Alexeï Harlamov
Alexeï Harlamov, nommé aussi Harlamoff, Kharlamov et Charlamoff, était un peintre russe, né le 18 octobre 1840 à Dyachevka (Saratov, Empire russe) et mort le 11 avril 1925 à Paris, où il vécut principalement.
Né dans une famille de serfs qui obtient son émancipation en 1850, le jeune Alexeï, doué pour le dessin, est admis en 1854 à l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. Il obtient la médaille d'argent trois ans plus tard, puis une nouvelle distinction en 1862 et devient l'assistant du peintre d'histoire Alexeï Tarasovich Markov (1802-1878). Jusqu'en 1868, il produit de grands formats peints figurant des scènes religieuses, fortement remarquées par l'Académie, qui lui décerne la médaille d'or et l'admet parmi ses membres en tant qu'élève; il deviendra pleinement membre en 1875. L'année suivante, il obtient une bourse pour venir à Paris compléter sa formation.
En avril 1870, la tsarine Maria Alexandrovna lui achète une œuvre, un portrait d'Alexandre II. Vers la fin de l'été, il séjourne en Normandie, puis aux Pays-Bas, au moment de l'entrée en guerre de la France contre la Prusse, accompagné entre autres de son compatriote Alexeï Bogolioubov. Il visite Bruxelles, puis Londres, et enfin La Haye, villes où il découvre dans les différents musées les grands maîtres. Fin 1871, l'Académie russe lui passe commande d'une copie de La Leçon d'anatomie du docteur Tulp de Rembrandt (La Haye), pour laquelle il reçoit 1500 roubles. De retour à Paris en 1872, il décide d'assister aux cours privés de Léon Bonnat, après avoir essuyé un refus de l'Académie des beaux-arts de Vienne pour un poste d'assistant. Son adresse parisienne est au 42 rue Fontaine. Il fréquente les soirées artistiques de son ami Bogolioubov au 95 rue de Rome. Il croise Ivan Tourgueniev. La galerie Goupil & Cie se porte acquéreur de ses tableaux, ainsi que le grand collectionneur moscovite Mikhail Petrovich Botkin (1839-1914), via Tourgueniev. De fait, Harlamov devient un intime du couple Louis Viardot et Pauline Viardot-Garcia, qui vivent 50 rue de Douai, immeuble où réside également Tourgueniev. En juin 1874, Harlamov séjourne en Allemagne, puis en Espagne, et enfin à Veules-les-Roses et Étretat, le reste de l'été. Il séjourne également à la «villa Viardot» à Bougival.
En mai 1875, il expose pour la première fois au Salon de Paris, sous le nom d'«Alexis Harlamoff», deux portraits et une nature morte. Il est ensuite présent au Salon régulièrement jusqu'en 1882, et dans le même temps, il envoie également des œuvres au salon de l'Académie russe. Le succès est alors au rendez-vous. Son portrait de Pauline Viardot est remarqué par la presse parisienne. Il loue alors l'ancien atelier d'Isidore Pils, situé 11 place Pigalle. Sa notoriété, via Goupil, gagne le marché international. C'est en artiste comblé et fêté qu'il revient pour un bref séjour à Saint-Pétersbourg, durant l'hiver 1875-1876. Peu après, de retour à Paris, son atelier accueille ses premiers élèves, dont Pauline Viardot et la soprano russe Felia Litvinne, dont il fera plusieurs portraits.
En novembre 1877, Harlamov est le cofondateur de la «Société d'entraide et de charité des artistes russes de Paris» (Общество взаимного вспомоществования и благотворительности русских), plus simplement appelée «Société des artistes russes», avec Bogolioubov (président) Tourgueniev (secrétaire), Nicolas Orloff (président d'honneur) et Horace Günzburg (administrateur, mécène), par ailleurs fondateurs de l'Organisation reconstruction travail. Les réunions se tenaient le mardi rue de Tilsitt, chez le baron Günzburg.
En 1879, il est convié, parmi d'autres artistes, à la décoration de la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou. Il est ensuite admis au Cercle de l'Union artistique. Le critique russe Ivan Kramskoï l'invite à participer aux expositions des Ambulants, à travers toute la Russie. En 1880, il exécute le portrait d'Andreï Kraïevsky. En 1883, passant par Florence, il fait celui de Paul Pavlovitch Demidoff et de sa famille. En 1885, Bogolioubov tente de fonder un musée à Saratov, l'actuel musée A.N. Radichtchev, et Harlamov lui fait don de quelques toiles. En 1886, Pavel Tretiakov lui achète des tableaux, destinés à la galerie Tretiakov. En 1888, il expose ses toiles dans le cadre de l'International Exhibition of Science, Art and Industry de Glasgow.
Durant l'exposition universelle de 1900 à Paris, il fait partie des artistes russes invités d'honneur, et est nommé chevalier de la Légion d'honneur. En 1902, il se voit décerner l'ordre de Saint-Vladimir.
En 1909, il revient au Salon des artistes français, exposer deux portraits de femmes. Son nouvel atelier parisien se situe désormais au 57 bis, boulevard Rochechouart. Entre 1911 et 1914, il est représenté à Moscou par la Galerie Lemercier.
L'entrée en guerre puis la révolution russe affaiblissent le peintre, qui est alors très proche, depuis plusieurs années, de Felia Litvinne. Elle prend soin du peintre, l'expose dans son hôtel particulier en 1922 et 1924, et, à sa mort survenue le 11 avril 1925 dans l'atelier du boulevard Rochechouart, devient sa seule héritière.
Hermann von Kaulbach
Hermann von Kaulbach (26 juillet 1846 à Munich - 9 décembre 1909 à Munich) était un peintre allemand de l'école de Munich.
Kaulbach était le fils du peintre Wilhelm von Kaulbach. Il était à l'origine étudiant en médecine à l'université Ludwig Maximilian de Munich, mais, peut-être inspiré par son père, il a quitté l'école pour étudier la peinture. En 1867, il devient l'élève de Karl von Piloty. Sous l'influence de ce dernier, Kaulbach se consacre presque entièrement aux thèmes historiques. En fin de compte, il est surtout connu pour ses portraits d'enfants. Il effectue deux voyages d'étude à Rome, en 1880 et en 1891. En 1886, il est nommé professeur de peinture d'histoire à l'Académie des beaux-arts de Munich. En 1906, il publie un livre d'images ayant pour thème les enfants, qui se vend à 135000 exemplaires.
Il est marié à Sophie Schroll, fille d'un graveur, avec qui il a trois enfants. Nombre de ses œuvres sont exposées au musée de Bad Arolsen (ville natale de son père). Ses lettres et autres documents font partie de la collection des archives de la littérature allemande (qui font partie du musée de la littérature moderne) à Marbach am Neckar. Il est enterré à l'Alter Südfriedhof de Munich.
Bien que son travail ait été généralement bien accueilli, il a parfois été critiqué pour avoir accordé trop d'attention aux détails, tout en négligeant l'importance du sujet principal du tableau. Son portrait de Lucrèce Borgia a suscité une controverse parce qu'il était considéré comme «trop obscène», et sa version du couronnement de sainte Élisabeth par l'empereur Frédéric II a été rejetée par certains critiques comme étant de la «peinture de costume».
Anton Seitz
Anton Seitz, né le 23 janvier 1829 à Roth et mort le 22 novembre 1900 à Munich, était un peintre allemand de genre, de paysages et de portraits.
Seitz est issu d'une vieille famille patricienne de riches industriels de Nuremberg, qui s'installa à Nuremberg en 1839. Il y fit ses études de latin et de lycée et commença en 1845, à l'âge de 16 ans, une formation auprès du graveur Friedrich Wagner à Nuremberg pour apprendre le dessin et l'art du noir. Sur la recommandation de ce dernier, Seitz fréquenta plus tard l'école des beaux-arts de Nuremberg où il reçut entre autres l'enseignement des peintres Albert Christoph Reindel et August von Kreling.
Influencé par ces derniers, Seitz préférait la peinture de genre et trouvait ses sujets principalement dans la vie quotidienne des «petites gens». A la mort de ses parents, Seitz s'installa à Munich en tant qu'assistant du peintre Gisbert Flüggen, afin de rattraper sa formation en matière de représentation colorée, jusque-là négligée. Il y réalisa de nombreux portraits, notamment un portrait du peintre animalier et graveur Johann Adam Klein, ainsi que des paysages. Il rejoint l'école de Munich par le biais de l'Académie des Beaux-Arts et se trouve sur un pied d'égalité avec des collègues comme Wilhelm von Diez ou Karl von Piloty.
Stimulé par l'étude des tableaux des peintres de genre Frans von Mieris et Pieter Cornelisz van Slingelandt, il se tourna vers la peinture de genre en 1853. En 1855, il réalise sa Garde de la porte, la Petite place d'étude de Monsieur le Magister et la Cruche brisée.
Dans les dernières années de sa vie, il a également réalisé quelques portraits grandeur nature. Seitz s'est fait construire une villa dans son pays natal et était considéré comme un mécène et un donateur généreux, ce qui lui a valu la citoyenneté d'honneur de la ville de Roth. Le 11 novembre 1900, il fit une chute malheureuse dans un escalier et mourut quelques jours plus tard, à l'âge de 71 ans, sans avoir repris connaissance. Dans une nécrologie, on pouvait lire:
«Le 22 novembre, l'art munichois a perdu en Anton Seitz l'un de ses peintres de mœurs les plus remarquables, dont les tableaux gracieux et merveilleusement achevés de la vie populaire du sud de l'Allemagne se trouvent dans les collections de la moitié du monde, sans que l'on ait jamais su grand-chose de cet artiste si noblement modeste. [...] Transféré de bonne heure à Munich, il compta bientôt parmi les meilleurs petits peintres de cette ville et n'a guère modifié son style tout à fait singulier en l'espace de quarante ans».
- L'art pour tous
Et Hyacinth Holland a fait remarquer:
«Bien que toutes les comparaisons soient boiteuses, on ne peut nier qu'il y ait eu entre Meissonier et Anton Seitz une certaine connivence intellectuelle, moins, il est vrai, dans le choix des sujets que dans leur exécution, dans la réalisation subtile, affectueuse, allant jusqu'aux moindres détails avec le même soin. En cela, le peintre allemand est tout à fait égal à ses modèles français, bien que Seitz ait choisi de représenter des scènes paisibles ou sereines au lieu de l'image mouvementée du soldat, dans la conception de leurs reproches, dans la reproduction vivante et pieuse de la nature, dans la pleine maîtrise de la couleur et dans sa présentation et sa technique en général, tous deux étaient congéniaux».
- En 1876, Seitz fut admis comme membre d'honneur de l'Académie des Beaux-Arts de Munich. A cette époque, il était déjà le premier petit peintre incontesté de l'école munichoise.
- En son honneur, sa ville natale, Roth, a nommé le 31 mars 2001 l'école Anton Seitz (Hauptschule, depuis 2010 Mittelschule).
- Médailles d'or à Munich et à Vienne.
- Chevalier de l'Ordre bavarois de Saint-Michel.
L'œuvre artistique de Seitz se caractérise par un léger jeu d'ombre et de lumière. Il s'est également fait connaître par la manière parfois humoristique de ses représentations.
Guillaume-Charles Brun
Guillaume-Charles Brun, né le 5 mai 1825 à Montpellier, dans l'Hérault, et mort le 20 février 1908 à Paris, était un peintre français.
Brun était originaire de Montpellier, comme son collègue Édouard-Antoine Marsal et son maître Alexandre Cabanel. Il est le fils de François Brun, corroyeur, et de Marguerite Virginie Roustoulan.
Élève de Édouard-Antoine Marsal, puis François Édouard Picot et Alexandre Cabanel, il entre à l'école des Beaux-Arts en 1847 et débute au Salon parisien en 1851.
Lors de la grande exposition annuelle de l'École des Beaux-Arts à l'automne 1847, une œuvre de Brun avait déjà été récompensée par une médaille. En 1851, il fut invité à participer à l'exposition annuelle du Salon de Paris. Ses deux œuvres «Portrait de Mme P...» et «Jeune femme en prière» furent bien accueillies par le public et la critique.
En 1857, il épouse Louise Angélique Mathilde Dessaint (1832-1903).
En 1868, il obtient une médaille.
En 1883, il est membre de la Société des artistes français. Il est également peintre officiel du ministère de la guerre.
Il meurt à l'âge de 82 ans à son domicile parisien de la rue Labat. Il est inhumé au cimetière parisien de Saint-Ouen.
Frederick George Cotman
Frederick George Cotman (Ipswich 14 août 1850 - 16 juillet 1920) était un peintre britannique de paysages, de portraits et d'intérieurs, membre de l'école de Norwich.
Frederick est né dans la famille d'artistes Cotman. Ses parents étaient Henry Edmund Cotman (1802-1871), ancien marchand de soie de Norwich, et sa femme Maria Taylor (1813-1895). Ses frères aînés, Henry Edmund Cotman (1844-1914) et Thomas Cotman (1847-1925) sont nés à Londres avant que la famille ne s'installe à Ipswich. Frederick est né au 186 Wykes Bishop Street, Ipswich en 1850 et est le plus jeune enfant de la famille. Il est le neveu de John Sell Cotman et le cousin de John Joseph Cotman et de Miles Edmund Cotman. Il est l'élève privé de William Thomson Griffiths, directeur de l'école d'art d'Ipswich.
Les liens de Cotman avec l'école de Norwich sont principalement dus à son lien familial avec John Sell Cotman, qui était l'un des principaux artistes de cette école. Cependant, il n'a jamais vécu dans le Norfolk, contrairement à de nombreux artistes de l'école.
Il travaillait à la fois à l'huile et à l'aquarelle. Son œuvre la plus connue, One of the Family, est aujourd'hui conservée à la Walker Art Gallery de Liverpool. Tout au long de sa carrière, qu'il a généralement passée à Londres, il a créé plus de trente tableaux. Il fut l'un des membres fondateurs de l'influent Ipswich Art Club, dont il resta membre toute sa vie.
Cotman est décédé à Felixstowe le 16 juillet 1920.