Les bonnes résolutions sont des chèques tirés sur une banque où l'on n'a pas de compte courant.
Citation tronquée extraite du roman "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde (1890).
Il n'y a rien à y penser de bien, comme souvent avec Oscar Wilde.
Citation complète:
Les bonnes résolutions ne peuvent qu'inutilement intervenir contre les lois scientifiques. Leur origine est de pure vanité et leur résultat est nul. De temps à autre, elles nous donnent quelques luxueuses émotions stériles qui
possèdent, pour les faibles, un certain charme. Voilà ce que l’on peut en déduire. On peut les comparer à des chèques qu’un homme tirerait sur une banque où il n’aurait point de compte ouvert.
|Les bonnes résolutions sont des chèques tirés sur une banque où l'on n'a pas de compte courant.|
Ne dis pas tes peines à autrui; l'épervier et le vautour s'abattent sur le blessé qui gémit.
Il ne s'agit pas d'un proverbe, mais d'un extrait d'un conte oriental raconté par Elian Judas Finbert dans "Le Perroquet fabuleux. Divertissement sur des thèmes orientaux" (1947). Ouvrage oublié.
Extrait de l'histoire de EI-Asmari, poète du vin et des jouvenceaux, d'Elian Judas Finbert (1947):
Quelques jours plus tard, EI-Asmari s'arrêta de nouveau près du rocher aux poèmes qui chantaient dans son cœur. Il y lut, alignés sous les siens, ces distiques:
Frère, il n’y a que ton ongle qui sache gratter ton dos, de même qu’il n’y a que tes yeux qui sachent pleurer sur ta propre douleur. Et, certes, celui qui te traite comme lui-même ne commet pas d’injustice. Cependant, à l'âme affamée, la chose amère paraît douce et l’image de l’amour est comme un faucon qui bien que pris ne peut être gardé. Le vent qui souffle du désert, le vent qui porte en lui des baumes, ce n’est pas celui qui a passé
sur les fleurs et les plantes aromatiques, ce vent vient de la présence de la bien-aimée. Ô adorée, je m’efforce de cacher ton nom afin qu’il ne soit pas sur les lèvres des passants; mais que je le veuille ou non, chaque fois que je parle, ton nom est le premier qui sort de ma bouche.
Et le poète inscrivit à la suite de ces paroles brûlantes:
Ne raconte pas tes peines à autrui, car il s'en réjouira: l'épervier et le vautour s'abattent sur la blessé qui gémit. Cache ton départ, ton or et ta route, car sache que celui qui retient ses secrets est maitre de la vie. S’il n'en a pas la force, qu’il s'en aille en paix, il ne reste plus au destin que de l'exterminer et, en vérité, il n'a de mieux à faire que de mourir.
|Ne dis pas tes peines à autrui; l'épervier et le vautour s'abattent sur le blessé qui gémit.|
Le diable n'est pas le principe de la matière, le diable est l'arrogance de l'esprit, la foi sans le sourire, la vérité qui n'est jamais effleurée par le doute.
Citation extraite du roman "Le Nom de la rose" d'Umberto Eco (1980).
Ce qu'elle dit est débile! Satan est le soi-impérieux. C'est écrit dans le Coran.
Extrait du roman "Le Nom de la rose" d'Umberto Eco (1980):
Oui, on t’a menti. Le diable n’est pas le principe de la matière, le diable est l’arrogance de l’esprit, la foi sans sourire, la vérité qui n’est jamais effleurée par le doute. Le diable est sombre parce qu’il sait où il va, et allant, il va toujours d’où il est venu. Tu es le diable, et comme le diable tu vis dans les ténèbres. Si tu voulais me convaincre, tu n’as pas réussi. Je te hais, Jorge, et si je pouvais je te mènerais en bas, sur le plateau, nu avec des plumes de volatiles enfilées dans le trou du cul, et la face peinte comme un jongleur et un bouffon, pour que tout le monastère rie de toi, et n’ait plus peur. J’aimerais te couvrir de miel et puis te rouler dans les plumes, et te mener à la laisse dans les foires, pour dire à tout le monde: voilà celui qui vous annonçait la vérité et vous disait que la vérité a le goût de la mort, et vous, vous ne croyiez pas en sa parole, mais bien en sa triste figure. Et maintenant, moi je vous le dis, dans l’infini vertige des possibles, Dieu consent même que vous imaginiez un monde où l’interprète présumé de la vérité ne serait autre qu’un merle gauche, qui répète des mots appris depuis une éternité.
|Le diable n'est pas le principe de la matière, le diable est l'arrogance de l'esprit, la foi sans le sourire, la vérité qui n'est jamais effleurée par le doute.|