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Haynes King


Haynes King (décembre 1831 - 17 mai 1904) était un peintre de genre anglais. Outre les sujets de genre, il a peint des intérieurs, des paysages et des scènes côtières avec des personnages.

King est né à la Barbade en décembre 1831, fils de Robert M. King et de son épouse Maria. Arrivé à Londres en 1854, il devient étudiant à l'Académie Leigh (puis Heatherley) de Newman Street, à Londres. Il expose pour la première fois en 1857 à la Society of British Artists, dont il est élu membre en 1864 ; nombre de ses œuvres figurent à ses expositions, et quarante-huit sont exposées à la Royal Academy entre 1860 et 1904. Il travaille à une époque avec Thomas Faed, dont l'influence est perceptible dans son œuvre.

King réside dernièrement au 103 Finchley Road, Hampstead, N.W., avec le peintre Henry Yeend King. Après des mois de mauvaise santé, il se suicide le 17 mai 1904. Il avait épousé Annie Elizabeth Wilson en 1866, veuve, et n'avait pas laissé de famille.

Parmi les œuvres de King figurent Looking Out (1860), The Laco Maker (1866), A Water-Carrier, Rome (1869), Homeless (1872), News from the Cape (1879), Approaching Footsteps (1883), Getting Granny's Advice (1890), The New Gown (1892) et Latest Intelligence, qui a été présenté à la Royal Academy en 1904. Jealousy and Flirtation (un intérieur de cottage daté de 1874) est allé au Bethnal Green Museum, et An Interesting Paragraph à la City Art Gallery, Leeds.






Edmond Castan


Pierre-Jean Edmond Castan est né à Toulouse en Haute-Garonne en 1817 et il est mort en 1892.

Il s'oriente rapidement vers le dessin, et suit l'enseignement de Drolling à Paris. Il est ensuite élève de Gérard, et débute au Salon des Artistes Français en 1868.

Durant les années 1870-1880, il réalise surtout des scènes de genre. Le plus souvent, il met en scène, dans des intérieurs paysans, des moments simples de la vie de tous les jours, ou des jeux d'enfants qui confèrent à ses œuvres une fraîcheur particulière.

Plus tard, il envoie également des portraits au Salon, notamment en 1875, et de 1878 à 1880. Sa technique très fine et la multitude de détails qu'il apporte à ses compositions sont remarqués par les amateurs aussi bien français qu'étranger.








Heinrich Hirt


Heinrich Hirt était un peintre allemand né à Furth en 1841 et mort en 1902.

Heinrich Hirt s'est concentré sur les enfants en tant que sujets, son thème étant souvent leurs préoccupations et leur place dans la famille. Le passage rapide de l'innocence de l'enfance et la suggestion des amusements de la jeunesse sont des sujets qui semblent toujours trouver un public appréciateur.

Bien que Hirt ait été bien connu en tant que peintre d'interprétation sentimentale, peu de détails biographiques sont disponibles sur sa vie. Il est né à Furth, en Allemagne, fils du propriétaire d'une fabrique de peignes, Georg Karl Wilhelm Hirt. Son éducation et sa formation artistique ne sont pas connues, mais son frère aîné, le sculpteur Johann Christian Hirt, a fréquenté l'Académie des beaux-arts de Munich. Il est possible que Heinrich y ait également reçu sa formation en suivant les traces de son frère.

L'artiste s'installe à Munich en 1862 et expose ses œuvres dans une grande partie du pays dans les années 1870 et 1880, en particulier à Berlin, Munich et Dresde.




Jan Walraven


Jan Walraven est né à Amsterdam en 1827 et y a vécu et travaillé jusqu'en 1863. Il s'installe ensuite à Bruxelles. Il s'est surtout fait connaître comme peintre d'histoire et comme peintre de scènes de personnages avec des enfants. Pendant la période romantique, les gens aimaient voir les enfants représentés comme la personnification de vertus telles que la simplicité, la sincérité et le naturel. Ces peintures étaient particulièrement appréciées par les acheteurs bourgeois. Walraven préférait peindre des enfants paysans aux boucles brillantes et aux joues rouges, absorbés par des tâches simples et accompagnés par les petits animaux de la ferme.



Hans Thoma


Hans Thoma, né le 2 octobre 1839 à Bernau en Forêt-Noire et mort le 7 novembre 1924 à Karlsruhe, est un peintre allemand.

D'abord réaliste, son style évolua à partir des années 1880 vers une forme de symbolisme magique et fantastique, puisant dans la renaissance allemande.

Après avoir commencé sa carrière en tant que décorateur d'horloges, Hans Thoma entre en 1859 à l'Académie de Karlsruhe, nouvellement construite, où il a notamment pour professeur Ludwig des Coudres.

Il travaille ensuite, dans les années 1860 à Düsseldorf.

À l'occasion d'un long séjour à Paris, il rencontre Gustave Courbet, qui eut une influence profonde sur son œuvre.

Puis, il partage sa carrière entre Munich et Francfort-sur-le-Main. Il fait partie, avec Wilhelm Trübner (1851-1917), du groupe de peintres de l'éphémère Cercle de Leibl formé après la guerre. Ils peignent ensemble des scènes de la vie rurale.

Il voyage en Italie à Merano et Florence. Il est de ces «romains d'Allemagne» qui trouvent dans l'observation de l'art de la Renaissance les moyens d'une expression contemporaine, qui compta beaucoup dans la genèse du symbolisme européen de la fin du siècle.

Il est proche de Louis Eysen dont il défend le travail après sa mort et peint en compagnie d'artistes à Kronberg im Taunus.

En 1914, il est l'un des signataires du Manifeste des 93.

Sa réputation et son talent sont bien établis après une exposition de 30 de ses toiles à Munich. En dépit de ses études, qui le mettent en contact avec les grands maîtres de l'époque, son style reste assez imperméable aux idées modernes. La peinture de Hans Thoma est davantage influencée par la jeunesse de l'artiste et sa région natale, où il juge la vie simple et idyllique, et par les premiers maîtres allemands, en particulier Albrecht Altdorfer et Lucas Cranach.

Ses paysages qui portent la marque de l'École de Barbizon et de l'impressionnisme naissant, s'en démarquent par leur teneur métaphysique.




Marie Petiet


Marie Petiet est une peintre française née le 20 juillet 1854 à Limoux (Aude) et morte le 16 avril 1893 au Château de La Bezole (Aude).

Eulalie Marie Louise Petiet naît à Limoux (Aude) le 20 juillet 1854 dans une famille de propriétaires terriens. Son père est le baron Léopold Henri Petiet (1819-1885) et sa mère Marie Pauline Eulalie Maraval (1825-1854). Son grand-père, Pierre Claude Petiet, est colonel sous le Premier Empire.

Marie Petiet se marie le 4 février 1886 à Paris avec Étienne Dujardin-Beaumetz, peintre et homme politique de la Troisième République, député puis sénateur de l'Aude, qui fut sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts dans le gouvernement de Maurice Rouvier, de Ferdinand Sarrien, de Georges Clemenceau, d'Aristide Briand, d'Ernest Monis et de Joseph Caillaux.

Elle meurt, sans descendance, le 16 avril 1893 à La Bezole (Aude).

Née dans une famille d'artistes, Marie Petiet est initiée très jeune à la peinture par son père, Léopold et son oncle, Auguste Petiet. Elle commence à exercer son art en réalisant des copies d'après Diego Vélasquez, Pierre Paul Rubens et Frans Hals. Âgée de 13 ans en 1867, elle réalise l'ensemble des chemins de croix de l'église de la Bezole (11), son père et son oncle ayant participé cette année-là à la rénovation de l'édifice.

D'abord élève de Louis Hector Leroux, elle entre ensuite dans l'atelier de Jean-Jacques Henner, qui l'oriente vers l'art du portrait.

L'ensemble de son œuvre est empreint de réalisme, de fraîcheur et de sensualité, mettant en scène la vie et les acteurs de la vie provinciale de l'Aude. Un de ses plus célèbres tableaux est Les Blanchisseuses (Limoux, musée Petiet). Il fut déjà exposé au musée Petiet de Limoux peu avant son envoi au Salon des Beaux-arts de Paris de 1882.

En 1880, Léopold Petiet, père de Marie et maire de La Bezole, fait don de son atelier à la mairie de Limoux pour y installer une école de dessin qui devint par la suite le musée Petiet.



Vouloir prouver des choses qui sont claires d'elles-mêmes, c'est éclairer le jour avec une lampe.


Citation apocryphe introuvable dans l'œuvre d'Aristote qui semble être apparue en 2012 en France.

https://x.com/phraseculte/status/177987270530449408

Voici, en revanche, une authentique citation de Montesquieu extraite de son traité "De l'esprit des lois" (1748), Livre XXV chapitre XIII:

«Quand il s'agit de prouver des choses si claires, on est sûr de ne pas convaincre.»

https://www.google.fr/books/edition/%C5%92uvres_De_l_esprit_des_lois/bp8GAAAAQAAJ?hl=fr&gbpv=0


|Vouloir prouver des choses qui sont claires d'elles-mêmes, c'est éclairer le jour avec une lampe.|



Pardonner au méchant, c'est frapper l'innocent.


Proverbe italien mal traduit connu depuis l'ouvrage "Quelque six mille proverbes et aphorismes usuels empruntés à notre âge et aux siècles derniers" de Charles Cahier (1856).

https://www.google.fr/books/edition/Quelque_six_mille_proverbes_et_aphorisme/62QUAAAAYAAJ?hl=fr&gbpv=0

«Chi perdona il cattivo, offende il buono.» qui signifie «Celui qui pardonne le mal offense le bien.»

On ne pardonne pas le mal, mais celui qui l'a fait. Cela s'appelle la rédemption.


|Pardonner au méchant, c'est frapper l'innocent.|



Les progrès de l'humanité se mesurent aux concessions que la folie des sages fait à la sagesse des fous.


Citation très peu citée, et depuis peu, jamais sourcée et introuvable dans presque toute l'œuvre de Jean Jaurès à ma disposition (Histoire socialiste tomes 1 à 13, discours, textes de jeunesse, poèmes et autres œuvres). Je suppose qu'elle est apocryphe.

Cette citation vient d'un apocryphe de Charles Okala, Ministre des Affaires étrangères du Cameroun dans son discours lors du "Second Conference of Independent African States", Addis-Abeba , 14-26 juin 1960:

A ceux des Colonisateurs qui croient encore détenir un droit divan sur les populations d'Afrique et d'ailleurs, pourquoi ne pas le dire, car il n'y a pas que l'Afrique qui soit encore asservie, je dirai avec d'Holbach dans son traité de philosophie, et je cite: «La connaissance et les lumières ne sont rien si elles ne contribuent pas au bien-être de la société; la gloire qu'elles obtiennent n'est rien si elles ne nous procurent une félicité durable; les sciences sont méprisables lorsqu'elles n'apportent à l'Homme aucun progrès; le progrès humain se mesure aux concessions que la folie des sages fait à la sagesse des fous.»
L'humanité aura accompli son destin quand toute notre folie aura pris la forme de la sagesse de ceux qui nous exploitent encore.

https://www.google.fr/books/edition/Conference_of_Independent_African_States/MhPc99KqB_YC?hl=fr&gbpv=0

Voici la vraie citation Paul Thiry, baron d'Holbach extraite de son ouvrage "La Morale universelle" (1776):

Gémissons de ce désordre, et ne cessons point de répéter que les gens de lettres devraient se distinguer par leur concorde, et s'unir pour concourir aux vues de la morale et de la saine philosophie, dont le but invariable ne peut être que de rendre les hommes meilleurs. Les connaissances et les lumières ne sont rien, si elles ne contribuent au bien-être de la société; la gloire qu'elles obtiennent n'est rien, si elles ne nous procurent une félicité durable. Les sciences sont méprisables lorsqu'elles sont stériles; elles sont détestables quand elles contredisent la vraie morale, qui de toutes les sciences nous intéresse le plus. Il n'y a, dit Quintilien, que la sensibilité de l'âme qui rende vraiment éloquent et discret. Un intérêt tendre pour l'humanité doit animer les gens de lettres: c'est l'homme qu'ils doivent éclairer, attendrir sur son propre sort, échauffer pour la vertu; parce que la vertu seule peut bannir les malheurs dont il est la victime, et le mettre en possession du bonheur vers lequel il ne cesse de soupirer. L'étude, selon Pope, la plus importante pour l'homme, c'est l'homme.

https://www.google.fr/books/edition/La_Morale_universelle_etc/NybAEFVEQsUC?hl=fr&gbpv=0


|Les progrès de l'humanité se mesurent aux concessions que la folie des sages fait à la sagesse des fous.|



Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne. L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.


Citation tronquée extraite du recueil "Les Quatre Vents de l'esprit" de Victor Hugo (1881), Livre satirique, poème XXIV.

Extrait du recueil "Les Quatre Vents de l'esprit" de Victor Hugo (1881), Livre satirique, poème XXIV:

ÉCRIT APRÈS LA VISITE D'UN BAGNE.
Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.
Quatre vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l'école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d'une croix.
C'est dans cette ombre-là qu'ils ont trouvé le crime.
L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.
Où rampe la raison, l'honnêteté périt.

https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Quatre_Vents_de_l%E2%80%99esprit/Le_Livre_satirique/%C3%89crit_apr%C3%A8s_la_visite_d%E2%80%99un_bagne


|Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne. L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.|




Jan Portielje


Jan Frederik Pieter Portielje (20 avril 1829, Amsterdam - 6 février 1908, Anvers) était un peintre néerlando-belge de scènes de genre et de portraits, principalement de femmes.

Il est le dixième des onze enfants de Gerrit Portielje, libraire, et de sa femme Jacoba Zeegers. De 1842 à 1849, il étudie à la Koninklijke Akademie van Beeldende Kunsten avec Valentijn Bing et Jan Braet von Überfeldt. Il fait plusieurs séjours prolongés à Paris de 1851 à 1853 et travaille comme portraitiste, avec une importante clientèle à Bruxelles et à Anvers, où il finit par s'installer.

En 1853, il épouse Eulalie Lemaire (1828-1903), avec qui il aura cinq enfants, dont deux, Gérard et Édouard, deviendront également peintres.

Ses tableaux de genre représentent des femmes élégantes dans des jardins ou des intérieurs luxueux. Certaines sont habillées dans un style orientaliste. Il collabore également avec d'autres peintres, comme Eugène Rémy Maes et Frans Lebret (1820-1909), qui fournissent les arrière-plans et les premiers plans de ses portraits.

Ses peintures se sont avérées particulièrement populaires aux États-Unis et il a travaillé en étroite collaboration avec plusieurs marchands d'art réputés, comme Albert D'Huyvetter et son fils (également nommé Albert), originaires d'Anvers et installés à New York, et les frères Prinz de Chicago.

Il a eu une exposition importante à l'Exposition internationale d'Anvers (1894) et a participé régulièrement à l'Exposition des maîtres vivants de 1848 à 1888. En dehors de la Belgique et des Pays-Bas, ses œuvres sont exposées à la Alfred East Art Gallery à Kettering et à la Bendigo Art Gallery dans l'État de Victoria.






François-Marie Firmin


François-Marie Firmin, dit Firmin-Girard, né le 29 mai 1838 à Poncin (Ain) et mort le 8 janvier 1921 à Montluçon (Allier), était un peintre d'histoire, de sujets religieux, de scènes de genre, de portraits, de paysages, de natures mortes et de fleurs.

François-Marie Firmin-Girard s’établit très jeune à Paris. Il entre à l'École des Beaux-Arts en 1854, dans les ateliers de Charles Gleyre et Jean-Léon Gérôme. Il remporte le deuxième prix de Rome en 1861 et installe son atelier boulevard de Clichy à Paris. À partir de 1859, il expose au Salon de Paris, puis au Salon des artistes français, obtenant de nombreuses médailles. Avec un style tantôt réaliste, tantôt proche de l’impressionnisme, toujours avec une belle lumière, il peint avec une égale facilité des tableaux d'histoire, des scènes de genre, des paysages et des fleurs qui le firent connaître. Parmi ses nombreuses œuvres, on cite Saint-Sébastien, Après le bal, Marchande de fleurs, Les Fiancés, La Terrasse à Onival ou Le Quai aux fleurs. Firmin-Girard fut certainement un des peintres les plus appréciés du public de son époque à Paris, mais vu par certains, dont notamment Émile Zola, comme un artiste des plus convenus.

Il fut un des premiers adeptes de la station d'Onival et y fit bâtir une villa vers 1875. C'est établi à Onival qu'il réalisa de nombreuses toiles des environs.

En 1878, l'écrivain et critique d'art Louis Énault compare l'artiste britannique Frederick Goodall à Firmin Girard :

«M. Goodal est le Firmin Girard de l'Angleterre. Les moindres détails prennent chez lui un caractère de force et de vérité extraordinaires».



Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends.


Citation apocryphe jamais sourcée qui semble être apparue en 2011 et attribuée à un certain BK.

Il s'agit encore d'une formule en développement personnel.

https://x.com/_TIAwanna/status/31115421138554880


|Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends.|



La raison veut décider ce qui est juste; la colère veut qu'on trouve juste ce qu'elle a décidé.


Citation déformée extraite de l'ouvrage "De la colère", Livre I, de Sénèque (52 après J.-C.).

La raison ne veut pas décider, elle cherche à décider. Seule la colère veut décider.

Extrait de l'ouvrage "De la colère", Livre I, de Sénèque (52 après J.-C.):

La raison ne veut pas décider, elle cherche à décider. Seule la colère veut décider.
Extrait de l'ouvrage "De la colère", Livre I, de Sénèque (52 après J.-C.):
La passion tombe en un moment; la raison va d'un pas toujours égal; du reste, même quand la colère a quelque durée, le plus souvent, bien que de nombreux coupables eussent mérité la mort, à la vue du sang de deux ou trois victimes, elle cesse de frapper. Ses premières atteintes sont mortelles, comme le venin de la vipère au sortir de son gîte; mais, en se répétant, ses morsures épuisent bientôt leur malignité. Ainsi, près d'elle, les mêmes crimes ne subissent pas les mêmes peines, et souvent la plus grave est pour la moindre faute, exposée qu'elle est à la première fougue. Inégale dans toute son allure, ou elle va au delà de ce qu'il faut faire, ou elle reste en deçà: elle se complaît dans ses excès, juge d'après son caprice, sans vouloir entendre, sans laisser place à la défense, s'attachant à l'idée dont elle s'est préoccupée, et ne souffrant point qu'on lui ôte ses préventions, quelque absurdes qu'elles soient. La raison accorde à chaque partie le lieu, le temps convenables; elle-même, elle s'impose des délais pour avoir toute latitude dans la discussion de la vérité. La colère fait tout en courant; et quand la raison cherche à décider ce qui est juste, elle, au contraire, veut qu'on trouve juste ce qu'elle a décidé. La raison n'envisage que le fond même de la question; la colère s'émeut pour des motifs puérils autant qu'étrangers à la cause. Un air trop assuré, une voix trop ferme, des assertions tranchantes, une mise recherchée, un cortège d'assistants trop imposant, la faveur populaire, vont l'exaspérer. Souvent, en haine du défenseur, elle condamne l'accusé; vainement la vérité éclate ses yeux; elle aime, elle caresse son erreur; elle ne veut pas en demeurer convaincue; et l'opiniâtreté lui paraît plus honorable que le repentir.

https://www.google.fr/books/edition/Oeuvres_compl%C3%A8tes_de_S%C3%A9n%C3%A8que_le_philo/HsdLAAAAMAAJ?hl=fr&gbpv=0


|La raison veut décider ce qui est juste; la colère veut qu'on trouve juste ce qu'elle a décidé.|



La mauvaise mère, la mère maladroite ou injuste, est pour l'enfant la plus tragique initiatrice.


Citation extraite de "Sentiments et coutumes" d'André Maurois (1934).

Extrait de "Sentiments et coutumes" d'André Maurois (1934):

Et l'enfant? Lui aussi, s'il a le bonheur d'avoir une mère vraiment mère, apprend par elle, au début de la vie, ce qu'est un amour sans réserve et qui ne demande aucune récompense. C'est par l'amour maternel qu'il sait, dés les premières années, que le monde n'est pas entièrement hostile, que l'on y peut trouver des mains accueillantes et une tendresse toujours prête, qu'il y a des êtres en qui l'on peut avoir une foi entière et naïve et qui donnent tout sans jamais rien demander. C'est un immense avantage moral que d'avoir ainsi commencé la vie; les optimistes, qui, malgré les échecs, malgré les malheurs, gardent jusqu'au bout leur confiance dans la vie, sont souvent ceux qui ont été élevés par une bonne mère. Inversement, la mauvaise mère, la mère maladroite ou injuste, est pour l'enfant la plus tragique initiatrice. Elle fait les pessimistes et les inquiets. J'ai essayé, dans Le Cercle de famille, de montrer comment le conflit avec la mère peut empoisonner une âme d'enfant. Mais la mère trop tendre, trop sentimentale peut elle aussi, faire beaucoup de mal, surtout à un fils, en éveillant trop tôt en lui des sentiments violents et passionnés qui ne sont pas de son âge. Stendhal a esquissé ce sujet et D. H. Lawrence lui a consacré presque toute son œuvre. «C'est une sorte d'inceste, dit-il, c'est un inceste spirituel plus dangereux que le sensuel parce que, plus impalpable, il est moins répugnant pour l'instinct.» Nous reviendrons la-dessus tout à l'heure, a propos des rapports des générations, et nous traiterons, en même temps, de l’amour paternel qui naît plus lentement.


|La mauvaise mère, la mère maladroite ou injuste, est pour l'enfant la plus tragique initiatrice.|



Les mots ne sont pas innocents. Ils traduisent une idéologie, une mentalité, un état d'esprit. Laisser passer un mot, c'est le tolérer. Et de la tolérance à la complicité, il n'y a qu'un pas.


Citation détournée extraite de "Une farouche liberté" de Halimi Gisèle et Annick Cojean (2020).

Prise isolément, elle n'a aucun sens. "J'aime le chocolat" n'a rien d'une idéologie. Et c'est le cas de tous les mots que cette phrase contient.

Extrait de "Une farouche liberté" de Halimi Gisèle et Annick Cojean (2020):

Bien sûr, mes adversaires utilisaient très souvent contre moi le fait que j'étais une femme. Si je gagnais une affaire, j'entendais mon confrère expliquer à son client: «Qu'est-ce que vous voulez! Elle est jeune. Elle a du charme. Contre la séduction, nous autres, pauvres hommes, nous sommes bien peu de chose.» Et quand c'étaient eux qui gagnaient: «C'est une femme. Comment vouliez-vous qu'elle comprenne quoi que ce soit à cette interprétation de jurisprudence? Elle a été dépassée.» Je ne disais rien, à la fin des procès. Mais au cours de l'audience, je ne laissais rien passer. Un jour, mon adversaire a été pris au dépourvu par un argument «coup de poing» découvert dans un arrêt récent. Désagréablement surpris, il s'est tourné vers moi: «Je voudrais dire, devant cette jeunesse, ce charme...» Il n'a jamais pu terminer sa phrase car j'ai explosé: «Nous sommes tous des avocats, au même titre. Nous parlons du même droit. Nous traitons les mêmes dossiers. Nous avons les mêmes privilèges et les mêmes obligations. Alors utiliser l'argument du “jeune et charmant confrère”, c'est tout simplement déloyal! Et c'est avouer sa propre incapacité ou le peu de sérieux de sa démonstration!» Cela a jeté un froid glacial dans le tribunal. Les juges ne comprenaient rien. Mon confrère leur avait paru au contraire très galant...

Mais moi, je savais. Je savais le dédain et l'hypocrisie contenus dans le miel de sa formule. Je savais le paternalisme et le sexisme qui s'y camouflaient. Et j'entendais qu'il n'y ait pas la moindre bavure. Il est un langage que tiennent les hommes et que les femmes ne devraient jamais laisser passer. Les mots ne sont pas innocents. Ils traduisent une idéologie, une mentalité, un état d'esprit. Laisser passer un mot, c'est le tolérer. Et de la tolérance à la complicité, il n'y a qu'un pas. Mes confrères ont donc fini par se faire une raison. Mais que d'efforts! Quelle attention de tous les instants ! Pendant des années, et avant chaque procès, je savais qu'il faudrait me battre doublement. Parce que j'étais une femme d'abord. En tant qu'avocate ensuite.



Nous ne saurons jamais tout le bien qu'un simple sourire peut être capable de faire.


Citation déformée extraite de l'ouvrage "Il n'y a pas de plus grand amour" de Mère Teresa (1977).

Extrait de "Il n'y a pas de plus grand amour" de Mère Teresa (1977):

S'il est une chose qui nous assurera toujours le Ciel, c'est bien les actes de charité et de générosité dont nous aurons rempli nos existences. Saurons-nous jamais quel bien peut apporter un simple sourire? Nous proclamons combien Dieu accueille, comprend, pardonne. Mais en sommes-nous la preuve vivante? Voit-on en nous, vivants, cet accueil, cette compréhension et ce pardon?


|Nous ne saurons jamais tout le bien qu'un simple sourire peut être capable de faire.|









Pierre-Édouard Frère


Pierre-Édouard Frère, né le 10 janvier 1819 à Paris et mort le 23 mai 1886 à Écouen, est un peintre, graveur et lithographe français.

Il est spécialisé dans les scènes de genre de la vie quotidienne représentant des enfants des milieux ruraux, qui furent très populaires notamment dans les pays anglo-saxons. La fondation de la colonie de peintres d'Écouen lui est attribuée.

Il est le frère cadet du peintre orientaliste Charles-Théodore Frère (1814-1888).

Fils d’un éditeur de musique, Pierre-Édouard Frère entre en 1836 dans l’atelier de Paul Delarochea à l’École des beaux-arts de Paris, où il remporte de nombreuses distinctions.

Il débute au Salon de 1843, et ne tarde pas à se faire une grande réputation dans la peinture de genre. Artiste prolifique, la plupart de ses compositions ont d’ailleurs été popularisées par la lithographie et la gravure sur bois, qu'il pratique lui-même. Il se fera connaître du grand public par ses gravures, d’enfants et d’intérieurs de gens modestes, avec une forme de sincérité, puisqu'il est l'un de premiers de son siècle à explorer ce thème, loin de Paris. En 1847, il s’installe en effet à Écouen. Il fait construire la villa Gabrielleb sur une parcelle boisée de plus d'un hectare. Aujourd'hui, cette demeure est devenue le collège Sainte-Thérèse.

Pierre-Édouard Frère est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1855.

Dans les années 1850 et 1860, il fait de fréquents séjour à Londres, où son art est reconnu. Il en ramène de nombreux dessins qu'il transpose en lithographies, publiées parfois dans L'Artiste. Il s'est essayé également à l'eau-forte, pour la Société des aquafortistes, entre autres.

En 1860, il effectue un voyage en Égypte dont il rapportera des compositions orientalistes.

Son fils, Charles-Édouard Frère (1837-1894) est également peintre.

Il est enterré avec son fils au cimetière d'Écouen.