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Viggo Johansen


Viggo Johansen (3 janvier 1851 - 18 décembre 1935) était un peintre danois et un membre actif du groupe des peintres de Skagen qui se réunissaient chaque été dans le nord du Jutland. Il était l'un des peintres danois les plus en vue dans les années 1890.

Enfant, Johansen avait déjà un talent pour le dessin qui fut reconnu par Wilhelm Marstrand. Il étudie à l'Académie royale danoise des beaux-arts de 1868 à 1875, se spécialisant dans la peinture de figures, mais ne réussit pas l'examen de fin d'études.

Ses premières œuvres proviennent de Hornbæk, où il a peint entre 1872 et 1876 des œuvres telles que Et Maaltid et Nabokonens Besøg.

Il s'est associé pour la première fois aux peintres de Skagen en 1875, encouragé par ses condisciples Karl Madsen et Michael Ancher.

À partir de 1885, il expose à Paris, où il s'inspire de Claude Monet, notamment dans l'utilisation des couleurs, comme le montre son tableau Christian Bindslev er syg (Christian Bindslev est malade, 1890), qui témoigne également de l'influence de Christian Krohg, l'un des autres peintres de Skagen. Après son retour de Paris, ses peintures prennent des tons plus clairs; il avait remarqué l'absence de noir dans les œuvres des artistes français et considérait ses propres œuvres antérieures comme trop sombres en comparaison. Néanmoins, Johansen est surtout connu pour les effets de lumière tamisée de ses intérieurs - dont beaucoup ont été peints après sa visite à Paris - comme dans ses tableaux Glade jul (Joyeux Noël, 1891), Aftenpassiar (Discussion du soir, 1886) et Aftenselskab i kunstnerens hjem (Soirée au domicile de l'artiste, 1899) et ses scènes de la vie familiale domestique, mais il a également peint des paysages (à Skagen, à Tisvilde et dans sa maison d'enfance, le port de pêche de Dragør, près de Copenhague), des natures mortes et des portraits[4]. Après une brouille avec P.S. Krøyer en 1891, les relations de Johansen avec les Ancher se sont tendues et lui et sa famille n'ont pas visité Skagen pendant plusieurs années.

De 1888 à 1906, il enseigne à l'École des femmes de l'Académie des artistes. Il y devient ensuite professeur jusqu'en 1920 et, pendant un certain temps, en est l'un des directeurs.

On dit qu'à Skagen, il s'intéressait autant à Mozart sur le piano de l'hôtel ou à Gluck sur l'orgue de l'église qu'à la peinture. Il se marie en 1880 avec Martha Møller, la cousine d'Anna Ancher. Martha sert souvent de modèle, par exemple dans Køkkeninteriør (Intérieur de cuisine, 1884) - qui pourrait avoir été inspiré par la composition similaire d'Anna Ancher, La fille dans la cuisine - Sovekammerscene (Scène de chambre, 1885) et Børnene vaskes (Laver les enfants, 1888), qui sont peints en partie d'après des photographies.

La sœur de Viggo Johansen, Helga, était romancière et sa fille, Ellen, était également peintre. Elle a épousé le peintre Johannes Ottesen.

En 1886, Johansen reçoit la médaille de l'Exposition pour son tableau Evening Talk. En 1889, de nombreux artistes de Skagen sont récompensés à l'Exposition universelle de Paris; Johansen reçoit une médaille d'or pour Børnene vaskes.


Émile Vernet-Lecomte


Émile Lecomte ou Émile Vernet-Lecomte, né le 15 mars 1821 dans l'ancien 2e arrondissement de Paris, ville où il est mort le 19 novembre 1900, était un peintre orientaliste français.

Émile Vernet-Lecomte, né Charles Émile Hippolyte Lecomte, est issu d'une famille de peintres illustres. Il est l'arrière-petit-fils de Claude Joseph Vernet (1714-1789), le fils du peintre de batailles Hippolyte Lecomte qui est lui-même le gendre de Carle Vernet, et le neveu d'Horace Vernet. Ce dernier est d'ailleurs avec Léon Cogniet l'un de ses professeurs. Il commence par peindre des portraits de la bourgeoisie aisée et de l'aristocratie. Il débute au Salon de Paris de 1843 où il reçoit une médaille de bronze. Il signe alors ses toiles sous le nom d'«Émile Lecomte», mais prend par la suite le nom de «Vernet-Lecomte». Très rapidement, il manifeste un goût prononcé pour l'orientalisme. Ses premières toiles sur ce thème sont exposées au Salon de 1847 (Tête de Syrien et Femme syrienne) et il réalise de très nombreux portraits de femmes orientales.

L'actualité de son époque ne le laisse pas non plus indifférent et c'est ainsi qu'il peint des tableaux ayant pour sujet la guerre de Crimée (1853-1855) ou le massacre des maronites par les Druzes en Syrie en 1860-1861.

Émile Vernet-Lecomte meurt le 19 novembre 1900 en son domicile, au n°14, rue de Beaune dans le 7e arrondissement de Paris, et, est inhumé au cimetière de Montmartre (24e division).


Charles Landelle


Charles Zacharie Landelle, né le 2 juin 1821 à Laval et mort le 13 octobre 1908 à Chennevières-sur-Marne, était un peintre de genre et portraitiste français.

Né d'une famille modeste, Charles Landelle épouse en 1857 Alice Letronne, fille du garde général Jean-Antoine Letronne qui sauva les Archives nationales en 1848. De cette union, naîtront deux fils, Georges (également peintre, et graveur) et Paul, décédés tous du vivant de leur père. Une nièce d'Alice Landelle-Letronne, Caroline Januszkiewicz, épousera l'homme de lettres stendhalien Casimir Stryjeński.

Fils d'employé de la préfecture de Laval, il suit en 1827 son père à Paris. Il ne reviendra dans sa ville natale qu'à la fin de sa vie.

Il développe un talent et un métier très solide à l'École des beaux-arts de Paris où il est admis en 1837, comme élève de Paul Delaroche et d'Ary Scheffer. Au début de sa carrière, il peint plusieurs portraits pour subvenir à ses besoins. Influencé par la peinture italienne après des voyages dans le Sud de la France et en Italie, il effectue des copies de quelques toiles des grands maîtres de la Renaissance au Louvre.

Ses portraits et ses grands tableaux religieux connaissent un succès immédiat, et lui permettent de gagner la reconnaissance de la haute société du XIXe siècle. En 1841, il expose son premier tableau, un autoportrait. Il est remarqué par Louis-Philippe au salon de 1841 et aussitôt médaillé et reconnu par la critique.

Ses succès critiques au Salon lui assurent vite (une prospérité?) Cette même année il réalisa au pastel le portrait d'Alfred de Musset, aujourd'hui conservé au Musée du Louvre. L'artiste embrasse donc une carrière de peintre officiel entre commandes d'État et portraits de membres de la haute société. Capable de s'adapter au goût et aux modes de son temps, Landelle gagne vite une notoriété qu'il sait entretenir, n'oubliant jamais d'offrir un portrait ou une toile à ses bienfaiteurs. En 1848, la Ville de Paris lui achète Sainte-Cécile conservé à l’église Saint-Nicolas-des-Champs.

En 1849, Landelle expose deux portraits de femme au salon.

Napoléon III, qui l'admire beaucoup, lui achète les deux toiles des Béatitudes (1852) pour les offrir à la ville de Laval. Il reçoit de nombreuses commandes d'État, notamment Le Repos de la Vierge en 1854. C'est la consécration et la fortune.

Il est le portraitiste talentueux de la société du Second Empire (Portrait d'Alfred de Musset, Château de Versailles, Portrait de Mounet-Sully, Les Pêcheries, musée de Fécamp).

Les musées, les églises (Saint-Sulpice, Saint-Germain-l'Auxerrois), les bâtiments publics, les palais nationaux (l'Élysée) s'ornent de ses grandes compositions. À la suite d'une commande de l'empereur, il réalise la décoration d'un salon du palais de l'Élysée, celui des aides de camp, en 1859. Six dessus de portes représentant les quatre éléments (L'Eau, Le Feu, L'Air et La Terre) et une allégorie de La Paix et de La Guerre. Peintre prolifique et virtuose, Charles Landelle a réalisé environ 2000 à 3000 tableaux avec les répliques.

Charles Landelle est également un représentant de la peinture orientaliste. De ses voyages en Afrique du Nord et au Moyen-Orient dans les années 1860, il laisse des œuvres souvent très réussies. Son premier voyage au Maroc date de 1866, mais le peintre exerce peu son art et préfère faire partie de la délégation officielle.

C'est en 1866 qu'il réalise Femme fellah qui lui vaut le surnom de peintre des fellahs, œuvre achetée par l'empereur sur sa cassette personnelle, détruite dans l'incendie du château de Saint-Cloud en 1870. Une réplique, exécutée par Charles Landelle, est conservée au musée du Vieux Château de Laval.

En 1875, il est en Égypte, et descend le Nil avec l'explorateur Mariette. Chaque année, il va en Orient ou en Algérie et rapporte des tableaux. À la fin de sa vie, Charles Landelle encouragea la réalisation à Laval d'un musée de peinture qu'il inaugura en 1895, au faîte de sa gloire, aux côtés du président de la République : c'est l'actuel musée des Sciences.

Charles Landelle meurt sans descendance en 1908 à Paris. À sa mort, il possède des propriétés foncières, des villas, un hôtel à Paris. Le tout avec du beau mobilier, et des tapisseries.


Carl Zewy


Carl Zewy était un peintre autrichien né le 21 avril 1855 à Vienne et décédé le 20 juin 1929 dans la même ville.

Zewy a étudié à l'Académie des beaux-arts de Vienne sous la direction d'August Eisenmenger et à l'Académie royale des arts de Munich, mais n'y a pas été inscrit. Après ses études, Zewy retourne à Vienne et se concentre sur la peinture de genre. Il illustre également des livres. Il est ami avec les peintres Isidor Kaufmann, Josef Gisela et Johann Hamza. Le cercle d'amis de Zewy comprend également l'illustrateur et caricaturiste Karl Elleder et le réalisateur Fritz Lang. Zewy a reçu de nombreuses commandes du marchand d'art viennois Friedrich Schwarz. Zewy participe régulièrement aux expositions du Künstlerhaus de Vienne. Nombre de ses peintures sont publiées dans le «Gartenlaube» et sur des cartes postales. Le 24 avril 1925, Zewy reçoit le titre de «citoyen de la ville de Vienne».


Luigi Chialiva


Luigi Chialiva était un peintre suisse né à Caslano, le 16 Juillet 1841, et décédé à Paris le 7 Avril 1914.

Né en Suisse à Lugano, dans la partie Italophone, Luigi Chialiva est le fils d’Abbondio Chialiva et de Maria Medina. Sa famille, assez fortunée, était très engagée dans la vie politique et fut obligée de s'exiler au Mexique avant de rentrer en Italie. De 1842 à 1865, il habite la villa Tanzina à Lugano, où il aperçoit des hommes politiques influents, tels Mazzini ou Cattaneo.

Très jeune porté vers l'architecture, il devient l’élève de Gottried Semper (1803-1879), réfugié politique en Suisse. Il fréquente entre 1859 et 1861 l’Institut Polytechnique de Zurich et l’Atelier du peintre paysagiste Antonio Fontanesi (1818-1882) de 1861 à 1863, à Milan. Au cours de ce séjour, il rencontre Richard Wagner (1813-1883) qui l'impressionne fortement et dont il devient l’admirateur. Ce goût pour l'architecture l'amena, quelques années plus tard, à s'associer au projet de maison de Sézille, maison qui existe encore rue du Maréchal-Leclerc à Écouen, pour en assurer la décoration.

Bien qu'architecte en 1861, il abandonne ce métier en 1864 et se passionne désormais pour la peinture. Il suit alors les cours de Carlo Mancini (1829-1910) en 1863 et 1864 (on ne trouve pourtant pas trace de son inscription, sans doute à cause de l’aspect privé de cet enseignement) et ceux de l'Académie de Brera en 1864 où il expose d'ailleurs cette année là. Il participe à des expositions à Milan et à Turin. Il y présente se première toile le Marché aux herbes, sur la place Castello de Milan, puis une quinzaine d'autres entre 1865 et 1870. Après avoir commencé comme paysagiste, il s'oriente vers la peinture animalière.

En 1867, il s'inscrit à l'Académie royale milanaise pour étudier le nu, enseignement qui lui sera très utile. C'est également en 1867 qu'il découvre la France, en allant visite l'Exposition universelle de Paris avec Ferdinand Heilbuth (1826-1889), un peintre déjà renommé, rencontré à Rome en 1865. Il sera l'un de ses maîtres à partir de 1874 et aussi l'un de ses exécuteurs testamentaires.

Très doué pour la peinture, il obtient dès 1868 le premier prix de la fondation Mylius, où il expose une toile représentant sa basse-cour. La mort de son père, à la fin de l’année 1870, accélère son désir de partir pour la France. On sait qu’il a visité l'exposition de Turin avec son ami Ferdinand Heilbuth. Son arrivée à Paris se situe autour de l'année 1872. Il devient l'ami d'Edgar Degas (1834-1917), d'origine italienne par son grand-père, avec qui il s'est lié d'amitié à Rome. Il en subit l'influence picturale et, preuve de son savoir-faire, il lui restaure deux toiles endommagées accidentellement (Intérieur et Le viol). Il fait partie de ses amis, fréquente un cercle d'artistes italiens nommé Circula della polenta, qui comprend, entre autres, Guiseppe De Nittis (1846-1884), auquel se joint parfois Émile Zola (1840-1902) et les frères Goncourt. Il côtoie également Guiseppe Verdi (1813-1901).