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Eugénie Salanson


Eugénie Alexandrine Marie Salanson, née à Albert le 15 décembre 1836 et morte le 23 juillet 1912 à Saint-Pair-sur-Mer, était une artiste peintre française.

Le père d'Eugénie Salanson, Pierre-David Salanson, originaire du village d'Ispagnac en Lozère s'installe dans le nord de la France pour raisons professionnelles, il y exerce le métier de receveur des impôts à Albert. Sa fille aînée, Eugénie-Alexandrine-Marie, y voit le jour, fruit de son mariage avec Victorine-Angélique Boucher, originaire de Saint-Valery-sur-Somme. En 1841 naît une seconde fille, Charlotte, le 23 septembre 1843 naissent deux sœurs jumelles, Anaïse et Élise, cette dernière devient plus tard élève d'Eugénie à Paris. La famille s'établit en 1852 au 24, rue des Salines à Saint-Omer où Pierre-David Salanson est nommé receveur principal et où il meurt le 13 mars 1863.

Eugénie Salanson commence sa formation à Saint-Omer avec son premier professeur M. Crocher, de Calais. Elle s'installe ensuite à Paris. Elle ne peut accéder à l'École des beaux-arts réservée aux hommes et suit l'enseignement de Léon Cogniet, puis de William Bouguereau à l'Académie Julian.

Son maître Léon Cogniet, dont elle présente un portrait au Salon de 1877 à Paris, exerce une influence visible sur les nombreuses commandes exécutées pour la bourgeoisie et la haute société. L'empreinte de son autre illustre maître William Bouguereau et d'Augustin Feyen-Perrin est perceptible dans les peintures de paysannes italiennes et les scènes maritimes qu'elle expose régulièrement au Salon.

Eugénie Salanson multiplie ses participations aux expositions, salons importants à travers le pays et à l'étranger. Elle expose très régulièrement à Paris et, forte de sa réussite, y mène un train de vie bourgeois.

La Maison Braun et Cie reproduit ses tableaux, et son succès traverse les frontières. Comme pour son maître William Bouguereau, ses œuvres sont recherchées en Angleterre et outre-Atlantique.

Dans les années 1880, Eugénie Salanson acquiert la villa Saint-Joseph dans la naissante cité balnéaire de Saint-Pair à proximité de Granville. C'est cette région qui lui inspire de nombreux tableaux avec pour thèmes récurrents de jeunes pêcheuses du pays. Sa peinture À marée basse (1890), est éditée dans le livre Women Painters of the World (1905).

Au milieu des années 1880, Eugénie Salanson s'installe dans son dernier domicile parisien du 117, rue Notre-Dame-des-Champs. Cette rue abrite de nombreux ateliers d'artistes — William Bouguereau y possède un hôtel particulier -, au 117, Eugénie Salanson côtoie Camille Claudel qui y loue un atelier, dès 1882, avec d'autres femmes sculpteurs.

À partir de 1889, la calligraphie de la signature de ses tableaux évolue vers une écriture plus ronde, ce qui permet de situer la période ou l’artiste a peint les tableaux non datés.