 1859 et 1861 l’Institut Polytechnique de Zurich et l’Atelier du peintre paysagiste Antonio Fontanesi (1818-1882) de 1861 à 1863, à Milan. Au cours de ce séjour, il rencontre Richard Wagner (1813-1883) qui l'impressionne fortement et dont il devient l’admirateur. Ce goût pour l'architecture l'amena, quelques années plus tard, à s'associer au projet de maison de Sézille, maison qui existe encore rue du Maréchal-Leclerc à Écouen, pour en assurer la décoration.
Bien qu'architecte en 1861, il abandonne ce métier en 1864 et se passionne désormais pour la peinture. Il suit alors les cours de Carlo Mancini (1829-1910) en 1863 et 1864 (on ne trouve pourtant pas trace de son inscription, sans doute à cause de l’aspect privé de cet enseignement) et ceux de l'Académie de Brera en 1864 où il expose d'ailleurs cette année là. Il participe à des expositions à Milan et à Turin. Il y présente se première toile le Marché aux herbes, sur la place Castello de Milan, puis une quinzaine d'autres entre 1865 et 1870. Après avoir commencé comme paysagiste, il s'oriente vers la peinture animalière.
En 1867, il s'inscrit à l'Académie royale milanaise pour étudier le nu, enseignement qui lui sera très utile. C'est également en 1867 qu'il découvre la France, en allant visite l'Exposition universelle de Paris avec Ferdinand Heilbuth (1826-1889), un peintre déjà renommé, rencontré à Rome en 1865. Il sera l'un de ses maîtres à partir de 1874 et aussi l'un de ses exécuteurs testamentaires.
Très doué pour la peinture, il obtient dès 1868 le premier prix de la fondation Mylius, où il expose une toile représentant sa basse-cour. La mort de son père, à la fin de l’année 1870, accélère son désir de partir pour la France. On sait qu’il a visité l'exposition de Turin avec son ami Ferdinand Heilbuth. Son arrivée à Paris se situe autour de l'année 1872. Il devient l'ami d'Edgar Degas (1834-1917), d'origine italienne par son grand-père, avec qui il s'est lié d'amitié à Rome. Il en subit l'influence picturale et, preuve de son savoir-faire, il lui restaure deux toiles endommagées accidentellement (Intérieur et Le viol). Il fait partie de ses amis, fréquente un cercle d'artistes italiens nommé Circula della polenta, qui comprend, entre autres, Guiseppe De Nittis (1846-1884), auquel se joint parfois Émile Zola (1840-1902) et les frères Goncourt. Il côtoie également Guiseppe Verdi (1813-1901).
Arthur Trevor Haddon
Arthur Trevor Haddon (22 août 1864 - 13 décembre 1941), également connu sous le nom de Trevor Haddon, était un peintre et illustrateur britannique.
Haddon était un peintre et aquarelliste de paysages italiens et espagnols et de paysages ruraux. Il a étudié à la Slade School à partir de 1883 avec le professeur Alphonse Legros et à Madrid en 1886-87. À son retour en Angleterre, il a travaillé avec Sir Hubert Herkomer de 1888 à 1990. Haddon vit et travaille à Rome en 1896-7.
Il expose dans les principales galeries londoniennes à partir de 1883, notamment 12 œuvres à Suffolk street, 1883-90, dont «A Country Hack», «The Cabbage Garden» et «Berkshire Meadows». Il a également exposé à la Royal Academy, notamment des vues d'Espagne et des portraits. Il a été élu RBA en 1896 et a présenté plusieurs expositions personnelles à Londres au début des années 1900, notamment aux Leicester Galleries (1902), à la Chenil Gallery (1906) et aux Chenil Galleries (1908).
Il a beaucoup voyagé en Amérique du Nord et du Sud, notamment au Venezuela, entre 1921 et 1930. Auteur de The Old Venetian Palaces, Southern Spain et d'autres ouvrages. A vécu principalement à Londres et, plus récemment, à Cambridge, où il est décédé le 13 décembre 1941, à l'âge de 77 ans.
Haddon est surtout connu pour ses scènes orientales et espagnoles, de cour et de marché avec des personnages et de Venise.
Jules Trayer
Jean-Baptiste Jules Trayer, né le 20 août 1824 à Paris, et mort dans la même ville le 1er janvier 1909, était un peintre français.
Jean-Baptiste Jules Trayer est le fils du peintre paysagiste Joseph Jean Trayer. Sa mère était Geneviève Françoise Barrois. Il s'est marié le 30 août 1851 à Paris avec Zulime Neuhaus dit Maisonneuve (1832-1861).
Il est né à Paris et a étudié avec son père avant d'entrer à l'École des beaux-arts de Metz et à l'Académie suisse de Paris. Il expose pour la première fois au Salon de Paris en 1847. Dans les années 1850, il expose des compositions inspirées par l'histoire et la littérature, puis se tourne vers les sujets de genre, qui deviennent sa spécialité. Il travaille à la fois à l'huile et à l'aquarelle, et traite souvent des thèmes paysans dans ses œuvres.
Des années 1860 aux années 1880, Trayer a peint de nombreux intérieurs et scènes rurales - invariablement axés sur les activités des femmes - à Quimperlé et à Pont-Aven, à une époque où les peintres naturalistes affluaient en Bretagne pour dépeindre les paysages accidentés et les ports de pêche pittoresques de la région, ainsi que la vie quotidienne des Bretons avec leurs coutumes traditionnelles, leurs costumes distinctifs et leurs pratiques religieuses pieuses.
Il obtient une médaille de 3e classe au Salon de Paris de 1853 et à celui de 1855. Il présente également des œuvres à la Société des amis des arts de Bordeaux de 1854 à 1875.
Charles Sprague Pearce
Charles Sprague-Pearce était un peintre américain né à Boston, dans le Massachusetts, le 13 octobre 1851 et mort à Auvers-sur-Oise le 18 mai 1914.
En 1873, il devient l'élève de Léon Bonnat à Paris et, après 1885, il vit à Paris et à Auvers-sur-Oise. Il peint des scènes égyptiennes et algériennes, des paysans français et des portraits, ainsi que des œuvres décoratives, notamment pour le Thomas Jefferson Building à la Bibliothèque du Congrès à Washington. Il a reçu des médailles au Salon de Paris et ailleurs, et a été fait Chevalier de la Légion d'honneur française, décoré de l'Ordre de Léopold, Belgique, de l'Ordre de l'Aigle rouge, Prusse, et de l'Ordre du Dannebrog, Danemark.
Parmi ses tableaux les plus connus figurent La décapitation de saint Jean-Baptiste (1881), La prière (1884), Le retour du troupeau et La méditation. Pearce fait également partie de ceux qui ont connu et peint la muse de Capri, Rosina Ferrara.
Au milieu du XIXe siècle, avant que l'Amérique n'ait véritablement établi sa prétention à l'originalité artistique, les artistes américains ont été séduits par la fascinante scène artistique parisienne. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, un groupe important d'artistes américains s'est rassemblé en France, parmi lesquels Mary Cassatt, James Abbot MacNeill Whistler - bien que ce ne soit que temporaire - et Daniel Ridgway Knight, parmi beaucoup d'autres. Un autre artiste américain, qui n'a pas reçu suffisamment d'attention, est Charles Sprague Pearce, dont la présence à Paris et plus tard à Auvers-sur-Oise a été importante pour la propagation et l'appréciation de l'art américain, même s'il a continué à être fortement influencé par les styles artistiques européens prédominants de l'époque. Commentant la diversité de l'œuvre de Charles Sprague Pearce, Dodge Thompson («Charles Sprague Pearce: a forgotten realist of the gilded age», The Magazine Antiques, vol. 144 (5), pg. 682) a écrit que:
Pearce était l'un des peintres américains expatriés en Europe les plus curieux et les plus ambitieux de son époque. Il a expérimenté à plusieurs reprises le réalisme, l'historicisme néo-grec, l'orientalisme (à la fois moderne et biblique), le naturalisme en plein air, le japonisme, l'impressionnisme, le symbolisme et le pointillisme.
Le mélange d'exotisme et de popularité de Pearce l'a conduit à devenir un artiste recherché tant en Europe qu'en Amérique, perpétuant l'intérêt pour l'esthétique orientaliste, parmi de nombreuses autres préoccupations, ainsi que la recherche de nouveaux styles et d'une iconographie fortement influencée par ce qui était montré lors des expositions publiques du Salon.
Charles Sprague Pearce est né le 13 octobre 1851 dans une famille aisée de Boston. Dès son plus jeune âge, il baigne dans un environnement qui nourrit son goût pour les arts : ses parents jouent du piano et du violon, et son père est marchand de porcelaines chinoises. Le père de Pearce devait être très conscient de la ferveur croissante avec laquelle les collectionneurs commençaient à rechercher ces œuvres exotiques, ce qui suggère également sa compréhension des tendances artistiques de l'époque. C'est la première fois que Pearce découvre des objets qui influenceront plus tard une grande partie de son travail à mi-carrière. Cependant, avant de pouvoir expérimenter des innovations artistiques, il est inscrit à la Brimmer School, puis à la prestigieuse Boston Latin School, où il fait preuve de ses premiers talents artistiques. Après avoir terminé ses études, Pearce travaille pendant cinq ans avec son père dans son entreprise d'importation de produits chinois, Shadrach H. Pearce and Co. mais il se rend vite compte qu'il veut poursuivre une carrière d'artiste et part pour Paris en août 1873.
Après son arrivée à Paris, Pearce s'inscrit dans l'atelier de Léon Bonnat, un peintre académique de premier plan qui avait atteint un haut degré de prestige avec des scènes de genre, des peintures d'histoire et des portraits, et qui possédait également son propre atelier pour les étudiants. Au cours de sa carrière, Pearce a généralement suivi ces mêmes catégories de peinture, se concentrant d'abord sur les peintures d'histoire, souvent d'orientation biblique, puis réalisant des portraits et, dans la dernière partie de sa carrière, de nombreuses scènes de genre. Ses premières œuvres, cependant, ont été inspirées par ses ambitieux voyages et montrent souvent une forte influence de Bonnat dans le modelage du sujet et le traitement de l'ombre et de la lumière.
Vers la fin de l'année 1873, Pearce et l'Américain Frederic Arthur Bridgman, également issu de l'atelier de Bonnat, partent pour l'Égypte et passent trois mois à descendre le Nil, accumulant une multitude de dessins et s'immergeant dans une culture qui ne leur est pas familière. Il s'agit d'un voyage spontané, rendu nécessaire par le fait que Pearce a contracté une tuberculose et qu'il se rend en Égypte pour tenter de se soigner grâce au climat plus chaud. Pearce devait également avoir d'autres motivations pour se rendre en Égypte, l'une d'entre elles étant que l'exotisme de l'Orient attirait les artistes et avait inspiré l'utilisation de thèmes orientalistes dans de nombreuses œuvres du Salon. Les tableaux de Gérôme, Eugène Fromentin et Eugène Delacroix dépeignaient, souvent avec une vraisemblance quasi photographique, les coutumes, les vêtements et les paysages des pays orientaux. L'année suivante, Pearce quitte à nouveau Paris, cette fois pour l'Algérie, où il passe les mois d'hiver à absorber la vie et la culture d'un autre pays étranger, enrichissant ainsi son répertoire de thèmes orientaux.
De retour à Paris en 1874, Pearce fait ses débuts au Salon en 1876 avec le portrait d'une Américaine, Miss Ellen Hardin Walworth. Malgré sa nouvelle expérience en Égypte et en Algérie, Pearce choisit de présenter un portrait et non une œuvre inspirée de ses voyages. Dès le Salon suivant, Pearce s'oriente vers la représentation de scènes historiques, probablement sous l'influence de Bonnat. Il expose La Mort du Premier Né au Salon de 1877 et intègre des détails orientaux, basés sur ses connaissances de première main, dans la composition. Bien qu'il ne s'agisse plus d'un sujet très populaire ou progressiste pour de nombreux artistes, le traitement de l'histoire biblique par Pearce n'est pas surprenant car «...depuis sa jeunesse, Pearce voulait être un peintre religieux de grands sujets bibliques...» (Mary Lublin, Une rare élégance). (Mary Lublin, A Rare Elegance: The Paintings of Charles Sprague Pearce, New York: The Jordan-Volpe Gallery, 1993, p. 11) Vis-à-vis des préoccupations sociales et religieuses de la Troisième République, cela était tout à fait approprié puisque la France était zélée dans ses efforts pour retrouver la religiosité à une époque où elle était menacée par la modernité laïque.
Même si Pearce travaillait sur des thèmes bibliques, il était également influencé par l'intérêt prédominant pour l'orientalisme et la représentation des détails ethnographiques. Pour mieux expliquer cette importance, Thompson (p. 683) écrit à propos de La Mort du Premier Né de Pearce que:
Comme de nombreux peintres académiques à l'ère des découvertes archéologiques, Pearce a inclus des artefacts à des fins de vraisemblance. Selon un égyptologue, la peinture murale partielle au-dessus des pleureuses est dérivée d'illustrations publiées de peintures de tombes du Nouvel Empire à Thèbes, et la caisse de momie pourrait être basée sur celle du Musée du Louvre à Paris... Les Lamentations ont néanmoins établi la réputation de Pearce en tant qu'artiste sérieux et ont été exposées à New York, Boston, Philadelphie et Chicago.
Si Pearce a pu représenter des objets réels, leur disposition ensemble était parfois anachronique, un oubli qui a suscité peu d'intérêt de la part du public, comme le décrit Mary Lublin (p. 17):
Si la composition ne démontre pas les connaissances de l'artiste en matière d'art égyptien, ses détails crédibles, bien qu'inexacts, fournissent le contexte historique convoité par les jurés du Salon et les mécènes. La tentative de Pearce de visualiser un récit relaté dans l'histoire de l'Exode illustre la fascination du dix-neuvième siècle pour l'authentification de la Bible.
Pearce continue d'exposer des sujets bibliques aux Salons de 1879 (Le Sacrifice d'Abraham) et de 1881, recevant une mention honorable à ce dernier pour Décollation de Saint Jean-Baptiste. Cette œuvre a ensuite été exposée à l'Academy of Fine Arts en Pennsylvanie où elle a reçu une première place et a été vendue à l'Art Institute of Chicago - l'œuvre a par la suite été retirée de la collection.
L'intérêt de Pearce pour l'orientalisme et l'exotisme l'a amené à s'intéresser à l'engouement actuel pour le japonisme, l'amour de tout ce qui est japonais, porté par des magasins comme celui de Siegfried Bing dans la rue Chauchat, La Porte Chinoise de Madame Desoye, et des publications comme Le Japon Artistique. De plus en plus d'artistes, comme Edouard Manet, James MacNeill Whistler et Edgar Degas, commencent à collectionner des objets «orientaux» et à remettre en question leur utilisation des effets spatiaux afin de simuler une sorte de peinture « japonaise », avec des kimonos, des éventails et des porcelaines japonaises dans un cadre souvent européanisé. Femme à l'Éventail de 1883 est un bon exemple de l'intégration d'objets orientaux par Pearce, montrant une femme européenne vêtue d'un kimono et tenant un éventail japonais. Fidèle à cet intérêt, Pearce expose Fantaisie (Fantasie) à l'Académie des beaux-arts de Pennsylvanie, à Philadelphie. L'œuvre est très appréciée et «attire l'attention universelle», lui valant une médaille de troisième classe et marquant un tournant dans la carrière de Pearce ainsi qu'un renforcement de ses pouvoirs artistiques. (Thompson, 684)
Peu satisfait, Pearce aborde un autre thème: le paysan, un thème qui a une histoire longue et durable non seulement dans les œuvres d'artistes tels que Jean-François Millet et Charles-François Daubigny, mais aussi dans l'histoire sociale de la France. Une des premières compositions paysannes de Pearce est Porteuse d'eau, qui lui vaut une médaille de troisième classe au Salon de 1883. En 1885, Pearce s'installe à Auvers-sur-Oise, où il restera jusqu'à la fin de sa vie et où il s'adonne à sa créativité en s'entourant de la nature. Il expose Peines de Cœur au Salon de la même année, une peinture qui est également présentée à l'Académie de Pennsylvanie où elle remporte la médaille d'or Temple pour la meilleure peinture de figure.
À la fin des années 1880, Pearce continue à s'intéresser aux thèmes paysans tout en intégrant des peintures pastorales dans son œuvre. Il continue à exposer chaque année au Salon, tout en participant à plusieurs expositions internationales en Belgique, en Angleterre, en Allemagne et en Amérique. Les années suivantes, à commencer par son élection au jury de l'Exposition universelle de 1889, le voient s'engager dans un certain nombre d'activités ambitieuses qui contribuent à sa reconnaissance, notamment la présidence du comité consultatif de Paris pour l'Exposition universelle de Chicago en 1893 et du comité de Paris pour l'Exposition d'achat de la Louisiane à St. Louis en 1904. Plus important encore, il a contribué à l'organisation de la première exposition d'art américain à grande échelle en Belgique pour l'exposition universelle d'Anvers de 1894. Bien que Pearce ait adopté un style et des sujets typiquement français, il est clair qu'il était toujours intéressé par la promotion du travail d'autres artistes américains, en particulier ceux qui avaient un lien étroit avec la France. Il a également été nommé Chevalier de la Légion d'Honneur en 1894.
La dernière exposition de Pearce au Salon a eu lieu en 1906, lorsqu'il a présenté Jeune Picarde. Il meurt à Auvers-sur-Oise en 1914.
La contribution des artistes américains, en particulier ceux qui travaillaient dans un style typiquement français, mais qui n'étaient pas aussi controversés que le groupe impressionniste entrant, peut souvent être éclipsée. Pourtant, en adoptant ces représentations typiquement françaises, Charles Sprague Pearce s'adressait à une clientèle et à un public qui appréciaient ses images précisément parce qu'elles s'inscrivaient dans la même veine que celles de nombreux artistes précédents du dix-neuvième siècle. Son travail répondait aux intérêts de l'époque, allant d'une obsession pour le Moyen-Orient et l'Extrême-Orient à des objectifs plus sociaux dans la représentation du paysan. Pearce s'est totalement immergé dans la vie et la culture artistique de Paris et a été acclamé tout en continuant à soutenir d'autres artistes et expositions américains.
L'artiste a également reçu d'autres distinctions internationales: Chevalier, Ordre du Roi Léopold, Belgique (1895); Vice-président et membre fondateur de la Paris Society of American Painters et Chevalier, Ordre de l'Aigle Rouge, Prusse (1897); Chevalier, Ordre de l'Aigle Rouge, Danemark (1898); Académicien national associé, National Academy of Design, New York (1906); et promu à titre posthume Académicien national de la National Academy of Design, New York (1920).
Aujourd'hui, des œuvres de Pearce se trouvent notamment au Metropolitan Museum of Art de New York, au Virginia Museum of Fine Arts et à la National Gallery of Art de Washington.
Emily Eyres
Emily Eyres est une peintre anglaise née en 1850 et décédée en 1910.
Elle fut une rare peintre britannique de portrait et de genre. Elle a exposé à la Royal Academy de 1899 à 1904 et a notamment peint «A Bachelor» en 1899.
Eyres est enregistrée comme vivant à Walton on Thames pendant la période où elle exposait à la R.A., son mari John W Eyres était un artiste paysagiste et a également exposé à la R.A.
Les registres d'exposition de la Walker Gallery, à Liverpool, mentionnent Eyres, et un portrait d'elle fait partie de la collection permanente de la Mercier Gallery, à Harrogate, mais on sait peu de choses sur cette artiste talentueuse.
Les dernières peintures d'Eyres ont été influencées par les impressionnistes britanniques et «Shadows» capture magnifiquement cet impressionnisme avec de larges coups de pinceau et une belle utilisation de l'ombre et de la lumière. Shadows a été exposé à la Royal Academy aux côtés des principaux impressionnistes britanniques de l'époque, et est probablement son œuvre la plus importante.
Alfred George Stevens
Alfred George Stevens, né le 30 décembre 1817 à Blandford Forum (Dorset), et mort le 1er mai 1875 à Londres, est un peintre et sculpteur anglais, enterré au cimetière de Highgate.
Fils d'un peintre en bâtiment, Alfred Stevens a, dans la première partie de sa carrière, réalisé quelques peintures pendant son temps libre. En 1833, le recteur de sa paroisse lui permet d'aller en Italie où il passe neuf ans à étudier à Naples, Rome, Florence, Milan et Venise. Il n'a jamais étudié dans une école anglaise. En 1841, le sculpteur Bertel Thorvaldsen l'emploie pendant un an à Rome.
Par la suite, Alfred Stevens quitte l'Italie pour l'Angleterre et, en 1845, obtient un poste dans une école de design à Londres où il est resté jusqu'en 1847. En 1850, il devient directeur artistique d'une entreprise de Sheffield spécialisée dans le bronze et le métal. En 1852, il retourne à Londres.
En 1856, Stevens concourt pour le Monument à Wellington érigé dans la cathédrale Saint-Paul de Londres. Stevens mène à bien ce projet pour 20000 livres sterling, une somme qui s'est avérée tout à fait insuffisante. Il a consacré la plus grande partie de sa carrière à ce grand monument, constamment harcelé et usé par l'ingérence du gouvernement, faute d'argent notamment. Alfred Stevens n'a pas vécu suffisamment longtemps pour voir le monument terminé.
Étant donné les nombreuses années qu'il a passé sur ce travail, Stevens n'a pas produit beaucoup d'autres sculptures.
L'un de ses élèves est Edgar Bundy.
Albert George Stevens
Albert George Stevens était un artiste anglais né en 1863 et mort en 1925.
Il était l'un des membres fondateurs du célèbre Staithes Art Club (fondé en 1901), basé dans les environs de Whitby. Il est né à Biggleswade, dans le Bedfordshire, où son père était médecin. Albert George Stevens a étudié à l'Académie d'Anvers après la mort de son père et a eu tendance à peindre principalement à l'aquarelle. Son style était impressionniste, ses sujets étaient principalement des paysages du Yorkshire dans lesquels il capturait parfois les enfants locaux jouant, le fermier menant ses moutons, des intérieurs avec des dames prenant le thé ou arrangeant des fleurs ou des tâches plus domestiques telles que l'heure de la traite des vaches.
Albert George Stevens a beaucoup exposé à la Royal Academy, à la Walker Gallery Liverpool, au Royal Institute of Painters in Watercolours et à la Yorkshire Union of Artists.
Alfred Stevens
Alfred Émile Léopold Stevens, né le 11 mai 1823 à Bruxelles et mort le 24 août 1906 à Paris, était un peintre belge. Élève d'Ingres à École nationale supérieure des beaux-arts de Paris à partir de 1844, sa carrière a connu une ascension fulgurante tant en Belgique qu'en France où il a passé la plus grande partie de sa vie. Très introduit dans les milieux artistiques et mondains de la capitale, il était l'ami d'Édouard Manet, Berthe Morisot, Alexandre Dumas (fils) tandis que son frère, Arthur Stevens, marchand d'art installé à Paris et à Bruxelles, œuvrait pour faire connaître les peintres français. Stevens a en commun avec Manet un modèle féminin: Victorine Meurent qui pose pour Olympia.
D'abord en retrait du courant impressionniste, aimé pour ses scènes de genre dont le sujet est en majorité de jeunes élégantes, ses tableaux se vendent à des prix très élevés. Mais à partir de 1883, saisi d'un doute devant la montée de l'impressionnisme, Stevens a reconsidéré sa peinture et a réalisé des paysages impressionnistes. Pour l'Exposition universelle de 1889, il reçoit la commande d'une fresque panoramique, aujourd'hui propriété des musées des beaux arts de Bruxelles: Le Panorama du siècle.
Fils du Bruxellois Léopold Stevens (mort en 1837) ancien officier passionné de peinture et collectionneur en particulier des œuvres de Théodore Géricault et Eugène Delacroix, Alfred Stevens est le frère du peintre animalier Joseph Stevens et du marchand de tableaux Arthur Stevens (1825-1890). Il est aussi le père du peintre Léopold Stevens.
Après une formation dans l'atelier de François-Joseph Navez, il est très vite lancé à Paris où il s’est installé en 1844 sur les conseils de Camille Roqueplan, dont il a fréquenté l'atelier. Il devient l'ami d'Édouard Manet, Charles Baudelaire, Aurélien Scholl. Il a été admis à l'École nationale supérieure des beaux-arts, dans l'atelier d'Ingres. À cette époque, Stevens paraît dans le registre des copistes du Louvre en tant qu'élève du peintre d'histoire Joseph-Nicolas Robert-Fleury3. Il fréquente ensuite l'atelier du peintre de genre Florent Willems, chez qui il trouve ses premiers modèles4. Il retourne ensuite à à Bruxelles où il expose en 1851 des tableaux parmi lesquels Le Soldat blessé, première esquisse d'un genre qu'il approfondit avec des œuvres témoignant de la misère urbaine.
De retour à Paris, il présente à l'Exposition universelle de 1855 quatre tableaux : La Sieste, Le Premier jour du dévouement, La Mendiante, et aussi Les Chasseurs de Vincennes dit aussi Ce qu'on appelle le vagabondage, que Émilien de Nieuwerkerke voulait faire retirer car le sujet déconsidérait l'armée impériale, l'œuvre présentant des soldats arrêtant des vagabonds. Le tableau attira l'attention de Napoléon III, qui ordonna que les soldats ne soient plus employés à chasser les pauvres dans les rues, et que les pauvres soient transportés en voiture à la Conciergerie.
Le peintre abandonne bientôt les miséreux comme veine d'inspiration pour se consacrer aux représentations de la femme contemporaine, alternant encore avec des scènes militaires. Au Salon d'Anvers, la même année, l'artiste est décoré par le roi Léopold Ier pour son tableau Chez soi, représentant une jeune femme se chauffant. En 1858, il épouse Marie Blanc. Il a pour témoins Alexandre Dumas (fils), Eugène Delacroix et un grand nombre de personnalités des arts.
À partir de 1860, il connaît un énorme succès grâce à ses tableaux de jeunes femmes habillées à la dernière mode posant dans des intérieurs élégants, à la fois intimistes et mondains. Ceux exposés au Salon de peinture et de sculpture de 1861 lui valent un grand nombre d'admirateurs. Il présente entre autres: Tous les bonheurs ayant pour sujet une femme allaitant, huile sur toile, 116,5 × 89,5 cm, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, à Bruxelles,Une Veuve et ses enfants, huile sur toile, 114,5 × 160,5 cm, Musées royaux, Mauvaise nouvelle, encore intitulée La Lettre de rupture, huile sur toile 745 × 54 cm conservée au musée d'Orsay, Le Bouquet surprise, Une mère, Le convalescent...
En 1862, Édouard Manet peindra dans l'atelier du peintre belge - 18, rue Taitbout - plus spacieux que le sien. L'huile sur toile Le ballet espagnol, 60,9 x 90,4 cm, est exposée à Washington (The Phillips Collection).
Le 10 mai 1863, Stevens rencontre Whistler à Londres, quelques jours après l'ouverture du Salon de peinture et de sculpture de Paris où Stevens expose plusieurs toiles; tandis que Whister présente sa Fille en blanc (Symphony in White, N°1: The White Girl) au salon des refusés, ouvert le 15 mai 1863.
Dans les années qui vont suivre, Alfred Stevens est non seulement un peintre reconnu, mais c'est aussi le plus parisien des Belges, qui va tenter avec son frère Arthur d'introduire les artistes français en Belgique. Arthur propose d'ailleurs un contrat à Edgar Degas pour 12000 francs par an, Alfred pousse Manet à envoyer un tableau au Salon des beaux arts de Bruxelles de 1869, Clair de lune sur le port de Boulogne. Dans les années 1860, Arthur Stevens est le propagandiste de l'école de Barbizon dont le succès ne se révèlera pleinement qu'à partir de 1870 avec la présence à Bruxelles d'une succursale de la Galerie Durand-Ruel.
Il rencontre Baudelaire et Eugène Delacroix, qui le cite dans son Journal du 13 mars 1855 pour le prêt d'une tunique turque. Il influence James Whistler avec qui il partage un enthousiasme pour les estampes japonaises.
Dès 1867, Alfred Stevens a triomphé à l'Exposition universelle où il a présenté 18 toiles, qui lui valent l'obtention de la médaille d'or et la promotion au grade d'officier de la Légion d'honneur, parmi lesquelles : Le Bain et L'Inde à Paris (dit aussi Le Bibelot exotique), que le critique d'art Robert de Montesquiou salue ainsi dans la Gazette des beaux-arts: «Le portrait est celui de Cachemire. Il l'a peint comme son maître Vermeer aurait fait d'une de ces cartes de géographie qu'il donnait pour fond à des femmes pensives.»
Stevens devient un ami de Bazille et un habitué du café Guerbois et du café Tortoni. Avec la vogue du japonisme, il est aussi l'un des tout premiers peintres de l'époque, avec James Tissot, James Whistler ou Édouard Manet, à s'intéresser aux objets d'Extrême-Orient qu'il trouve notamment dans le magasin de La Porte chinoise, rue Vivienne à Paris, fréquenté aussi par ses amis Charles Baudelaire et Félix Bracquemond. Parmi ses premiers tableaux japonisants on trouve La Dame en rose de 1866, suivi par Le Bibelot exotique de 1867, La collectionneuse de porcelaines en 1868, puis une série de plusieurs toiles de jeunes femmes en kimono réalisées vers 1872. Confirmé par Claude Pichois, Adolphe Tabarant révèle aussi que sous le pseudonyme de J. Graham il a donné au journal Le Figaro plusieurs chroniques vantant le talent de Manet, dont Le Déjeuner sur l'herbe qui figure au Salon des refusés.
Sa carrière encouragée par Mathilde Bonaparte et la princesse de Metternich a connu une ascension fulgurante. Mais en dépit du confort que procure la célébrité, Stevens demande à Étienne Arago, maire de Paris, l'autorisation de s'engager dans la Garde nationale pour combattre aux côtés de ses amis lors du Siège de Paris (1870). «Je suis à Paris depuis vingt ans, j'ai épousé une Parisienne, mes enfants sont nés à Paris, mon talent, si j'en ai, je le dois en grande partie à la France.»
C'est encore par l'intermédiaire d'Alfred Stevens que Manet va faire la connaissance du marchand de tableaux Paul Durand-Ruel, et de son cercle de relations : Degas, Morisot. Tout-Paris fréquente désormais l'atelier de Stevens situé d'abord au 12, rue Laval qui deviendra, le 10 juin 1885, le second cabaret du Chat Noir de Rodolphe Salis dans les locaux du peintre, et où sont jouées des pièces pour un théâtre d'ombres imaginé par Henri Rivière, puis rue des Martyrs et, à partir de 1880, rue de Calais. Goncourt qui lui rend souvent visite décrit le luxe dans lequel il vit.
À cette même époque, Stevens a créé un atelier de peinture pour femmes avenue Frochot, fréquenté par Sarah Bernhardt dont le peintre fera le portrait. Parmi les élèves les plus assidues de cette école, qui selon l'auteur belge Camille Lemonnier «avait été en son temps la plus belle école de Paris...» certaines se consacreront entièrement à la peinture et seront des artistes reconnues de leur temps comme Louise Desbordes, Alix d'Anethan, Georgette Meunier, Clémence Roth ou Berthe Art. Il faut noter que cette école de peinture pour femmes fut le seul lieu ou s'exerça à proprement dit le professorat de Stevens qui n'avait pas de collaborateurs et ne forma pas de continuateurs. Outre Sarah Bernhardt qui fut une de ses premières élèves et dont le peintre a réalisé plusieurs portraits, il est probable que certaines de ses élèves lui ont servi de modèle en même temps qu'il leur rendait hommage en les immortalisant sur la toile, telle Louise Desbordes pour le portrait en pied de la jeune artiste lyrique dans le tableau Un chant passionné ou Clémence Roth représentant la parisienne amatrice d'art vêtue de noir en allusion à son veuvage dans le tableau Dans l'atelier.
La mort de Manet, en 1883 va beaucoup l'affecter. Stevens traverse une période de doute devant l'arrivée de l'impressionnisme. Commence alors une période de recherche dans laquelle Berthe Morisot joue un rôle prépondérant.
Dans les années 1880 Stevens traverse une crise morale qui l'amène à remettre en question tout ce qu'il fait. Élève d'Ingres, souvent proche de Gustave Courbet, ou de Manet avec Ophelia. Le Bouquet effeuillé, il a peint jusque-là avec une rigueur qu'il abandonne parfois sous l'influence d'autres peintres. C'est le cas de La Jeune mère qui rappelle le style de Berthe Morisot.
Ses peintures s'arrachent, le roi des Belges Léopold II lui commande Les Quatre saisons, les Vanderbilt lui achètent des toiles au prix fort, et pourtant, vers 1883, saisi à la fois d'une grande fatigue physique et d'un doute sur son travail, Stevens part à Menton sur les conseils de son médecin. Et là, il se livre à des expérimentations: des paysages impressionnistes.
Il peint aussi des marines et des scènes côtières dans un style plus libre, presque impressionniste, proche d'Eugène Boudin ou de Johan Barthold Jongkind.
Vers la fin de sa vie, son style n’est pas sans similitude avec celui de son contemporain John Singer Sargent.
Il publie en 1886 Impressions sur la peinture, qui connaît un grand succès.
C'est, en 1900, le premier artiste vivant à obtenir une exposition individuelle à l’École des beaux-arts de Paris.
Il arrête de peindre à partir des années 1890 à la suite de problèmes de santé et il meurt au n°17 avenue Trudaine à Paris en 1906. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (32e division).
Ses tableaux ont été très populaires jusqu'en Amérique, où les tout-puissants Vanderbilt aux États-Unis en achetèrent plusieurs. La plupart restèrent cependant en France ou en Belgique.