Edmond Castan
Pierre-Jean Edmond Castan est né à Toulouse en Haute-Garonne en 1817 et il est mort en 1892.
Il s'oriente rapidement vers le dessin, et suit l'enseignement de Drolling à Paris. Il est ensuite élève de Gérard, et débute au Salon des Artistes Français en 1868.
Durant les années 1870-1880, il réalise surtout des scènes de genre. Le plus souvent, il met en scène, dans des intérieurs paysans, des moments simples de la vie de tous les jours, ou des jeux d'enfants qui confèrent à ses œuvres une fraîcheur particulière.
Plus tard, il envoie également des portraits au Salon, notamment en 1875, et de 1878 à 1880. Sa technique très fine et la multitude de détails qu'il apporte à ses compositions sont remarqués par les amateurs aussi bien français qu'étranger.
Heinrich Hirt
Heinrich Hirt était un peintre allemand né à Furth en 1841 et mort en 1902.
Heinrich Hirt s'est concentré sur les enfants en tant que sujets, son thème étant souvent leurs préoccupations et leur place dans la famille. Le passage rapide de l'innocence de l'enfance et la suggestion des amusements de la jeunesse sont des sujets qui semblent toujours trouver un public appréciateur.
Bien que Hirt ait été bien connu en tant que peintre d'interprétation sentimentale, peu de détails biographiques sont disponibles sur sa vie. Il est né à Furth, en Allemagne, fils du propriétaire d'une fabrique de peignes, Georg Karl Wilhelm Hirt. Son éducation et sa formation artistique ne sont pas connues, mais son frère aîné, le sculpteur Johann Christian Hirt, a fréquenté l'Académie des beaux-arts de Munich. Il est possible que Heinrich y ait également reçu sa formation en suivant les traces de son frère.
L'artiste s'installe à Munich en 1862 et expose ses œuvres dans une grande partie du pays dans les années 1870 et 1880, en particulier à Berlin, Munich et Dresde.
Jan Walraven
Hans Thoma
Hans Thoma, né le 2 octobre 1839 à Bernau en Forêt-Noire et mort le 7 novembre 1924 à Karlsruhe, est un peintre allemand.
D'abord réaliste, son style évolua à partir des années 1880 vers une forme de symbolisme magique et fantastique, puisant dans la renaissance allemande.
Après avoir commencé sa carrière en tant que décorateur d'horloges, Hans Thoma entre en 1859 à l'Académie de Karlsruhe, nouvellement construite, où il a notamment pour professeur Ludwig des Coudres.
Il travaille ensuite, dans les années 1860 à Düsseldorf.
À l'occasion d'un long séjour à Paris, il rencontre Gustave Courbet, qui eut une influence profonde sur son œuvre.
Puis, il partage sa carrière entre Munich et Francfort-sur-le-Main. Il fait partie, avec Wilhelm Trübner (1851-1917), du groupe de peintres de l'éphémère Cercle de Leibl formé après la guerre. Ils peignent ensemble des scènes de la vie rurale.
Il voyage en Italie à Merano et Florence. Il est de ces «romains d'Allemagne» qui trouvent dans l'observation de l'art de la Renaissance les moyens d'une expression contemporaine, qui compta beaucoup dans la genèse du symbolisme européen de la fin du siècle.
Il est proche de Louis Eysen dont il défend le travail après sa mort et peint en compagnie d'artistes à Kronberg im Taunus.
En 1914, il est l'un des signataires du Manifeste des 93.
Sa réputation et son talent sont bien établis après une exposition de 30 de ses toiles à Munich. En dépit de ses études, qui le mettent en contact avec les grands maîtres de l'époque, son style reste assez imperméable aux idées modernes. La peinture de Hans Thoma est davantage influencée par la jeunesse de l'artiste et sa région natale, où il juge la vie simple et idyllique, et par les premiers maîtres allemands, en particulier Albrecht Altdorfer et Lucas Cranach.
Ses paysages qui portent la marque de l'École de Barbizon et de l'impressionnisme naissant, s'en démarquent par leur teneur métaphysique.
Marie Petiet
Marie Petiet est une peintre française née le 20 juillet 1854 à Limoux (Aude) et morte le 16 avril 1893 au Château de La Bezole (Aude).
Eulalie Marie Louise Petiet naît à Limoux (Aude) le 20 juillet 1854 dans une famille de propriétaires terriens. Son père est le baron Léopold Henri Petiet (1819-1885) et sa mère Marie Pauline Eulalie Maraval (1825-1854). Son grand-père, Pierre Claude Petiet, est colonel sous le Premier Empire.
Marie Petiet se marie le 4 février 1886 à Paris avec Étienne Dujardin-Beaumetz, peintre et homme politique de la Troisième République, député puis sénateur de l'Aude, qui fut sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts dans le gouvernement de Maurice Rouvier, de Ferdinand Sarrien, de Georges Clemenceau, d'Aristide Briand, d'Ernest Monis et de Joseph Caillaux.
Elle meurt, sans descendance, le 16 avril 1893 à La Bezole (Aude).
Née dans une famille d'artistes, Marie Petiet est initiée très jeune à la peinture par son père, Léopold et son oncle, Auguste Petiet. Elle commence à exercer son art en réalisant des copies d'après Diego Vélasquez, Pierre Paul Rubens et Frans Hals. Âgée de 13 ans en 1867, elle réalise l'ensemble des chemins de croix de l'église de la Bezole (11), son père et son oncle ayant participé cette année-là à la rénovation de l'édifice.
D'abord élève de Louis Hector Leroux, elle entre ensuite dans l'atelier de Jean-Jacques Henner, qui l'oriente vers l'art du portrait.
L'ensemble de son œuvre est empreint de réalisme, de fraîcheur et de sensualité, mettant en scène la vie et les acteurs de la vie provinciale de l'Aude. Un de ses plus célèbres tableaux est Les Blanchisseuses (Limoux, musée Petiet). Il fut déjà exposé au musée Petiet de Limoux peu avant son envoi au Salon des Beaux-arts de Paris de 1882.
En 1880, Léopold Petiet, père de Marie et maire de La Bezole, fait don de son atelier à la mairie de Limoux pour y installer une école de dessin qui devint par la suite le musée Petiet.
Vouloir prouver des choses qui sont claires d'elles-mêmes, c'est éclairer le jour avec une lampe.
Citation apocryphe introuvable dans l'œuvre d'Aristote qui semble être apparue en 2012 en France.
https://x.com/phraseculte/status/177987270530449408
Voici, en revanche, une authentique citation de Montesquieu extraite de son traité "De l'esprit des lois" (1748), Livre XXV chapitre XIII:
«Quand il s'agit de prouver des choses si claires, on est sûr de ne pas convaincre.»
google.fr/books/edition/%C5%92…
|Vouloir prouver des choses qui sont claires d'elles-mêmes, c'est éclairer le jour avec une lampe.|
Pardonner au méchant, c'est frapper l'innocent.
Proverbe italien mal traduit connu depuis l'ouvrage "Quelque six mille proverbes et aphorismes usuels empruntés à notre âge et aux siècles derniers" de Charles Cahier (1856).
google.fr/books/edition/Quelqu…
«Chi perdona il cattivo, offende il buono.» qui signifie «Celui qui pardonne le mal offense le bien.»
On ne pardonne pas le mal, mais celui qui l'a fait. Cela s'appelle la rédemption.
|Pardonner au méchant, c'est frapper l'innocent.|
Les progrès de l'humanité se mesurent aux concessions que la folie des sages fait à la sagesse des fous.
Citation très peu citée, et depuis peu, jamais sourcée et introuvable dans presque toute l'œuvre de Jean Jaurès à ma disposition (Histoire socialiste tomes 1 à 13, discours, textes de jeunesse, poèmes et autres œuvres). Je suppose qu'elle est apocryphe.
Cette citation vient d'un apocryphe de Charles Okala, Ministre des Affaires étrangères du Cameroun dans son discours lors du "Second Conference of Independent African States", Addis-Abeba , 14-26 juin 1960:
A ceux des Colonisateurs qui croient encore détenir un droit divan sur les populations d'Afrique et d'ailleurs, pourquoi ne pas le dire, car il n'y a pas que l'Afrique qui soit encore asservie, je dirai avec d'Holbach dans son traité de philosophie, et je cite: «La connaissance et les lumières ne sont rien si elles ne contribuent pas au bien-être de la société; la gloire qu'elles obtiennent n'est rien si elles ne nous procurent une félicité durable; les sciences sont méprisables lorsqu'elles n'apportent à l'Homme aucun progrès; le progrès humain se mesure aux concessions que la folie des sages fait à la sagesse des fous.»
L'humanité aura accompli son destin quand toute notre folie aura pris la forme de la sagesse de ceux qui nous exploitent encore.
google.fr/books/edition/Confer…
Voici la vraie citation Paul Thiry, baron d'Holbach extraite de son ouvrage "La Morale universelle" (1776):
Gémissons de ce désordre, et ne cessons point de répéter que les gens de lettres devraient se distinguer par leur concorde, et s'unir pour concourir aux vues de la morale et de la saine philosophie, dont le but invariable ne peut être que de rendre les hommes meilleurs. Les connaissances et les lumières ne sont rien, si elles ne contribuent au bien-être de la société; la gloire qu'elles obtiennent n'est rien, si elles ne nous procurent une félicité durable. Les sciences sont méprisables lorsqu'elles sont stériles; elles sont détestables quand elles contredisent la vraie morale, qui de toutes les sciences nous intéresse le plus. Il n'y a, dit Quintilien, que la sensibilité de l'âme qui rende vraiment éloquent et discret. Un intérêt tendre pour l'humanité doit animer les gens de lettres: c'est l'homme qu'ils doivent éclairer, attendrir sur son propre sort, échauffer pour la vertu; parce que la vertu seule peut bannir les malheurs dont il est la victime, et le mettre en possession du bonheur vers lequel il ne cesse de soupirer. L'étude, selon Pope, la plus importante pour l'homme, c'est l'homme.
google.fr/books/edition/La_Mor…
|Les progrès de l'humanité se mesurent aux concessions que la folie des sages fait à la sagesse des fous.|
Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne. L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.
Citation tronquée extraite du recueil "Les Quatre Vents de l'esprit" de Victor Hugo (1881), Livre satirique, poème XXIV.
Extrait du recueil "Les Quatre Vents de l'esprit" de Victor Hugo (1881), Livre satirique, poème XXIV:
ÉCRIT APRÈS LA VISITE D'UN BAGNE.
Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.
Quatre vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l'école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d'une croix.
C'est dans cette ombre-là qu'ils ont trouvé le crime.
L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.
Où rampe la raison, l'honnêteté périt.
fr.wikisource.org/wiki/Les_Qua…
|Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne. L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.|
Jan Portielje
Jan Frederik Pieter Portielje (20 avril 1829, Amsterdam - 6 février 1908, Anvers) était un peintre néerlando-belge de scènes de genre et de portraits, principalement de femmes.
Il est le dixième des onze enfants de Gerrit Portielje, libraire, et de sa femme Jacoba Zeegers. De 1842 à 1849, il étudie à la Koninklijke Akademie van Beeldende Kunsten avec Valentijn Bing et Jan Braet von Überfeldt. Il fait plusieurs séjours prolongés à Paris de 1851 à 1853 et travaille comme portraitiste, avec une importante clientèle à Bruxelles et à Anvers, où il finit par s'installer.
En 1853, il épouse Eulalie Lemaire (1828-1903), avec qui il aura cinq enfants, dont deux, Gérard et Édouard, deviendront également peintres.
Ses tableaux de genre représentent des femmes élégantes dans des jardins ou des intérieurs luxueux. Certaines sont habillées dans un style orientaliste. Il collabore également avec d'autres peintres, comme Eugène Rémy Maes et Frans Lebret (1820-1909), qui fournissent les arrière-plans et les premiers plans de ses portraits.
Ses peintures se sont avérées particulièrement populaires aux États-Unis et il a travaillé en étroite collaboration avec plusieurs marchands d'art réputés, comme Albert D'Huyvetter et son fils (également nommé Albert), originaires d'Anvers et installés à New York, et les frères Prinz de Chicago.
Il a eu une exposition importante à l'Exposition internationale d'Anvers (1894) et a participé régulièrement à l'Exposition des maîtres vivants de 1848 à 1888. En dehors de la Belgique et des Pays-Bas, ses œuvres sont exposées à la Alfred East Art Gallery à Kettering et à la Bendigo Art Gallery dans l'État de Victoria.
François-Marie Firmin
François-Marie Firmin, dit Firmin-Girard, né le 29 mai 1838 à Poncin (Ain) et mort le 8 janvier 1921 à Montluçon (Allier), était un peintre d'histoire, de sujets religieux, de scènes de genre, de portraits, de paysages, de natures mortes et de fleurs.
François-Marie Firmin-Girard s’établit très jeune à Paris. Il entre à l'École des Beaux-Arts en 1854, dans les ateliers de Charles Gleyre et Jean-Léon Gérôme. Il remporte le deuxième prix de Rome en 1861 et installe son atelier boulevard de Clichy à Paris. À partir de 1859, il expose au Salon de Paris, puis au Salon des artistes français, obtenant de nombreuses médailles. Avec un style tantôt réaliste, tantôt proche de l’impressionnisme, toujours avec une belle lumière, il peint avec une égale facilité des tableaux d'histoire, des scènes de genre, des paysages et des fleurs qui le firent connaître. Parmi ses nombreuses œuvres, on cite Saint-Sébastien, Après le bal, Marchande de fleurs, Les Fiancés, La Terrasse à Onival ou Le Quai aux fleurs. Firmin-Girard fut certainement un des peintres les plus appréciés du public de son époque à Paris, mais vu par certains, dont notamment Émile Zola, comme un artiste des plus convenus.
Il fut un des premiers adeptes de la station d'Onival et y fit bâtir une villa vers 1875. C'est établi à Onival qu'il réalisa de nombreuses toiles des environs.
En 1878, l'écrivain et critique d'art Louis Énault compare l'artiste britannique Frederick Goodall à Firmin Girard :
«M. Goodal est le Firmin Girard de l'Angleterre. Les moindres détails prennent chez lui un caractère de force et de vérité extraordinaires».