George Elgar Hicks
George Elgar Hicks (13 mars 1824 - 1914) était un peintre anglais de l'époque victorienne. Il est surtout connu pour ses grandes peintures de genre, dont le style s'inspire de celui de William Powell Frith, mais il était aussi un portraitiste mondain.
Né le 13 mars 1824 à Lymington, dans le Hampshire, George Elgar Hicks était le deuxième fils d'un riche magistrat. Ses parents l'encouragent à devenir médecin et il étudie la médecine à l'University College de 1840 à 1842. Cependant, après trois années «d'études ardues et désagréables», Hicks décida qu'il voulait devenir artiste. En raison de ces circonstances, Hicks a commencé sa formation bien plus tard que la plupart des artistes de l'époque. En 1843, Hicks fréquente l'Académie de Sass et en 1844, il entre à l'école de la Royal Academy.
En 1847, Hicks épouse Maria Hariss et six de leurs huit enfants naissent dans les sept années qui suivent. Il n'a pas connu beaucoup de succès en tant qu'artiste pendant cette période et a qualifié plus tard son art de «petit et sans importance». Il attribue cette situation au fait qu'il n'avait guère le temps d'étudier l'art ou d'interagir avec d'autres artistes, en raison d'une vie de famille bien remplie.
En 1859, Hicks peint sa première grande peinture de genre, Dividend Day at the Bank of England (exposée à la Royal Academy en 1859) - après le succès des peintures de Frith Ramsgate Sands et The Derby Day à la Royal Academy. Il s'agit d'une peinture de genre typique, représentant une scène de la Banque d'Angleterre et mettant en scène un large éventail de classes sociales. Dans les années qui suivent, il peint plusieurs autres grands tableaux de la vie moderne, qui sont généralement mal accueillis par la critique. Il s'agit notamment de The General Post Office. One minute to 6 (1860), Billingsgate Fish Market (1861) et Changing Homes (1862). Les peintures de Hicks portent souvent sur des sujets qu'aucun autre artiste n'a tenté d'aborder, comme le General Post Office et le Billingsgate Fish Market. Hicks est l'un des rares artistes à avoir manifesté un intérêt durable pour l'émulation du style de Frith et il est généralement considéré comme le principal imitateur de Frith.
À la fin des années 1860, la popularité de la peinture de genre a décliné et Hicks a commencé à se concentrer sur des sujets historiques, ce qui l'a conduit à réaliser des portraits de société dans les années 1870.
En 1884, Hicks se remarie après le décès de Maria en 1881. Il prend sa retraite dans les années 1890 et meurt un mois avant la déclaration de la Première Guerre mondiale en 1914.
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Eugénie Salanson
Eugénie Alexandrine Marie Salanson, née à Albert le 15 décembre 1836 et morte le 23 juillet 1912 à Saint-Pair-sur-Mer, était une artiste peintre française.
Le père d'Eugénie Salanson, Pierre-David Salanson, originaire du village d'Ispagnac en Lozère s'installe dans le nord de la France pour raisons professionnelles, il y exerce le métier de receveur des impôts à Albert. Sa fille aînée, Eugénie-Alexandrine-Marie, y voit le jour, fruit de son mariage avec Victorine-Angélique Boucher, originaire de Saint-Valery-sur-Somme. En 1841 naît une seconde fille, Charlotte, le 23 septembre 1843 naissent deux sœurs jumelles, Anaïse et Élise, cette dernière devient plus tard élève d'Eugénie à Paris. La famille s'établit en 1852 au 24, rue des Salines à Saint-Omer où Pierre-David Salanson est nommé receveur principal et où il meurt le 13 mars 1863.
Eugénie Salanson commence sa formation à Saint-Omer avec son premier professeur M. Crocher, de Calais. Elle s'installe ensuite à Paris. Elle ne peut accéder à l'École des beaux-arts réservée aux hommes et suit l'enseignement de Léon Cogniet, puis de William Bouguereau à l'Académie Julian.
Son maître Léon Cogniet, dont elle présente un portrait au Salon de 1877 à Paris, exerce une influence visible sur les nombreuses commandes exécutées pour la bourgeoisie et la haute société. L'empreinte de son autre illustre maître William Bouguereau et d'Augustin Feyen-Perrin est perceptible dans les peintures de paysannes italiennes et les scènes maritimes qu'elle expose régulièrement au Salon.
Eugénie Salanson multiplie ses participations aux expositions, salons importants à travers le pays et à l'étranger. Elle expose très régulièrement à Paris et, forte de sa réussite, y mène un train de vie bourgeois.
La Maison Braun et Cie reproduit ses tableaux, et son succès traverse les frontières. Comme pour son maître William Bouguereau, ses œuvres sont recherchées en Angleterre et outre-Atlantique.
Dans les années 1880, Eugénie Salanson acquiert la villa Saint-Joseph dans la naissante cité balnéaire de Saint-Pair à proximité de Granville. C'est cette région qui lui inspire de nombreux tableaux avec pour thèmes récurrents de jeunes pêcheuses du pays. Sa peinture À marée basse (1890), est éditée dans le livre Women Painters of the World (1905).
Au milieu des années 1880, Eugénie Salanson s'installe dans son dernier domicile parisien du 117, rue Notre-Dame-des-Champs. Cette rue abrite de nombreux ateliers d'artistes — William Bouguereau y possède un hôtel particulier -, au 117, Eugénie Salanson côtoie Camille Claudel qui y loue un atelier, dès 1882, avec d'autres femmes sculpteurs.
À partir de 1889, la calligraphie de la signature de ses tableaux évolue vers une écriture plus ronde, ce qui permet de situer la période ou l’artiste a peint les tableaux non datés.
Jules Breton
Jules Adolphe Aimé Louis Breton, né à Courrières (Pas-de-Calais) le 1er mai 1827 et mort à Paris le 5 juillet 1906, était un peintre et poète français.
Son père, Marie-Louis Breton, est maire de Courrières. Sa mère meurt en 1831. Jules Breton étudie d'abord au collège Saint-Bertin à Saint-Omer où il est pensionnaire, puis au lycée impérial de Douai. Il fait son apprentissage auprès de Félix De Vigne à Gand et de Gustave Wappers à Anvers en Belgique, puis poursuit sa formation à Paris en suivant les cours d’Ingres et d’Horace Vernet.
Son frère cadet Émile Breton (1831-1902) est un peintre paysagiste d'inspiration onirique.
Jules Breton se marie en 1858 avec Élodie De Vigne, la fille de Félix De Vigne. Le couple a un enfant unique, Virginie Demont-Breton (1859-1935), qui suivra les traces de son père en devenant elle-même artiste peintre (École de Wissant). Elle épousera le peintre Adrien Demont. Jules Breton est l'oncle de Jules-Louis Breton (1872-1940), député et sénateur du Cher, socialiste puis républicain-socialiste, ministre en 1916-1917 et 1920-1921, fondateur du Salon des arts ménagers en 1923.
Il découvre Douarnenez en Bretagne en 1865. Il y revient chaque été jusqu'en 1870, puis épisodiquement. Il y puise l'inspiration de grands tableaux exposés au Salon de Paris, comme un Pardon de Kerlaz (1869) ou celui de Kergoat (1890).
En 1896, il est nommé Rosati d'honneur.
Il meurt au 136, rue de Longchamp à Paris le 5 juillet 1906. Il est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse.
De formation académique, peintre réaliste puis naturaliste, Jules Breton fut l’un des premiers artistes du monde paysan.
Loin des audaces sociales d’un Gustave Courbet ou du réalisme poétique teinté de pessimisme de Jean-François Millet, son art prend naissance vers 1848, période de forts bouleversements sociaux et politiques. La montée de l'industrialisation provoque un exode des campagnes vers les villes et suscite chez les intellectuels, les artistes, une prise de conscience du peuple dans sa vie ordinaire.
Il est de ceux qui abandonnent l'idée de la beauté venue de l’âge classique, pour une conception où le «vrai» est associé au «laid» pour peindre les hommes et les femmes de son pays natal dans leurs travaux journaliers, recherchant au travers d'un réalisme moralisant à idéaliser ce monde paysan dans sa quotidienneté qu’il affectionnait tant.
Ses premiers tableaux datent de 1849 Misère et désespoir et 1850 La faim, œuvre majeure de ses débuts, offert à la ville d'Arras et détruit en 1915, pendant la Première Guerre mondiale.
Inspiré par les lieux, les gens et l'activité de son Artois natal, il revient régulièrement à Courrières où son oncle lui a aménagé un atelier. Son art répond aux goûts du public et des milieux académiques, ce qui lui vaut le succès, ainsi que l'intérêt de nombreux peintres qui viennent le rencontrer à Courrières, commune surnommée «La Mecque des artistes de la Flandre et de l'Artois». Il fait également de nombreux séjours à Cucq, sur la côte d'Opale, où il loge près de l'église dans une auberge, rendez-vous des voyageurs et des peintres.
Élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1886, il fut très populaire de son temps, consacré officiellement, obtint médailles, décorations et achats de l'État pour le musée du Luxembourg. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur le 29 octobre 18895. Il est aujourd'hui très présent aux États-Unis où ses peintures de glaneuses sur fond de crépuscule doré sont très recherchées.
Il est aussi un écrivain connu en son temps. Il publie plusieurs recueils de poèmes et des ouvrages sur la vie de peintres qu'il connaît (La vie d'un artiste - Art et nature, Alphonse Lemerre, 1890). Il est encouragé par Théophile Gautier, son ami José-Maria de Heredia et par Victor Hugo, Eugène Fromentin et Anatole France. Il est la cible de critiques acerbes de la part de Charles Baudelaire et d'Émile Zola. Vincent van Gogh l’évoque élogieusement dans ses lettres à son frère Théo. Le peintre Paul Chabas (1869-1937) l'immortalise aux côtés des poètes du Parnasse (Leconte de Lisle, José-Maria de Heredia, Paul Bourget, ou Sully-Prudhomme, entre autres) dans une vaste composition — Chez Alphonse Lemerre à Ville-d'Avray — peinte en 1895 et commandée par l'éditeur parisien.
Jules Breton était admiré par Vincent van Gogh, qui le cite à plusieurs reprises dans sa correspondance. Dans une lettre du 7 septembre 1880 à son frère Théo, il décrit le long et pénible voyage à Courrières entrepris dans l’espoir de rencontrer le maître de Courrières : «Toutefois, j'ai vu Courrières, et le dehors de l'atelier de monsieur Jules Breton. Le dehors de cet atelier m'a un peu désappointé, vu que c'est un atelier tout neuf et nouvellement construit en briques, d'une régularité méthodiste, d'un aspect inhospitalier et glaçant et agaçant […] Car je n'osais pas me présenter pour entrer. J'ai cherché à Courrières ailleurs quelque trace de Jules Breton, ou de quelque autre artiste; tout ce que j'ai découvert, c'est son portrait chez un photographe […]». Cette virée à Courrières marque le début de la carrière artistique de van Gogh.
