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Les enfants doivent enfin jouer dans la nature, ne plus être torturés par les affres de la faim, ne plus être ravagés par la maladie, ne plus être menacés par le fléau de l'ignorance, de la maltraitance et des abus, et ne plus être obligés de s'e


Extrait du discours prononcé par Nelson Mandela le 10 décembre 1993, à l'hôtel de ville d'Oslo, en Norvège, à l'occasion de sa remise du prix Nobel de la Paix:

Cette récompense ne se mesurera pas en argent. Elle ne se mesure pas non plus au prix collectif des métaux rares et des pierres précieuses qui reposent dans les entrailles du sol africain que nous foulons sur les traces de nos ancêtres.
Elle se mesurera et devra se mesurer au bonheur et au bien-être des enfants, qui sont à la fois les citoyens les plus vulnérables de toute société et le plus grand de nos trésors.
Les enfants doivent enfin jouer dans la nature, ne plus être torturés par les affres de la faim, ne plus être ravagés par la maladie, ne plus être menacés par le fléau de l'ignorance, de la maltraitance et des abus, et ne plus être obligés de s'engager dans des actions dont la gravité dépasse les exigences de leur jeune âge.
Devant cet éminent auditoire, nous engageons la nouvelle Afrique du Sud à poursuivre sans relâche les objectifs définis dans la Déclaration mondiale sur la survie, la protection et le développement de l'enfant.
La récompense dont nous avons parlé se mesurera et doit se mesurer également au bonheur et au bien-être des mères et des pères de ces enfants, qui doivent marcher sur la terre sans craindre d'être volés, tués pour des raisons politiques ou matérielles, ou de se faire cracher dessus parce qu'ils sont mendiants.
Eux aussi doivent être soulagés du lourd fardeau du désespoir qu'ils portent dans leur cœur, né de la faim, de l'absence de logement et du chômage.

nobelprize.org/prizes/peace/19…